[PDF] Le Prologue-Cadre des Mille et une nuits



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Le Prologue-Cadre des Mille et une nuits

LE PROLOGUE-CA1ifiE DES MILLE ET UNE NUITS LES LICENDIS PERSES ET - LE LIVRE PESTiIER PREMIER ARTICLE En relisant récemment le récit dans lequel sont encadrés les contes des Mille et une Nuits, et en prenant connaissance des études diverses auxquelles ce prologue-cadre a donné lieu, nous nous sommés trouvé en



Les récits des Mille et Une Nuits couv les 1000 et une nuits

anecdotes, récits de sagesse et fables Il n’est pas indifférent que le récit-cadre des Mille et Une Nuits fasse de l’art de raconter un don féminin et que la parole de Shéhérazade soit en elle-même un principe de vie, puisqu’elle a pour fin de suspendre la mort que le roi Shahriyâr, meurtri par l’adultère de sa conjointe,



IIIsssaaabbbeeelllllleee SSSaaauuuvvvaaagggeee Les Mille et

A l’intérieur de ce récit cadre, j’envisage de conter ce groupe de récits connu sous le nom de Les Gens du pont et qui met en scène la figure mythique du Calife Haroun-al-Rachid S’y trouvent un récit plutôt facétieux, une histoire de bandit et de voleur très original, un conte fantastique et un récit de sagesse



Les Mille et Une Nuits ou la parole prisonnière

analyse d'une substitution le conte-cadre des Mille et Une Nuits », Itinéraires d'écritures, Peuples méditerra-néens, n° 30, janvier-mars 1985 II LE CONTE DU VIZIR NÛR AD-DÎN ET DE SHAMS AD-DIN SON FRÈRE Étude inédite III LE CONTE DE QAMAR AZ-ZAMÂN ET DE BUDÛR « Génération du récit et stratégie du sens L'histoire de



Les Mille et Une Nuits - LeWebPédagogique

Les Mille et Une Nuits Textes extraits des Plus beaux contes des Mille et Une nuits Milan jeunesse et de Devenir Lecteur édition Nathan Niveau : 5ème SEGPA Durée : séances Genre : contes de nature multiple : conte merveilleux, récits de voyage Toutes ces histoires sont enchâssées dans un récit-cadre Programmes de 5ème:



Schéhérazade, figure de la femme orientale

Dans le récit-cadre, l’espace dans lequel évoluent Schahriar et son frère est seulement esquissé Plusieurs détails n’ont même qu’un rôle fonctionnel imposé par la conduite du récit On ap-prend par exemple que Schahzenan habite «un pavillon royal» à Samarcande, capitale de la Grande-Tartarie, et que ce palais est Tangence 102 8



LES MILLE ET UNE NUITS - Tome I

pour s’embrasser ; et, après s’être donné mille marques de ten-dresse, ils remontèrent à cheval, et entrèrent dans la ville aux acclamations d’une foule innombrable de peuple Le sultan conduisit le roi son frère jusqu’au palais qu’il lui avait fait pré-parer : ce palais communiquait au sien par un même jardin ; il



THEME - univ-tlemcendz

Chapitre II : Les Mille et une Nuits (Alf Layla Wa Layla) la plus vieille lØgende orientale Chapitre III : ThØophile Gautier et sa ferveur pour L ˇOrient Vue &comparative Chapitre I : Le conte-cadre Chapitre II : Le conte proprement dit Chapitre III : Le style CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE TABLE DES MATIERES Partie I Partie II

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Le Prologue-Cadre des Mille et une nuits

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LE PROLOGUE-CADRE

DES MILLE ET UNE NUITS

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ET LE LIVRE D'ESTHER

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Emmanuel COSQUrN

C0RnESP0NDAN'f DE L'INSTITUT

(A rad 6H' j e des Inscriptions e I 8e II es.Iei tics

Extrait de la flet'ue biblique inLe,na Pionc°e

publi6e par 1J*:ole pnuique d'Ihud6w bibliques des Dominicains de Jérusalem. - Janvier et Avril 1000.

IDL'.-(J)1

PARIS

LIBRAIRIE VICTOR LECOFFRE

J. GABALDA ET

LUE BONAPARTE, 90

4909

Document

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LE PROLOGUE-CA1ifiE DES MILLE ET UNE NUITS

LES LICENDIS PERSES

ET-LE LIVRE P'ESTiIER

PREMIER ARTICLE

En relisant récemment le récit dans lequel sont encadrés les contes des Mille et une Nuits, et en prenant connaissance des études diverses auxquelles ce prologue-cadre a donné lieu, nous nous sommés trouvé en présence d'une thèse qui nous parait de nature à attirer particulière- ment ]'attention des lecteurs de cette Revue. Cette thèse, en effet, prétend rattacher à la fois, et l'encadrement des Mille et une Nuits, et un écrit biblique, le Livre l'Esther, è une antique légende, k une légende de la Perse : les chroniqueurs persano-arabes fourni- raient, nous assure-t-on, la justification de ce qui est ainsi affirmé, et, d'ailleurs, la simple confrontation du livre juif avec le récit arabe établirait la parenté des deux ouvrages. Esther serait donc, comme on Fa dit, la e soeur de Shéhérazade n ou, pluexactement, son double. Le premier, croyons-nous, qui a formulé la thèse en question, est tin savant de premier ordre en sa spécialité, M. De Goeje, l'illustre arabisant de Leyde, l'un des huit Associés étrangers de notre Acadé- mie des Inscriptions. Exposées d'abord en 1886 dans la revue hollan- daise De Gids, e Le Guide ii, puis reproduites à peu près in extenso en 1888, dans l'Encyjclopcdia liritannica (t), les idées de M. De Goeje ont été accueillies, sans la. moindre discussion, non seulement par feu Kuenen, l'exégète radical hollandais, mais par feu Auguste.MtilIer, arabisant distingué, et par d'autres savants il n'y a pas plus de deux ans, en décembre 1900, un professeur k l'Université do Munich, M., Karl Dyroif, les présentait, dans une conférence, comme le résultat des plus -nouvelles recherches sur les Mille et une Nuits (2). (I) 1k Arabische nachtverteltingen, door Prof. M. J. De Goeje (Oc Gids, septembre

1886). - flic Tliousand and Oric Night.s, article Signé M. J. (le G.(dans J'I,e Encyclopxdia

Brilanniea, 9 édition, vol. 23, 1885).

(2) Aç. Kuenen His(oriscàz-lcritisck On.dcrzoek naur /,et entstaen en de verzaflie- ling von de boeken des Ouden Ve,'bonds (Leiden, 2' éd., Ë. 1, 1887, p. 551). - Aug. Mol-

2LE PROLOCIJE-CADRE DES MILLE ET UNE NUITS.

En 1906 également, un assyriologue bien connu, M. Pan! .Haupt, reprenait cette identification de Shéhérazade et d'Esther: seulement il l'appuyait sur un document non utilisé par M. De Goeje, mais tou- jours de provenance perse (1). .La thèse de M. De Goeje a donc fait fortune. Mais, avant d'en dis- cuter les divers arguments et notamment de vérifier les dires des. chroniqueurs persano-arabes, un préliminaire nous parait s'imposer l'examen sérieux de ce qui, au sujet du prologue-cadre des Mille @ une Nu-ils et de son origine première, n'était encore, il y a près d'un siècie,- qu'une conjecture de Guillaume Schlegel.-Si vraiment, en dé- signant comme pays d'origine de cet v encadrement - , non point la Perse, mais l'Inde, le coup d'oeil de Guillaume. Schiegel a été divina- teur si toutes les découvertes récentes sont venues mettre hors de doute cette origine indienne, la question prendra un autre aspect. C'était, nous disait-on, une commune dérivation perse qui reliait le Livre d'Esther aux Mille et une Nuits. L'élément perse éliminé, il faut, de toute nécessité, chercher ailleurs, si l'on veut expliquer le

lieu qu'on affirme... Mais, en fait, ce lien existe-t-il? et petit-on re!e-ver, dans le 5rologue-cadre •des Mille et une Nuits et dans le Livre

d'Eçs/ser, de ces traits communs, vraiment caractéristiques, qui cons- tituent- une ressemblance de famille? C'est là ce que nous aurons à. voir. Dans l'étude du prologue-cadre des Mille et Ufl8 Nuits, - ékde spéciale en apparence, mais en réalité d'une portée générale, - à laquelle nous allons consacrer tout ce premier article, nous serons long; mais le terrain dont nous aurons pris possession PCU à peu. sera, croyons-nous, de ceux dont 01) ne peut être délogé et qui commandent les positions du camp adverse.

1er Pie fttrc/ten der Tauseuci und einen Naclit (dans Deutsche Rut dschau, vol. 52,juillet-septembre 1857) et Zu den Afxrchen der Tauscnd und einen A'acht (dans liezzen-.heger's Jteitrgc zur Kunde der indogennanischen Sprflchen, vol. 13, 1887). - KartDyroif Die Jlxrclien der Tausend und eincn Nacht tin Licitte der neuesten Forscliuny

(conférence résumée dans lA ltgemefrte Zeitung, 590G. Beilage Nr. 291, p. r,19).(I) PauI.I-Iaupt Purim (Leipzig cL Baltimore, 1906).

LE PROLOGUE-CADRE DES MILLE ET UNE NUITS.

SECTION PRÊLIMINAIRt.

L'ORIGINE INDIENNE DU 1'RO1OCtJE-CADRI DES MILLE ET UNE NUITS. Le cadre dans lequel sont disposés ]es contes dci; Mille ci une Nuits, se rattache, comme on sait, à un grand prologue. Rappel9ns d'une façon précise les principaux traits de ce prologue, qui respire un mépris tout oriental pour la femme (1). Le roi Shahzeman, souverain de " Samareande en Perse ", invité par soit Shahriar, roi de l'Inde et de la Chine, è venir le voir, est déjà en ratite, quand il s'aperçoit qu'il a oublié d'emporter un présent qu'il destine à son frère, un joyau précieux. II rebrousse chemin et, quand il rentre dans sa chambre, iltrouve sa femme en compagnie d'un esclave noir. Furieux, il tue les coupables, puis il va re- joindre soitmais le chagrin le ronge; son teint devient jaune et son corps maigrit à vue d'oeil. Arrivé chez son frère, Shallzeman reste constamment absorbé dans la même tris- tesse. Un jour qu'il est dans ses appartements, pendant que Shaliriar fait une partie de chasse, il voit. de ses fenêtres donnant sur les jardins du palais, la conduite in- fâme de la reine et de ses suivantes avec des esclaves noirs. Alors la pensée lui vient que son frète est encore plus malheureux que liii, or il reprend sa bonne humeur et sa bonne mine.- Très surpris de ce changement, Shahriar interroge Sliahzeman et finit par obtenir de lui le récit de ce qui s'est passé; il voit ensuite, de ses propres yeux, l'indignité dè la reine. Alors, tout hors de mi, il demande à son frère dc se mettre aussit& eu route avec lui pour voir s'ils trouveront quelque part un compagnon d'infortune autrement, mieux vaut la mort. Les deux princes partent donc à la dérobée, et, chevauchant nuit et jour, ils arri- vent sur le rivage de la mer, où ils se reposent dans une prairie, au pied d'un grand arbre. Tout à coup s'élève de la mer une colonne noire gigantesque, qui s'avance vers la prairie. Saisis de terreur, Shahriar et Shallzeman grimpent sur l'arbre et voient arriver un !frit (mauvais génie), portant sur sa tête un coffre, qu'il dépose au pied de l'arbre et dont il tire une femme,,rayoiiiiaiite de beauté. Il met sa tête sur les genoux de cette femme et s'endort. Eh levant les yeux, la femme aperçoit les deux princes sur l'arbre. Elle les force à en descendre en les menaçant de réveiller l'ifrit, dont elle a posé doucement la tête sur l'herbe. pais elle leur fait des proposi- tions éhontées qui, sur leur refus, deviennent des ordres, toujours avec menace de réveiller l'ifrit. Les deux princes cèdent, et la femme se fait donner par eux leurs deux bagues, qu'elle enfile à la suite de quatre-vingt-dix-huit autre; bagues, déjà reçues par elle d'autres passants dans de semblables circonstances. Puis elle dit aux deux princes " Voyez, cet ifrit 'n'a enlevée pendant ma nuit de noces; II m'a eùfer-

mée dans une boîte; il a mis la boîte dans un coffre à sept serrures et m'a déposée

au fond de la mer. Il ne savait pas que tout ce que nous voulons, nous autres femSes, nous arrivons à l'obtenir. (1) Nous donnons ce résumé d'après les deux meilleures traductions des Mille et tome Nuits, la traduction anglaise de E. W. Lane (1839-1842) et la traduction allemande de

M. Henning (1895).1-

4LEPIIOLOGUE-CADHE DES MILLE ET UNE NUITS.

Alors les deux princes retournent dans la capitale de Sliahriar, où celui-ci fait cou-

per la tête à la reine, à ses suivantes et à ses esclaves. Et il décide que, chaque soir,

il prendra une nouvelle femme, qu'il fera décapiter ic. lendemain. Cela dure trois

ans, et alors se produisent les événements qui forment le cadre proprement dit desfifille et une Nuits.

Un jour, le vizir de Shabriar rentre désolé dans sa maison il a cherchéen vain dans la ville, dont les habitants ont en partie émigré, une jeune fille nubile à amener au roi, et il craint la colère de son maître. Or le vizir a deux filles, Shéhérazade et

Dinarzade. L'aînée, très intelligente et très instruite, voyant le chagrin de son père,

lui en demande la cause. Quand il n tout raconté, Shéhérazade lui dit de la marier au roi. Le vizir s'y refuse d'abord; mais il est obligé de céder aux instances de sa fille, et il l'amène à Shabriar. Alors elle implore du roi la faveur de dire adieu à sa jeune soeur. On va chercher Dinarzade, qui obtient de rester ait et qui a. reçu d'avance ses instructions demander pendant la nuit à Shéliérazade de raconter une histoire, t, s'il plaît à Dieu, ce sera le salut . Eu effet, par le moyen d'histoires, dont le roi est charmé et que la conteuse sait toujours interrompre à un endroit intéressant, l'exécution de Shéhérazade est, chaque matin, remise au lendemain. ALt bout de mille et une nuits, le roi reconnaît son injustice et Shéhérazade devientreine. t - Peut-être n'a-t-on -pas remarqué que ce prologue-cadre des Mille et une 'Nuits est, comme tant d'autres contes du grand- répertoire asiatico-européen, fait de pièces et de morceaux, plus ou moins adroi- tement cousus les uns aux autres.- Ce prologue-cadre, en effet-, se compose de trois parties parfaite- ment séparables et dont, en fait, chacune existe séparément à l'état de récit indépendant, formant un conte à lui seul. La première partie, c'est l'histoire d'un mari, désespéré de la trahi- son de sa femme et qui recouvre joie et santé en constatant qu'un

haut personnage est aussi malheureux que lui. -Lotc'est l'histoire d'un être surhumain, dont la femme (ou

la captive) déjoue audacieusement la jalouse surveillance. La troisième, c'est l'ingénieux artifice par lequel une intarissable conteuse échappe à un'danger qui menace, soit elle-même, soit son père, soit les deux à la fois.-- Nous ne savons si la thèse de M. De Goeje considère ces trois parties comme dérivant d'autant d' o antiques légendes perses » M. De Goeje et ceux qui le suivent paraissent prendre en bloc le prologue- cadre des Mille et une Nuits et ne se poser nullement la question de savoir si l'on ne peut pas on plutôt si l'on ne doit pas ' distinguer desquotesdbs_dbs2.pdfusesText_2