[PDF] Jean-Baptiste Poquelin, malade imaginaire dit Molière



Previous PDF Next PDF







Jean-Baptiste Poquelin, malade imaginaire dit Molière

En 1663, Montfleury dénonce malignement « un hoquet éternel » dont sa voix est hachée dans L'Impromptu de l'Hôtel de Condé La Grange fait part à deux reprises dans son Registre, de périodes où Molière doit s'arrêter de jouer, contraint par la maladie, mais aussi peut-être par les chagrins domestiques, les deuils, les



« L’avare » d’après Molière : dossier pédagogique

La maladie aussi accabla Molière en ces dures années Il était en fait atteint de tuberculose, maladie épuisante surtout pour un acteur puisqu’il atteint les poumons et donc le souffle Si l’on ajoute à cela les déboires conjugaux – Armande, sa femme, de



« Le Malade Imaginaire » de Molière

Le résumé Prologue Des bergers et des bergères dansent et chantent un éloge pour le roi, Louis XVI, et parlent du malade imaginaire Acte I Argan est assis dans sa chambre et parle tout seul en jouant deux personnages : lui-même et son



Monsieur DE Pourceaugnac - Picardie Verte

Lully (1632-1687) dont Le Bourgeois gentilhomme et remporte de nombreux succès Molière meurt d'une hémorragie pulmonaire en février 1673, après la quatrième représentation du Malade imaginaire Interprétant le rôle d’Argan, profondément atteint par la maladie, il avait refusé d’arrêter de jouer



1 - Le théâtre d’objet - La Canopée, Scènes des

La maladie aussi accabla Molière en ces dures années Il était atteint de tuberculose, maladie épuisante, surtout pour un acteur, puisqu’il atteint les poumons et donc le souffle Si l’on ajoute à cela les déboires conjugaux – Armande, sa femme, de vingt sa cadette, semble avoir été peu



Modulations comiques médecins, médecine et maladie dans le

Par là, cette comédie atteint au cœur de ce qu’en termes d’alors on nommerait la morale comique du poète, et que nous traduirions volontiers aujourd’hui par son anthropologie comique Car la relation satirique entre maladie et médecine pour rire, structurée en modèle dramatique de comédie médicale,



Le Bourgeois Gentilhomme de MOLIÈRE

a vu naître de grands argentiers, banquiers et usuriers dont les richesses se sont étendues Une partie d’entre eux travaillent au contact même de la caste des nobles et de plus en plus souvent sont leurs créanciers Certains bourgeois ont réussi à rejoindre l’élite en se payant de leurs avances par un titre de noblesse



Le Malade imaginaire - la-coursivecom

maladie chronique pulmonaire qui finira par l’emporter, il est en pleine possession de ses moyens jusqu’aux jours précédant la première du : le même registre Malade mentionne qu’il est alors atteint d’une « fluxion», c'est-à-dire une affection broncho-pulmonaire qui provoque finalement l’hémorragie fatale



URGENCES Chapitre 9 8 - Psycha Analyse

sa maladie Dans cette surenchère où il se pense atteint d’une défaillance d’un organe (maladie hépatique, cardiaque ou respiratoire) ou d’un cancer, il met en avant un ensemble de symptômes non spécifiques (douleurs abdominales, ballon-nements, vertiges) et de perturbations de fonctions Il passe son temps à explorer



Association David contre Goliath : Le combat continue

rait mener pour lutter contre la maladie dont David était atteint Au fil du temps, les pre-mières soirées se sont mises en place et tout naturellement, Jo m'a demandé si je pouvais me joindre à cette cause en présentant les dif-férents spectacles et s'il était possible que je serve de lien entre l'association et France Bleu Provence

[PDF] molière 1643

[PDF] la biographie de voltaire candide

[PDF] biographie de voltaire en 5 lignes

[PDF] liste lecture hypokhagne

[PDF] programme hypokhagne

[PDF] lycee henri iv

[PDF] rentrée hypokhagne date

[PDF] bibliographie khagne 2018

[PDF] prépa joffre

[PDF] bibliographie khagne henri iv

[PDF] bibliographie sociologie

[PDF] les règles de la méthode sociologique

[PDF] meilleur livre sociologie

[PDF] bibliographie exemple

[PDF] twitter et les autres

MOLIÈRE / BIOGRAPHIE / HISTOIRE DE SON NOM

Jean-Baptiste Poquelin, malade imaginaire dit Molière En 1644, Jean-Baptiste Poquelin, selon une habitude commune aux comédiens, se donne un nom de guerre.

Jamais il ne s'expliquera, ni ne justifiera ce choix, " même à ses meilleurs amis », constate son

biographe Grimarest.

Molière a emporté son secret. Un de plus. Saura-t-on un jour pourquoi Poquelin se fit Molière, un

des plus beaux noms de la langue française ?

Les hypothèses n'ont pas manqué : emprunt au nom du danseur Molier que Molière dut connaître

dans sa jeunesse, nom d'un village que Molière aurait pu traverser : le toponyme est répandu mais

plutôt dans le sud de la France où Molière se rendit surtout après avoir choisi son nom.

La question reste posée et pique régulièrement la curiosité du spectateur. Les comédiens aimaient

au 17e siècle les références herbagères, florales ou géographiques qui entraient dans la composition

des noms de guerre, Bellerose, Beauchêne, Montfleury, Floridor, Desrosiers, Des oeillets, Des Roches. L'habitude s'en était peut-être prise aux armées pour faire oublier par un surnom inoffensif les dures réalités militaires.

L'histoire des pseudonymes et surnoms est révélatrice des comportements. Molière aurait-il pu

s'intéresser à ce vocabulaire champêtre et l'adopter à son profit ? A-t-il un jour distingué une plante

bien ordinaire pour l'associer à son histoire ? Du nom Molière on peut détacher la syllabe lière et la

rapprocher du nom de la plante bien connue. Le lierre est fort répandu dans la nature, on en

conviendra, en différentes variétés, lierre commun ou grimpant, qui tapisse les murs, forme des

berceaux ou des bordures d'allées dans les jardins d'agrément. On peut tout de suite y voir une

allusion au métier familial de Molière, c'est vite dit et un peu facile.

Il y a aussi un autre lierre, terrestre celui-là, que l'on trouve dans les haies, au bord des fossés, dans

l'herbe des vergers. Les vertus médicinales de ses feuilles fraîches furent reconnues pendant des

siècles. On les employait pour calmer la toux, l'asthme, les catarrhes pulmonaires. La Grande

Encyclopédie détaille longuement ses propriétés. Le lierre terrestre était également appelé par les

bonnes femmes herbe de la Saint-Jean. On sait que Jean est le prénom initial de Molière. Baptiste

lui sera accolé après la naissance d'un frère, également prénommé Jean.

Ajoutons que le lierre est aussi la plante consacrée dans l'Antiquité à Dionysos et associée à la

symbolique de la création poétique : la couronne de lierre était la récompense des poètes inspirés

par les dieux.

C'est enfin la plante de la fidélité. " Je meurs où je m'attache. » Un joli programme que le

comédien-poète aurait pu dédier au théâtre, représenté alors par la femme aimée, Madeleine

Béjart. Molière est-il ou se sait-il atteint gravement dès 1644 pour se placer sous la protection de

cette plante des chemins, si chargée de sens ? Sa vocation préjuge-t-elle déjà en lui de sa volonté

créatrice pour solliciter la couronne de lierre ? 1

Si cette proposition était recevable, pourquoi en avoir volontairement enfoui la clef à jamais ?

Il est difficile, à 22 ans, d'admettre et de divulguer une maladie grave que l'on peut pressentir avec

la sensibilité visionnaire propre à ceux qui s'en savent atteints. Dix ans environ avant sa mort, les contemporains de Molière paraissent bien au fait de sa maladie pulmonaire.

En 1663, Montfleury dénonce malignement " un hoquet éternel » dont sa voix est hachée dans

L'Impromptu de l'Hôtel de Condé.

La Grange fait part à deux reprises dans son Registre, de périodes où Molière doit s'arrêter de

jouer, contraint par la maladie, mais aussi peut-être par les chagrins domestiques, les deuils, les

lourdes responsabilités professionnelles : deux mois en 1665, quatre en 1666. En 1670, Le Boulanger de Chalussay stigmatise sa " grosse toux avec mille tintoins » dans l'insidieux Élomire hypocondre ou Les Médecins vengés, qui nous renseigne beaucoup sur la maladie de Molière. Nul doute que cet Élomire, anagramme du nom de Molière, un pamphlet infâme et laborieux, donna à l'intéressé quelques idées pour son Malade imaginaire:

On augmente son mal, faisant la comédie,

Parce que les poumons trop souvent échauffés, Ainsi que je l'ai dit, s'en trouvent désséchés. Le diagnostic du médecin de la pièce, Episténès, tombe comme un couperet : le poumon. Le poumon, repris et répété en écho par la Toinette-médecin du Malade imaginaire avec l'obstination rythmée des mots, par onze fois. Arrêt sans appel.

Sous le grime d'un imaginaire, se cache le Malade à toute extrémité. Molière ne le fait pas

entièrement oublier dans la folie des divertissements, facéties et antiennes dont les médecins font

les frais.

Il s'en prend à eux depuis ses premières farces. Certes, il est allé à bonne école chez les Italiens où

le Docteur est un caractère traditionnel.

Les docteurs... leur art fragile, qui n'est pas encore une science, affiche des prétentions qu'il est

facile de brocarder. Plus facile que de s'en prendre aux dévots ou à la Compagnie du Saint-

Sacrement. Molière sait ce qu'il en coûte.

Il a quelques comptes personnels à régler, mais n'est-ce pas plutôt avec la maladie qu'avec la

médecine qui ne peut encore rien pour lui ?

Là où Elomire avouait :

Je n'entreprends de trop que les seuls médecins puisque pour s'en venger, il sont mes assassins

Argan, qui n'a plus aucune illusion, fulmine " Grève, crève, cela t'apprendra une autrefois à te jouer

de la faculté. »

L'arrêt de Toinette est devenu un arrêt de mort dans la bouche d'Argan. Molière s'est donné le mot

de la fin.

Noëlle Guibert,

in Revue de la Comédie-Française, n°189 (février 1991), p. 23. 2quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21