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A l’Ouest rien de nouveau

A l’Ouest rien de nouveau Erich Maria Remarque, 1929, Poche, p 154-156 Réflexions de soldats sur le but de la guerre « Un roi doit-il aussi se mettre au garde-à-vous devant un empereur ? » Personne ne sait au juste ce qu’il en est, mais nous ne le croyons pas Tous deux sont déjà si élevés



Devoir de lecture A l’Ouest rien de Nouveau de Remarque

Corrigé du devoir de lecture – A l’ouest rien de nouveau d’Erich Maria Remarque – séquence n°3 Des récits qui évoquent la guerre I – Questions de lecture du roman 1 Chapitre 1 à 5 : a) Le narrateur est un jeune soldat allemand appelé Paul Bräumer Ses camardes de classe sont Albert Kropp, Müller, Leer



ANNEXE1 - Académie de Limoges

- Séquence filmique 1 : extrait À l’Ouest rien de nouveau, 1930, USA (Titre original : All quiet on the western front de Lewis Milestone (1895-1980) DVD, chapitre 10 (de 1h14min à 1h21min : 7minutes) Lecture du texte 1 Texte 1 La mort en face Paul Baumer, le narrateur de À l’Ouest rien de nouveau, se bat sur le front pendant la 1re Guerre



Notre lecture dA lOuest rien de nouveau

Notre lecture d'A l'Ouest rien de nouveau d'E M Remarque 1) Au début, les jeunes gens croyaient que la guerre allait être simple et rapide, mais ils ont découvert au contraire que c'était « le temps de la mort » (A ) « Quand ils voient le vrai visage de la guerre, ils sont horrifiés » (M ) « Au début l'avis des jeunes gens est positif



A louest rien de nouveau 1929 Walter von Molo: « tous nos

A l'ouest rien de nouveau 1929 La première édition allemande porte cette citation de la critique élogieuse de Walter von Molo: «C'est un monument à la gloire du soldat inconnu, signé par tous nos morts» La phrase est belle, elle est écrite par un écrivain allemand qui aura maille à



Dire la guerre : témoignages sur la Grande Guerre

La vie quotidienne des soldats : Les rats (tiré du roman « A l'Ouest rien de nouveau »), Erich Maria Remarque (1898-1970) Ecrivain allemand, Erich Maria Remarque est contraint d'interrompre ses études d'instituteur pour partir à la guerre À son retour, il exerce de nombreux métiers avant de devenir journaliste sportif et de publier en 1928



Objet d’étude N°2 Au XX° siècle, l’homme et son rapport au

l’Ouest rien de nouveau, 1929 film de Lewis Milestone, À l’Ouest rien de nouveau, 1930, USA DVD, chapitre 10 Remarque, A l’Ouest rien de nouveau, extrait Céline Voyage au bout de la nuit, Voir documents annexe 2 Tâches de séance Gestion de classe Consignes Matériel Travaux en groupes Voir fichier joint Voir fichier annexe 1



Préparer le premier brevet blanc de français

1°) Réécris l’extrait de A l’ouest rien de nouveau de Remarque en utilisant les temps du passé (imparfait et plus-que-parfait) SITUATION : Le roman autobiographique de Remarque évoque la première guerre mondiale vécue par un soldat allemand Haie et Kropp sont des amis du narrateur VOCABULAIRE : fulgurer = lancer des éclairs



DIPLÔME NATIONAL DU BREVET SESSION 2018 FRANÇAIS Grammaire et

25 femme les fait entrer et retourne de nouveau vers l’homme Le feu est entre eux deux Je raconte tout cela à Da Il faut dire que je raconte tout à Da Da dit que j’ai un œil d’aigle Dany LAFERRIÈRE, L’Odeur du café, 1991 Notes : 1 morne : colline 2 galerie : sorte de balcon ou de véranda devant ou autour d’une maison

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Notre lecture d'A l'Ouest rien de nouveau d'E. M. Remarque

1)Au début, les jeunes gens croyaient que la guerre allait être simple et rapide, mais ils ont découvert au

contraire que c'était " le temps de la mort » (A.) " Quand ils voient le vrai visage de la guerre, ils sont

horrifiés » (M.)

" Au début l'avis des jeunes gens est positif. Ils sont heureux et impatients d'aller à la guerre, ils se

sentent utiles. Puis après quelque temps cet avis sur la guerre n'est plus le même. Les jeunes garçons

s'aperçoivent que la guerre tue et détruit. Ils ne trouvent pas de raison à faire la guerre. » (K.)

" Au début du livre, les jeunes gens avaient envie d'aller à la guerre. Ils étaient contents d'être appelés au

front, car ils se trouvaient utiles pour leur patrie, ils croyaient devenir des héros. Assez rapidement ils

changent d'idée. A la fin, Paul parle même d'une génération morte. » (L.)

cf. citation p. 69 : " Albert le dit très bien : " La guerre a fait de nous des propres à rien. »

Il a raison, nous ne faisons plus partie de la jeunesse. Nous ne voulons plus prendre d'assaut l'univers.

Nous sommes des fuyards. Nous avions dix-huit ans et nous commencions à aimer le monde et

l'existence ; voilà qu'il nous a fallu faire feu là-dessus. Le premier obus qui est tombé nous a frappés à

coeur. Nous n'avons plus aucun goût pour l'effort, l'activité et le progrès. Nous n'y croyons plus ; nous ne

croyons qu'à la guerre. » (éd. Le livre de poche, 2000)

" Le premier bombardement nous montra notre erreur et fit écrouler la conception des choses qu'ils nous

avaient inculquée.

Ils écrivaient, ils parlaient encore, et nous, nous voyions des ambulances et des mourants ; tandis que

servir l'Etat était pour eux la valeur suprême, nous savions déjà que la peur de la mort est plus forte.

Malgré cela (...) nous aimions notre patrie tout autant qu'eux et lors de chaque attaque nous allions

courageusement de l'avant ; mais déjà nous avions appris à faire des distinctions, nous avions tout d'un

coup commencé de voir et nous voyions que de leur univers rien ne restait debout. » p. 14

2)Les jeunes gens changent d'avis sur la guerre en découvrant : La mort de Kemmerich sur son lit d'hôpital, la réalité du front (armes de destruction massive, horreur des blessés et des

morts...), l'agonie du soldat français dans le trou à côté de Paul *, la bêtise méchante et lâche de tel chef (Himmelstoss) ou

des gens à l'arrière, les souffrances des blessés à l'hôpital parfois mutilés ou défigurés à jamais, la froideur contrainte des

personnels soignants**, la souffrance des mères de soldats, la façon dont on traite les soldats (sans nourriture, on les envoie

au front de plus en plus jeunes, avec à la fin des fusils tellement cassés qu'ils peuvent blesser même ceux qui les portent)...

* " Paul découvre que le soldat français lui aussi est venu à la guerre parce qu'il le devait pour servir sa

patrie, qu'il avait une famille mais surtout une vie. » (M.)

** A l'hôpital " il voit quelles sont les conséquences de la guerre, il voit aussi que les morts arrivent

souvent, et qu'un certain docteur en profite pour faire des expériences. » (M.)

3)" Le moment le plus terrible, selon moi, est quand Kat meurt, car c'était un superbe personnage, il était

très intelligent et on pouvait croire qu'il était impossible qu'il meure. Paul croyait qu'il s'était juste

évanoui. De plus, il est mort d'une façon assez stupide. » (K.)

" Cela faisait quatre ans qu'il était sur le front, c'était un excellent soldat, et Paul n'ayant pas trouvé

d'infirmier décide de le porter jusqu'à l'infirmerie sur son dos (alors qu'il est plus lourd que lui) et quand

il y arrive Kat est mort. Ce qui est également terrible c'est qu'il croit pendant tout le trajet qu'il est encore

en vie. » (T.)

" Ce moment est terrible car Paul ne comprend sa mort qu'après que Kat soit mort, et n'a pas eu le temps

de lui dire adieu. La description des blessures, la découverte de la vérité rendent cette scène triste et ce

moment terrible. (...) C'est un moment triste car il marque la fin de l'amitié entre les deux amis, et

montre à Paul que sa propre fin approche, Kat étant lui-même son dernier camarade survivant. » (T.)

" L'événement où Kat, l'ami de Paul, son mentor, le soldat plus âgé que lui qui l'aidait et qui lui

enseignant les choses qu'il avait apprises sur le front, meurt. » (A.)

projeter dans l'avenir. Il sait maintenant qu'il devra continuer à se battre sans que personne ne le console.

Il n'a plus goût à la vie. Je trouve cela très émouvant. » (L.)

" Le moment le plus terrible du livre selon moi est : quand Paul et Müller vont voir Kemmerich à

l'hôpital. C'est un moment terrible car ils ne veulent pas lui révéler, au début, qu'il a été amputé et qu'ils

lui donnent de faux espoirs. De plus, quand Müller veut prendre les bottes de Kemmerich car il sait

qu'elles ne lui seront plus utiles, cela montre qu'il est obligé (par le contexte) de penser uniquement à soi.

Et enfin parce qu'ils ne veulent pas qu'il meure mais que Paul doit assister impuissant à sa mort. »

(D.)" Selon moi, le moment le plus terrible de ce livre est la mort du pauvre soldat Franz Kemmerich qui

meurt dans l'hôpital après s'être fait amputer. Paul doit ensuite mentir à la mère de la victime afin de ne

pas lui causer trop de chagrin. Le moment où il commence à s'éteindre petit à petit est particulièrement

triste : on voit à cette scène l'atrocité de la guerre. » (J.)

" Pour moi le moment le plus horrible est lorsque Paul se retrouve à l'hôpital. On remarque alors qu'il y a

un nombre inimaginable de blessés et de morts. Une autre raison est que les médecins et bonnes femmes

parfois laissent trop souffrir les malades et qu'ils ne peuvent rien faire... Lorsqu'on est dix dans une

chambre, on est presque heureux lorsqu'un des soldats meurt car il libère un lit. » (K.)

4)Au début, dans le film, jeunes et vieux soldats " ne donnent pas beaucoup l'impression d'être solidaires

alors que dans le livre ils sont très soudés, se reconnaissent facilement et se soutiennent. » (D.)

5)C'est que d'un côté on souligne " le côté dur et solitaire de la guerre où il faut penser avant tout à soi »

(D.), le fait que " les recrues n'étaient pas forcément bien accueillies au début et gagnaient le respect au

fur et à mesure de la guerre » (M.) alors que de l'autre " on voit que pendant la guerre, des liens se sont

créés, des liens très importants pour eux. » (D.) " L'auteur veut montrer comment les gens se

transforment. » (L.) " La guerre a changé leur vie et leur façon de penser et à un moment la nourriture et

la camaraderie deviennent les plus importants. » (K.)

Cela est aussi dû à un changement de perspective : dans le livre, le personnage principal raconte ses

souvenirs (A.) tandis que dans le film, les événements sont vus de l'extérieur, dans l'ordre chronologique.

" Le réalisateur veut montrer l'expérience de ceux qui ont fait la guerre. Il veut montrer que les jeunes

recrues n'étaient pas informées sur la vraie dureté de la guerre. » (L.)

6)" Paul ne se sent pas bien d'avoir laissé ses amis soldats au front. » (M.)

" Lorsqu'il rentre chez lui, il n'a plus les mêmes plaisirs qu'autrefois, le plaisir de lire par exemple. » (S.)

" Paul espérait pouvoir oublier les horreurs lors de son retour à l'arrière. Il espérait se donner la

confirmation qu'après la guerre il pourrait oublier toutes ces horreurs. Par exemple, il n'arrive pas à

s'asseoir dans un fauteuil sans penser au front. »

Il y a un problème de compréhension entre Paul et les gens de l'arrière. Même ceux qui essaient de se

rapprocher de lui le font mal, par exemple en montrant une pitié superflue et narcissique, qui fait mal.

" Quand sa mère lui demande comment ça se passe et si c'est difficile, il ne peut répondre que non. » (A.)

" Paul est déçu lors de son retour à l'arrière car il constate que tous les civils voient à leur façon comment

finir la guerre, mais personne ne comprend la souffrance qu'il ressent. Paul est invité au bar et tous les

civils qui y sont lui disent qu'ils travaillaient bien mais que le seul moyen était de forcer le passage : mais

aucun d'entre eux ne connaissait le " métier ». » (D.)

" Paul est déçu de son retour chez lui car il découvre qu'il ne pourra plus jamais avoir de contact avec le

monde qui n'a jamais connu le champ de bataille car c'est un soldat et qu'il était incapable de

communiquer avec les autres personnes. C'est donc pour ça qu'il décide de retourner au front plus tôt que

prévu. » (J.)

7)" Le dernier chapitre parle de la fin de la guerre, la fin de Paul. Tout le monde (du côté des Allemands)

sait qu'ils vont perdre la guerre, mais personne n'en parle vraiment (...) Paul meurt silencieusement, on

n'en connaît pas vraiment la raison. Je trouve cette fin triste car je trouve cela dommage que Paul ait

réussi à survivre durant une grande partie du temps mais pas les derniers mois. " (T.)

" Paul est le dernier à mourir. Il réalise que sa vie c'est seulement la guerre et il n'a pas vraiment peur

quand sa mort arrive. Paul était le personnage principal et c'était lui qui racontait l'histoire alors c'était

triste de le voir mourir. » (K.)

" Il décède à l'ouest du front un jour particulièrement paisible et sans bataille. (...) Ce qui rappelle d'une

très belle manière le titre du livre. Paul semblait avoir une expression paisible et heureuse sur son visage.

Comme s'il était content de ce qui était arrivé et qu'il devait en être ainsi. (...) Ce titre me plaît beaucoup,

je trouve qu'il correspond bien à ce très beau livre. » (J.)

8)" Je pense que l'auteur a choisi ce titre pour expliquer qu'il ne se passe rien de nouveau : c'est toujours la

guerre, il n'y a rien de changé. Les hommes se battent toujours de la même façon, aux mêmes endroits. »

(T.)

" Le titre semble traduire une certaine exaspération de la part de l'auteur, une horreur de la guerre car la

guerre est présentée comme toujours abominable, provoquée par une raison quelquefois infime. " (C.)

C'est un titre un peu ironique, à l'effet trompeur, déceptif : " tout au long du livre, Remarque nous montre

le contraire. » (M.)

" Ce titre a été choisi parce que les Allemands se battaient contre la France à l'ouest et qu'il y avait

toujours autant de terreur. Je pense que le titre est bien choisi, vu que les soldats espéraient une victoire

et qu'à la place de ça, ils ne virent que des morts et de l'horreur. » (J.)

Concclusion :

" Les jeunes ont beaucoup mûri en faisant cette guerre, il sont appris à s'occuper les uns des autres. A faire

confiance à leur " partenaire », à encaisser l'autorité. Ils commencent à se poser des questions (pourquoi font-ils

la guerre, à cause de qui...), bref ils commencent à devenir des hommes. Au début c'étaient des enfants fiers

d'aller à la guerre pour leur pays et à la fin ce sont des hommes qui n'en peuvent plus de combattre et

préféreraient une vie normale, sans fusils, bruits d'obus, mort menaçante. » (D.) " Il ne faut pas aller à la guerre

à l'aveuglette, surtout quand on a des idées immatures : la guerre c'est la mort. » (C.) " Pour moi avant les jeunes

n'étaient que des bourgeois (...) Ils sont devenus des Hommes. » (T.)

" Ils ont appris qu'il faut profiter des moindres instants : Tjaden finit toujours sa soupe avant un combat car il ne

pourra peut-être plus en profiter après ; Paul et Kat dégustant l'oie au milieu des bombes... » (M.)

" Ils ont appris à (partager, donner, aider) se serrer les coudes, à voir les choses importantes de la vie, ses

proches... Ils ont mûri (voir la vie comme elle est et pas comme ils se l'imaginaient au départ) trop vite, ils ont

atteint une maturité d'hommes à l'âge d'un adolescent. » (C.)

" Les jeunes ont appris que la guerre n'est pas une partie de plaisir, car au début c'est ce qu'il pensaient. Ils ont

appris que la vie est très difficile, que l'on peut perdre ses amis les plus proches, que les gens sont juste soumis

aux ordres de leurs supérieurs y compris les ennemis qui sont donc des humains comme eux. S'il y avait eu une

autre contexte historique, les ennemis auraient pu être leurs alliés. Ils ont aussi appris que s'ils veulent vivre, il

faut savoir survivre. » (A.)

" Les jeunes ont appris que la vie est parfois difficile, qu'il ne faut pas se faire de préjugés trop vite, que la

guerre est horrible : une fois qu'on y est entré, on ne peut plus vraiment en ressortir. » (S.)

" Les jeunes ont appris qu'il faut réfléchir, ne pas faire les choses sans raison et que les préjugés sont souvent

faux. La guerre est quelque chose d'horrible et d'inoubliable. Il sont passé le début de leur vie à l'école, ont

appris beaucoup de choses mais finalement rien ne leur a servi. Ils ont vécu une vie horrible. Jamais ils

n'auraient cru que la guerre se passerait comme ça. Les garçons ont seulement appris qu'ils furent envoyés au

front pour combattre, combattre contre les Français. Ils ne savaient pas pourquoi ni pour combien de temps mais

remarquèrent que personne ou presque ne survivrait. Tellement de jeunes sont morts sans raison. A cause d'une

balle, d'une grenade, du gaz ou encore de la folie. Les jeunes n'avaient rien fait aux Français, ils ne savaient pas

vraiment ce qu'ils faisaient là mais les garçons sont traumatisés et s'ils n'étaient pas morts lors de la guerre, ils

auraient dû vivre avec ces souvenirs horribles. Les jeunes soldats ont appris que les amis sont très importants

(...) » (K.)

" Les jeunes gens ont découvert une autre vision du monde, la guerre. Ils sont devenus " des hommes avant

l'âge ». Ils ont découvert ce que c'était d'être dans le besoin pour manger, dormir, boire, être loin de ceux qu'ils

aiment. La guerre leur a montré la mort, ils ont vu leurs compagnons mourir devant eux, des visions atroces. Les

personnages principaux sont tous morts au fur et à mesure du livre. Il y a eu de grandes scènes de panique ; il

nous est précisé que beaucoup de soldats ont " la crise du front », beaucoup désirent se suicider, certains

parviennent à leurs fins. Ces passages sont marquants et montrent des " choix » terribles : si l'on veut survivre,

continuer ou bien tout simplement arrêter, lorsqu'on n'en peut plus.

Certains jours étaient meilleurs que les autres, ce qui a pu leur montrer différentes visions sur la vie. » (T.)

" Les jeunes gens ont plusieurs fois l'occasion de penser aux différents sens de la vie.

Il sont remarqué que l'homme peut agir en sauvage : dès qu'il arrive sur le front, il tue d'autres hommes sans

penser que c'étaient des êtres vivants devant lui.

Les jeunes ont appris que la vie est courte, et qu'elle peut rapidement ne plus avoir de sens. Par exemple quand

Paul se rappelle qu'il était très fier d'avoir acheté un livre et de l'avoir lu, alors que cette action en soi n'est pas

très importante (: mais cela, c'était son enfance et c'est grave de l'avoir perdu).

Après avoir vu tant de morts, ils n'arrivent pas à s'imaginer reprendre une vie normale et banale.

Les jeunes ont appris que la vie pouvait se terminer à tout moment comme dans l'épisode où Paul tue un homme

dans un trou d'obus, juste parce que cet homme avait eu le malheur de courir un peu trop sur le côté. » (L.)

Citations :

" Aujourd'hui, nous ne passerions dans le paysage de notre jeunesse que comme des voyageurs. Nous sommes

consumés par les faits, nous savons distinguer les nuances, comme des marchands, et reconnaître les nécessités,

comme des bouchers. Nous ne sommes plus insouciants, nous sommes d'une indifférence terrible. Nous serions

là, mais vivrions-nous ?

Nous sommes délaissés comme des enfants et expérimentés comme de vieilles gens ; nous sommes grossiers,

tristes et superficiels : je crois que nous sommes perdus. » p. 96

" Cette accoutumance est la raison pour laquelle nous paraissons oublier si vite. Avant-hier, nous étions encore

sous le feu et aujourd'hui nous faisons les badauds et nous nous laissons vivre. Demain, nous reviendrons dans la

tranchée. En réalité, nous n'oublions rien. Tant que nous devons rester en campagne, les jours de front, lorsqu'ils

sont passés, tombent comme des pierres au fond de notre être parce qu'ils sont trop lourds pour que nous

puissions aussitôt les méditer. Si nous le faisions, ils nous anéantiraient (...) Tout comme nous devenons des

bêtes lorsque nous allons à l'avant - parce que c'est la seule chose qui nous permette de tenir - lorsque nous

sommes au repos, nous devenons des farceurs superficiels et endormis. » p. 107

" C'est un ordre qui a fait de ces formes silencieuses nos ennemis : un autre ordre pourrait maintenant faire

d'elles nos amis. Sur une table quelconque, des gens, que personne de nous ne connaît, signent un écrit et,

pendant des années, voilà que notre but suprême devient ce qui, en temps normal, est l'objet de l'abomination

universelle et du châtiment le plus énergique. » p. 147

" Ces voix, ces quelques paroles prononcées bas, ces pas dans la tranchée derrière moi m'arrachent tout d'un

coup à l'atroce solitude de la crainte de la mort à laquelle je me serais presque abandonné. Elles sont plus que ma

vie, ces voix ; elles sont plus que la présence maternelle et que la crainte ; elles sont ce qu'il y a au monde de

plus fort et de plus efficace pour vous protéger : ce sont les voix de mes camarades. » p. 160-161

" Toutes autres manifestations sont enveloppées dans le sommeil de l'hiver ; la vie est uniquement occupée à

faire le guet continuellement, pour se garder des menaces de la mort ; elle a fait de nous des animaux pour nous

donner cette arme qu'est l'instinct ; elle a émoussé notre sensibilité, pour que nous ne défaillions pas devant les

horreurs qui nous assailliraient si nous avions la conscience claire et nette. Elle a éveillé en nous la conscience

de la camaraderie, afin que nous échappions aux abîmes de l'isolement ; elle nous a donné l'indifférence des

sauvages, afin que, en dépit de tout, nous puissions repérer toute valeur positive et la mettre en réserve contre

l'assaut du néant. Ainsi nous vivons une existence fermée et dure, toute en surface, et il est rare qu'un événement

fasse jaillir du fond quelques étincelles, mais alors la flamme d'une aspiration lourde et terrible se fait jour en

nous tout à coup. » p. 204-205quotesdbs_dbs27.pdfusesText_33