[PDF] LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE - BASTIDE EN LETTRES



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RESUME – Phèdre, Jean Racine (1677)

Au cours d’une discussion, Phèdre explique à Oenone, la raison de son malheur et de son état Phèdre est amoureuse d’Hippolyte, le fils de son mari (Thésée) Elle n’arrive pas à s’en défaire Acte I, scène 4 Panope informe Phèdre que Thésée est mort (Hippolyte en a été informé juste avant) Ce décès amène la question de la



PHÈDRE - Théâtre classique

25 Et fixant de ses voeux l'inconstance fatale, Phèdre depuis longtemps ne craint plus de rivale Enfin en le cherchant je suivrai mon devoir, Et je fuirai ces lieux que je n'ose plus voir THÉRAMÈNE Hé depuis quand, Seigneur, craignez-vous la présence 30 De ces paisibles lieux, si chers à votre enfance, Et dont je vous ai vu préférer



Le secret de Phèdre - Editis

Phèdre, l’épouse de Thésée, revient au palais de Trézène, étouffée par son trop lourd secret ; la passion contre nature qu’elle voue à son beau-fils Hippolyte D’aveux prématurés en malédictions, le destin est



Phèdre - Les Editions bordas

L'annonce de la mort de Thésée provoque une crise politique et laisse espérer aux héros la possibilité de réaliser leurs désirs amoureux : ils s'en ouvrent les uns aux autres C'est alors que Thésée réapparaît Pour sauver Phèdre du déshonneur, none accuse Hippolyte d'avoir voulu séduire la reine Aveuglé de



La rencontre de Phèdre et d’Hippolyte de Sénèque à Racine

de surcroît, une inclination pour son éventuelle belle-mère, à qui il ne restait plus, ainsi dispensée de la déclaration d’amour alors encore canonique, qu’à lui proposer en toute simplicité de s’enfuir avec elle en Crète Le peu d’émotion que l’aveu de sa passion pouvait encore sus-



resume-scene-par-scene-phedre-racine-1677- 3)

troisième personne et de première personne au féminin (« elle » pour Ariane et « je » pour Phèdre) pour montrer quelle substitution Phèdre imagine 3 e) Lisez un résumé peu détaillé de la pièce pour être en mesure de savoir le résumer à l’oral Regardez la vidéo conseillée (lien ci-dessous) en guise de commentaire final



LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE - BASTIDE EN LETTRES

qui ont décidé la perte de Phèdre L’ironie est tragique car Oenone a provoqué la catastrophe qu’elle cherchait à éviter Dans le même temps, on peut se demander si cette insistance sur le rôle d’Oenone n’est pas une manière de dédouaner en partie Phèdre de sa culpabilité Débat ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:04 Commentaire [8



La Iglesia Primitiva - BibleWorld

10:10; Luc 10:7) 3 El abuso de la Cena del Señor fue corregido por medio de apelar a lo que el Señor hizo en la noche de Su traición (1 Cor 11:22-25) 4 Véase Heb 2:3 y 2 Ped 3:1-2 para otras ilustraciones de esta verdad B Los apóstoles transmitieron la enseñanza o tradición autorizada Tres térmi-



EL MONTE DE LAS ÁNIMAS (SOLUCIONES) 1 Indica si las

Esta terminó en una tragedia pues ambos bandos lucharon a muerte Tras la intervención del rey, el monte se declaró abandonado y se enterraron los cadáveres de ambos grupos en el atrio de la capilla de los Templarios, la cual acabó arruinada Cada año, en la noche de difuntos, las almas de todos ellos se levantan para deambular por el

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LA DERNIÈRE TIRADE DE PHÈDRE ACTE V, scène 7 Thésée, Thésée, Phèdre, Théramène, Panope, gardes PHÈDRE Les moments me sont chers ; écoutez-moi, Thésée C'est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux. Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste : La détestable OEnone a conduit tout le reste. Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur, Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur : La perfide, abusant de ma faiblesse extrême, S'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même. Elle s'en est punie, et fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux. Le fer aurait déjà tranché ma destinée ; Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée : J'ai voulu, devant vous exposant mes remords, Par un chemin plus lent descendre chez les morts. J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes. Déjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu ; Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté. Jean racine, Phèdre, 1677. C'est la dernière réplique de Phèdre, une tirade. Vous connaissez la situation. Le dernier aveu va clore la pièce, celui de l'épouse incestueuse à Thésée, son roi et mari. Sur un plan dramatique, la tirade est d'autant plus pathétique et tragique que Phèdre la prononce dans un état d'agonie. Le personnage s'éteint, après son dernier vers, comme l'annonce Panope : " Elle expire, Seigneur. » Si la mort d'Hippolyte a été racontée par Théramène, Racine choisit de représenter la mort de Phèdre sur la scène même. L'effet de crescendo est donc très fort, la mort sur scène relèvant du pathétique absolu.

Y a-t-il entorse à la bienséance ? Disons plutôt que l'audace est calculée, mesurée. Certes, Phèdre meurt sur scène, ce qui en principe est contraire au goût classique, mais Racine év ite le sang et la violence. Il montre seulement le chemineme nt intérieur de la mort, car c'est le poison, invisible, qui agit. Encore une fois, c'est le langage qui dit le tragique, et la comédienne (prenez l'exemple de Dominique Blanc) doit pouvoir jouer la difficulté grandissante à dire le texte, c'est-à-dire la vérité, avant de se taire définitivement dans le silence de la mort. La tirade est construite en trois temps principaux : • Phèdre disculpe Hippolyte. • Phèdre accable Oenone. • Phèdre se punit par la mort. Pour racine, la tirade permet de rappeler aux spectateurs les thèmes importants de la pièce et les étapes de l'action : • La passion coupable. • La damnation (ou malédiction). • La machination (d'Oenone). • La culpabilité. • Les enfers. • La solitude. • L'opposition ombre / lumière. • La mort. • Ce sont do nc les enchaîn ements tragiques du destin q ui sont u ne dernière fois évoqués. On peut aussi remarquer que ce parcours tragique ramène à l'aspiration première, formulée dès la première apparition de Phèdre à l'acte I, scène 1 : " Soleil, je te viens voir pour la dernière foi s. » L'aspiration est réalisée et le p athétique à son comble puisque tout en entendant le récit, le spectateur assiste à la mort qui fait son oeuvre, simultanément. Nous sommes alors au point culminant des deux effets de la tragédie tels que les définit Aristote : la terreur et la pitié. ÉTUDE DE DÉTAIL (quelques remarques) Les moments me sont chers ; écoutez-moi, Thésée, C'est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux, Osai jeter un oeil profane, incestueux. Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste : La détestable OEnone a conduit tout le reste. ALAIN DELOFFRE 2/1/y 09:28Commentaire [1]: PhèdreinterromptThésée.Lepremierhémisticheannoncel'urgence.Lespectateurcomprendqu'ellevamourir.Larequêteàl'impératif("écoutez-moi»)estuneprière.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [2]: "c'estmoiqui»:tournurepeuélégantemaisdirecte.Elles'accuse(dernieraveu).ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [3]: Notezl'oppositionentrelesdeuxadjectifsqualifiantHippolyte("chaste»,"respectueux»)etceuxqualifiantPhèdreauverssuivantetàlarime:"profane,incestueux».ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:01Commentaire [4]: "osai»:biensûrlepassésimpletragique,misenvaleurendébutdevers.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 09:33Commentaire [5]: "unoeil»:traditionducoupdefoudre.Ledésirpassetoujoursparleregard.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:02Commentaire [6]: "Leciel»(c'est-à-direlesdieux)et"ladétestableOenone».Unefaçonderappelerl'enchaînementtragiqueetlesvéritablescoupables,auxyeuxdePhèdre.La"flammefuneste»désignel'amourmaudit,reprisauverssuivantparlesubstantif"fureur»(synonymetrèsfortde"passion»),rimantavec"horreur».

Elle a craint qu'Hippolyte, instruit de ma fureur, Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur : La perfide, abusant de ma faiblesse extrême, S'est hâtée à vos yeux de l'accuser lui-même. Elle s'en est punie, et fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux. Le fer aurait déjà tranché ma destinée ; Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée : J'ai voulu, devant vous exposant mes remords, Par un chemin plus lent descendre chez les morts. J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes. Déjà jusqu'à mon coeur le venin parvenu Dans ce coeur expirant jette un froid inconnu ; Déjà je ne vois plus qu'à travers un nuage Et le ciel et l'époux que ma présence outrage ; Et la mort à mes yeux dérobant la clarté, Rend au jour qu'ils souillaient toute sa pureté. ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:04Commentaire [7]: Septversdoncconsacrésàlamachinationd'Oenone.C'estbeaucoup.Lepassageoffreunesortederésumédel'action,confirmantlerôlemajeurjouéparlanourricedePhèdre.C'estunedesoriginalitésdelapièce.Habituellement,lesconfidentsontunrôlerelativementsecondaire.AvecOenone,Racineinventeunpersonnagequiàluiseulincarnelesmanigancesdudestin.CommesiOenoneétaitlebrasarmédesdieuxcruelsquiontdécidélapertedePhèdre.L'ironieesttragiquecarOenoneaprovoquélacatastrophequ'ellecherchaitàéviter.Danslemêmetemps,onpeutsedemandersicetteinsistancesurlerôled'Oenonen'estpasunemanièrededédouanerenpartiePhèdredesaculpabilité.Débat...ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:04Commentaire [8]: Àpartiede"Leferauraitdéjà...»,Phèdrerevientàelle(abondancedesoccurrencesdelapremièrepersonne).Évocationdupoison,présentécommeunedécisionforte("j'aivoulu»).Danscesversextrêmementsombresettragiques(terrifiants),unmotsedétachecommeuneîleisolée:"lavertu».L'oppositionesttrèsforteaveclecotexte.Hippolyte,aveccemot,estdésignéparmétonymie.Ilétaitlavertuincarnéeetdoitinspirerlapitié.Ànoterégalementquelerythme(répétitionde"J'ai»)etlesassonancesen"en/an»créent,àpartirde"j'aivoulu»,uneffetd'étirementdudiscoursquitraduitlesdifficultésgrandissantesdupersonnageàs'exprimerenraisondel'effetdupoison.ALAIN DELOFFRE 2/1/y 10:05Commentaire [9]: Mêmecommentairequ'en8pourlerythme.Notezenparticulierl'enjambement"parvenu/danscecoeur»,lesanaphoresde"Déjà»et"et».Àcompléterparvous-mêmes,c'estfacile.Biensouligneraussil'importancefinaleduthèmedelalumière.Oppositiontrèsforteentrecequiévoquelesténèbresetlaclarté.Relevezleschampslexicauxrespectifsetreliezauthèmequitraversetoutelapièce.Enfin,direunmotduchoixduderniermot:"pureté».Phèdreétaitl'Impure.ÉvoquezaussilamiseenscènedeChéreauetlejeudelacomédiennequirampe,avantdemourirdansunderniersouffle.

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