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monta sur le talus, retira sa chemise et se tint entre les noix de coco en forme de crânes, la peau moirée par les ombres vertes des palmi-ers et de la forêt Il défit sa boucle de cein-ture, enleva prestement sa culotte et son caleçon et resta nu, le regard fixé sur l’éten-due éblouissante de sable et d’eau



Sa majesté des mouches (1963) -Lord of the flies- de Peter brook

Sa majesté des mouches (1963) -Lord of the flies- de Peter brook Introduction : Il est impossible de commencer l’étude du film sans passer par la présentation du oman et de William r



Sa Majesté des Mouches — une dystopie prophétique de William

Sa Majesté des Mouches, adaptation de nigel Williams, p aris, l’École des loisirs (théâtre), 2001 [ texte français d’ ahmed madani] Sa Majesté des Mouches, un film an-glais, en noir et blanc de p eter b rook (1963) dont la réalisation est très fidèle au roman de g olding Sa Majesté des Mouches, alias L’Île ou -



CNAM/DSY221/année 2009-2010 FICHE DE LECTURE SA MAJESTE DES

publication de Lord of the Flies (Sa Majesté des Mouches) L’immense succès de ce roman lui permettra ensuite de se consacrer entièrement à l’écriture Pendant les années qui suivront, il publiera plusieurs romans mais aussi des nouvelles et des poèmes En 1981, il obtient le Booker Prize (le Goncourt anglais) pour Rites de passage



SA MAJESTÉ DES MOUCHES ET LES BIENHEUREUX DE LA DÉSOLATION

FOUGÈRE, Éric – Sa Majesté des mouches et Les Bienheureux de la désolation Carnets : revue électronique d’études françaises Série II, nº 12, janvier 2018, p 94-105 95 En tout récit d’île, on peut mesurer des effets de résonance Une hypothèse est



SA MAJESTÉ DES MOUCHES - cinemaparlantcom

SA MAJESTÉ DES MOUCHES de Peter BROOK FICHE TECHNIQUE Titre original : The Lord of the Flies Pays : GB Durée : 1h32 Année : 1963 Genre : Drame Scénario : Peter BROOK d’après le roman de William GOLDING Directeur de la photographie : Tom HOLLYMAN Montage : Peter BROOK, Gerald FEIL, Jean-Claude LUBTCHANSKY Musique : Raymond LEPPARD



Sa Majesté des Mouches - cercle-enseignementcom

Séance 5 › Sa Majesté des Mouches à l’écran p 10 SOMMAIRE Introduction : l’intérêt pédagogique La lecture du célèbre roman de William Golding, Sa Majesté des Mouches, permet en classe de 4e d’aborder le thème « Individu et société : confrontations de valeurs ? »,



Séquence III : Survivre dans Sa majesté des mouches L’Etude

• l’évolution des personnages Œuvres et textes que nous avons lus -Œuvre intégrale : Sa Majesté des mouches, de William Golding (Edition Classicocollège chez Gallimard) -Extraits • Daniel Defoe, Robinson Crusoé • Jean Giraudoux, Suzanne et le Pacifique Lecture Thèmes -La question de la loi

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[PDF] Sa n'en finira pas !

[PDF] SA NA PAS DE RAPPORT AVEC LES DEVOIRS

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[PDF] SABCD est une pyramide ? base carrée dont la hauteur est l'arete (SA) ondonne SA =4cm et AB=3cm

[PDF] sabcd est une pyramide régulière dont la base est un carré abcd de centre o

[PDF] SABCD une pyramide régulière et la base est le carré de côté 2a

[PDF] Sabine dit a Aurélie

[PDF] sabine paturel et son mari

William Golding

Sa Majesté des

Mouches

Traduit de l'anglais par Lola

Tranec-Dubled

I

L'appel de la conque

Legarçonblonddescenditlesderniers

rochersetsedirigeaverslalaguneenregard- chemisegriseadhéraitàsapeauetses cheveuxluicollaientaufront.Autourdelui, laprofondedéchiruredelajungleformait commeunbaindevapeur.Ils'agrippaitpén- iblementauxlianesetauxtroncsbrisés, autre cri lui fit écho: - Hé! attends une minute, dit une voix. sur le sol. - Attendsunpeu,répétalavoix,jesuis accroché. deseschaussettesd'ungestemachinal.L'es- paced'uneseconde,songesteévoquale coeur de l'Angleterre et la jungle fut oubliée.

La voix se fit entendre à nouveau.

- Jepeuxàpeinebougeravectoutesces espèces de lianes.

Celuiquiparlaitsortitàreculonsdes

sonblousongraisseux.Àlapliuredesgen- oux,desépinesmordaientsapeaunueet grassouillette.Ilsebaissa,lesenleva soigneusementetseretourna.Pluspetitque lesendroitsoùposerlespiedsetillevales yeux derrière ses lunettes à verres épais. - Où est l'homme au micro?

Le blond secoua la tête.

- Noussommesdansuneîle.Ou,du moins,ilmesemble.C'estunrécifenpleine mer.Iln'yapeut-êtrepasdegrandesper- sonnes ici.

Le gros eut l'air interloqué.

- Ilyavaitlepilote.Maisiln'étaitpas de pilotage, devant.5/621

Leblondexaminaitlerécifd'unregard

attentif. - Ettouslesautresgosses,continuale gros.Ilyenasûrementquis'ensontsortis.

Tu crois pas, hein?

Leblondsedirigeaversleborddel'eau

après lui. - Iln'yapasdegrandespersonnesdu tout? - Je ne crois pas.

Leblondavaitrépondud'untonsolennel;

sus dessous. - Pas de grandes personnes!

Le gros réfléchit un moment.

- Ce pilote.

Leblondretombasursespiedsets'assit

sur la terre brûlante. - Iladûnouslaissericietrepartir.Ilne pouvaitpasatterririci.Pasavecunavionà roues. - On a été attaqués. - Oh! il reviendra.

Le gros secoua la tête.

- Quandc'estqu'ondescendait,j'aire- ceaudel'avion.Yavaitdesflammesquien sortaient.7/621

Ilobservadehautenbasladéchirurede

la jungle. - Ça, c'est la carlingue qui l'a fait.

Leblondtenditlamainettâtalebord

un moment. - Qu'est-cequ'elleestdevenue,lacar- lingue? Où est-elle passée? - Cetoragel'aentraînéedanslamer.

C'étaitrudementdangereuxavectousces

encore y avoir des gosses à l'intérieur.

Il hésita un instant, puis reprit:

- Comment que tu t'appelles? - Ralph.

Legrosattenditqu'onluidemandâtaussi

sonnom,maisildutrenonceràcette8/621 avance;leblondnomméRalpheutunsouri- revague,selevaetrepritsamarcheversla lagune. Le gros le suivit résolument. - Jepensequ'onestplusieurs,dispersés par là. Tu n'en as pas vu d'autres, hein? sepritlepieddansunebrancheets'étalade lui, respirant fortement. - Matantem'aditdenejamaiscourir, expliqua-t-il. Rapport à mon asthme. - Ton as... quoi? - Monasthme.Peuxpasrespirer.J'étais avecunpeud'orgueil...Etpuis,jeportedes lunettes depuis que j'ai trois ans.9/621

IlenlevaseslunettesetlestenditàRalph,

lesessuyersursonblousonsale.Unegrim- acedesouffranceetdeconcentrationin- visage.Ilbarbouillasesjouesdesueuret chaussa prestement ses lunettes. - Ces fruits!

D'unrapidecoupd'oeil,ilinspectales

alentours. - Ces fruits, répéta-t-il. Je crois que...

Ilajustaseslunettes,s'écartadeRalphet

s'accroupit dans le sous-bois touffu. - Attends, j'en ai pour une minute...

Ralphsedégageadeslianesavecprécau-

tionetsefaufilaentrelesbranches.Quelques de la jungle.

Lacôteétaitcouvertedepalmiers.Les

toutenhautdestroncs.Ilspoussaientsurun taluscouvertd'herbedrue,saccagéeparla chutedesarbres,parseméedenoixdecoco pourrissantesetdeplantsdepalmiers.Au- parladéchirure.Ralphsetenaitappuyé contreuntroncgris,plissantlesyeuxpour regarderlasurfacemiroitantedel'eau.À pourpre.Laplage,entrelaterrassedepalmi- ersetleborddel'eau,s'incurvaitenmince arcdecercle,apparemmentsanslimites,car, sursagauche,Ralphvoyaitlespalmiers,la toujours sensible, régnait la chaleur.

Ilsautaaubasdelaterrasse.Seschaus-

etlachaleurlefrappabrutalement.Soudain conscientdupoidsdesesvêtements,d'un seulmouvementbrusqueilenleva12/621 chaussuresetchaussettes.D'unbondilre- montasurletalus,retirasachemiseetsetint entrelesnoixdecocoenformedecrânes,la peaumoiréeparlesombresvertesdespalmi- ture,enlevaprestementsaculotteetson due éblouissante de sable et d'eau.

Àdouzeanspassés,iln'avaitplusle

ventreproéminentdel'enfance,maisl'ad- olescencenelemarquaitpasencorede gaucherie.Largedecarrure,ilpouvaitfaire unfuturboxeur,maisladouceurdesa boucheetdesesyeuxgarantissaitun manquedeméchanceté.Duplatdelamain, ilflattadoucementuntroncdepalmier;en- eutunrireravietsemitdeboutsurlatête. s'agenouillaet,desdeuxbras,empilauntas fixasurlamerunregardbrillant d'expectative. - Ralph...

Legrosgarçonselaissatomberaubasdu

les pieds dans le sable. - C'estpasmafautesijesuisrestési longtemps. Ces fruits...

Ilessuyaseslunettesetlesajustasurson

nezminuscule.Lamontureyavaitlaisséune empreinteroseenformedeV.Sonregard fermeture Éclair de son blouson. - Ma tante...

PuisilouvritlafermetureÉclaird'un

geste décidé et enleva son blouson. - Voilà! dire. - Ilfaudraitsavoirleursnoms,ditlegros garçon,etenfaireuneliste.Etpuisil faudrait faire une réunion.

Ralphn'eutpasl'airdesaisir,aussile

garçon continua-t-il sur un ton confidentiel: - Çam'estégalcommentonm'appelle, pourvu qu'on m'appelle pas comme à l'école.

Ralphmanifestauncommencement

d'intérêt.15/621 - Comment on t'appelait?

Legrosgarçonlançauncoupd'oeilpar-

ph. Dans un murmure, il dit: - On m'appelait: "Piggy[1].»

Ralphritauxéclats.Ilbonditsurses

pieds. - Piggy! Piggy! - Oh! Ralph, je t'en prie!

Piggy se tordait les mains de désespoir.

- Je t'ai dit que je ne voulais pas... - Piggy! Piggy!

Ralphsemitàdanserdejoiedansl'air

Piggy,lesbrasétenduspourimiterunavion

et il fit semblant de le mitrailler. - Ta-ra-ra-ra...16/621

Iltombaenpiquédanslesable,auxpieds

de Piggy, et resta étendu, secoué de rire. - Piggy!

Piggyeutunsourireforcé,contentquand

même d'obtenir ce semblant d'intérêt. - Tant que tu ne le dis pas aux autres...

Ralphétouffasonriredanslesable.L'ex-

pressiondesouffranceetdeconcentration revint sur le visage de Piggy. - Attends un peu...

Ilretournaencourantdanslaforêt.Ralph

se releva et partit vers sa droite.

Laplages'interrompaitbrusquement

devantlecarrémassifd'unvasteplateaude granitrosequeformaitlepaysageàceten- d'unemincecouchedeterreetd'herbedrue, etombragéepardejeunespalmiers.Les arbresn'yavaientpasassezdeterrepour lesolenunfouillisdetroncsquifournis- dulagon.Ralphsehissasurleplateau, sefrayauncheminverslebordduplateau18/621 quisurplombaitlameretlacontempla. tropicales.Unbancdepoissonsminuscules phpoussauneexclamationdeplaisirsurun ton de basse: - Pfuischt!

Ungestedivin - untyphonpeut-être,ou

l'oragequiavaitaccompagnéleurar- rivée - avaitentasséunediguedesableà l'intérieurdulagon,desortequ'unbassin etlemurdegranitrose.Ralphconnaissait l'aspecttrompeurdesmarestroppeupro- cebassinprovidentiel - quelamernerem- plissaitévidemmentqu'àmaréehaute - of- foncédesgrandsfonds.Ralphexamina plongea.L'eauétaitd'unetempérature siondeprendresonbaindansuneimmense baignoire.

Piggyleretrouva,s'assitsurlebordroch-

euxetregardaavecenvielecorpsblancet vert de Ralph. - Dis donc, qu'est-ce que tu nages bien! - Piggy!20/621

Piggyenlevaseschaussuresetseschaus-

settes,lesrangeasoigneusementsurlebord et trempa un orteil dans l'eau. - C'est chaud! - Eh bien! qu'est-ce que tu croyais? - Je ne croyais rien. Ma tante... - Zut pour ta tante!

Ralphfitunplongeonensurfaceetnagea

sousl'eau,lesyeuxouverts;ladiguedesable luiapparaissaitcommeleflancd'unecolline.

Ilseretournaensepinçantlenezetunelu-

descenditsurlapointedespiedsdansle sableetrestaassis,dansl'eaujusqu'aucou, en regardant Ralph avec un sourire fier.21/621 - Tu ne veux pas nager?

Piggy secoua la tête.

- Jenesaispasnager.J'avaispasledroit.

Mon asthme...

- Zut pour ton as-ticot!

Piggysupportalamoquerieavecunesorte

d'humble patience. - Dis donc, qu'est-ce que tu nages bien!

Ralphdescenditleplaninclinéenbarbot-

mplitsabouched'eauetlacrachaenunlong jet. Puis il releva le menton et parla. - Jesavaisnageràcinqans.C'estpapa quim'aappris.Ilestcapitainedefrégate.

Dèsqu'ilauraunepermission,ilviendra

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