[PDF] Etat des lieux CPGE CPA Concours - Fondation Moulay Youssef CPGE



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Concours CC INP Sauf pour Ensisa, ENSGSI et Grenoble génie

CCP 9 8 10 4 8 4 15 58 557 9,6 573 9,9 9 7 6 8 10 70 40 95 ENS Cachan 353 14,7 335 13,9 14,3 4 2016 2017 Coefficients écrits Barre admissibilit



Tous Concours 2016 - PREPA ORT Strasbourg

Les épreuves du Concours CCP sont d’ailleurs tout aussi relevées que celles de ces deux Concours (c’est la barre d’admission qui est plus faible) Nombre de places par filière : 1130 places 850 places Filière PC-Physique : 600 places Filière PC-Chimie : 610 places Filières TSI, TPC et PT : ESTP Paris 310 places



CONCOURS POLYTECH, NOS 32 ÉCOLES TÉMOIGNAGES ADRESSES ET

ADMISSIBILITÉ L’admissibilité à l’écrit est déterminée, série par série, par une barre fixée par le jury, composé des directeurs des écoles Les résultats des admissibilités sont communiqués : • MP, PC et PSI : 17juin 2017 à partir de 18h00 sur e3a et demain-ingenieur • PT : 10juin 2017 à partir de 18h00 sur



demain-ingenieur

L’admissibilité à l’écrit est déterminée, série par série, par une barre fixée par le jury, composé des directeurs des écoles Les résultats des admissibilités sont communiqués : • MP, PC et PSI : 18juin 2016 à partir de 18h00 sur e3a et demain-ingenieur • PT : 11juin 2016 à partir de 18h00 sur banquept et demain



II DONNEES STATISTIQUES II1 Nombre de candidats 21230

CCP 11413 Centrale-Supélec 5880 Mines-Ponts 3432 Banque PT 1514 CONCOURS CLIENTS1 Concours Commun TPE 2667 INT, ISMEA, ESIEE 3521 ESIL 935 ENSTIM 1362 ENSAM 1300 ESTP 3028 ISITV 1185 EPMI 341 1 INT : Institut National des télécommunications, ISMEA (Ingénieurs sp écialisés en microélectronique et Applications), ESIEE (Éco le Supérieure



CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU PROGRAMME DE FIDÉLITÉ

CONDITIONS GÉNÉRALES D’UTILISATION DU PROGRAMME DE FIDÉLITÉ MES GALERIES En vigueur au 01/12/2019 1 Préambule Soucieuse de toujours mieux répondre aux attentes de ses clients, la société 44 GALERIES LAFAYETTE



Etat des lieux CPGE CPA Concours - Fondation Moulay Youssef CPGE

2015/2016 L’accès en 1 ère La barre d’admissibilité a été peu à peu déconnectée de la barre française – qui dépend du nombre (CCP) pour les



Notice 2019 du concours commun TPE-EIVP

Référence : Arrêté du 31 août 2016 modifié relatif aux modalités d’organisation, à la nature des épreuves et au programme des épreuves du concours externe pour le recrutement des élèves ingénieurs des travaux publics de l’État Les épreuves écrites d’admissibilité du concours TPE/EIVP sont communes avec le

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Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc Bref état des lieux des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE) marocaines, des Centres de préparation à l'agrégation (CPA) et évolution des admis et des bourses dans les écoles d'ingénieurs françaises.

Depuis quelques années, on assiste à des changements importants dans les Classes Préparatoires aux

Grandes Ecoles marocaines (CPGE) et à la création des Centres de Préparation à l'Agrégation (CPA).

Cette évolution, soutenue et encouragée par le poste, a conduit à une augmentation notable des

étudiants marocains intégrant les grandes écoles françaises (en particulier les formations

d'ingénieurs), et à une évolution sensible du nombre de bourses du gouvernement marocain.

C'est l'occasion de faire un bref état des lieux et de voir comment ces évolutions ont bénéficié aux

grandes écoles françaises.

1/ Quelques éléments sur les CPGE et les Centre de Préparation à l'Agrégation (CPA) au Maroc :

a) Les CPGE :

Avec plus de 11 000 étudiants dans les CPGE, le Maroc peut être considéré comme " l'autre pays »

des classes préparatoires. Depuis une petite dizaine d'années, le secteur est fortement soutenu par

le Ministère de l'éducation nationale, l'évolution des effectifs en témoigne :

Tableau 1

Nb étudiants en CPGE

2016 / 2017 2012 / 2013 2008 / 2009

Public 8328 7521 5692

Privé 3229 3493 2808

Total 11557 11014 8500

On assiste depuis 2009 à une augmentation de 50% des effectifs dans le public et à une relative

stagnation dans le privé - le taux de succès aux concours fixant chaque année le nombre de CPGE

privées qui se maintiennent ou qui disparaissent -. Par ailleurs, contrairement à la France, les CPGE

publiques sont équilibrées en genre : on compte en effet 50.3% de garçons pour 49,7% de filles en

2015/2016.

L'accès en 1

ère année de CPGE est extrêmement sélectif, et cette sélectivité a augmenté ces dernières

années - corrélativement avec l'augmentation du nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur

marocain, on rappelle à ce sujet que de 2009 à 2017, le nombre d'étudiants à triplé au Maroc,

passant de 300 000 à 900 000 -. Le tableau suivant donne le pourcentage de reçus en 1

ère année des

CPGE publiques en fonction de la filière - MPSI pour les matheux, PCSI pour les physiciens, et TSI

pour la filière technologique -.

Tableau 2

filières

2015 / 2016 2008 / 2009

Demandes Reçus % Demandes Reçus %

MPSI 22 323 1830 8% 12 512 1751 14%

PCSI 25 966 727 2.8% 12 973 467 3.6%

TSI 1887 560 29.5% 3118 355 11.4%

Total 50 176 3117 6% 28 603 2573 9%

Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc En dehors de la filière TSI qui a vu son pourcentage de reçus augmenter - mais son nombre de

candidats chuter ! -, les accès aux deux autres filières restent limités. Il n'y avait que 6% de reçus en

moyenne dans les CPGE publiques en 2015.

L'augmentation sensible de la sélectivité à l'entrée s'est également accompagnée d'un meilleur

niveau des candidats : s'il y avait à l'entrée en CPGE 20% de mention " très bien » au bac en

2008/2009, ils sont plus de 55% en 2015/2016.

A la sortie, si l'on peut dire, ils sont 78% à réussir le Concours National Commun - le CNC qui donne

accès à l'ensemble des écoles d'ingénieurs du Maroc -. En résumé, il est bien plus difficile d'intégrer

une CPGE que d'intégrer une école d'ingénieur.

Pour ce qui est des CPGE en économie et gestion, la sélection est encore plus forte : en filière ECS

(économique et commerciale, option scientifique), seuls 0.3% des 20 303 candidats en 2015 ont pu

intégrer une CPGE ; en filière ECT (économique et commerciale, option Technologique), le taux

d'entrée dans les CPGE est un peu meilleur : 5.6% des 18 306 candidats en 2015. Ils sont ensuite

environ 50% à intégrer des écoles de commerce du Maroc via le Concours National d'Accès aux

Écoles de Management (CNAEM).

L'augmentation des effectifs dans les CPGE et la qualité des formations dans ces dernières a été

largement soutenue par le Poste avec chaque année une quinzaine de missions et invitations en lien

avec les ENS françaises (Cachan, Ulm, Lyon), dans les disciplines suivantes : Lettres, Physique-Chimie,

Mathématiques, Génie Mécanique, Génie électrique, et Economie - gestion. b) Les Centres de préparation à l'agrégation :

Depuis 2014, le MEN marocain a mis en place les centres de préparation à l'agrégation (CPA). Ils

recrutent au niveau Master (ou des professeurs de Lycée titulaires d'une licence avec 3 ou 4 ans

d'expériences) et dispensent une formation de deux ans pour préparer l'agrégation. Les épreuves

écrites sont celles de la France (en maths, physique et sciences industrielles, français, gestion et

économie), les épreuves orales se passent au Maroc.

La barre d'admissibilité a été peu à peu déconnectée de la barre française - qui dépend du nombre

de postes en France - mais le niveau des agrégés reste très comparable, comme le montre le tableau

suivant :

Tableau 3

Concours agrégation (2017)

Barre d'admissibilité

du concours français Barre d'admissibilité du concours marocain

Mathématiques 05/20 05/20

Sciences physiques - option Physique 50,08/120 48,62/120 Sciences industrielles pour l'ingénieur - Ingénierie mécanique 09/20 09/20 Sciences industrielles pour l'ingénieur - Ingénierie électrique 24,5/60 24,5/60 Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

La création des CPA a permis d'endiguer la baisse sensible des agrégés marocains qui préexistait

avant 2014 (et depuis 2010 date à laquelle les écoles normales marocaines n'ont plus préparé à

l'agrégation).

Le tableau suivant montre cette évolution (les parties non grisées correspondent à la date de

création des CPA suivant les disciplines) :

Tableau 4

Année

2014 2015 2016 2017

Première promotion

de la nouvelle formule CPA Spécialités

Mathématiques 7 9 17 15 2015

Physique 3 5 8 10 2015

SII - Ingénierie mécanique 4 1 14 4 2016

SII - Ingénierie électrique 2 4 9 8 2016

Langue Française 6 6 10 8 2015

Economie 4 8 4 3 2017 Gestion 5 2017

Traduction 4 5 4 7

Total 30 38 66 60 Le résultat est un quasi doublement des agrégés marocains, qui en retour vont alimenter les CPGE,

mais aussi les lycées.

Le Poste a accompagné cette évolution par une vingtaine de missions (en France et au Maroc)

chaque année depuis 2014, en coopération avec l'inspection générale de l'éducation nationale en

France.

2/ Les concours des écoles françaises d'ingénieurs au Maroc :

Cinq grands concours sont organisés au Maroc : le concours X-ENS, Mines-Ponts, Centrale

International et le Concours Commun Polytechnique (CCP) pour les épreuves écrites (les oraux ont

lieu en France) auquel s'ajoute le concours Ecricome-BCE pour les commerciaux.

Ils sont pilotés par le Service des Examens et des Concours (SEC), un service rattaché au Lycée

Descartes de Rabat, qui gère également le baccalauréat, le brevet, et les écrits de l'agrégation.

Historiquement, les candidats à ces concours composaient dans les lycées de l'AEFE ; le nombre de

places assises étant limité, il déterminait chaque année le nombre de " candidats officiels », autorisés

à composer (ces " candidats officiels » sont sélectionnés en fonction de leur résultat en Math-Sup et

au premier semestre de la Spé).

Un tel système, peu conforme à l'égalité entre les candidats d'un concours, a conduit le Poste à

développer une politique volontariste pour augmenter chaque année le nombre de " places

assises ». C'est ainsi qu'à partir de 2015, des solutions extérieures aux lycées français ont commencé

Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

à être mises en place, d'abord à l'école Mohammadia d'ingénieurs (EMI), puis en 2018 à l'école

Centrale de Casablanca.

L'idée générale était d'augmenter le nombre de places assises pour que la notion même de

" candidat officiel » disparaisse. A terme la règle devrait être : " tout candidat qui le souhaite doit

pouvoir composer au Maroc ».

Le tableau suivant représente cette évolution du nombre de " places assises » aux différents

concours :

Tableau 5

Nb de places

assises 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 (prévision)

Ingénieurs NC NC NC 820 960 1070 1200 1250

Commerciaux NC NC NC 70 70 70 120 120

total 790 790 790 890 1030 1140 1320 1370 Pour donner la mesure des conséquences de l'augmentation de ce nombre de places assises, il est

utile de le comparer au nombre d'inscrits aux différents concours (un même candidat peut être

inscrit à plusieurs concours). Le graphique suivant résume cette évolution du nombre d'inscrits :

Tableau 6

En l'espace de 3 ans, le nombre d'inscrits a plus que doublé. Une évolution qui valide " l'effet de

levier » du nombre de places assises aux concours.

Cette évolution se traduit également dans les résultats aux différents concours aux écoles

d'ingénieurs françaises au cours des dernières années.

Pour ne prendre que le cas du concours Centrale - Supélec, (voir en annexe pour les résultats

globaux) on assiste depuis 2013, à une augmentation d'un facteur 5 du nombre de " classés » (les

176217021808199722204363

3699

2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017Evolution du nombre d'inscrits aux différents

concours français Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

classés peuvent être admis à d'autres concours, mais ils ont la possibilité d'intégrer les écoles du

groupe Centrale, ils sont donc statistiquement plus nombreux que les " intégrés »).

Tableau 7

En bref, le relâchement de la contrainte sur les " places assises » a permis au système de se

développer chaque année.

De manière générale, sur l'ensemble des concours aux écoles d'ingénieurs françaises, on avait 421

candidats marocains classés en 2013, en 2017, ils étaient 951 (voir l'annexe). Ce " gros » facteur deux

posait en retour la question du soutien financier de ces étudiants, c'est ce que l'on va voir

maintenant.

3/ Les bourses du gouvernement français et du gouvernement marocain :

Pour faire face à cet afflux de nouveaux élèves ingénieurs marocains dans les écoles françaises, le

gouvernement marocain a considérablement renforcé sa politique de bourse, c'est ce que montre le

tableau suivant :

Tableau 8

BOURSES

INGENIEURS 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Bourses

marocaines 104 164 154 226 231 278

Bourses

françaises 44 43 41 38 38 38

A partir de 2015, aux bourses du ministère marocain de l'éducation nationale se sont ajoutées les

bourses de la fondation OCP - l'Office Chérifien des Phosphates - ce qui a permis globalement de doubler le nombre de boursiers.

A ces bourses pour les écoles d'ingénieurs se rajoutent (uniquement côté marocain), les bourses

pour les étudiants intégrant les écoles de commerce françaises.

32395583

87100131189250305

7

3032515451115

152221274

0

50100150200250300350

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

CONCOURS CENTRALE-SUPELEC

Centrale Supélec Admissibles

Centrale Supélec Classés

Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

Tableau 9

BOURSES COMMERCE 2015 2016 2017

Bourses marocaines 83 162 216

Au total en 2017, il y avait 494 bourses marocaines pour 38 bourses françaises.

4/ Des bourses pour quelles écoles d'ingénieurs ?

Depuis 2011, une liste d'écoles d'ingénieurs, classées par ordre, déterminait l'attribution des bourses

françaises et marocaines : on commençait par donner des bourses à ceux qui intégraient l'école N°1,

puis l'école N°2 etc. jusqu'à épuisement du nombre de bourses. Cette liste d'écoles est indiquée plus

bas.

Un tel système revenait à privilégier les écoles plutôt que l'excellence des candidats. Par ailleurs une

liste ordonnée, quelle qu'elle soit, est susceptible d'évoluer, et sa justesse d'une année n'est pas le

garant de sa justesse chaque année.

Le Poste a souhaité faire évoluer cette pratique et les bourses françaises sont, depuis 2016,

accordées aux meilleurs étudiants des quatre concours ingénieurs, libre à eux de choisir ensuite telle

ou telle école. La clé de répartition de ces bourses (bourses d'excellence) est la suivante : 10 bourses

pour le concours X-ENS, 10 bourses pour le concours Mines-Ponts, 10 bourses pour le concours

Centrale, et 8 bourses pour le concours CCP.

La partie marocaine ne s'est pas pour l'instant engagée dans cette voie et elle a conservé la liste par

ordre des écoles. Signalons qu'il s'agit là uniquement d'une difficulté administrative, la liste des

écoles a été créée par décret, et il faudrait un nouveau décret pour l'annuler et passer à une

répartition par concours, suivant le système proposé.

Notons que les bourses marocaines bénéficient également aux candidats issus des CPGE françaises,

alors que les bourses françaises sont attribuées uniquement aux candidats marocains issus des CPGE

publiques du Royaume. Les résultats par école sont présentés dans les deux tableaux suivants : Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc Bourses marocaines par école : (Code couleur : Vert concours Centrale, Jaune concours Mines- Ponts, Saumon concours CCP, Bleu concours X-ENS, Blanc concours non organisé au Maroc)

Tableau 10

Etablissements 2012 2013 2014 2015 2016 2017 TOTAL

AgroParis Tech 1 1

Mines Paris Tech 2 1 2 1 1 7

ENSTA Paris Tech 1 4 3 8

Institut d'Optique Graduate School - Paris tech 3 1 1 3 8

SUPAERO Toulouse 1 2 3 1 1 8

École des Ponts Paris Tech 1 2 2 2 2 2 11

Arts et Métiers Paris Tech 4 5 4 13

ENSICA Toulouse 4 15 19

PHELMA Grenoble 4 6 13 23

Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne 8 1 4 4 3 6 26

École Centrale de Nantes 1 6 4 8 2 5 26

Ecole Centrale de Lille 2 7 3 6 3 8 29

Telecom Paris Tech 2 3 3 9 10 7 34

École Polytechnique 5 9 6 8 7 9 44

École Centrale de Marseille 6 7 13 6 5 7 44

Ecole Centrale de Lyon 1 6 5 18 9 10 49

Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy 6 8 16 14 7 10 61

ENSIMAG 15 8 12 29 64

Supelec 4 6 13 16 15 16 70

ENSEIRB Matmeca Bordeaux 13 42 58 113

Telecom Bretagne 24 20 30 26 24 16 140

École Centrale de Paris 27 22 36 27 32 28 172

ENSEEIHT Toulouse 57 47 40 43 187

TOTAL 104 164 154 226 231 278 1157

Notons d'abord qu'il y un " avant » et un " après 2015 » - date à laquelle débutent les bourses de la

fondation OCP -. C'est particulièrement vrai pour des écoles comme l'ENSEEIHT de Toulouse, ou l'ENSEIRB de Bordeaux, mais aussi pour les écoles grenobloises comme l'ENSIMAG ou PHELMA. C'est

également le cas pour les Arts et Métiers, dont le concours (E3A) n'est pas organisé au Maroc.

Les écoles du groupe Centrale, et en particulier Centrale Paris, sont (comme on l'a vu avec

l'augmentation spectaculaire des étudiants qui les intègrent), dans le peloton de tête des

bénéficiaires de bourses marocaines.

Les écoles du concours Mines-Ponts (en jaune dans le tableau) totalisent 295 bourses (25%), contre

406 (35%) pour les écoles du concours CCP (en saumon) et 398 (34%) du concours Centrale (en vert).

Notons également que certaines écoles réputées n'intègrent que peu de candidats marocains, par

exemple l'école des Mines de Paris ou l'école Nationale des Ponts et Chaussées, sans parler d'Ulm

qui n'apparait pas dans le tableau. Deux éléments semblent concourir à ce résultat. D'une part une

Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

question de concours : le concours écrit Mines-Ponts accorde une forte importance à l'épreuve de

français - même coefficient que la 2 ème épreuve de maths - à la chimie, à l'informatique etc., des

matières souvent négligées par les taupins marocains. D'autre part une question de renommée : Ulm

est (malheureusement) très peu connue au Maroc, et les anciens de l'école ne bénéficient pas,

comme c'est le cas avec les anciens de Centrale ou de Polytechnique, d'une aura valorisée au sein des familles et donc des étudiants.

Bourses françaises par école : (Code couleur : Vert concours Centrale, Jaune concours Mines-Ponts,

Saumon concours CCP, Bleu concours X-ENS)

Tableau 11

Etablissements

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 TOTAL / ECOLE

CENTRALE MARSEILLE 1 1 1

MINES PARISTECH 1 1 1

TELECOM SUD PARIS 2 2

ENSIMAG 2 8 6 2

ENS Cachan, Lyon, Ulm 2 2

ENSEEIHT 2 1 3 3

CENTRALE NANTES 2 1 2 1 3

MINES SAINT ETIENNE 3 2 5

ENPC 3 2 2 3 5 7

Télécom BRETAGNE 2 2 7 11

SUPAERO 4 1 1 4 1 5 16

CENTRALE LYON 2 6 4 1 3 1 16

SUPELEC 2 2 4 1 2 5 16

ENSTA 5 3 1 4 1 1 3 18

CENTRALE LILLE 3 3 3 2 3 4 18

MINES NANCY 2 4 2 8 11 1 27

TELECOM PARISTECH 12 8 1 6 2 1 6 2 36

POLYTECHNIQUE 4 4 12 7 5 9 11 7 7 66

CENTRALE PARIS 4 11 16 11 8 13 14 8 9 94

TOTAL BEX 44 45 47 44 43 41 38 38 38 344

Notons d'abord que cette fois il y a un " avant » et " après 2016 », date à laquelle le système

d'attribution des bourses se fait par concours et non par école : là où l'on assistait progressivement -

avec la diminution du nombre de bourses - à un resserrement sur quelques écoles, la distribution en

2016 et 2017 est plus large et touche un plus grand nombre d'écoles. Notons également

" l'apparition » des ENS en 2016 (2 intégrés), une première depuis 2009.

Les écoles du concours Mines-Ponts font presque jeu égal avec celles du groupe Centrale: 148 (43%)

pour Centrale (en vert), et 123 (35%) pour Mines-Ponts (en jaune), puis vient le Concours X-ENS avec

68 bourses (20%), et enfin le concours CCP avec 5 bourses (1.5%).

Il n'est pas inintéressant de comparer ces résultats à la liste des écoles qui fixaient l'attribution des

bourses avant 2016. Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

Dans le tableau suivant, on a présenté d'un côté le classement des écoles (avant 2016), et de l'autre,

le classement en fonction du nombre de bourses françaises attribuées depuis 2009. L'écart entre les

deux classements est présenté dans la dernière colonne. Un écart positif signale les écoles qui sont

plébiscitées par les candidats marocains, un écart négatif signale les écoles non-plébiscitées ou dont

le concours est moins adapté à la préparation délivrée dans les CPGE marocaines.

Tableau 12

Classement des écoles

(avant 2016) Nb de Bourses

Classement

par Nb de bourses Nb de Bourses

Ecart par rapport

au classement des écoles

1 Ecole Polytechnique 66 2 Ecole Centrale Paris 94 +1

2 Ecole Centrale Paris 94 1 Ecole Polytechnique 66 -1

3 Mines Paris Tech 1 5 Télécom Paris Tech 36 +2

4 Ecole des Ponts 7 11 Mines de Nancy 27 +7

5 Télécom Paris Tech 36 9 ENSTA 18 +4

6 Supélec 16 10 Centrale Lille 18 +4

7 Centrale Lyon 16 6 Supélec 16 -1

8 SUPAERO 16 7 Centrale Lyon 16 -1

9 ENSTA 18 8 SUPAERO 16 -1

10 Centrale Lille 18 14 Télécom Bretagne 11 +4

11 Mines de Nancy 27 4 Ecole des Ponts 7 -7

12 Mines Saint Etienne 5 12 Mines de Saint Etienne 5 0

13 Centrale Nantes 3 13 Centrale Nantes 3 0

14 Télécom Bretagne 11 16 ENSIMAG 2 +2

15 Centrale Marseille 1 3 Mines Paris Tech 1 -12

16 ENSIMAG 2 15 Centrale Marseille 1 -1

17 IOGS 0 17 IOGS 0 0

Les écarts positifs sont particulièrement importants pour les Mines de Nancy (+ 7 places), pour

l'ENSTA, Centrale Lille et Télécom Bretagne, qui gagnent 4 places, et, pour ce qui est des écarts

négatifs, on retrouve l'école des Ponts (-7 places) et surtout Mines ParisTech (-12 places).

Le concours Centrale est donc clairement plus adapté aux meilleurs étudiants marocains qui

réussissent bien, d'abord à Centrale Paris, puis dans les autres écoles du groupe. Comparativement,

ces étudiants réussissent moins bien à intégrer les meilleures écoles du concours Mines-Ponts (en

intégrant peu Mines ParisTech et l'ENPC), tout en ayant de bons résultats dans les autres écoles du

concours (en particulier Telecom Paris, Mines de Nancy ou Télécom Bretagne - IMT Atlantique

depuis 2016 -).

Conclusions :

Les CPGE publiques marocaines ont vu leurs effectifs croître de 50% en moins de 7 ans, et leur

sélectivité s'accroître également durant cette période. La croissance des CPGE repose sur les

résultats aux agrégations qui étaient faibles jusqu'en 2014. La création de centres de préparation à

l'agrégation (CPA) a permis de doubler le nombre annuel d'agrégés (de 30 à 60), un nombre qui

malgré tout reste modeste. Ces deux secteurs (CPGE et CPA) bénéficient du soutien du poste, et en

particulier la création des CPA. Signalons également la présence de jeunes polytechniciens qui

effectuent depuis 2015 leur stage de formation humaine dans les CPGE marocaines - à Fès, Rabat et

Marrakech - et qui aident les taupins à mieux préparer les concours. Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc

L'évolution du nombre de places assises aux concours français qui sont organisés au Maroc (X-ENS,

Mines-Ponts, Centrale et CCP) a conduit à un doublement des inscrits et à un quasi doublement des

étudiants marocains intégrant les grandes écoles françaises. Cet afflux a conduit le gouvernement

marocain à augmenter considérablement son nombre de bourses, grâce à l'aide de l'Office Chérifien

des Phosphates. Au total en 2017, il y avait pour les écoles d'ingénieurs, 278 bourses marocaines et

38 bourses du gouvernement français, contre 104 bourses marocaines et 44 bourses françaises en

2012. Soit un doublement global des bourses au cours de la période.

Cette multiplication du nombre de bourses pose en retour la question du statut de ces boursiers : la

plupart étant boursiers du gouvernement marocain, ils doivent payer les frais de scolarité des écoles

d'ingénieurs françaises. En tant qu'extra-communautaires, ces frais sont importants - de l'ordre de

2000 à 6000 € pour les plus chères - et ils ont considérablement augmenté ces dernières années.

En d'autres termes, les bourses marocaines (environ 5000 € sur 10 mois) servent à payer les frais de

scolarité des écoles, et il ne reste quasiment rien aux élèves-ingénieurs marocains pour vivre.

Une réflexion est en cours avec le Ministere de l'éducation nationale marocain pour tenter

d'apporter une solution à ce problème. Il serait dommage en effet que le nombre croissant de

boursiers marocains dans les écoles d'ingénieurs françaises conduise à une paupérisation de ces

étudiants et, partant, à une augmentation de leur taux d'échec au cours de leur scolarité en France.

Christophe de Beauvais, Ambassade de France au Maroc Annexe : résultats aux concours des étudiants issus des CPGE marocaines Session

Concours Commun Polytechnique

Mines Ponts

Centrale Supélec

Polytechnique

ENS TOTAL session

Admissibles Classés % Admissibles

Classés

% Admissibles

Classés

% Admissibles

Classés

% Admissibles

Classés

% admissibles classés

2008 409 263 64% 49 32 65%

32 7 22%

13 8 61%

0 0 0% 503 310 61%

2008

2009 498 204 40% 95 81 85%

39 30 78%

18 7 39%

0 0 0% 650 322 49%

2009

2010 331 162 48% 66 65 98%

55 32 58%

9 6 66%

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