[PDF] A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et



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A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et

Corot nous trouverons que, si nous les acceptons et les admirons, c’est que nous avions déjà perçu quelque chose de ce qu’ils nous montrent Mais nous avions perçu sans apercevoir " Bergson, La pensée et le mouvant Commentaire : La fin de l'art Les œuvres d'art ont pour fin de nous montrer ce que nous n'apercevons



L’artiste, son atelier et moi / The Artist, The Studio and Me

l'artiste photographe Nicolas Baier intitulée Liquidation Niko Ci &e et présentée chez Skol à l'automne 1999 Cette installation photographique offrait — comme je tenterai de le montrer — tout le potentiel permet­ tant de nous questionner sur la fonction de l'atelier en rapport avec la figure de l'artiste contemporain



Lartiste - Eklablog

L'artiste Prénom - Nom Jacques Brel Dates 1929 - 1978 Nationalité Belge Le sujet : Ecrite suite à une séparation, cette chanson nous montre un homme suppliant une femme de revenir, se prosternant devant elle jusqu’à lui promettre ce qui ne peut être Selon Jacques Brel, elle évoquerait "la lâcheté des hommes"



Entrée du programme: La narration visuelle

chaque artiste nous montre le temps qui passe (lis bien les légendes) : Claude MONNET, Série sur La Cathédrale de Rouen, 1892/1894, huile sur toile



Sujet : Frida KALHO « La colonne brisée », 1944 peintureàl’huile

D·autre part, à travers une composition basée sur des lignes de construction, l·artiste nous montre qu·il souhaite accorder plus d·importance à la terre qu·au ciel En effet la ligne d·horizon est placé très haute dans



Explication de texte : Bergson sur l’art

partageons les émotions exprimées avec l’artiste, nous les ressentons également C’est bien que, nous aussi, sommes capables de ressentir ce qu’il ressent ou ce qu’il fait ressentir à ses personnages Bergson va développer cette idée : "Au fur et à mesure qu’ils nous parlent, des nuances d’émotion et de pensée nous ap-



Art Contemporain RELATION AU SPECTATEUR

Elles sont souvent provisoires, comme nous le montre Slinkachu (2006-2010), qui recréé le monde à petite échelle, à l’aide de figurines et d’objets du quotidien, dans la rue de Londre principalement Ici il utilise une peau d’orange jetée transformée en rampe de skate par un petit homme Ce déchet changé en terrain de jeu montre

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" A quoi vise l'art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. Au fur et à mesure qu'ils nous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps, mais qui demeuraient invisibles : telle, l'image photographique qui n'a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur. Mais nulle part la fonction de l'artiste ne se montre aussi clairement que dans celui des arts qui fait la plus large place à l'imitation, je veux dire la peinture. Les grands peintres sont des hommes auxquels remonte une certaine vision des choses qui est devenue ou qui deviendra la vision de tous les hommes. Un Corot, un Turner, pour ne citer que ceux-là, ont aperçu dans la nature bien des aspects que nous ne remarquions pas. - Dira-t-on qu'ils n'ont pas vu, mais créé, qu'ils nous ont livré des produits de leur imagination, que nous adoptons leurs inventions parce qu'elles nous plaisent et que nous nous amusons simplement à regarder la nature à travers l'image que les grands peintres nous en ont tracée ? - C'est vrai dans une certaine mesure ; frais, s'il en était uniquement ainsi, pourquoi dirions-nous de certaines oeuvres - celles des maîtres - qu'elles sont vraies ? Où serait la différence entre le grand art et la pure fantaisie ? Approfondissons ce que nous éprouvons devant un Turner ou un Corot nous trouverons que, si nous les acceptons et les admirons, c'est que nous avions déjà perçu quelque chose de ce qu'ils nous montrent. Mais nous avions perçu sans apercevoir. "

Bergson, La pensée et le mouvant.

Commentaire :

La fin de l'art. Les oeuvres d'art ont pour fin de nous montrer ce que nous n'apercevons pas : ce qui est présent en nous ou en dehors de nous sans qu'on en prenne conscience. L'exemple de l'expression des états d'âme : si les oeuvres d'art inventaient purement et

simplement ce qu'elles donnent à voir, on n'y reconnaîtrait pas ce qu'elles représentent. Ce

qui signifie qu'elles ne sont pas purement fantaisistes. Les artistes rendent la réalité dans leurs oeuvres. Seulement cette réalité, si nous la reconnaissons dans les oeuvres, nous la

découvrons aussi grâce à elles : elles nous révèlent à nous-mêmes ce qui se trouvait en

nous sans qu'on s'en aperçoive explicitement.

Le révélateur. C'est pourquoi Bergson compare l'artiste à un révélateur de papier

photographique : il rend visible l'image présente sur le papier émulsionné mais qui demeure

invisible tant qu'elle n'a pas été plongée dans le révélateur. De la même manière, l'artiste

rend apparent pour tous ceux qui ne l'avaient pas aperçue une réalité qu'il n'invente pas. Les grands peintres. Bergson met sa thèse à l'épreuve en montrant qu'elle vaut aussi pour

un genre d'art qui semble la réfuter : la peinture. En effet, la peinture est un art qui fait place

à l'imitation nous dit Bergson, c'est-à-dire un art qui tâche de représenter les choses selon

leurs apparences sensibles. Si tel est le cas, alors, la peinture ne peut que tâcher de rendre

notre perception des choses et non nous révéler des aspects inaperçus. Imiter les

apparences n'est pas faire voir des aspects inconnus. Or, précisément, les grands peintres sont ceux qui sont parvenus à imposer à tous leurs

visions des choses : c'est à partir de leurs oeuvres que l'on s'est mis à voir certaines choses

qu'on ne voyait pas avant. Qu'est-ce à dire sinon qu'ils ont mis en évidence des aspects de la réalité que nous n'avions pas aperçus, mais qui s'y trouvaient en effet ? Un doute. Bergson envisage toutefois une autre explication qui correspond exactement à la

thèse soutenue par Wilde, à savoir : les grands peintres ne révèlent rien de la réalité, mais

impose leur manière de voir, qui est purement fantaisiste, parce qu'elle nous plaît. Il n'écarte

pas cette possibilité, mais s'en sert comme d'un critère qui sert à distinguer les grands peintres des autres : si les peintres ordinaires proposent des oeuvres qui relèvent de la fantaisie plaisante, les grands peintres sont grands en cela justement qu'ils ne nous

divertissent pas, mais nous donnent à voir des aspects de la réalité qu'ils n'ont pas inventés,

mais qui passaient inaperçus jusqu'à eux. Ainsi, les oeuvres des grands peintres seraient vraies au sens où elles diraient quelque chose de la réalité avec justesse. Or, cette thèse peut trouver de nombreuses illustrations, non seulement en peinture, mais aussi par exemple en littérature. Ainsi peut-on considérer Dostoiévski comme le

révélateur de la nature et des effets d'états psychologiques morbides (Dans mon

souterrain) ou Kafka comme le révélateur de l'absence possible de lien entre la mauvaise conscience et l'accomplissement de fautes (Le château). C'est aussi en ce sens qu'on peut comprendre la phrase de Klee selon laquelle l'art

ne rend pas le visible, mais rend visible. Si rendre le visible, c'est représenter la réalité par

imitation, rendre visible peut se comprendre comme rendre apercevable, perceptible par ceux qui ne voyaient pas ce qui était à voir. Le paradoxe se trouve ainsi dépassé mais d'une manière tout à fait différente de l'autre : les oeuvres d'art qui passent pour l'expression de visions purement subjectives de la

réalité, certaines d'entre elles du moins, représentent en fait les choses telles qu'elles sont

mais pas telles qu'on les perçoit/conçoit/vit. On peut donc dire que les oeuvres d'art peuvent représenter les choses telles qu'elles

sont, à condition de préciser que les choses telles qu'elles sont doivent être distinguées des

choses telles qu'elles nous apparaissent d'ordinaire. Sans doute faudrait-il aussi ajouter que dire que les oeuvres d'art peuvent représenter les choses comme elles sont, est ou inexact ou ambigu : il reste vrai qu'on ne représente jamais que les choses telles qu'elles nous apparaissent. Mais, du reste, Bergson ne dit-il pas

qu'elles révèlent ce que nous n'avions pas aperçu, mais seulement perçu ? Ce qui signifie

qu'elles nous révèlent à nous-mêmes des aspects inaperçus de notre représentation des

choses bien plus que les choses elles-mêmes.quotesdbs_dbs5.pdfusesText_9