[PDF] LA VILLE CHEZ BAUDELAIRE LECTURE CURSIVE DES TABLEAUX



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1 «Paris» Poèmes de la France malheureuse

1 Jules SUPERVIELLE «Paris», Poèmes de la France malheureuse O Paris, ville ouverte Ainsi qu'une blessure, Que n'es-tu devenue De la campagne verte Te voilà regardée Par des yeux ennemis, De nouvelles oreilles Écoutent nos vieux bruits La Seine est surveillée Comme du haut d'un puits Et ses eaux jour et nuit Coulent emprisonnées



La vie unanime : poème

julesromains la vieunanime —poÈme paris mercvredefrance xxvi,ruedecondÉ,xxvi



Anthologie poétique sur la ville - WordPresscom

Baudelaire, Le Spleen de Paris, 1869 « Le port » Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser



LA VILLE CHEZ BAUDELAIRE LECTURE CURSIVE DES TABLEAUX

-> Paris : c'est le lieu de tous les possibles, lieu de rencontres infinies Baudelaire est un "artiste voyeur" de la capitale La ville est en train de changer : c'est le Paris du second Empire, théâtre des grands travaux d' Haussmann (1853 à 1870) I) PLACE DE LA VILLE DANS LE RECUEIL ET LA VIE ARTISTIQUE DE L'EPOQUE



SEQUENCE 3 : La ville en poésie - Free

2 « Le port » Baudelaire, Le Spleen de Paris (posthume : 1869) 3 « Le soleil sur la ville », La Balle au bond, Reverdy (1928) 4 « Dans le silence de la ville », Le fou d’Elsa, Aragon (1963) Lectures Complémentaires Documents iconographiques A Claude Monet, la pie, 1868 B Monet, impression soleil levant, 1872



Correction brevet blanc Français : La poésie pour résister

contradictoires : Paris est à la fois « fine comme une aiguille » et « forte comme une épée », elle tremble « comme une étoile », fragile mais lumineuse 3 Ce poème est une délaration d’amour à Paris Éluard éprouve à la fois de la ompassion et de l’admiration pour sa « belle ville » 4



Eléments de correction : Courage, Paul Eluard

2 a) Le poète parle de Paris comme si c’était une personne : qu’est-ce qui le montre ? (1,5 point) b) Pourquoi choisit-il de personnifier la ville ? (1 point) a) Le poète prête à la ville de Paris des caractéristiques humaines comme celles de porter des vêtements : « Paris a mis de vieux vêtements de vieilles »,



frondes et les pierriers() mêlent leurs coups aux javelots

frondes et les pierriers() mêlent leurs coups aux javelots [ ] La ville [de Paris] 2) 6) Présenter un document – Le siège de Paris par les vikings en 885-887 Témoin de l’attaque des « hommes du Nord » sur Paris en 885-887, le moine Abbon la décrit dans un long poème

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LA VILLE CHEZ BAUDELAIRE

LECTURE CURSIVE DES TABLEAUX PARISIENS / SEQUENCE 4 : OBJET D"ETUDE, LA POESIE

Thème essentiel des Fleurs du Mal, La ville désigne toujours chez Baudelaire Paris. Le poète y a d"ailleurs vécu la plus

grande partie de son existence. -> Biographie

: Baudelaire est né à Paris en 1821. De 1828 à 1835, il habite Lyon avec sa mère et son beau-père. Il

rentre à Paris en 1836. De 1858 à 1860, il va de domicile en domicile, déménage sans cesse, menant une vie de bohème

dans différents quartiers. Après un séjour de deux ans en Belgique (1864 à 1866), il reviendra à Paris et y mourra dans

une maison de santé. -> Paris

: c"est le lieu de tous les possibles, lieu de rencontres infinies. Baudelaire est un "artiste voyeur" de la capitale.

La ville est en train de changer : c"est le Paris du second Empire, théâtre des grands travaux d" Haussmann (1853 à

1870).

I) PLACE DE LA VILLE DANS LE RECUEIL ET LA VIE ARTISTIQUE DE L"EPOQUE

1) Un des nouveaux thèmes du XIX

e

=> Thème qui commence à fasciner poètes et artistes. Il apparaît d"abord dans le roman (Hugo : Notre-Dame de Paris

paru en 1831, qui peint Paris au Moyen-Age ; les Misérables en 1862 (un an après les "tableaux parisiens") évoque le

Paris du XIX)

=> Thème clé de l"_uvre d"un peintre très admiré de Baudelaire, Constantin Guys (1805-1892), dessinateur et

aquarelliste célèbre pour ses scènes de la mode et de la galanterie parisiennes. Baudelaire lui dédie le poème "rêve

parisien".

2) Place du thème dans l"_uvre baudelairienne

Ce thème suit une lente maturation.

-> Tardif et à peine ébauché dans la première édition de 1857 : dans Spleen et idéal

, nous pouvons relever "le soleil", "le crépuscule du soir", "le crépuscule du matin" ; dans Le vin , nous avons "le vin des chiffonniers ». -> Ajout des dix poèmes des Tableaux parisiens en 1861. -> Autre poème en 1868, "recueillement".

Ce thème sera par la suite largement développé dans les poèmes en prose Le spleen de Paris

(1862).

3) Un thème clé de la sensibilité baudelairienne

Ce thème s"articule avec d"autres thèmes essentiels. -> Avec l"amour (ex : "à une passante").

-> Antagonisme avec le thème de la nature. Baudelaire la hait ("L"Art est supérieur à la Nature".), refuse les éléments

naturels (jamais de description) ; chez lui, la nature reflète toujours un état d"âme, c"est un temple ("Correspondances")

; il préfère l"artifice (au sens fort) et n"a de goût que pour le paysage urbain qui est un anti-nature. Baudelaire ne veut

pas pour autant la modernisation de la ville telle qu"Haussmann la conçoit : "le vieux Paris n"est plus" ("la forme d"une

ville \ Change plus vite, hélas! que le c_ur d"un mortel", "le cygne").

-> Profondément lié au thème du Spleen : ce dernier est justement lié à l"industrialisation de Paris. Dans la ville, le

Spleen devient presque palpable ("Spleen LIX). Le changement de la ville s"oppose à l"immobilisme de la mélancolie

tout en l"accentuant.

II) REGARD SUR LA VILLE : LE PAYSAGE URBAIN

1) La ville rêvée

Le paysage urbain idéal est froid : importance des miroirs, décors, façades ; règne du minéral, de l"inanimé (voir les

poèmes "paysages", "rêve parisien" ; "Enivrante monotonie \ Du métal, du marbre et de l"eau".)

-> Rêve d"un architecte urbaniste qui banniraient tout élément naturel de sa composition, sorte d"architecture de l"esprit

permettant l"évasion. Mais dans "rêve parisien", le poète finit par se réveiller et retrouver la réalité.

2) La ville réelle : un chaos vivant

a) Le règne de l"incongru.

La ville est le lieu de tous les possibles, chaos, voisinages étranges, règne du caprice, du zig-zag, règne du brouillage

(pluie, brouillard, brume). Ex : "les petites vieilles" ("plis sinueux des vieilles capitales") ; "Le cygne" ("bric-à-brac

confus").

Règne de l"angulaire, même pour les habitants (voir "les sept vieillards" -> vieillard "cassé" et non "voûté"). Les

vieilles sont des monstres disloqués ("les petites vieilles") -> êtres qui se soumettent au caractère anguleux du paysage.

b) Un chaos qui reste vivant

"Chaos des vivantes cités" ("Les petites vieilles") -> la ville est artificielle, stérile mais son agitation finit par créer une

fécondité seconde. Ruptures, explosions, angles droits déchiquètent le paysage et conduisent ce bric-à-brac à sa fin

naturelle : le tas d"ordure, l"informe. Mais au c_ur de ce dernier se révèle une nouvelle fécondité : "labyrinthe fangeux \

où l"humanité grouille en ferments orageux"; lieu sordide qui se prête au sublime, au rêve ("paysage").

"Dans les plis sinueux des grandes capitales Où tout, même l"horreur, tourne aux enchantements" ("Les petites vieilles). Le bizarre, l"ordure se trouve stylisés par le verbe poétique. III) REGARD SUR LA VILLE : LA RENCONTRE DE SOI ET DE L"AUTRE

1) Solitude et multitude

-> Le poète est le solitaire qui contemple la foule ; c"est le flâneur / voyeur, témoin d"existences contradictoires (luxe /

sordide ; laborieux / oisif ; pureté / infamie). Grouillante agitation qui témoigne de la complexité humaine : image-clé

de la fourmilière (ex : dans "les petites vieilles", "fourmillant tableau" ; dans "les sept vieillards", "fourmillante cité").

Le regard du poète est double : regard du flâneur (ponts, Seine, quais), mais aussi regard panoramique ("crépuscule du

soir", "crépuscule du matin").

-> Originalité de Baudelaire : l"idée de la solitude dans la foule ; "Le cygne" nous dit son sentiment d"exil dans la

grande ville (voir notre mal actuel des grands ensembles). Mais le spleen de Paris se double d"un aspect bienfaisant :

l"anonymat qui permet au poète d"oublier son être malade.

2) La découverte de l"autre

-> Rencontre de la solitude avec la multitude : (ex : "à une passante"). Le regard du poète n"est pas seulement extérieur,

à travers la complexité des visages de la foule, il reconnaît sa propre complexité (pur / infâme) et surtout sa propre

misère. La misère du poète est en effet l"image de la misère universelle. Son drame intime prend sa véritable dimension

dans la foule ; sa souffrance s"intègre à celle de tout un peuple.

-> Sympathie (au sens fort, étymologiquement : "sentir avec") de Baudelaire pour les laissés pour compte de la société

; humanité et fraternité envers "les petites vieilles", "les sept vieillards" ("frisson fraternel") ; commune inquiétude

métaphysique avec "les aveugles" ; sollicitude pour les prostituées, les chiffonniers.

Ex : solidarité du poète avec les chiffonniers dans "le vin des chiffonniers" -> les chiffonniers ramassent les détritus, ils

sont à la limite de la misère humaine ; le poète est comme un chiffonnier qui ramasse les ordures, mais par la magie de

la poésie, il en fait "de l"or" ("Tu m"as donné la boue et j"en ai fait de l"or").

CONCLUSION

La ville est le lieu où s"appréhende la modernité, un lieu mystérieux qui meurt et renaît chaque jour, telle la création

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