[PDF] CHAPITRE 2 : Les mécanismes de la création monétaire



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Qu’est-ce que la monnaie?

collectivement de lui assigner La monnaie fonctionne donc parce que les gens y croient Les moyens d’échange ont évolué, et leur source aussi : du troc entre individus, on est passé à l’acceptation collective de la monnaie d’orge ou de coquillages, puis à celle qui est émise par l’État de nos jours



Determinants of inflation in CEMAC: the role of money

Déterminants de l’inflation dans la CEMAC : le rôle de la monnaie Résumé L’objectif de cette étude est d’identifier les déterminants de l’inflation dans la CEMAC avec un regard particulier sur la masse monétaire À l’aide d’un modèle VAR en panel appliqué aux pays de la CEMAC sur la période allant de 1990 à 2014, nous



PARTIE 1 : LES FONDEMENTS DE L’ECONOMIE

monétaires sans perte de légitimité de la monnaie », in Théret Bruno (éd ), La monnaie dévoilée par ses crises , 2007 Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations , 1776



Chapitre 5 : La monnaie et le financement de léconomie

-La monnaie, réserve de valeur : Dés que la monnaie est un moyen d’échange, il est possible de la conserver Dans ce cas, l’exercice du pouvoir d’achat de la monnaie est simplement reporté dans le temps Cette fonction permet également de régler un inconvénient du troc pour le cas où deux individus seraient



Léconomie monétaire pas à pas - ORGANISATION MSI

principales formes historiques de la monnaie (2), ainsi que ses fonctions classiques (3) Des commentaires portant sur la monnaie métallique (marchandise) ont pour objet d’introduire certains concepts : le stock de la monnaie en circulation, la vitesse de circulation de la monnaie, la loi de Gresham, le prix de la monnaie, l’inflation etc 1



Qu’est-ce que le monétarisme?

• Une règle constante de croissance de la monnaie : Milton Friedman, mort en 2006, a proposé une règle monétaire fixe, selon laquelle la Fed devrait être tenue de viser un taux de croissance de la monnaie égal au taux de croissance du PIB réel, ce qui laisse-rait le niveau des prix inchangé Ainsi, si l’on prévoit un taux de



SEANCE 1 CLEFS DE COMPREHENSION DE LA MONNAIE DE SES

de la monnaie comme marchandise ou comme actif, et une vision de la monnaie comme une donnée issue de la souveraineté Les sciences sociales proposent une autre vision de la monnaie, comme « fait social total » dans lequel les fonctions proprement économiques sont encastrées dans des logiques sociales, politiques, culturelles, etc



CHAPITRE 2 : Les mécanismes de la création monétaire

par lequel elle crée de la monnaie En effet, il y a un accroissement de la quantité de monnaie détenue par les agents non financiers Ce sont les crédits qui font les dépôts et non l’inverse Il n’y a pas ici des sommes préexistantes au sein de la banque (création monétaire à partir de rien)

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Economie (cours)

Ch. 2 - Les mécanismes de la création monétaire CHAPITRE 2 : Les mécanismes de la création monétaire

La création monétaire consiste à accroître la quantité de monnaie détenue par les agents non

financiers, c'est-à-dire une augmentation de la masse monétaire. La création monétaire signifie la

mise en circulation d'une nouvelle quantité de monnaie et non la substitution d'une forme à une autre.

On a trois catégories d'agents qui ont le pouvoir de la création monétaire : la banque centrale

(billets), le trésor public (pièces) et les banques. Section 1 : Le processus de création monétaire :

1.1) Les banques et la création de monnaie scripturale bancaire :

Les banques créent de la monnaie lorsqu'elles distribuent des crédits aux agents non financiers ;

lorsqu'elles souscrivent à des émissions de titres ; ou lorsqu'elles achètent des devises ou

lorsqu'elles achètent des actifs réels. Pour comprendre ce processus, on va prendre le cas d'une économie simplifiée avec une seule banque, puis une économie avec plusieurs banques.

1.1.1) La création monétaire dans une économie simplifiée :

On suppose qu'il existe une seule banque, donc une seule forme de monnaie : la monnaie

scripturale. La banque accorde un crédit de 100 000 € à une entreprise X (la somme est inscrite dans

le compte courant ou dans le dépôt à vue, en échange d'un engagement de remboursement à

l'échéance prévue). Au bilan de la banque, l'opération correspond à une double inscription : à l'actif,

ce sera la créance de la banque sur l'entreprise X ; au passif, ce sera le compte courant de l'entreprise

X.

La double inscription d'un même montant à l'actif et au passif du bilan de la banque constitue l'acte

par lequel elle crée de la monnaie. En effet, il y a un accroissement de la quantité de monnaie

détenue par les agents non financiers. Ce sont les crédits qui font les dépôts et non l'inverse. Il n'y a

pas ici des sommes préexistantes au sein de la banque (création monétaire à partir de rien).

Les paiements entre agents s'effectuent au moyen de transfert de compte à compte au sein du

passif de la banque. La monnaie ne peut jamais quitter la comptabilité de l'établissement émetteur,

puisqu'il n'y a qu'une banque  il n'y a aucune fuite du système bancaire.

La seule différence entre la création monétaire, à l'occasion du crédit (ou achat de titre de dettes :

obligations...) est que cette création n'est que provisoire. Quand le crédit ou la dette est remboursé, il

y a destruction monétaire.

La quantité de monnaie en circulation augmente que si les flux de création l'emportent sur les flux

de destruction.

1.1.2) La création monétaire dans un système à banques multiples :

A- Le système non hiérarchisé : en pratique, il existe plusieurs banques dans une

économie et la monnaie créée par une banque peut être redéposée dans une autre banque.

L'établissement est alors confronté à des fuites du circuit bancaire. B- Le système hiérarchisé : dans un tel système, il existe une banque centrale, qui crée la monnaie centrale, et des banques commerciales (ou banques de second rang), qui créent de la monnaie bancaire. Cette monnaie centrale a la forme de billets, mais se présente aussi sous une forme scripturale, comme la monnaie bancaire. En effet, chaque banque commerciale détient un compte à la banque centrale, qui lui permet de régler ses opérations avec les autres banques. Plus généralement, lorsqu'il existe un grand nombre de banques, les opérations de refinancement s'effectuent sur le compartiment interbancaire du marché monétaire, sur lequel les banques négocient leur excédent et leur déficit de trésorerie.

Ainsi, le système bancaire dans son ensemble a toujours un pouvoir de création monétaire

théoriquement illimité. En effet, les fuites d'une banque limitent sa propre création monétaire

et elle va s'effectuer en faveur d'une autre banque. Par conséquent, elle favorise la création monétaire

de cette dernière.

Tout d'abord, la création monétaire est nécessairement limitée par les besoins des agents

économiques, puisque l'origine de la création monétaire est l'acquisition par le système

bancaire d'une créance sur les agents économiques.

Par ailleurs, jusqu'à présent, on a supposé que la totalité du refinancement bancaire est

réalisée par les banques. Or, les banques devront faire appel en dernier ressort au refinancement de la banque centrale. 1/3

Economie (cours)

Ch. 2 - Les mécanismes de la création monétaire Enfin, le système bancaire doit y mettre de sa propre monnaie, appelée monnaie de banque ou

monnaie scripturale. En revanche, des problèmes de liquidité se posent à lui lorsque les agents

économiques demandent des billets, forme de monnaie que le système bancaire ne peut pas

émettre ; ou souhaitent acquérir des devises étrangères ; ou quand ces agents sont en relation

avec le Trésor public ; dont le compte n'est pas géré par les banques mais par la banque centrale.

Toutes ces opérations mettent le système bancaire en état de dépendance vis-à-vis de la banque

centrale.

Section 2 : les limites de la création monétaire : les facteurs de la liquidité bancaire :

Les fuites sont les billets en circulation ; les fuites sous forme de devises ; les opérations avec le trésor public ; et enfin les réserves obligatoires.

Les trois premiers facteurs sont qualifiés d'autonomes. Le dernier est qualifié d'institutionnel car il

est conditionné par la banque centrale. A- Les fuites sous forme de billets : la circulation des billets constitue un facteur structurel de pression sur la liquidité bancaire. En effet, les demandes de conversion de monnaie scripturale en billets constituent pour les banques une fuite de monnaie centrale

importante, qui réduit leur liquidité bancaire, qui les oblige à obtenir ces fonds auprès de la banque

centrale. B- Les fuites sous forme de devises : ces besoins de liquidité sont liés aux mouvements internationaux de marchandises et de capitaux. Ils sont liés aux échanges entre

résidents et non résidants. Il y a amélioration de la liquidité bancaire en cas d'entrée de devises ;

détérioration de la liquidité bancaire dans le cas inverse.

Par exemple, si un résident détient une créance sur un non résidant, il a par exemple vendu des

marchandises en contrepartie de devise. L'agent résidant va céder les devises à sa banque, qui va, à

son tour, les vendre à la banque centrale, et obtenir en contrepartie de la monnaie centrale. Dans ce

cas, on parle d'augmentation de la liquidité bancaire.

Dans le cas inverse, si le client de la banque a une dette envers un agent non résidant qu'il doit

régler en devises, la banque va se procurer ces devises contre de la monnaie centrale. Par

conséquent, la liquidité bancaire va diminuer. C- Les fuites vers le Trésor public : les clients des établissements de crédit sont

e n relation régulière avec le Trésor public, notamment lorsqu'ils paient leurs impôts ou, à

l'inverse, lorsque le Trésor public paie ses fonctionnaires.

Or, il se trouve que le compte du Trésor public est géré non pas par le système bancaire mais

par la banque centrale. De ce fait, toutes les opérations entre les clients des établissements de

crédit et le Trésor public vont affecter les avoirs de ces établissements auprès de la banque

centrale.

Par exemple, lorsqu'un agent non financier paye ses impôts, le compte de la banque de ce client est

débité à la banque centrale et le compte du Trésor public est crédité. Dans ce cas, il y a une perte de

liquidité.

Au contraire, lorsque le Trésor public paye ses fonctionnaires, le compte du Trésor à la banque

centrale est débité et le compte de la banque est crédité. Dans ce cas, il y a une augmentation de

liquidité. D- La règlementation des réserves obligatoires : la banque centrale ajoute un

dernier facteur de pression sur la liquidité bancaire par le système des réserves obligatoires. Chaque

banque commerciale est obligée de maintenir sur son compte à la banque centrale une certaine somme. Ce montant de réserve obligatoire est calculé en proportion de la masse des

dépôts des clients (ce sont généralement les dépôts à vue et les dépôts à court terme). Par ce

mécanisme, la banque centrale augmente l e besoin de refinancement de s banques commerciales en monnaie centrale.

E- Le bilan (simplifié) de la banque centrale : ACTIFPASSIF - Devises (créances sur les agents non

résidants) - Refinancement - Concours apportés au Trésor public - Billets en circulation - Réserves (comptes créditeurs des banques commerciales) = réserves obligatoires + réserves libres (réserves excédentaires) - Compte du Trésor public (compte rarement 2/3

Economie (cours)

Ch. 2 - Les mécanismes de la création monétaire créditeur ; quasiment toujours endetté) Au passif du bilan de la banque centrale, on observe la monnaie centrale, appelée aussi base

monétaire, qui comporte les billets en circulation ; les comptes créditeurs des banques

commerciales (réserve) ; le compte du Trésor public.

Cette monnaie centrale a été créée en contrepartie des créances inscrite à l'actif, c'est-à-dire : les

devises acquises par la banque centrale ; les concours apportés au Trésor public ; les créances

sur le système bancaire sont représentées à l'actif par les opérations de refinancement.

Les agents non financiers font appel aux banques commerciales, qui leur accordent des crédits sous

forme de monnaie scripturale (= monnaie de banque). Mais les banques centrales ont également

besoin, en permanence, de refinancement (à cause des fuites) auprès de la banque centrale, qui leur

fournit de la monnaie centrale. Section 3 : Les contreparties de la masse monétaire (M3) :

M3 est la source de la création monétaire, c'est-à-dire les opérations qui conduisent à une

création monétaire. Les contreparties de M3 sont constituées des créances détenues par les

institutions financières monétaires à l'origine de la création monétaire. Bilan des institutions financières monétaire : ACTIFPASSIF - Créances sur les agents résidants - Créances sur les agents non résidants - Divers (actifs immobiliers...) - M3 - Ressources non monétaires des institutions financières monétaires - Engagements vis-à-vis des agents non résidants

M3 = créances sur les résidants + créances nettes sur les non résidants (créances - engagements)

+ divers - ressources non monétaires des IFM

Les créances sur les résidants comprennent les crédits accordés (au secteur public ou privé) par

les IFM aux résidants de la zone Euro ; les titres achetés par les IFM.

Les ressources non monétaires : comprennent les titres à long terme (dont la durée est

supérieure à 2 ans) ; l e s dépôts à terme d'une durée supérieure à 2 ans ; les dépôts

remboursables avec préavis supérieur à 3 mois.

Les créances sur les non résidants correspondent aux avoirs des agents n'appartenant pas à la

zone Euro ; aux crédits accordés aux non résidants ; aux titres émis par les non résidants.

Les engagements sont les dépôts des non résidants de la zone Euro auprès des IFM résidants ;

des crédits accordés par les non résidants aux institutions financières résidantes ; les titres des

IFM résidantes, qui sont achetés par les non résidents. 3/3quotesdbs_dbs6.pdfusesText_11