Partie 2 – Socialisation et groupes sociaux
I Le processus de socialisation primaire : l’apprentissage des normes et des valeurs A Des normes, des valeurs et des rôles Normes : ensemble de règles de conduites, de modèles de comportement prescrit par la société ou par un groupe social et auquel les individus doivent se conformer On distingue 2 types de normes : - les normes
Valeurs et normes sociales
Valeurs et normes sociales valeurs normes 1 l'austérité 2 le civisme 3 le courage 4 le dévouement 5 la discipline 6 l'égalité 7 la fidélité 8 la générosité 9 l'honnêteté 10 l'hospitalité 11 l'humilité 12 la justice 13 la liberté 14 la loyauté 15 le patriotisme 16 la piété 17 le plaisir 18 prôner la paix
Valeur Norme Valeurs : Normes - lesCigalesORG
La socialisation permet l’apprentissage de valeurs et de normes Valeurs : Idéaux collectifs d’une société, représentant ce qui est désirable, et qui influencent les actions des individus Ex : Loyauté, ponctualité, On peut distinguer deux types de normes : les normes juridiques et les normes sociales Les premières sont des
CHAPITRE 2 : VALEURS, NORMES ET DEVIANCE
CHAPITRE 2 : VALEURS, NORMES ET DEVIANCE La socialisation est indispensable pour toute société humaine qui ne peut exister si les individus qui la composent ne partagent pas un minimum de convictions, les valeurs, et ne se conforment pas à des règles plus ou moins contraignantes qu'on appelle les normes
CHAPITRE 3 : SOCIALISATION ET LIENS SOCIAUX I LES
normes et valeurs et modifier ses comportements issus de la socialisation primaire Document 6 : l’apprentissage du métier d’étudiant MONSIEUR ROPERT - PROFESSEUR DE SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALE - SPECIALITE SES PREMIERE
CHAPITRE : Comment la socialisation contribue-t-elle à
Q1 Quelle est la différence entre une norme et une valeur ? Q2 Distinguez les normes et les valeurs parmi les éléments suivants : - se laver les mains avant de manger, - ne pas voler, - la propreté, - céder sa place aux personnes âgées dans le bus, - l’honnêteté, la politesse Q3 Selon vous, à quoi servent les normes et les valeurs ?
Classe : Première SES
Classe : Première SES Thème 7 Quels sont les processus sociaux qui contribuent à la déviance ? Lycée Wittmer – Première – Spécialité « Sciences Economiques et Sociales » 1 La socialisation est le processus par lequel un individu apprend et intériorise les normes et valeurs du groupe social auquel il appartient
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matière d’éthique et à sa conformité aux normes légales Pour aider nos employés dans l’ensemble du système à respecter ses Normes d’éthique commerciale, McDonald’s a créé un bureau de conformité mondiale Il incombe à ce bureau de superviser la conformité de la compagnie à ces Normes et aux autres politiques de McDonald’s
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1
Faculté de Santé
Département LPASS
Mme Penchaud
CHAPITRE 2 : VALEURS, NORMES ET DEVIANCE
La socialisation est indispensable pour toute société humaine qui ne peut exister si les individus qui la
composent ne partagent pas un minimum de convictions, les valeurs, et ne se conforment pas à des règles plus
ou moins contraignantes qu'on appelle les normes. Ce concept de normes est très lié aux concepts de contrôle social et de déviance.Le contrôle social désigne les dispositifs (dont la socialisation) permettant d'assurer le respect des
normes et la déviance signifie la transgression de la norme.I. Valeurs, normes et contrôle social :
1.1. Les valeurs comme idéaux
Les valeurs sont des principes idéaux qui régissent les ǯsociété. La valeur désigne ce qui ǯ, ce vers quoi les individus doivent tendre : la justice, la
distinguer ce qui est désirable de ce qui ne l'est pas. Elles se caractérisent par leur polarité ǣǯ ;
le beau et le laid ...Si les valeurs sont relatives (qu'elles varient dans le temps et dans l'espace), les sociétés tentent
d'attribuer à leurs propres valeurs un caractère absolu et à les considérer comme supérieures. Par exemple, la
liberté individuelle nous est une évidence alors qu'elle ne s'est imposée qu'au XVIIIe siècle. Pensons également à
l'honneur, si central à d'autres époques qu'il était fréquent de risquer sa vie au nom de cette valeur.
Dans une société, les valeurs ne fonctionnent pas isolément, elles sont interdépendantes et forment un
système. Les valeurs sont également hiérarchisées : certaines sont considérées comme fondamentales,
E. Durkheim considère que les ǯǯ. Une société reposeaux valeurs qui permet à une société de faire accepter à ses membres les très nombreuses contraintes sociales et
le fort contrôle social sans lesquels il n'y aurait pas non plus de société.Faculté de Santé
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2Ce thème de la valeur nous permet de citer un sociologue de la même stature que E. Durkheim mais qui
développe une approche différente : Max Weber, considéré comme l'"autre" fondateur, avec E. Durkheim, de la
sociologie (la sociologie ayant émergé, en même temps, en France et en Allemagne, avec le français E. Durkheim
et l'allemand M. Weber, nés et décédés à quelques années d'intervalle).M. Weber propose une histoire des valeurs dans les sociétés occidentales et met l'accent sur l'émergence,
à l'époque moderne, d'un polythéisme des valeurs, à savoir une pluralité des valeurs et des conceptions du bien,
avec l'affaiblissement de la valeur religieuse, autrefois centrale et source des autres valeurs.Les individus des sociétés modernes se retrouvent souvent confrontés à des dilemmes éthiques, face à la
multiplicité des valeurs qui peuvent être antagonistes.Prenons cet exemple du médecin attaché à la valeur de l'égalité (être sensible à l'égalité de tous devant l'accès
aux soins), à celle de la solidarité (être disponible aux personnes dans le besoin de soins), et à la liberté (choisir
des conditions de travail qui lui conviennent pour mieux prendre soin des personnes dans le besoin). Il se peut que
ce médecin se sente tiraillé entre ces valeurs non conciliables sur le terrain : la valeur de la liberté d'exercer où il
se sent bien et les deux autres valeurs qui contraindraient le médecin à s'installer dans des déserts médicaux.
1.2. Les normes comme règles de conduite
ǯǡles valeurs ne sont pas directement applicables. Elles se manifestent donc par des règles de conduite, qu'on appelle les normes. La norme est ce qui légitime la valeur ....... Même s'il existe certaines normes qui sont indépendantes, qui ne sont pas (ou plus) attachées à une
valeur. C'est ce qu'on appelle des normes ritualisées, qui se traduisent par des comportements coutumiers.
Pensons à la norme de politesse qui consiste à dire "bonjour" et demander "comment ça va". Cette
norme peut renvoyer à la valeur du respect et de l'attention à autrui ... Tout comme elle peutrelever de la seule habitude, parce qu'on n'accorde pas particulièrement d'attention à la personne
à qui on s'adresse !
Parce que les normes ont pour objectif d'assurer un certain ordre social, elles sont assorties d'un système de
sanctions qui participe du contrôle social : la sanction peut être positive. Par exemple, quand nous récompensons un individu qui applique parfaitement les normes. Pensons de nouveau aux enfants qui se tiennent, enfin, correctement àtable et que les parents félicitent, " ǯ», pour les encourager à se conformer de nouveau à
la norme.la sanction peut être négative, allant du regard réprobateur, à l'exclusion du groupe, en passant
par les moqueries, voire les humiliations. 3Faculté de Santé
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Certaines normes prennent un caractère très formel et se traduisent par des règles inscrites dans le
ǡǯconfiance, fait l'objet d'une réprimande sociale et d'une sanction juridique fortes.La plus grande majorité des normes sociales font uniquement l'objet d'une sanction sociale : des
personnes peuvent être fortement sanctionnées socialement parce qu'elles nǯ̹"normalement", "habituellement", quand on exerce la profession qu'elles exercent, comme un médecin que les
patients ne consulteraient plus parce qu'il porterait des vêtements hippie avec des longues dreadlocks, alors que
la loi ne lui impose absolument pas de tenue particulière pour recevoir dans son cabinet.A l'inverse, des conduites faisant l'objet d'une sanction juridique peuvent être socialement tolérées :
l'usage du cannabis ou le fait de rouler à 90 kms/h sur une route nationale limitée à 80km/h.
Pour E. Durkheim, les normes sociales précèdent les normes juridiques qui ne seraient qu'une
sociales auxquelles elles tiennent tout particulièrement.M. Weber développe un point de vue différent en observant un processus historique d'autonomisation
des normes juridiques par rapport aux normes sociales. Ce serait notamment sur la base de normes juridiques que les individus orienteraient et justifieraient leurs actions.II. La déviance
2.1. Définition de la déviance :
La déviance se caractérise par la transgression de normes sociales, par l'adoption de conduites contraires aux
usages sociaux.La déviance est à distinguer de la délinquance qui désigne la transgression de normes juridiques.
Aussi, je peux être délinquant sans être déviant (reprenons l'exemple du cannabis, dont l'usage
est passible d'une sanction juridique, mais qui n'engendre pas forcément une sanction sociale),comme je peux être déviant sans être délinquant : ce serait le cas de cet étudiant qui, en cours
magistral, manifesterait particulièrement sa présence (en levant régulièrement la main pour
poser des questions, faire des commentaires) et serait perçu comme déviant par l'enseignant et ses camarades, puisque la conduite socialement attendue pour un étudiant dans ce contexte est celle de la réserve.Les sociologues considèrent que la déviance, dans une société, est un phénomène inévitable : parce
qu'une société se compose de différents groupes sociaux qui, bien que pouvant partager une culture commune,
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4se distinguent les uns des autres par des usages sociaux spécifiques. Aussi, nombre de comportements conformes
pour un groupe social seront considérés comme déviants par un autre groupe social. Depuis le milieu du XXe siècle, deux approches de la déviance s'opposent : - l'approche fonctionnaliste qui voit dans la déviance la manifestation d'un dysfonctionnement de la société- l'approche interactionniste qui considère que la déviance est le produit des interactions
sociale :Robert. K. Merton est l'un des plus grands représentants de l'approche fonctionnaliste (de manière
générale ; et en particulier l'approche fonctionnaliste de la déviance). Ce sociologue américain influença la
discipline durant toute la seconde moitié du XXe siècle.Comme beaucoup d'autres chercheurs qui ont étudié la déviance dans les années 1950, R. Merton s'est
intéressé à la délinquance juvénile (même si, rappelons-le, les termes de délinquance et de déviance ne sont pas
synonymes) qui était aussi envisagée (par la société et par ces jeunes) comme une déviance.
Ces chercheurs avaient pour objectif de montrer que cette délinquance juvénile n'était ni un défaut (voire
Ȍǯ̹ǡ̹le signe de
ǯ. Des valeurs auxquelles ces jeunes étaient autantattachés que les autres membres de la société, mais qu'ils ne pouvaient atteindre qu'en usant de moyens illicites
(les actes délinquants).Merton distingue 2 éléments constitutifs de la structure d'une société permettant de déterminer les
actes conformistes ou déviants :- 1er élément : un ensemble de valeurs partagées par tous les membres de la société. R. Merton
parle de "buts, fins et intérêts culturellement définis- 2ème élément : un ensemble de procédés (de moyens) pour atteindre ces valeurs. Merton
parle de "modes de réalisations".Dans les situations "idéales", quand la société fonctionne bien, les membres de la société utilisent tous des
moyens acceptables, licites, qui leur permettent d'accéder aux buts culturellement valorisés.R. Merton raisonne à partir de la société américaine des années 1950 dont il décrit à la fois :
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- l'importance accordée à la richesse matérielle - et l'existence des inégalités sociales et de la pauvreté économique.La pression pour réussir économiquement est si forte qu'elle va produire des conduites déviantes, à savoir
l'utilisation de moyens illicites pour faire fortune. Si certains américains peuvent facilemeȋǯ pas les mêmes ressources seront obligés ǯance pour se conformer à cette valeur : la délinquance, à travers le "travail au noir », le " trafic » ...R. Merton décrit la déviance comme une tension entre l'espérance et la réalité. Il écrit également cette
phrase : " le vice est le produit de la vertu » : la déviance est la conséquence de désirs suscités par la société elle-
R. Merton distingue 5 grandes catégories de comportements sociaux, qu'il formalise ainsi :ǯ Buts culturels Moyens légitimes (normes
valorisées)I. Conformisme + +
II. Innovation + -
III. Ritualisme - +
IV. Evasion - -
V. Rébellion +/- +/-
Lecture : "+" signifie "acceptation" ; "-" signifie "refus" ; "+/-" signifie "refus et introduction de nouveaux buts et
moyens".Le conformisme (mode d'adaptation I), comportement le plus répandu pour R. Merton, assure la stabilité et
l'ordre social.A l'inverse, le comportement d'évasion (IV) est le plus rare et se caractérise par un refus total du modèle culturel.
L'individu, frustré ou résigné, se met en dehors de la société.Les modes II, III et V sont plus fréquents que le IV et sont les plus intéressants sur le plan de l'analyse sociologique
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6- dans l'innovation, le modèle culturel est sauvegardé, voire complètement assimilé, par
l'individu qui va pourtant recourir à des moyens illégitimes pour l'atteindre. C'est le mode illustré
par la délinquance juvénile. R. Merton prend aussi l'exemple de la mafia (à travers la figure d'Al
Capone), ou celui de la criminalité en "col blanc", celle de l'évasion fiscale des hommes d'affaire
attirés par le fait de gagner toujours plus d'argent - R. Merton illustre le ritualisme par le comportement d'un employé d'administration, hyperconforme aux procédures bureaucratiques qu'il applique scrupuleusement, quelles quesoient les valeurs justifiant ces procédures. Chez le ritualiste, le degré d'intériorisation des règles
est tel qu'il supplante leur finalité.- la rébellion ne reconnait ni les buts ni les moyens de la société et en suggère une autre.
2.3. L'approche interactionniste : déviance et étiquetage :
L'approche interactionniste de la déviance est notamment représentée par le sociologue américain
Howard S. Becker et son ouvrage Outsiders (publié en 1963 et figurant parmi les ouvrages sociologiques les plus
connus et les plus lus) sur le monde des musiciens de jazz, grands consommateurs de marijuana, jouant dans les
bars de Chicago.Comme le nom du courant théorique auquel il appartient l'indique, pour H. Becker, la déviance résulte toujours
d'une interaction. Le déviant ne peut pas être défini simplement et seulement comme la personne qui
transgresse une norme. Il faut aussi prendre en compte les personnes qui définissent les normes, qui accusent la
personne de déviant ... Bref, toutes les personnes, parties, et contextes impliqués dans la désignation du déviant
et de la déviance. Un comportement socialement marqué (ici la déviance) procède : - en partie de la nature du comportement de la personne (l'acte déviant) - et, en partie du comportement des autres face au comportement de la personne (la perception).Méthodologiquement, le sociologue ne doit pas essayer de trouver les causes de la déviance (comme le fait R.
Merton pour lequel la cause de la déviance est l'inadéquation entre les valeurs de la société et les moyens qu'elle
met à disposition des individus pour y parvenir) mais il doit étudier l'ensemble des relations sociales qui
contribuent à produire la déviance.Dans Outsiders, H. Becker écrit : " Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la
transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme
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conséqǯǡǡǼ transgresseur ». Le déviant est celuiauquel cette étiquette a été appliquée avec succès et le comportement déviant est celui auquel la collectivité attache
cette étiquette ».Dans cet extrait de texte, H. Becker utilise plusieurs fois le terme d'étiquette, un concept très important
dans sa théorie. L'individu, qualifié de déviant, portera cette étiquette de déviant qui le discréditera
profondément en société et dans ses relations avec les autres. Pour H. Becker, la déviance résulterait de la succession de plusieurs étapes :- la 1ère étape consiste en la transgression (intentionnellement ou non) d'une norme. Cette étape
n'est toutefois pas suffisante pour qualifier la transgression de déviance- la 2ème étape consiste en la désignation publique des déviants. Cette désignation (cet
étiquetage) se diffuse dans la famille, la société civile, les institutions ... Surtout, cet étiquetage
génère plusieurs conséquences : d'abord, l'individu qualifié de déviant va lui aussi intériorisé une
image de déviant de lui-même ; ensuite, cet étiquetage va limiter les possibilités pour l'individu
déviant de retourner à un comportement conforme- aussi, l'étiquetage va entrainer l'individu dans une "carrière déviante". Cette carrière va se
traduire par son adhésion à un groupe également étiqueté comme déviant. Le terme de carrière
est très important dans la sociologie de H. Becker qui envisage la déviance non pas comme un acte mais comme un processus.Pour rendre compte des différents éléments (acte et perception de l'acte) à prendre en considération pour
saisir la déviance, H. S. Becker propose la typologie suivante : Perçu comme déviant Perçu comme non déviant Obéissant à la norme Accusé à tort Conformiste Transgressant la norme Pleinement déviant Secrètement déviantquotesdbs_dbs13.pdfusesText_19