[PDF] Jean Lacoste, Les aventures de l’esthétique Qu’est-ce que le



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KANT : LE BEAU

savons pas ce qu'est le beau C'est un plaisir désintéressé, dit Kant : « Le beau est l'objet d'un jugement de goût désintéressé » La sensibilité au beau est probablement la première expérience que nous faisons du désintérêt, de la gratuité, du détachement Mais Kant va poursuivre son analyse en



Le beau chez Kant - maphilosophiefr

Est beau ce qui plaît universellement sans concept 3 La beauté est la forme de la finalité d’un objet en tant qu’elle est perçue dans cet objet sans représentation d’une fin 4 Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l’objet d’une satisfaction nécessaire



L’art et le beau

Un savoir-faire s’acquiert seulement en pratique C’est ce qui distingue la technè de la sophia: il y a séparation du pouvoir pratique et théorique, savoir n’est pas pouvoir « Seul ce que l’on n’a pas aussitôt l’habileté de faire du simple fait qu’on le connait de la manière la plus parfaite relève de l’art », nous



beau - philosophieac-creteilfr

qu’est-ce que la perfection ? le parfait est-il plus clair & plus intelligible que le beau Tous ceux qui se piquant de ne pas parler simplement par coûtume & sans réflexion, dit M Crouzas, voudront descendre dans eux-mêmes, & faire attention à ce qui s’y passe, à la maniere



Jean Lacoste, Les aventures de l’esthétique Qu’est-ce que le

Qu’est-ce que le beau ? Paris, Bordas (coll « Phi-losophie présente »), 2003, 272 p L’Idée du beau est aujourd’hui malmenée et discréditée de toutes parts Tenter de définir le beau, s’évertuer à établir une norme permanente et universelle de la beauté est devenu une mission des



Qu’est-ce que la philosophie - WordPresscom

Qu’est-ce que l’homme ? IX Comment apprendre à philosopher ? La philosophie n’est pas un savoir statique qu’il suffirait d’ingérer et de mémoriser Comme le dit Kant, on ne peut pas apprendre la philosophie, on ne peut qu’apprendre à philosopher :



Qu’est-Ce Que La Philosophie?

QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE? Allons-nous à la dérive? QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE? (ow, ow) Le Monde a-t-il été créé? QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE? Derrière ce qui arrive, QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE? Y a-t-il une volonté? Dis-toi bien qu’la philo, c’est pas le bad, c’est beau Chacun a sa théorie, va voir dans le dico



PLATON - ac-grenoblefr

est le beau C’est par la puissance qu’on peut faire ce qui est utile ; mais comme les hommes qui disposent de la puissance font plus souvent le mal que le bien, cette puissance et ces choses utiles ne sont pas le beau, à moins qu’elles ne soient appliquées à une bonne fin Ceci est l’avantageux



Introduction : le sublime Le beau et le sublime

même plan : le sublime n’est pas une espèce de beau, ni un degré au-dessus du beau (Dans le langage courant, aujourd’hui, on utilise souvent « sublime » au sens de « plus que beau » ) Certains objets nous procurent un plaisir esthétique ; une partie d’entre eux nous le procurent parce qu’ils sont beaux, et l’autre parce qu

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Tous droits r€serv€s Laval th€ologique et philosophique, Universit€ Laval,2006 This document is protected by copyright law. Use of the services of 'rudit (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. This article is disseminated and preserved by 'rudit. 'rudit is a non-profit inter-university consortium of the Universit€ de Montr€al, promote and disseminate research.

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Jean

Lacoste

beau ? Paris, Bordas (coll. Philosophie pr€sente '), 2003, 272 p.

Jo"lle Boivin

Volume 62, Number 2, juin 2006Relire PlatonURI: https://id.erudit.org/iderudit/014293arDOI: https://doi.org/10.7202/014293arSee table of contentsPublisher(s)Facult€ de philosophie, Universit€ LavalFacult€ de th€ologie et de sciences religieuses, Universit€ LavalISSN0023-9054 (print)1703-8804 (digital)Explore this journalCite this review

Boivin, J. (2006). Review of [Jean

Lacoste

Qu€est-ce que le beau ?

Paris, Bordas (coll. ... Philosophie pr€sente †), 2003,

272 p.]

62
(2), 410‡411. https://doi.org/10.7202/014293ar

RECENSIONS

410

Ce petit livre est une référence pour entrer dans le grand mystère de l'Incarnation du Fils de

Dieu.

Nestor T

URCOTTE

Matane, Québec

Jean L

ACOSTE, Les aventures de l'esthétique. Qu'est-ce que le beau ? Paris, Bordas (coll. " Phi- losophie présente »), 2003, 272 p.

L'Idée du beau est aujourd'hui malmenée et discréditée de toutes parts. Tenter de définir le beau,

s'évertuer à établir une norme permanente et universelle de la beauté est devenu une mission des

plus périlleuses pour le philosophe de l'art, tout comme pour l'homme ordinaire il s'avère pénible

de poser un quelconque jugement sur les oeuvres contemporaines qui lui sont présentées. En effet, le

beau semble désormais appartenir au passé. Tel est le constat, présenté dans l'introduction de cet

ouvrage, qui mène Jean Lacoste à se poser à nouveau la question : Qu'est-ce que le beau ? Pour y

répondre, il se penchera d'abord sur les causes de cette crise du jugement esthétique en proposant

une généalogie de la notion de beau idéal. Après cette révision des définitions classiques du beau et

du rôle de l'Idée du beau dans la création artistique, Lacoste examine la possibilité de définir la

beauté moderne dans le but de proposer enfin une " description de l'expérience esthétique qui place

en son centre la notion d'attention » (p. 9), ce qui rend possible la compréhension de l'expérience

moderne de la beauté comme " attention inattentive ». L'analyse de la notion de beauté présentée

ici est centrée uniquement sur la peinture. Un exemple seulement y fait exception, le scanning,

méthode de création musicale contemporaine développée par Anton Ehrenzweig. Bien que l'auteur

justifie cette limitation en soulignant que les différentes étapes de l'évolution de l'Idée du beau y

sont davantage perceptibles, elle apparaît problématique si on considère que les arts se développent

en s'influençant mutuellement, et jamais en vase clos. Le parcours théorique de Lacoste débute dans l'Hippias majeur de Platon, où il puise quatre

définitions canoniques de la beauté formelle, qui, opposée à la beauté idéale exigeant une ressem-

blance parfaite entre le modèle et la copie, comme le montre Socrate à son interlocuteur, pose la

question de l'objectivité du critère esthétique. Il semble que l'auteur justifie cette référence constante

au dialogue de Platon par le fait que Socrate est celui qui a, le premier, ouvert le débat esthétique

sur la définition objective de critères de beauté. Ainsi, Lacoste s'attarde à définir l'harmonie, l'utile,

le bien et le plaisir de la couleur à partir des définitions que suggère Socrate, tout en renvoyant à des

occurrences de chacune de ces définitions dans l'histoire de l'art et de la pensée sur l'art.

Une fois cette première étape accomplie, Lacoste recentre son enquête sur l'Idée du beau, con-

çue depuis l'Antiquité soit comme l'idée subjec tive de l'artiste, soit comme une norme objective.

De la première conception du beau formulée par Plotin qui, rejetant la critique platonicienne de l'art

mimétique, soutient que la forme de l'oeuvre se trouve dans la pensée de l'artiste plutôt que dans la

matière, il aboutit à la fameuse doctrine de l'ut pictura poesis, de la peinture, telle qu'entendue par

Poussin, comme " révélation dans l'art d'une perfection » (p. 81), et à sa critique par Diderot. Si

pour Poussin la peinture doit susciter une méditation, pour Diderot elle doit surtout susciter l'émo-

tion de façon à transformer le spectateur. Ainsi, Diderot découvre la sensibilité, mais aussi l'histo-

ricité (la variabilité selon les époques, les sociétés, les régimes politiques, etc.) de l'idéal de beauté.

Vient ensuite Winckelmann, instigateur de la redécouverte de l'art grec et inventeur de l'histoire de

l'art. Ce faisant, tous les éléments historiques qui mèneront ultérieurement au grand débat entre le

classicisme et le romantisme, présenté au troisième chapitre, sont mis au jour.

RECENSIONS

411
Dans ce troisième chapitre, le lecteur se voit informé que si Diderot et Winckelmann s'enten-

daient tous deux sur la prééminence de l'émotion devant le beau idéal, tout en considérant l'impor-

tance de l'histoire et en valorisant, pour Winckelmann, les oeuvres du passé, les positions se radi-

calisent considérablement par la suite. Une véritable querelle prend forme entre les tenants du " bel

art » ayant pour fondement la nécessité d'imitation des Anciens et ceux de l'expression d'un génie

créateur pour qui tous les sujets susceptibles d'engendrer une émotion sont valables.

Pour illustrer, voire incarner, la crise du beau idéal (entre histoire et sentiment), Lacoste exa-

mine " le cas Goethe » ; Goethe qui fut à cheval sur deux siècles et dont l'oeuvre, par ailleurs, pré-

sente deux versants reflétant les deux mouvements du classicisme et du romantisme. Il mentionne

cependant d'emblée qu'on ne trouve aucune théorie esthétique, " aucun traité cohérent » dans toute

l'oeuvre de Goethe, et ici il apparaît légitime de questionner le bien-fondé de cette analyse, surtout

que l'auteur consacre plus de quarante pages à ce point de son exposé. En effet, si cette " bio-

graphie intellectuelle » est intéressante, sa pertinence et son importance dans cette vaste étude du

beau (plus de 17 % des pages) sont discutables et Lacoste ne nous donne pas la justification que nous sommes en droit d'espérer.

Dans le quatrième et dernier chapitre, Lacoste aborde la théorie de l'attention, s'inspirant de

Simone Weil et du courant phénoménologique. Sur la piste d'une beauté moderne, il soutient que

l'expérience esthétique requiert une certaine forme d'attention, entendue comme une ouverture à

l'objet. L'attention est ainsi par essence intentionnalité, une tension vers quelque chose, tout en

impliquant une certaine distanciation entre le sujet et l'objet vers lequel il est tendu. L'oeuvre d'art

ne se laisse pas découvrir du premier coup d'oeil, elle résiste, en quelque sorte, au sujet. L'auteur

contourne ainsi l'écueil du relativisme, constatant que la dissolution du beau idéal dans l'expérience

du sujet sous-entend sa propre réfutation et n'est donc pas satisfaisante pour l'esprit. Bref, l'at-

tention étant à la fois perception et disposition intellectuelle, elle répond à l'échelle des beautés

platonicienne du Banquet. Lacoste redécouvre ainsi, et tel qu'annoncé, par cette notion " d'atten-

tion », le beau idéal, ou du moins, une idée du beau.

Qu'en est-il de l'attention propre à la Modernité ? Lacoste, comme on l'a déjà mentionné, la

spécifie comme une attention inattentive, voire aliénée. L'attention moderne paraît donc, telle que

nous la dépeint Lacoste, être surexcitée, surstimulée et donc, toujours distraite (" défocalisée ») :

" [...] les choses et les êtres humains ne sont plus que des taches, des complexes de stimuli, qui ne

finissent par ne plus faire qu'un vaste panorama coloré » (p. 204). Il s'agit non plus d'une beauté

contemplative, mais d'une " beauté convulsive », en référence à André Breton (p. 203) et au mou-

vement surréaliste. Dans une conclusion intitulée significativement " La chasse aux papillons », Lacoste affirme que

dans ce contexte contemporain où elle est sérieusement passée à tabac par les artistes, il a " tenté

de sauver in extremis » (p. 225) la notion de beauté pour la simple raison qu'elle s'avère encore

significative. Elle est présente et n'a pas perdu son sens dans notre rapport à l'image, image qui, de

façon illusoire, mais éclatante, maintient le fugitif et le contingent. Image qui, malgré l'éparpille-

ment de la vie moderne, retient notre attention. Mais en même temps, la beauté demeure insaisis-

sable.

Joëlle B

OIVIN

Université Laval, Québec

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