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ÉTUDE Lyon (Lugdunum), colonie romaine et capitale provinciale n 43 avant I-C le légatMunatius Plancus fonde une colonie romaine qui prend peu après le nom de Lugdunum en reférence peut-etre, au dieu ce tique Lug En 12 Ou en O avant I-C- le père de Claude Drusus, inau gure au pied de la colline de la Croix-Rousse,
Connaître Lyon : au-delà des idées reçues
et Rhône, sur les premières pentes de la colline de la Croix-Rousse et sur les rives navigables de la Saône Origine militaire, atouts économiques et com- merciaux, fait du prince, concourent à une création, mais surtout au déve- loppement et à la naissance d'une vraie capitale provinciale qui connaît trois
LACITOYENNETE Virginie&Lette ROMAINESOUS L’EMPIRE
1 &La,: # L’empire,,( #
Chronologie synthétique de lhistoire de France
LA DOMINATION ROMAINE - 43 Fondation de la colonie romaine de Lugdunum (Lyon) - 12 Réunion de l’assemblée provinciale des chefs des Gaules 21 Révoltes de Sacrovir (Eduen) et de Florus (Trévire) 68 Révolte de Vindex (gouverneur de Lyon) 70 Échec de « l’empire des Gaules » de Sabinus 162 et 174 Incursions germaniques repoussées
GALLIA TABLEAU SOMMAIRE DE LA GAULE SOUS LA DOMINATION ROMAINE
grandes villes de la France, en particulier Lyon, la capitale romaine, et Paris, la capitale française Les citations empruntées à des auteurs modernes sont assez nombreuses Quand nous étions d’accord avec eux, il nous a paru inutile de chercher à dire autrement ce qu’ils avaient déjà parfaitement dit
wwwmemoiresdesgraves
-52 LA DOMINATION ROMAINE-43 Fondation de la colonie romaine de Lugdunum (Lyon) -12 Réunion de l'assemblée provinciale des chefs des Gaules 21 Révoltes de Sacrovir (éduen) et de Florus (trévire) 68 Révolte de Vindex (Gouverneur de Lyon) 70 Échec de "l'empire des Gaules" de Sabinus 162 Incursions germaniques repoussées en Gaule
Les routes du terrtiorie des Santons autour de Saintes
la troisième et qui mène chez les Bellovaques et les Ambiens ; enfi n celle qui conduit en Narbonnaise et au littoral massaliote et qui est la quatrième » (Strabon, 4 6 11) L’organisation de ce réseau routier, conçu vers 40-37 avant notre ère à partir de la colonie de Lyon (fondée en 43), est décrite par
La société gallo-romaine, ou dune nouvelle société
dans un territoire donné, leur profession, leur niveau de vie et leurs idéaux réunissent Deux textes confrontés, l'un de César, l'autre de Tacite rédigé 120 ans plus tard, permettent, semble- t-il, d'introduire un essai d'analyse de la société gallo-romaine qui, désormais depuis 52 av J -C, se construit à l'ombre
[PDF] Lyon, colonie romaine et capitale provinciale
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CONNAITRE LYON Retrouver ce titre sur Numilog.com
Crédit photographique :
Michel Godet
: p.65Gilbert Gardes : p.45,
46, 48, 49, 51, et 52
© 1990
Editions Bias
Dépôt
légal : 3" trimestre 1990Imprimé
en Espagne ISBN2.7015.0465.1
Tous droits réservés pour tous paysConception
graphique : J.-M. BoudouRéalisation
: Libris, Grenoble Retrouver ce titre sur Numilog.comSC/US bi ck
Louis BOURGEOIS
LYONPREFACE
MICHEL NOIR
AuDELÀ DES IDÉES REÇUES
r~~>U&-/^r&f~a-pAizsPHILIPPE
MERCHEZ
BIAS reflet Retrouver ce titre sur Numilog.comAu pied de la statue
deLouis XIV
place Bellecour cETTE CRÉATION
ne se fait pas totalement ex nihilo, les vétérans et les soldats des légions qui bénéficient des premiers lots de terres doivent coexister avec les Ségusiaves, qui depuis longtemps utili- saient le site pour leurs échanges avec Allobroges ou Ambarres voisins. Un sanctuaire gaulois existait déjà au sommet de la colline qui deviendra Fourvière, de même que l"occupation de Condate, entre Saône et Rhône, sur les premières pentes de la colline de la Croix-Rousse et sur les rives navigables de la Saône. Origine militaire, atouts économiques et com- merciaux, fait du prince, concourent à une création, mais surtout au déve- loppement et à la naissance d"une vraie capitale provinciale qui connaît trois sièclesd"une grande prospérité. La faveur des princes, l"organisation de la Retrouver ce titre sur Numilog.com
Les aqueducs
romains près deChaponost
Gaule romaine,
la pax romana, concou- rent en effet à faire de Lugdunum une grande cité gallo-romaine. Les monu- ments ou les vestiges aujourd"hui retrou- vés, l"association Odéon-Théâtre, l"amphi- théâtre sur l"autre colline, les temples, le rôle administratif et religieux donné àLugdunum par
Rome, l"immensité des
entrepôts de Canabae dans l"île duRhône,
l"activité des ateliers de potiers tant côté Lugdunum que côté Condate, dont les fouilles archéologiques les plus récentes ont livré de nombreux témoi- gnages, tout prouve une grande ville, fa- vorisée encore par la naissance de l"empe- reur Claude. Cette ville, à laquelle n"est pas même épargnée l"expérience des fléaux urbains avec le grand incendie de 64 ap. J.-C., devient une véritable métropole, très peuplée, sans que l"on puisse aller plus loin que les dernières estimations d"Amable Audin, aux environs de 35 000 habitants, ce qui ferait rivaliser Lugdunum avec Nar- bonne pour le titre de première ville de la Gaule. ET POURTANT
la réussite, la richesse de la nouvelle ville comportent en elles les signes du déclin, qui va finir par entraîner dans la ruine l"ensemble de l"Empire Romain. Objet de convoitises, au cur des luttes intestines pour le pouvoir entre les chefs mili- taires, Lugdunum est aussi devenue le carrefour de populations marchandes d"origines très diverses. Se côtoient dans la ville citoyens ro- mains, quelques-uns venus de Rome, la majorité de Narbonnaise, Gaulois plus ou moins ralliés, Grecs et Rhénans qui se retrouvent au confluent duRhône
pour conclure leurs fructueuses affaires, esclaves de tout l"Empire, et semble-t-il de plus en plus au deuxième siècle, des Orientaux d"Asie Mi- neure et de Syrie, qui introduisent les cultes de leurs régions, ou fondus dans le syncrétisme du culte impérial, comme celui de Cybèle, ou le chris- tianisme primitif. La persécution des premiers Chrétiens, le martyre deBlandine et
de saint Pothin en 177 marquent cette implantation à Lugdu- num de ces chrétiens, originaires pour la plupart d"Asie, victimes autant des discordes religieuses que de la détérioration des conditions de vie, qui en font des boucs émissaires. Mais le martyre de Lyon n"extirpe pas le christianisme lyonnais, bien mieux il le fonde, avec saint Irénée, le premierévêque, auquel
succèderont bientôt des évêques gallo-romains. De cette ori- gine,la future Lyon tire un de ses titres, celui de capitale chrétienne, au mo- Retrouver ce titre sur Numilog.com
ment même où elle cède peu à peu ses prérogatives administratives, poli- tiques et commerciales, au fur et à mesure que s"étend la crise du IIIe siècle, manifestement marquée par un rétrécissement urbain, un resserrement sur les deux bords de la Saône, au pied de Fourvière et de la ville haute peu à peu abandonnée. C"est une ville nouvelle, petite, amoindrie, groupée autour de son groupe cathédral de Saint-Jean, qui succède à l"éphémère capitale desTrois Gaules.
De la longue période médiévale, presque mille ans d"histoire, des Burgondes Bayard, comme le présentait une exposition récente, on ne retiendra que de rares traits. Tout au moins en France, le Moyen Âge n"est guère synony- me de croissance urbaine et il ne semble pas que, hormis quelques périodes moins troublées au temps des Carolingiens ou au XIIe siècle, Lyon ait vrai- ment su profiter du maintien des grandes transactions économiques et des grandes foires. LES ALÉAS
DE L"HISTOIRE de l"Europe occidentale font pour des siècles de Lyon une ville située à la périphérie des royaumes et des empires qui se font et se défont, entre le royaume de Provence et celui de Bourgogne, entre le royaume de France et le SaintEmpire Romain Germanique.
Au plan local, les conflits sont vifs
entre le véritable souverain de Lyon, son archevêque, et les seigneurs tem- porels dont les pouvoirs augmentent dans le Forez ou le Beaujolais. Il faut attendre la fin du xiir siècle pour que s"affirme le rattachement, d"abord per- sonnel, de Lyon aux rois capétiens. En 1320, mettant fin à de longues décen- nies de conflits qui opposent les habitants de Lyon à leur seigneur ecclésias- tique, Lyon devient officiellement, par l"octroi de sa charte, une ville libre et royale. Tout ne fut pas sombre dans ces siècles encore obscurs. Mais de tous les signes d"une civilisation parfois brillante, ressort singulièrement l"éclat de l"histoire religieuse. Si la confusion des souverainetés spirituelle et tem- porelle ne favorise pas la participation de l"église lyonnaise aux grands cou- rants réformateurs et monastiques des XIe et XIIe siècles, au point que les idées du marchand Pierre Valdes sont rapidement dénoncées comme héré- tiques, l"éclat de l"église se manifeste, tant dans le luxe de ses monastères,Ainay,
que dans la grandeur de sa cathédrale, marquant toutes les étapes de l"évolution des époques romane ou gothique. La tenue à Lyon des deux conciles de 1245 à 1274 suffit à rappeler le rôle exceptionnel que la ville conserve alors dans la Chrétienté.Est-ce
forcer la note que d"attribuer à l"Italie une deuxième naissance deLyon entre
le milieu du XVe et le milieu du XVIe siècle ? Deux conjonctures fa- vorisent cette Renaissance : la prospérité économique, au sortir de la longue crise du xiv, siècle, symbolisée par la création des quatre foires de Lyon en 1464,et la politique italienne des rois de France, qui peuvent à nouveau re- Retrouver ce titre sur Numilog.com