[PDF] La migration, un phénomène normal



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La migration, un phénomène normal

émigrer: en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, en Russie et en Australie Pour les encourager à partir, les autorités leur payaient même souvent le voyage Rien qu’entre 1840 et 1920, plus d’un demi-million de Suisses et de Suissesses sont partis Mais la Suisse n’est pas seulement un pays d’émigration



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Vivre, travailler et immigrer en Colombie-Britannique, au Canada Ministère de l’Emploi, du Commerce et de la Technologie Les renseignements contenus dans cette présentation sont mise à jour à compter de novembre 2018



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La migration, un phénomène normal

Dans les médias, la discussion est vive pour savoir combien de personnes devraient pouvoir immigrer

en Suisse. Certains pensent que la migration est une chose anormale ou nouvelle. En vérité, les

humains ont été en route durant la majeure partie de leur histoire, car ils se déplaçaient comme

chasseurs et cueilleurs. Ils ne pouvaient pas imaginer avoir un domicile ?xe. Pour trouver leur

nourriture, ils suivaient les grands troupeaux lors des migrations saisonnières. C'est avec l'invention

de l'agriculture et de l'élevage il y a près de 10'000 ans qu'ils sont devenus sédentaires. Ils ont créé

alors les premiers villages et villes.

Mais même au cours des millénaires suivants, la migration est restée une chose normale. Des individus

ou des familles entières se déplaçaient de la campagne vers les villes. Ou alors, de nouvelles régions

étaient colonisées ; des tribus ou des groupes de guerriers conquéraient des zones déjà habitées.

Nous connaissons chez nous la tentative des Helvètes au premier siècle av. J.-C. Une partie de ce?e

tribu celte souhaitait aller en direction de la mer à partir du territoire de la Suisse actuelle ; elle s'est

fait ba?re par le général romain Jules César et a été forcée de se replier. Les Turcs o?omans qui ont

étendu leur domination au 14e siècle de l'Anatolie aux Balkans sont le dernier groupe important à

avoir immigré en Europe de manière o?ensive. Au Moyen Âge et au début des temps modernes, la migration est restée en Europe une chose

quotidienne. Des chevaliers et des soldats, des pèlerins, des moines et des croisés, des artistes et

des guérisseur-euse-s étaient en route. L'émigration militaire a été longtemps plus importante que

l'émigration civile: en tout, un million de mercenaires issus du territoire suisse actuel sont partis pour

servir à l'étranger. Pour ces gens, la mobilité allait de soi, elle faisait partie de le ur mode de vie. Les

artisans aussi voyageaient quelques années pour élargir leurs connaissances. Ils parcouraient une

grande partie de l'Europe au cours de leur compagnonnage. Les commerçants et les colporteurs qui

vendaient leurs marchandises de village en village étaient également en permanence en route. Les

marchands, les banquiers, les architectes, les techniciens et les ouvriers quali?és ne pouvaient exercer

leur profession qu'en se déplaçant. Ils étaient nombreux à faire carrière à l'étranger. Les étudiants et

les professeurs parcouraient l'Europe pour acquérir du savoir et le transme?re. Les hauts lieux de la

formation étaient aussi multiculturels que nos universités.

A côté de la migration ordinaire, il y a eu aussi, au cours des siècles passés, des migrations causées

par les catastrophes. La guerre poussait les gens à s'enfuir. On s'en allait dans un autre pays parce

qu'il y avait chez soi des sécheresses ou des inondations. On s'enfuyait parce que ses convictions

religieuses étaient interdites. Au 17e siècle par exemple, près de 70'000 femmes, hommes et enfants

protestants (les Huguenots) ont qui?é la France catholique pour se réfugier en Suisse. Inversement,

le mouvement chrétien des Anabaptistes a été chassé de Suisse vers d'autres régions d'Europe. Ils

sont allés jusqu'aux Pays-Bas et plus tard même en Amérique du Nord (les actuels Amish, Hu?érites,

Mennonites).

La misère matérielle - la pauvreté - a été de tout temps un motif de migration important. Comme

mendiant, petit paysan démuni, domestique ou journalier, on ne pouvait vivre qu'en se déplaçant de

village en village. La situation des pauvres était précaire au début des temps modernes : les démunis

n'étaient les bienvenus nulle part. Une personne qui n'avait pas le droit de séjour dans une commune

donnée était chassée et expulsée comme " vagabonde » hors des frontières de la commune - souvent

en secret, la nuit. On essayait aussi d'enlever aux pauvres leurs droits de citoyens a?n de pouvoir

s'en débarrasser. Beaucoup de communes suisses se sont débarrassées de leurs pauvres en les faisant

émigrer : en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, en Russie et en Australie. Pour les encourager

à partir, les autorités leur payaient même le voyage. Rien qu'au 19ème siècle et au début du 20ème

siècle, plus d'un demi-million de Suisses et de Suissesses sont partis outr e-mer - près d'un tiers de la population totale de 1850! Ils faisaient partie de l'émigration eur opéenne qui représentait 60 millions de personnes. Mais la Suisse n'est pas seulement un pays d'émigration ; depuis plus de cent ans, le nombre des

arrivants est supérieur à celui des partants. La Suisse est donc aussi un pays d'immigration. La

proportion de l'immigration sur la population totale est d'un quart, ce qui est ne?ement plus

élevé que dans les autres pays européens, exception faite de petits Etats comme le Liechtenstein

et le Luxembourg. La proportion est même plus élevée qu'aux Etats-Unis, un pays d'immigration

classique. Les deux tiers des étrangers et des étrangères sont issus de l'UE. Les réfugiés reconnus ne

constituent qu'une part in?me.

Dans l'histoire de l'humanité et dans l'histoire de la Suisse, la migration est donc une chose normale.

L'idée (fausse) que les humains habitent "par nature» dans un endroit ?xe et ne se déplacent pas,

est née il y a environ deux siècles. C'était alors l'essor des Etats-nations. Pour les autorités, il

était important d'enregistrer tous les habitants et d'en faire des citoyens loyaux. Ils ont utilisé de

nouveaux moyens - des passeports et des actes d'origine - pour contrôler la population. Il leur était

plus facile de prélever des impôts et de recruter des hommes pour l'armée.

Les Etats-nations se sont mis à déployer beaucoup d'e?orts pour sédentariser tous les habitants.

Les personnes sans domicile ?xe, les étrangers, les vagabonds et les mendiant-e-s étaient hors de

l'ordre établi et de la normalité. Ils sont devenus l'exact opposé du sujet sédentaire, travailleur et

docile. La discrimination envers les gens du voyage est, en Suisse un aspect peu glorieux de ce?e

tendance: jusque vers 1970, on enlevait leurs enfants aux Yéniches, dans le but de leur inculquer un

mode de vie sédentaire. En même temps que l'essor des Etats-nations est née l'idée erronée qu'un

peuple serait établi au même endroit depuis des temps immémoriaux et que tous les membres de

ce peuple auraient des ancêtres communs. Une image caractéristique est celle des lacustres, les

premiers Suisses. Selon ce?e représentation, les immigrés peuvent di?cilement devenir de "vrais

Suisses », car ils n'ont pas le bon passé et la bonne appartenance. C'est ce?e représentation qui

in?uence aussi les discussions actuelles sur la migration.

La migration, un phénomène normal

On discute beaucoup sur Internet et dans la presse pour savoir combien de personnes devraient pouvoir immigrer en Suisse. Certains pensent: ce n'est pas normal qu'il y ait autant de migrant-

e-s. Mais historiquement, ce point de vue ne joue pas. Car pendant des millions d'années, les gens

étaient nomades. Ils se déplaçaient comme chasseurs et cueilleu rs. Ils suivaient les grands troupeaux

et trouvaient ainsi leur nourriture. Ils n'habitaient pas dans un lieu ?xe. Cela a changé il y a près de

10'000 ans, avec le début de l'élevage et de l'agriculture. Des villages et des villes sont nés.

Mais même au cours des millénaires suivants (Âge de pierre, Antiquité), la migration est restée

un phénomène normal. Des individus ou des familles entières se déplaçaient de la campagne vers

les villes. Ou alors, on colonisait des régions non habitées. Ou encore, des groupes de guerriers

conquéraient des zones déjà habitées.

Entre 500 et 1800 après J.-C. (Moyen Âge, début des temps modernes), il était normal de se déplacer.

Dans beaucoup de professions, se déplacer allait de soi: c'était le cas des chevaliers et des soldats, des

artistes et des guérisseur-euse-s, des commerçants et des artisans, des banquiers et des architectes,

des techniciens et des ouvriers quali?és. La profession n'était pas la seule raison des migrations: les gens part aient à cause des catastrophes,

ils s'enfuyaient pour échapper à la guerre. On partait vivre ailleurs parce que chez soi, il y avait des

sécheresses ou des inondations. On s'enfuyait parce que la religion que l'on pratiquait était interdite.

La pauvreté a été de tout temps un motif de migration important. Comme mendiante ou mendiant,

on ne pouvait vivre qu'en se déplaçant de village en village. Pour les pauvres, la situation était de

toute façon di?cile: ceux qui n'avaient rien n'étaient le s bienvenus nulle part. Ainsi, beaucoup

de communes suisses essayaient de se débarrasser de leurs pauvres. Les autorités les poussaient à

émigrer: en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, en Russie et en Australie. Pour les encourager

à partir, les autorités leur payaient même souvent le voyage. Rien qu'entre 1840 et 1920, plus d'un

demi-million de Suisses et de Suissesses sont partis. Mais la Suisse n'est pas seulement un pays d'émigration. Depuis plus de cent ans, l e nombre des

personnes qui arrivent est supérieur au nombre des personnes qui partent. La Suisse est donc depuis

longtemps un pays d'immigration. Chez nous, un quart de la population est d'origine étrangère. C'est

ne?ement plus que dans les autres Etats européens.

La migration a donc toujours été un phénomène normal - aussi bien dans l'histoire de l'humanité que

dans l'histoire de la Suisse. Beaucoup de gens pensent aujourd'hui que l'inverse est normal et naturel:

les gens vivent tous de manière ?xe dans un lieu donné. Ce?e manière de voir date d'environ deux

cents ans. C'est alors que se sont constitués les Etats modernes. Pour les autorités, il était important

que les gens vivent dans un lieu ?xe. Car ainsi, il leur était plus facile de contrôler la population. Si les

gens avaient un domicile ?xe, il était plus simple de prélever des impôts. Un domicile ?xe était aussi

important pour les autorités qui pouvaient recruter des hommes pour l'armée. Dès ce moment-là,

les gens sans domicile ?xe (les mendiant-e-s ou les étrangers) sont devenus des cas anormaux. Ils

troublaient l'ordre établi. Ils étaient l'exact opposé du bon sujet sédentaire et travailleur.

Avec l'essor des Etats-nations, une nouvelle idée s'est répandue: un peuple occupait le même endroit

depuis des temps immémoriaux. Et tous les membres de ce peuple avaient des ancêtres communs.

Ce?e façon de voir ne correspond pas aux faits historiques. Mais on continue d'y croire aujourd'hui

encore. Ce?e vision des choses in?uence même les discussions actuelle s à propos de la migration. Car

si les Suisses "sont là depuis toujours» et que tous les Suisses ont les mêmes ancêtres, les immigrés

peuvent di?cilement devenir de "vrais Suisses».quotesdbs_dbs24.pdfusesText_30