Histoire littéraire et littératures africaines
d’imagination, que prolongent Les trois volontés de Malic d’Amadou Mapaté Diagne , Force B(1920) de Bakary Diallo (1926), et onté Le Réprouvé Roman d’une sénégalaise de Massyla Diop (1925) Ces débuts de la production littéraire africaine de langue française se sont effectués
NATIONAL OPEN UNIVERSITY OF NIGERIA
Unit 1 Evolution de la Littérature Africaine D’expression Française de l’ère Pré-coloniale à 1949 Unit 2 Evolution de la Littérature Africaine D’expression Française de 1950 à 1960 Unit 3 Evolution de la Littérature Africaine D’expression Française de 1960 à 1983 Unit 4 Evolution de la Littérature Africaine D’expression
Jean-Pierre Gourdeau, La littérature négro-africaine d
ture négro-africaine d'expression française, Collection Thema/Antho logie, Paris, Librairie Hatier/1973 Il ne s'écoule pas une seule année — pour ne pas dire un trimestre — sans que les lettres francophones ne s'en richissent d'une publication impor tante sur la littérature négro-africaine Ceci est un indice certain de l'intérêt
1960-2004, BILAN ET TENDANCES DE LA LITTERATURE NEGRO- AFRICAINE
AVANT-PROPOS Le colloque international, organisé à l’Université de Lubumbashi, du 24 au 26 janvier 2005, sur « 1960 –2004, Bilan et tendances de la littérature négro-africaine », est une réponse heureuse à la question de savoir
Reprise de l’information dans un texte encyclopédique : La
D E F R A N Ç A I S D U C C D M D w w w c c d m d q c c a / f r 2 Dans le tableau suivant, relevez chaque élément de reprise, puis précisez le moyen de reprise totale ou partielle et le déterminant utilisés Reprise Groupe nominal totale partielle Moyen Déterminant la littérature africaine d’expression française Spécifique Défini
La traduction en anglais de la littérature francophone
Laye En 1959, la maison d’édition Fontana a pu-blié la traduction de James Kirkup, The African Child, qui connut plus de succès que la précédente Dès lors, les grands noms de la littérature africaine d’expression française __ de Senghor et Beti à F Oyono en passant par Yambo Ouologuem et Cheikh Hamidou Kane pour arriver à
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Tous droits r€serv€s Les Presses de l'Universit€ de Montr€al, 1999 Ce document est prot€g€ par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. l'Universit€ de Montr€al, l'Universit€ Laval et l'Universit€ du Qu€bec " Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.
https://www.erudit.org/fr/Document g€n€r€ le 16 mai 2023 23:20MetaJournal des traducteursTranslators' Journal
La traduction en anglais de la litt€rature francophone :Bassey E. Antia
Antia, B. E. (1999). La traduction en anglais de la litt€rature francophone : perception du ph€nom...ne au Nig€ria. Meta 44(3), 517†521. https://doi.org/10.7202/001893ar
R€sum€ de l'article
Cet article pr€sente un bref historique du ph€nom...ne de la traduction vers l'anglais de la litt€rature africaine de langue fran‡aise. On y aborde la fonctionnalit€ de la traduction au Nigeria : la d€couverte de l'Autre; puis l'auteur fait un survol critique de certaines de ces traductions. Elle conclut que ce type de traduction aurait avantage " ˆtre €dit€es en Afrique.BLOC-NOTES
La traduction en anglais de la
littérature francophone: perception du phénomène au Nigeria*RÉSUMÉ
Cet article présente un bref historique du phéno- mène de la traduction vers l"anglais de la littéra- ture africaine de langue française. On y aborde la fonctionnalité de la traduction au Nigeria: la découverte de l"Autre; puis l"auteur fait un survol critique de certaines de ces traductions. Elle conclut que ce type de traduction aurait avantageà être éditées en Afrique.
ABSTRACT
This article gives a brief historical perspective on the translation of French African literature into English. It looks at the role of translation in Nige- ria-discovering the Other-and goes on to pro- vide a critical overview of some translated works.It concludes that this type of translation should
be edited in Africa.L'idée qu'on se fait de la traduction varie d'un con- texte à un autre ou d'un cadre spatio-temporel à un autre. En ce qui concerne l'Occident, deux vi- sions de la traduction se dégagent de l'époque où l'on tenait des propos philosophiques sur le lan- gage. La traduction fut considérée soit comme tra- duction, opération légitime et utile; soit comme traducianisme, notion péjorative, voire hérétique, faisant corps avec l'épigramme italienne traduttore, traditore. Cette dernière vue est sans doute périmée aujourd'hui.Au Nigeria, la perception du phénomène est
différente. S'il est vrai qu'on a toujours eu cons- cience de la traduction orale (l'interprétariat) parce que pratiquée dans les églises et les tribu- naux, il reste que sa contrepartie écrite est restée ignorée pendant longtemps. En effet, en dehors des universitaires spécialistes de la littérature, peu se rendent compte que certains textes qu'ils lisent ne sont pas des créations originales, mais des traduc- tions. C'est déjà là une première perception (ou mieux encore: une non-perception) du phéno- mène de la traduction en général. Mais limitons- nous à ceux qui en ont conscience.Il nous semble qu'au Nigeria, la traduction en
anglais de la littérature africaine francophone est perçue de deux façons. Il y a d'une part ceux qui y voient une ouverture sur l'extérieur - c'est là la vision fonctionnelle - d'autre part, il existe une optique critique selon laquelle la traduction estenvisagée dans sa valeur intrinsèque: la traductionqua traduction. Le phénomène des traductions
réalisées par les étudiants d'université reste encoreà étudier.
Avant de développer les deux visions retenues
pour la discussion, esquissons au préalable l'histo- rique du phénomène de la traduction en anglais de la littérature africaine d'expression française.GENÈSE ET DÉVELOPPEMENT DUPHÉNOMÈNE DE LA TRADUCTION EN
ANGLAIS DE LA LITTÉRATURE AFRICAINE
FRANCOPHONE
Ce phénomène aurait commencé en 1955 avec la publication de The Dark Child, la première traduc- tion anglaise de L'enfant noir, un roman de Camara Laye. En 1959, la maison d'édition Fontana a pu- blié la traduction de James Kirkup, The African Child, qui connut plus de succès que la précédente. Dès lors, les grands noms de la littérature africaine d'expression française __ de Senghor et Beti à F.Oyono en passant par Yambo Ouologuem et
Cheikh Hamidou Kane pour arriver à Mariama Bâ __ ont été traduits1On constate, dans l'index de Timothy-Asobele,
qu'entre 1962 et 1970, des traductions sont pu- bliées à la cadence de deux titres par an, à l'excep- tion de 1963 et 1966 qui enregistrent chacune une seule traduction (1960 et 1961 n'enregistrent rien). L'année 1971 marque un sommet: elle compte, à elle seule, cinq traductions éditées. Depuis cette date jusqu'en 1984, quand s'arrête la bibliographie, la plupart des années n'ont vu paraître qu'une seule traduction. On constate également que, mis à part la tra- duction réalisée par la Nigériane Modupe Johnson (So Long a Letter), toutes les autres qui figurent dans l'index ont été réalisées par des Occiden- taux: James Kirkup, Gerald Moore, J. Reed, CliveWake, Peter Green, P. J. Oswald, Dorothy Blair,
J. D. Pickett, Ralph Manheim, pour ne mentionner
que ceux-là.Ce sont les maisons d'édition comme Heine-
mann (Londres et Ibadan) qui rendent possible ce phénomène. Heinemann de Londres a publié 11 des 32 titres de l'index et cela de 1962 à 1971. Hei- nemann d'Ibadan aurait commencé l'édition de traductions en 1971. Cette succursale a publié huit traductions. À la seule exception de The Death of Chaka, paru chez Oxford University Press à Nai- robi, les autres titres de l'index sont publiés dans des métropoles occidentales.Meta, XLIV, 3, 1999518 Meta, XLIV, 3, 1999
LA PERCEPTION FONCTIONNELLE
La perception fonctionnelle de la traduction se
décèle surtout dans le champ de la littérature com- parée dont le but principal nous semble être "la découverte de l'Autre». C'est autour de cet objectif que s'articulent les réflexions qui suivent. À l'école, mais aussi à l'université, les cours de littérature sont axés aussi bien sur les écrivains an- glophones que sur les auteurs francophones. Ces derniers sont évidemment étudiés en traduction anglaise. À titre d'exemple, on peut remarquer queBirago Diop, Ferdinand Oyono, Sembène Ous-
mane - écrivains francophones - figurent au programme de littérature des écoles secondaires auNigeria. De la même manière, The Ambiguous
Adventure, The Old Man and the Medal, The Poor
Christ of Bomba - toutes des traductions - sont étudiés dans les départements d'anglais des univer- sités nigérianes. C'est grâce à la traduction que les étudiants nigérians peuvent voir des parallèles et des asymétries thématiques entre la littérature duCommonwealth d'Afrique et celle de la Franco-
phonie africaine. Souvent, la découverte qui en résulte fournit souvent matière à une nostalgie ou à un roman- tisme africains. Le Nigerian qui lit en anglais Les contes d'Ahmadou Koumba issus de la tradition orale wolof du Sénégal et qui y trouve des parallè- les dans sa tradition efik, edo ou nupe se réjouit de sa découverte. Dans un élan nostalgique, il regagne l'Afrique sans frontières des années précoloniales et regrette, d'emblée, la balkanisation de son conti- nent. Il se rend compte de la singularité du patri- moine culturel africain. La possibilité qu'ont les Nigérians de dialo- guer avec la Francophonie provient de la traduc- tion. La valeur de ce contact est inestimable. Dans son article, où elle étudie la perception critique de l'oeuvre de Camara Laye, Adele King (19??) af- firme que:Les traductions en anglais de l'oeuvre de Laye
ont servi à établir un dialogue critique entre les Anglophones et les Francophones d'Afri- que de l'Ouest; en effet, la littérature critique sur Laye provient moins des Francophones que des Anglophones. (Notre traduction) En d'autres termes, sans la traduction, on n'aurait pas eu toute cette masse de métalittérature critique sur Laye.C'est également ce genre de contact avec les
idées en cours de l'autre côté du rideau linguisti- que ouest-africain qui a donné naissance à ce qu'on pourrait à raison considérer comme la polé- mique la plus fameuse en lettres africaines: la Négritude contre la Tigritude, qui a opposé Sen- ghor à Soyinka. Ce dernier, déjà célèbre, critiquerales prophètes de la négritude, déclarant que lecéphalophe devrait se faire valoir moins par un
narcissisme outrancier que par ses bonds 2 . Et, à la conférence des écrivains africains tenue à Kampala en 1962, Soyinka restera fidèle à sa conviction: le tigre ne proclame pas sa tigritude. Ce qui est inté- ressant dans tout cela, c'est que Soyinka n'avait pas de compétence en français au moment où il s'op- posait à Senghor. Il s'ensuit que si Soyinka n'avait pas eu la possibilité de lire Les hosties noires de Senghor en traduction anglaise, ce débat n'aurait probablement pas eu lieu.