[PDF] Du malentendu dans la chanson - Université Lyon 2



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2 2 e

BIENNALE INTERNATIONALE

DՃTUDES SUR LA CHANSON

DU MALENTENDU DANS LA CHANSON

PROGRAMME LYONNAIS

LIEU : DŽpartement Musique & Musicologie, 3 rue Rachais, 69003 Lyon. EntrŽe libre.

JEUDI 4 AVRIL 2019

9h30 : accueil

10h -12h • Ambigu•tŽs crŽatives des marginalitŽs gŽnŽriques

10h-10h25

Jean -RenŽ LARUE, musicologie, UniversitŽ de Reims Ç Colette Magny : entre jazz et engagement politique, rŽcit dÕun malentendu È

RŽsumŽ

une figure majeure de la chanson engagŽe des annŽes 1960 reste dans lÕombre : Colette Magny. Celle qui fut

et du jazz, au point de participer ˆ la Fte de lÕHumanitŽ, se retrouve finalement rayŽe des mŽmoires. Pourquoi celle

que la presse a considŽrŽe comme le pendant fŽminin de LŽo FerrŽ ne conna"t-elle pas la mme notoriŽtŽ pos-

plaisait-elle ˆ dire. Force est de constater pourtant que parmi ces quatre chanteurs, les femmes ont ŽtŽ oubliŽes.

Alors, malente

ndu ou mŽsentente du public ?

LÕobjectif de cette confŽrence sera de revenir sur cette chanteuse dont lÕengagement politique occulta les talents

vocaux, notamment via lÕanalyse du titre Ç Prends moi, me prends pas È o le travail sur la voix sÕinscrit dans les

travaux crŽatifs proposŽs dans le cadre de ce colloque : Ç tours de force prosodiques et littŽraires qui sont des

tours de force interprŽtatifs È ainsi que Ç Jeux de sens (homonymies qui crŽent des Žquivoques, double-sens, chute

surprenante et comprŽhension rŽtrospective), jeux Žnonciatifs (instabilitŽs discursives, discours rapportŽs, destina-

taire incertain). È Par une analyse dŽtaillŽe mlant analyse littŽraire, spectrale et lÕemploi dÕune matrice de similaritŽ,

nous mettrons en Žvidence les talents compositionnels et vocaux dÕune chanteuse dont le principal tort fut dÕavoir

Ç exposŽ

1

È les injustices de son temps.

1

Interview

ˆ la tŽlŽvision RTS le 24 mars 1992. Disponible ˆ lÕURL : https://www.youtube.com/watch?v=w1GNJBy1k2M

3

10h25-10h50

L¾titia PANSANEL-GARRIC, Musicologie, ƒTUDES CINƒMATOGRAPHIQUES,

UNIVERSITƒ LYON 2

Ç Les chansons de Camille dans le film dÕanimation franais Le petit

Prince

de Mark Osborne : lÕambigu•tŽ au service de la narration cinŽmatographique

Résumé

Les chansons sont de vŽritables vedettes narratives dans un film dÕanimation. Attendues et incontournables, elles

touchent tous les publics et sÕimmiscent dans notre mŽmoire collective. Cet outil narratif populaire, lorsquÕil est

associŽ ˆ la narration dÕun film, dŽcuple sa force Žmotive et son action narrative. La chanson, dans le cinŽma, facilite

l Õidentification du spectateur aux personnages et ˆ leurs Žmotions.

Saint-ExupŽry, mais raconte une histoire originale dans laquelle viennent sÕinsŽrer les ŽlŽments du rŽcit qui a bercŽ

toutes les jeunesses ˆ travers le monde. Tout comme le conte dÕAntoine de Saint-Exupery nous invite ˆ retrouver

l

Õenfant qui est en nous, le film de Mark Osborne veut dŽlivrer le mme message. Camille, chanteuse contemporaine,

fut appelŽe par Hans Zimmer, le compositeur de la musique pour travailler sur les chansons du film. Artiste originale

et authentique, qui a dŽjˆ prtŽ sa voix pour une chanson de film dÕanimation (Le festin dans Ratatouille), Camille

co-composŽs par la chanteuse franaise. Cette communication va sÕemployer ˆ dŽmontrer en quoi la participation

de Camille et dans le processus compositionnel complexe. Car lÕunivers de Camille incarne ˆ la perfection cette voix

intemporelle de lÕenfant qui est en nous. Au-delˆ dÕune voix, elle apporte plus quÕun simple accompagnement vocal

en chanson comme le voudrait la tradition des films dÕanimation. Quelle fut sa part dÕimprŽgnation dans lÕinstrumen-

tation et dans lՎcriture des voix, vŽritable champ de crŽativitŽ inattendue ?

Pause ( 15 min )

11h05-11h30

Sylvain DOURNEL, LETTRES, STYLISTIQUE, UniversitŽ de Lille Ç Chanson et poŽsie : contours dÕune alliance contemporaine È

Résumé

plus que jamais, les modalitŽs de son dire et de sa diffusion. DÕautres genres, dÕautres media ont dŽjˆ accueilli cette infusion,

cette nomadisation, et il semble qu

ÕaujourdÕhui le prŽsumŽ Ç genre mineur È de la chanson, devenu sur de nombreux points

plus que majeur, sՎrige en terre dÕaccueil dÕune poŽsie dŽsormais en exil. Et si aujourdÕhui la chanson, renouant avec ses

origines, Žtait la rŽponse attendue ˆ cette attente contemporaine ? Et si cՎtait lˆ, sous son accessibilitŽ faussement offerte

Õextrme contemporain pour tenter dÕen Žclairer la poŽticitŽ, du lyrisme le plus effusif au polemos le plus virulent,

de lՎpure dÕun retrait intimiste aux intermittences dÕun autre superbe stylistique. Juste retour, induit par la rencontre de

de lՎcoute, se modŽlise, sÕoralise et se rythme ˆ lÕaune de patrons nouveaux, tout aussi essentiels.

4

11h30-11h55

ƒtienne KIPPELEN, MUSICOLOGIE, UniversitŽ dÕAix-Marseille Ç PoŽsie, musique, thŽ‰tre : Yanowski et le renouveau de la chanson de cabaret È

Résumé

musical es quÕelles convoquent, avec le style cabaret, en vogue en France de la fin du XIX e e

chargŽs de mŽtaphores et de rŽfŽrences Ç classiques È, littŽraires et mythologiques notamment. Du point de vue musical

Žgalement, les rŽfŽrences foisonnent, reliant des univers et des genres divers : instrumentation uniquement acoustique,

inspirŽe par le milieu Ç classique È (piano seul, piano-violon, trio piano-violon-contrebasse ou mme orchestre symphonique),

partenaires accompagnateurs issus de diverses obŽdiences (jazz pour le pianiste Fred Parker, classique pour le violoniste

Hugues Borsarello et le pianiste Samuel Parent), emprunts multiples au rŽpertoire savant (Bach, Mozart, Beethoven, Chopin,

e ration avec Gustavo Beytelmann.

12h00-13h30 ¥ Repas buffet (pour les intervenants et les organisateurs)

13h30 -14h30 • Concert des Žtudiants de Licence 2 de musicologie. CrŽations musicales sur les thŽmatiques de la biennale. Salle polyvalente.

Des groupes dՎtudiants en L2 (dans le cadre de lÕUE PPPM/entreprenariat) prŽsentent leur version

14h40 -15h30 • Ambigu•tŽs crŽatives des marginalitŽs gŽnŽriques ( suite )

14h40-15h05

Jean -Pierre ZUBIATE, lettres, UniversitŽ de Toulouse Ç Blues et rock littŽraires au dŽfaut de la chanson poŽtique ou les malentendus de la lyrique Žlectrique

Résumé

Si l

Õattribution du prix Nobel de littŽrature ˆ Bob Dylan a semblŽ donner ˆ la chanson ses lettres de noblesse, on peut

douter que ce fžt sans dommage pour l

ÕaudibilitŽ du genre dans toute sa complexitŽ. En tant que littŽraire, prŽcisŽment,

5 cette consécration a, par le fait même, passé sous silence le travail de sape que l 'artiste a toute sa vie effectué par rapport

ˆ une Žcoute linŽaire, intellectuelle et abstraite de la chanson, fžt-elle protestataire. Le premier, il a en effet sali la diction,

saturŽ le son, fait dŽborder la prosodie de la chanson ˆ texte ˆ l ÕamŽricaine (celle des Woody Guthrie et Pete Seeger) du c™tŽ de la provocation harangueuse, du crachis sonore et du dŽbordement du v erset politico-mystique constellŽ dÕimages ŽclatŽes. Le premier, il a dŽlibŽrŽment introduit l Վmotion mythologique dans le logos de la chanson, non pour en attŽnuer l

Õintelligence, mais pour rŽinsuffler, par lÕaccentuation des donnŽes sŽmiotiques, de la sensibilitŽ dans un sens trop facilement

rŽduit au sŽmantisme.

un projet poŽtique que la chanson Rive Gauche, alors brocardŽe par Gainsbourg, tendait ˆ rŽduire ˆ la belle facture du

Couture, Jean

-Patrick Capdevielle et Hubert-FŽlix ThiŽfaine, bient™t suivis par le punk-rock franais de Starshooter, des Rita

Mitsouko ont imposŽ un type de lyrisme (orphique s Õil faut en croire la renaissance de Ç Marie-Dominique È de Mac Orlan et

Victor Marceau sous les riffs de La Souris DŽglinguŽe), qui orchestrait le dŽbordement du discours poŽtique du c™tŽ dÕun

baroquisme crŽatif global, associant gožt de l Õellipse, rŽtention du chant dans le micro (chez le Gainsbourg de Ç La libertŽ

camarade È) ou au contraire projection brutale de la voix (chez les Garons bouchers), hermŽtisme imaginaire (chez ThiŽ-

faine), technique du cut Žmiettement du propos, dŽmultiplication inverse des suggestions tropologiques et concrŽtions sonores de tous ordres.

La consŽquence en fut un malentendu Žlargi, aussi bien choisi et propre ˆ favoriser une communion esthŽtique aux allures

de grand

-messe initiatique, que banalement nŽ de lÕincomprŽhension dÕun public peu enclin ˆ apprŽhender et ˆ admettre

cette autre faon dÕentendre la dŽlivrance de sens dans la musique populaire. Il sÕagit bien de bouleversement lyrique, si lÕon

en juge, dÕune part par lÕimportance donnŽe au dŽploiement de lÕorchestration guitaristique et par la relativisation consŽ-

quente de la ligne prosodique associŽe ˆ la mŽlodie chantŽe, dÕautre part par le souci (orphique en effet), de traquer un

sens irrationnel, peut

-tre immatŽriel, sous les divers sens mis en mouvement. Plus de discours hiŽrarchisŽ aux propositions

claires, limitation de la narrativitŽ : ce qui se concevait bien ne saurait jamais que sՎnoncer ; la suggestion symboliste mme,

livrŽe aux sŽductions de l

Õabstraction livresque et croyant dans la beautŽ absolue, ne pouvait tre suivie ; elle fut donc

dŽplacŽe du c™tŽ dÕun ancrage tragique dans la sensorialitŽ finie et dans la relativitŽ du plaisir intense, dont le dire est sujet

dans cette obligation de malentendu liŽe ˆ une vague conscience de la pauvretŽ du langage articulŽ.

15h05-15h30

Olivier MIGLIORE, musicologie, UniversitŽ Montpellier 3 Ç Ambigu•tŽs narratives dans Prison dorŽe de Zoufris Maracas : entre chanson politique et de divertissement È.

Résumé

En 2012, Zoufris Maracas sort l

Õalbum Prison dorŽe

2 dans lequel il dŽvoile des chansons relativement festives et dan-

dubitatif, le temps quÕil sÕhabitue ˆ la prononciation nonchalante de son chanteur. Elle lÕoblige ˆ tendre lÕoreille pour discerner

le contenu des paroles, quand il ne se laisse pas entra"ner par les mŽlodies instrumentales et vocales et les rythmes dansants

dÕune biguine, dÕun choro brŽsilien, dÕun zouk dÕAfrique de lÕOuest ou dÕun maloya. CÕest lorsque le texte devient enfin

ment critique, un canteur dont l Õengagement ne fait aucun doute. Sa mise en voix dŽvoile pourtant un personnage vocal 3 2 Zoufris Maracas, Prison dorée, Chapter Two (3263142), 2012. 3

rattachement par tous les aspects de sa phonation. Cette notion a ŽtŽ dŽveloppŽe par Philip Tagg dans

MusicÕs Meanings, New York et

6

enjoué, guilleret, contrastant avec le contenu du texte, laissant poindre la moquerie et l'ironie, pouvant parfois s'apparenter

ˆ une forme

de cynisme. CÕest cette Žtonnante contradiction entre le jeu instrumental et vocal et le message portŽ par les

paroles que nous nous proposons dÕanalyser. Nous utiliserons des logiciels dÕanalyse de la voix dŽveloppŽs par lÕIrcam, des

concepts issus de l

Õanalyse du discours et des outils de lÕanalyse musicale. Il sÕagira de montrer comment, ici, par un pro-

champ de significations inattendues. 15h30 -16h45 • PolysŽmie, jeux de mots et sous-entendus

15h30-15h55

StŽphane HIRSCHI, Lettres, Cantologie, UniversitŽ de Valenciennes Ç JÕallais rue des solitaires ˆ Amsterdam : Pour un ouvroir de polysŽmie enchantŽe È.

Résumé

naire objectif pour les rŽcepteurs Ð intentionnel ou pas pour le chanteur : Ç JÕallais rue des Solitaires È, authentique rue de

Belleville, fait en mme temps entendre la chevauchŽe du cow boy auquel sÕidentifie le jeune canteur avant ses sŽances de

cinŽma Ð jÕallais rude et solitaire, entre John Wayne et James Stewart, tels que Lucky Luke les synthŽtisera avec une tendre

ironie ; et si le port dÕAmsterdam existe, il ressemble si peu ˆ celui que chante Brel que FerrŽ se sentira obligŽ dÕannoncer

quÕil propose lui un vrai port avec sa chanson Rotterdam. CÕest que lÕenjeu qui a traversŽ Brel, sans doute ˆ son insu, rŽside

le moteur de son crescendo jusquÕaux inaccessibles Žtoiles. On ne peut que sÕy moucher Ð faute dÕembarquer vraiment pour

des aventures en mer, alors quÕon est prisonnier dÕune impasse o Ç a sent la morue È.

vrant l

Õoreille ˆ doubles sens, voire mots que la musique fait entendre sans mme avoir ˆ les prononcer, comme la fameuse

rime ˆ Ç cochons È qui reste ˆ jamais non dite dans Les Bourgeois Ð tout en conduisant ceux qui ne lÕentendent pas, droit

chez le commissaire pour sÕen plaindre !

Entre les noms propres et les rimes dont jouait Gainsbourg, entre les interstices des mots murmurŽs par Barb

ara, de lancŽ par Perec et Queneau Ð auteur de lÕinoubliable Si tu tÕimagines... 15h55 -16h20

Camille VORGER, FLE, UniversitŽ de Lausanne

Ç Entre ludicitŽ et luciditŽ. Rap, slam et pacte ÒcolludiqueÓ È

Résumé

CÕest pour a que je lÕouvre. Ma gueule est un musŽe È

Ga‘l Faye, 2017.

Dans nos Žtudes portant sur le slam et le rap Ç lyrique È, plus gŽnŽralement sur les poŽsies scŽniques contemporaines,

Huddersfield, The Mass Média Music Scholars Press (MMMSP), 2013 ; par son élève Vincent Bouchard dans Le personnage vocal. Une explo-

ration pluridisciplinaire du chant dans la musique populaire , mémoire de maîtrise, université de Montréal, 2010 ; et par nous-même dans notre thèse de doctorat :

Analyser la prosodie musicale du punk, du rap et du ragga franc ais (1977-1992) à l'aide de l'outil informatique, thèse de

doctorat sous la direction d'Yvan Nommick, université Paul-Valéry Montpellier 3, 2016. 7

nous avons défini un pacte " colludique » fondamental, basé sur l'établissement d'une connivence ludique autour des mots

entre lÕartiste et son public. Si ce pacte se manifeste verbalement au travers de divers jeux de mots, il peut en outre se

traduire par des stratŽgies multimodales (posture, mimogestualitŽ) visant ˆ Žtayer cette connivence voire ˆ Žclairer certains

En effet, ˆ lÕinstar des rappeurs, les slameurs font jeu de tous mots, comme en tŽmoignent dŽjˆ, au seuil de cette com-

ils ˆ enr™ler leur public dans cette Ç danse avec les mots È ? Telle est la question qui sera au centre de notre communication.

Dans cette perspective, nous analyserons un double corpus : dÕune part, il sÕagira dÕapprŽhender chez Grand Corps

Malade une forme dÕÇ humour lyrique È dont lÕun des principaux ressorts est le dŽtournement phrasŽologique ; dÕautre part,

des chansons de Ga‘l Faye illustreront la posture dՎcoute originale dans laquelle se trouvent placŽs les auditeurs/specta-

teurs qui se prtent au jeu du dŽcryptage des Žquivoques reposant notamment sur une Žcriture homophonique et parono-

mastique.

Il en rŽsulte, dans les deux cas, une forme de Ç palimpseste sonore È quÕil appartient au public Ð activement voire physi-

dÕune forme de luciditŽ, en sÕouvrant non ˆ une forme de Ç double vue È (au sens o lÕon parle de Ç luciditŽ dÕune voyante È)

mais plut™t, en l Õoccurrence, ˆ une Ç double entente È. Pause ( 15 min )

16h35-17h

Audrey COUDEVYLLE

-VUE, Cantologie, UniversitŽ de Valenciennes Ç ÒHum, pardon, vous dites ?Ó : quand lՃros est sa muse. È

Résumé

e

qualifiŽs dÕun peu Ç raides È. Elle toussa ce quÕelle ne pouvait prononcer, et donna ainsi ˆ mieux percevoir le sous-texte

Žrotique de la chanson. La Belle ƒpoque du CafŽ-concert raffola du grivois, quÕil fžt cru ou tu, surtout sÕil Žtait pris en charge

par une voix fŽminine.

Les femmes vont donc chanter le plaisir, puis leur plaisir et enfin finir bien sžr par lՎcrire elles-mmes.

Si Ç au fur et ˆ mesure È de la libŽration du corps des femmes, et de leur parole, on sÕest Ç dŽcolletŽ, dŽcachetŽ, dŽsha-

que d ser la faon dont l Վrotique fŽminine sÕexprime en chanson. chanson plus encore qu

Õelles ne le voilent. Le malentendu ainsi soulignŽ ouvrirait un potentiel imaginaire bien plus vaste

pour lÕauditeur (cf. Les Nuits dÕune demoiselle 2.0 ou Cheval de Feu de Jeanne Cherhal). JÕenvisagerai Žgalement de montrer

comment lÕusage du clip vidŽo peut nourrir lÕesthŽtique suggestive de la chanson Žrotique (cf. Fontaine de lait, Camille) et

lui confŽrer un complŽment ou un autre niveau dÕinterprŽtation.

Je questionnerai pour finir le choix interprŽtatif de certaines chansons, qui, parce quÕelles sont adaptŽes ou reprises par

augmentŽe. La rŽappropriation de la chanson par ces voix de femmes lui permettant de fait de gagner en audace (cf. Je te

sens venir, Juliette Armanet), en lascivitŽ (cf. Dans ma benz, Brigitte), etc. Il ne sÕagirait plus de suggŽrer lՃros, mais de le

8

faire ressurgir, s'épanouir. Et de laisser advenir aussi un sens nouveau, voire oublié, à un standard qui, là où on n'entendait

plus quÕune belle chanson dÕamour, dŽploie toute sa vŽritŽ (cf. Que Je tÕaime, Camille).

17h00 -17h50 • ƒquivoques sŽmantiques et historiques

17h-17h25

Ricardo Nogueira de Castro Monteiro

, SŽmiotique, UniversitŽ Federal do Cariri, BrŽsil Ç La chanson dans le contexte des drames religieux de tradition populaire au BrŽsil : lÕoralitŽ entendue et/ou malentendue È.

Résumé

La tradition orale utilise la mŽmoire pour perpŽtuer son riche patrimoine culturel en le transmettant de ma"tre ˆ disciple,

dÕune gŽnŽration ˆ la suivante. NŽanmoins, malgrŽ lÕextraordinaire habilitŽ mnŽmonique dŽveloppŽe et exercŽe pendant ce

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