[PDF] Poèmes autour de l’Affiche rouge 1/3 - groupe MARAT



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Ce poème d’Aragon rappelle la mort du groupe Manouchian, résistants fusillés par les Allemands à la fin de la deuxième guerre mondiale Le poète utilise la polyphonie (plusieurs voix) : -D’abord (vers 1 à 18), il s’adresse directement aux résistants de l’affiche rouge («vous») et met en



Louis Aragon, STROPHES POUR SE SOUVENIR

- L’AFFICHE ROUGE -Louis Aragon, STROPHES POUR SE SOUVENIR Problématique d’analyse : "Comment la poésie peut-elle réhabiliter des Résistants que la propagande nazie présentait comme de dangereux criminels?" I L’AFFICHE ROUGE : 1 INTRODUCTION



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L’affiche impose le souvenir de la place importante des «étrangers» qui se sont battus pour la libération de la France et qui croyaient à des valeurs attachées à ce pays • La dernière lettre écrite par Manouchian à sa femme • Strophes pour se souvenir, 1955, poème de Louis Aragon • L'Affiche rouge, 1959, chanson de



L’AFFICHE ROUGE (1943) 1) Le contexte historique

L’Affiche rouge est devenue après-guerre un des symboles de la Résistance 4) Elargissement : poème de Louis Aragon : « Strophes pour se souvenir » (1956)



1- Laffiche - ac-rouenfr

résistants de « l'affiche rouge » Ce poème, inspiré de la dernière lettre écrite par Michel Manouchian à sa femme Mélinée est publié dans Le roman inachevé en 1956 Louis Aragon 1- D'après le titre du poème, quelle fonction Aragon attribue-t-il à son œuvre ?



HIDA - « Strophes pour se souvenir » Louis Aragon I Contexte

L’affiche rouge: le 21 février 1944, les murs de Paris sont recouverts de grandes affiches rouges voir les documents en fin de page II Le poème d’Aragon « Strophes pour se souvenir » (Le Roman inachevé) 1) Situation d’énonciation a vers 1 à 18 : Le poète s’adresse aux Résistants représentés dans l’affiche rouge



HDA Français Autour de L’Affiche rouge Louis Aragon

HDA Français Autour de L’Affiche rouge Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir » 1 Présentation de l’artiste Dates Profession Nationalité Faits marquants de sa vie Idées politiques Né en 1897 et mort en 1982 Il fait des études de médeine, mais se tourne très tôt vers l’éri ture, publie beaucoup de textes



Poèmes autour de l’Affiche rouge 1/3 - groupe MARAT

du groupe Manouchian, connus par l’Affiche rouge Mise en musique par Léo Ferré, l’Affiche rouge devient une des chansons les plus poignantes du répertoire français Louis Aragon meurt le 24 décembre 1982 Louis Aragon au milieu des années 30 Il était alors journaliste à l’Humanité Coll Jean Ristat D R



8, rue Mérentié - Entente Cordiale

Louis Aragon, L’affiche rouge Maquette Théo ORENGO 2 3 8, rue Mérentié * Histoire d’un réseau anglais dans la Résistance française à Marseille



HISTOIRE DES ARTS Louis Aragon, , « Strophes pour se

Louis Aragon utilise pour cela le registre lyrique, afin d’émouvoir le lecteur, de le rendre sensible au destin de ces hommes Œuvres liées, références, renvois, liens, etc > lettre de Manouchian à sa femme, 21 février 1944 > L’Affiche rouge, affiche de propagande, 1944 > Chanson de Léo Ferré, L’Affiche Rouge, en 1959

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MARAT

Légion

(poème sur l'Affiche rouge) Si j'ai le droit de dire en français aujourd'hui

Ma peine et mon espoir, ma colère et ma joie

Si rien ne s'est voilé définitivement

De notre rêve immense et de notre sagesse

C'est que des étrangers comme on les nomme encore

Croyaient à la justice ici bas et concrète

Ils avaient dans leur sang le sang de leurs semblables Ces étrangers savaient quelle était leur patrie La liberté d'un peuple oriente tous les peuples

Un innocent aux fers enchaîne tous les hommes

Et qui se refuse à son coeur sait sa loi

Il faut vaincre le gouffre et vaincre la vermine

Ces étrangers d'ici qui choisirent le feu

Leurs portraits sur les murs sont vivants pour toujours

Un soleil de mémoire éclaire leur beauté

Ils ont tué pour vivre ils ont crié vengeance

Leur vie tuait la mort au coeur d'un miroir fixe

Le seul voeu de justice a pour écho la vie

Et lorsqu'on n'entendra que cette voix sur terre

Lorsqu'on ne tuera plus ils seront bien vengés.

Et ce sera justice.

Paul ÉluardLe groupe Marat N° Siret 420 111 346 00037 Association agréée Jeunesse et éducation populaire

Cité des Associations - BP 437 93 La Canebière 13001 MARSEILLE 04 91 99 56 35 info.marat@orange.fr

Poèmes autour de l'Affiche rouge 1/3

PAUL ÉLUARD

Le 14 décembre 1895, Eugène Emile Paul Grindel naît à Saint-Denis, d'une mère couturière et d'un père comptable. En 1900, Monsieur Grindel fonde son cabinet immobilier qui ne tarde pas à prospérer. Paul n'aura jamais besoin de travailler pour gagner sa vie. Il entame de brillantes études mais à seize ans, les médecins diagnostiquent une tuberculose pulmonaire. Il interrompt sa scolarité et part dans un sanatorium en Suisse. Il y écrit son premier recueil de poèmes, édité le 1er décembre 1913 : Premiers Poèmes, sous-titré "

Loisirs, Pierrot, Les cinq rondels du tout jeune

homme En août 1914, il polycopie lui-même dix poèmes qu'il intitu le

Le Devoir

. Il signe Paul Éluard, le nom de jeune fille de sa grand-mère maternelle. En juillet 1917, après un passage au front, paraît la plaquette Le Devoir et l'Inquiétude, suivie, un an plus tard, des Poèmes pour la Paix. Ceux-ci attirent l'attention de Jean Paulhan, futur directeur de la Nouvelle revue francaise (NRF), qui présente Éluard aux premiers surréalistes. Devenu dadaïste, Éluard publie un recueil : Les Animaux et leurs Hommes, les Hommes et leurs Animaux et fonde même sa propre revue dada : Proverbe. Mais dès

1922, Éluard ne jure plus que par ce qu'on appelle bientôt

le " surréalisme ». Communiste à partir de 1926, il se fait exclure du Parti en 1933, mais continue néanmoins à militer dans les organisations de gauche. En 1936, Éluard devient vraiment un poète engagé et renoue avec le P.C.F., seul parti à ses yeux qui s'implique dans la guerre d'Espagne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Éluard rédige de nombreux textes pour soutenir la Résistance et réconforter la population. Poèmes publiés avec les moyens du bord, mais qui sont autant de tracts subversifs, que l'on se passe sous le manteau, que les avions de la Résistance parachutent dans les maquis, que diffusent le soir les radios clandestines. On se met bientôt à savoir par coeur les strophes de son poème

Liberté

À la Libération, Éluard est salué par le grand public ; la parution de Poésie ininterrompue en janvier 1946 connaît un vif succès. Mais le 28 novembre 1946, Nusch, la fidèle compagne depuis dix-sept ans, succombe brutalement à une hémorragie cérébrale, ce qui plonge Paul dans une douleur profonde dont il pense ne jamais se relever. Éluard travaille à Poésie ininterrompue II. Le 18 novembre 1952 il meurt d'une crise cardiaque. Ses funérailles sont grandioses. On l'enterre au Père-Lachaise, dans l'allée " réservée » aux notables du Parti communiste. Paul Éluard à l'âge de 25 ans. D.R. MARAT

Le groupe Marat N° Siret 420 111 346 00037 Association agréée Jeunesse et éducation populaire

Cité des Associations - BP 437 93 La Canebière 13001 MARSEILLE 04 91 99 56 35 info.marat@orange.fr

Poèmes autour de l'Affiche rouge 2/3

Strophes pour se souvenir

Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes

Ni l'orgue ni la prière aux agonisants

Onze ans déjà que cela passe vite onze ans

Vous vous étiez servi simplement de vos armes

La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes

Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants

L'affiche qui semblait une tache de sang

Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles

Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents

Tout avait la couleur uniforme du givre

À la fin février pour vos derniers moments

Et c'est alors que l'un de vous dit calmement

Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir adieu les roses

Adieu la vie adieu la lumière et le vent

Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent

Toi qui va demeurer dans la beauté des choses

Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d'hiver éclaire la colline

Que la nature est belle et que le coeur me fend

La justice viendra sur nos pas triomphants

Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline

Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant

Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.

Louis Aragon,

Le roman inachevé

Editions Gallimard, 1956.

Une interprétation chantée du poème par la Compagnie Mémoires vives : spectacle-a-nos-mor_music

Vous pouvez écouter l'Affiche rouge dans la

liste des chansons inscrites dans la fenêtre au centre de la page d'accueil.

LOUIS ARAGON

Né en 1897 à Neuilly-sur-Seine, fils naturel de Louis

Andrieux (

ancien sénateur de Forcalquier ) et de Marguerite Toucas, Louis Aragon porte la secrète blessure de n'avoir pas été reconnu par son père, diplomate puis préfet, de 30 ans plus âgé que sa mère, Marguerite Toucas. Celle-ci, afin de préserver l'honneur de sa famille et de son amant, le fait passer pour le fils adoptif de sa mère et Louis Andrieux, pour son parrain. Étudiant brillant, il commence très tôt à composer de la poésie. Incorporé en 1917, il part pour le front où il rencontre André Breton. La guerre finie, il se consacre avec ferveur à l'écriture. Il participe à la création du mouvement artistique Dada, puis à la naissance du surréalisme. En 1927, avec certains membres du groupe surréaliste, il adhère au Parti communiste français, auquel il reste fidèle jusqu'à la fin de sa vie. Il ne devient critique à l'égard de l'URSS qu'après la mort de Staline et suite aux révélations par Khrouchtchev des crimes du stalinisme. Il fait partie des poètes qui prirent résolument parti, durant la Seconde Guerre mondiale, pour la résistance contre le nazisme. Poète de la Résistance, il devient après-guerre, avec Paul Éluard et d'autres, le veilleur d'une mémoire. C'est ainsi qu'il compose, en 1954, Strophes pour se souvenir, poème célébrant les Francs-tireurs et partisans de la MOI du groupe Manouchian, connus par l'Affiche rouge. Mise en musique par Léo Ferré, l'Affiche rouge devient une des chansons les plus poignantes du répertoire français.

Louis Aragon meurt le 24 décembre 1982.

Louis Aragon au milieu des

années 30. Il était alors journaliste à l'Humanité.

Coll. Jean Ristat. D.R.

MARAT

Le groupe Marat N° Siret 420 111 346 00037 Association agréée Jeunesse et éducation populaire

Cité des Associations - BP 437 93 La Canebière 13001 MARSEILLE 04 91 99 56 35 info.marat@orange.fr

Poèmes autour de l'Affiche rouge 3/3

Missak Manouchian photographié par

la

Propaganda Abteilung

quelques jours avant son exécution.

Bundesarchiv

Le miroir et moi

Dans tes yeux de la fatigue et sur ton front tant de rides, Parmi tes cheveux les blancs, vois, tant de blancs, camarade ...

Ainsi me parle souvent l'investigateur miroir

Toutes les fois que, muet, je me découvre seul en lui. Tous les jours de mon enfance et les jours de ma jeunesse Je - coeur parfois tout disjoint - les brimais pour l'holocauste Sur l'autel des vanités tyranniques de ce temps, Naïf - tenant pour abri l'espoir tant de fois promis. Comme un forçat supplicié, comme un esclave qu'on brime J'ai grandi nu sous le fouet de la gêne et de l'insulte, Me battant contre la mort, vivre étant le seul problème... Quel guetteur têtu je fus des lueurs et des mirages !

Mais l'amertume que j'ai bue aux coupes du besoin

S'est faite - fer devenue - que révolte, qu'énergie :

Se propageant avec fureur mon attente depuis

Enfouie jusqu'au profond du chant m'est cri élémentaire.

Et qu'importe, peu m'importe

Que le temps aille semant sa neige sur mes cheveux ! Cours fertile qui s'élargit et qui s'approfondit Au coeur de toute humanité très maternellement.

Et nous discutons dans un face-à-face, à "

contre-temps »,

Moi naïvement songeur, lui ironique et lucide;

Le temps ? Qu'importe ce blanc qu'il pose sur les cheveux Mon âme comme un fleuve est riche de nouveaux courants.

Missak ManouchianMISSAK MANOUCHIAN

Né le 1

er septembre 1906 à Adyaman, en Arménie turque dans une famille de paysans, Missak Manouchian perd son père à l'age de huit ans. Sa mère meurt peu de temps après victime de la famine. Les atrocités du génocide arménien le marquent définitivement. Arrivé en France en 1924, il enchaîne les petits boulots en menuiserie et profite de ses longues journées de chômage pour se cultiver dans divers domaines. Il fonde deux revues littéraires

Tchank

et Machagouyt et compose également des poèmes. En 1934, il adhère au parti communiste et intègre le groupe arménien de la MOI, la Main - d'oeuvre immigrée. En février 1943, il devient responsable des Francs - tireurs et partisans de la Main - d'oeuvre immigrée de la région parisienne. En novembre

1943, il est arrêté avec des dizaines de résistants

de son groupe.

Les Allemands choisissent 23 d'entre eux en

vue d'un procès qui sera " le support » d'une gigantesque campagne de propagande contre la

Résistance mobilisant tous les médias

: presse écrite, radio, actualités cinématographiques. Une affiche est placardée dans toutes les grandes villes de France : cette fameuse Affiche rouge présente

Manouchian en ces termes

: " Arménien, chef de bande, 56 attentats, 150 morts, 600 blessés Missak Manouchian est fusillé avec vingt et un camarades au Mont - Valérien le 21 février 1944. La 23 e condamnée, Olga Bancic, est décapitée à la prison de Stuttgart le 10 mai 1944. Extrait de La Poésie arménienne, Anthologie des origines à nos jours , sous la direction de Rouben Mélik. Traduction de l'arménien par Gérard

Hekimian.

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