[PDF] Plan détaillé I L’image des enfants à l’usine



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Melancholia Les Contemplations Le monde ouvrier au XIX siècle

Melancholia 1856, Les Contemplations , Livre III Victor Hugo (Besançon 1802 – Paris 1885) Le monde ouvrier au XIX e siècle La critique sociale et l’injustice La révolution industrielle Le réalisme



CM1 Francais 250520

Illustration libre de droits l’enfer: Victor Hugo, «Melancholia » [extrait], Les Contemplations, 1856 (https://gallica bnf fr) 1 3 2 5 8 7 6 10 9 4 11 12 13



EMOIONS – “Overcoming Depression” Overcoming Depression

A Victor Hugo Wrote: “Have courage for the great sorrows of life and patience for the small ones; and when you have laboriously accomplished your daily task, go to sleep in peace God is awake ” B Illustration: Some years ago the newspaper headline read: “Depressed student, 10, Kills Himself ”



Séance Illustration des éditions Hetzel ? Vers 1880

Séance 3 : Illustration des éditions Hetzel ? Vers 1880 L’édition Hetzel des Contemplations de Hugo, publiée vers 1880, comportait des illustrations : celle qui est donnée ici correspond au poème « Melancholia » qui évoque le travail des enfants Lecture analytique



Signature Victor Hugo - friweb

Victor Hugo Portrait de Nadal Illustration pour Notre Dame de Paris • Romans : • Notre-Dame de Paris, 1831 • Les Misérables, 1862 • Les Travailleurs de la mer, 1866 • Poésie : • Les Châtiments, 1853 • Les Contemplations, 1856 • La Légende des siècles, 1859 • Théatre : • Hernani, 1830 • Ruy Blas, 1838 Signature



Plan détaillé I L’image des enfants à l’usine

-Hugo montre les conséquences désastreuses de ce travail des enfants (v 18 à 22) : il est donc une « œuvre insensée » c’est à dire à la raison qui protège le devenir des enfants, c’est à dire a l’œuvre de Dieu (v 19) et au futur de l’humanité -Hugo dénonce le profit qui ignore ce désastre (v 24)



Référence : Anne Larue, “Dürer kitsch », Romantisme, L’image

immédiatement lyrique que le chant de son seul nom Victor Hugo, dans Les Contemplations , intitule Melancholia un poème qui n’a rien à voir avec la mélancolie ; après lui Verlaine, qui donne également ce titre à une section des Poèmes saturniens



SEQUENCE 1 La poésie, une arme de dénonciation

1 « Melancholia » de Victor Hugo, dans Les Contemplations , Livre III, 1856 2 « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud, dans Poésies , 1871 3 « Fragment 128 » de René Char, dans Feuillets d’Hypnos , 1946 4 « Ils m’ont dit » de François Sengat-Kuo, dans Fleurs de latérite , 1971 Lectures complémentaires



SEQUENCE I ETRE UN JEUNE ADULTE AUJOURD’HUI

- Victor HUGO, Les Contemplations, « Melancholia » - Convention internationale des droits de l’enfant, ONU, 20 novembre 1989 - article des Clés de l’actualité, « Enfants d’hier et d’aujourd’hui », 2001 - documents iconographiques (dessin humoristique et campagnes de prévention) Objectifs :



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4 - Dans sa Défense et Illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : " Celui-là sera véritablement le poète qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloir (1), aimer, haïr, admirer, étonner ; bref,

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Intro Victor Hugo s'imposa au XIXème siècle comme le chef des écrivais romantiques. Néanmoins,

loin de s'enfoncer dans un cénacle littéraire, il prit une part active à la vie politique de son

époque. L'engagement traverse ainsi, toute son oeuvre, qu'il dénonce le règne de Napoléon III

dans le recueil politique, Les Châtiments, s'oppose à la peine de mort dans l'autobiographie fictive Les derniers jours d'un condamné, ou prenne parti des plus démunis dans son oeuvre romanesque de L'homme qui rit aux Misérables. Dans le poème " Mélancholia », tiré du recueil Les Contemplations, paru en 1856, Hugo s'attaque à un phénomène social que la

révolution industrielle a mis en place : Le travail des enfants dans les usines, légal à l'époque.

Comment l'écrivain dénonce-t-il cette servitude " infâme » ? Nous verrons tout d'abord quelle image le poète nous donne de ce labeur imposé aux plus jeunes, puis nous étudierons de quelle manière il cherche à convaincre et à persuader le lecteur de l'horreur d'une telle situation. Enfin, quelle dimension donner au titre de ce poème : " Mélancholia » ?

Plan détaillé

I. L'image des enfants à l'usine

1) La description s'appuie sur des éléments réalistes :

-L'âge des enfants (v.3) -La durée journalière du travail (v.4) -La nature du travail : des taches répétitives, dangereuses, épuisantes (v.5,6)

Conséquences sur les enfants :

-Physiques: " que la fièvre maigrit » " Pâleur » (v.12) métaphore de la cendre et/ou notation réaliste.

Fatigue : v.13

Rachitisme : v.18

-Morales : aucune joie, aucun rire (pourtant liés à l'enfance v.1, v.11)

Enfants abandonnés à eux mêmes (v.3)

Enfants dont on brise l'avenir (v.19, 22, 27)

2) Mais Hugo ne fait pas que nous donner une image réaliste du travail des enfants, il

transforme celle-ci en une vision fantastique : -Registre de l'horreur : " sous des meules » Conte horrifique : Personnification des machines(" dents », " monstre hideux qui mâche » :

Vision de l'ogre moderne

-Gradation dans la vision de l'usine : " prison », " bagne», " enfer » : Métaphores réalistes,

puis, métaphysiques. -progression de l'image des enfants : d'abord réaliste (v.1, 3) puis assimilation à des

condamnés (v.9), " innocents » (double sens du mot), puis a des " anges » déchus s'adressant

a Dieu (v.15 , 16) : Les hommes deviennes donc les tourmenteurs démoniaques de ces créatures. Conclusion partielle et transition : Métamorphoses de l'image des enfants à l'usine ? Gradation vers le pire. Adultes = Démons : Décrire est déjà une façon de dénoncer.

II. Convaincre et persuader

1) Un poème argumentatif

a)La fiction au service de l'argumentation : Les vers 1, 2 et 3 au présent de narration ne sont

pas simplement des questions rhétoriques : ils invitent de lecteur à suivre la foule des enfants

qui se dirige vers l'usine et à pénétrer avec elle dans cet univers infernal. Le lecteur est donc

fictivement spectateur. Il suit les scènes horrifiques que lui montre le poète (qui reste évidemment lui-même en retrait : il n'est là que pour montrer, d écrire (v.12)) b)Un raisonnement inductif : du constat à la dénonciation.

Première prise de position explicite : " hélas » (v.14) puis dénonciation virulente : à partir du

ver 17 le poète prend le relais de Dieu pour stigmatiser l'infamie.

Il exprime sa colère (pas besoin du " je » : colère objective) : points d'exclamation (vers 17,

21, 25, 27, 28, 29, 31, 32, 34) correspondants à l'indignation.

Article vocatif " Ô », adjectifs " infâmes », " étouffants », " insensée », " mauvais », et

surtout " maudit » : Anaphores (v. 30, 31, 32).

2) Faire appel à l'émotion du lecteur, à ses sentiments : Persuader

-Le tableau des premiers vers cherche à faire naître la pitié du lecteur (registre pathétique) v.1,

2, 3 : " enfants », " doux êtres pensifs », " filles de huit ans », " innocents », " anges »...

De même que le discours supposé à Dieu : le lecteur ne peut que se placer du côté des enfants.

Hugo prend Dieu à témoin.

-A le pitié, succède l'indignation (registre polémique) : le lecteur l'éprouve avec le poète (pas

de " je » indignation de tous)

3) Faire appel à la raison du lecteur : Convaincre

-Hugo montre les conséquences désastreuses de ce travail des enfants (v.18 à 22) : il est donc

une " oeuvre insensée » c'est à dire à la raison qui protège le devenir des enfants, c'est à dire a

l'oeuvre de Dieu (v.19) et au futur de l'humanité. -Hugo dénonce le profit qui ignore ce désastre (v.24). -Hugo n'accuse pas es " mères » (v.29) . Il sous entend que c'est la misère, donc l'exploitation sociale. Les hommes ne sont pas assez payés, ce qui les poussent à envoyer les enfants à l'usine. -Hugo remet en cause le progrès. (v.26, 28) -Hugo reformule les valeurs morales : travail des enfants = vice , blasphème (v.30, 31). Le

moralisateur devient prêcheur : interpellation à Dieu (v.32), au nom de valeurs qu'il veut faire

partager à son lecteur . -Et " Mélancholia » ?

III. Pourquoi " Melancholia » ?

1) Que signifie ce titre ?

Mot latin tiré du grec, désignant une affection de l'âme, une tristesse maladive, due à l'excès

de bile noire (Hippocrate , Veme siècle avant J.C. ) Au Moyen-Age, la mélancolie est associée au démon qui éloigne ainsi les âmes de Dieu, particulièrement celle des moines. (A partir de la fin du XIXeme on a associé ce tourment de l'âme à une maladie psychique, la neurasthénie ou dépression.) Ici, Hugo replace donc un phénomene de son époque dans une pensée beaucoup plus ancienne, proche de celle du mythe.

2) Les enfants condamnés à la mélancolie

L'état mélancolique s'oppose par nature à celui de l'enfance, supposé associé au jeu (v.11) et

au rire (v.1).

Or, par le travail, l'enfant est rendu mélancolique (état contre-nature donc), il est plongé dans

la tristesse, dans un abattement rêveur : " ces doux être pensifs ». Sa tache est absurde et sans

fin : aucun sens pour lui ; il est condamné pour un crime qu'il n'a pas commis. Tout ceci renvoie au tourment mélancolique qui ne trouve qu'ennui et absurdité dans l'existence. Ils

sont " las » : fatigue physique et morale : vivre a perdu tout intérêt ; ils ne comprennent pas

non plus la cause de ce tourment (v.14), de même que le mélancolique ignore pourquoi il est désespéré. Aucun avenir pour lui (v.19, 20). Au Moyen-Age, la mélancolie est l'oeuvre du diable : nous retrouvons ici cette image : le Diable est l'homme ! Ici, la mélancolie des enfants a une cause, Les adultes !

3) Une société malade

Les hommes détruisent leurs propres enfants, de même que Chronos ou Saturne, dieu associé à la mélancolie dévorait les siens, on va donc vers le mort de l'humain (v.25).

Le profit aveugle entraîne une absurdité destructrice (v. 23 à 28) : L'humanité court à sa

perte : physique et morale. Mais si les enfants désignent les " hommes » (v.16) comme leur bourreaux, Hugo maudit ce " travail mauvais » : il ne s'agit pas de vouer l'humanité à l'enfer mais de travailler à l'améliorer :

4) Contre la " mélancolie », l'engagement du poète :

Hugo ne se contente pas de dénoncer, il formule ce qui serait pour lui le vrai travail et donc le vrai progrès : v. 32 à 34.

Le travail en soi n'est pas que tourment, il peut être " sain, fécond et généreux » c'est à dire

aller vers un vrai profit pour l'humanité (non pas pour quelques patrons seulement) et vers l'épanouissement de l'humanité (v.34). Conclusion : Hugo met sa puissance visionnaire au service de son engagement politique. Dans tous les textes du corpus, les poètes, parallèlement s'engagent au service d'une cause (différent de l'art pour l'art).quotesdbs_dbs5.pdfusesText_10