[PDF] LE CORPS, LIEU DE CONFLIT ENTRE L’ESPRIT ANTHROPOLOGIE



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esprit ame et corps HEADER - LaVraieBonneNouvelle

ESPRIT AME ET CORPS Je peux donc en conclure que lorsque je n'avais pas entendu la parole de Dieu, mon âme était comme soudée à mon esprit Il est donc primordial que mon esprit soit séparé de mon âme Mais pourquoi ? Pour cela, regardons en détails, et un par un, esprit, âme et corps



L’esprit, l’âme et le corps

S'il n'y a pas d'avenir pour notre corps actuel, il y a un corps à venir (qui nous attend) Notre corps actuel est le temple du Saint-Esprit, grâce auquel nous pouvons servir le Dieu vivant et vrai : Romains 12 1-2 en attendant : que l’esprit, l’âme et le corps soient conservés irrépréhensibles (1 Thess 5 23)



La distinction corps-âme est-elle encore valable aujourd’hui

toute évidence expliquer comment nous nous représentons le corps et l’esprit, ainsi que leur distinction Par ailleurs, en présupposant que la distinction corps-esprit a déjà été valable et qu’elle pourrait ne plus l’être aujourd’hui, la question nous invite à considérer cette distinction selon deux perspectives différentes



I La distinction classique de lâme et du corps A) Descartes

Selon Descartes, cette distinction entre la matière et l'esprit nous permet de comprendre que nous sommes composés de deux natures absolument distinctes : l'âme et le corps Ce qui définit l'âme, c'est d'être pensant Donc, l'expérience que je fais de ma nature spirituelle, c'est la même que la tienne



Bergson, L’Âme et le Corps (1912), in L’Energie spirituelle

• Selon le sens commun: • Le corps est prisonnier de l’instant présent, de la répétition du même il n’a pas de mémoire • ≠ l’esprit récapitule le passé historicité, durée • Conscience initiative, création, imprévisibilité liberté • dualisme • Selon la science, il n’y a de mémoire que



LE CORPS, LIEU DE CONFLIT ENTRE L’ESPRIT ANTHROPOLOGIE

du corps sous le thème «humanité et corporéité», puis je me concentrerai (3) sur le corps‑σῶμα entre la chair et l’esprit Une conclusion (4) synthétisera les résultats 1 Mes hypothèses de travail Premièrement, il s’agit de comprendre que le discours de Paul de Tarse est de nature théologique et non anthropologique



FORMATION

L’esprit est créé par l’âme et c’est une substance informationnelle qui elle, est ultra dynamique Il est présent partout, dans tous les espaces et dans tous les temps Il est à la fois le substrat, qui une fois densifié, constitue notre corps physique et



SEPT PARTIE DU CORPS QUE LES DJINNS ATTAQUENT LHOMME

Selon l'islam et la science, selon la logique et la raison, l’être humain a été créé sur trois dimensions (corps, esprit, âme) et évolue sur trois dimensions de son destin (santé, émotion, spiritualité) qui sont attachées aux sept grandes parties vibratoires du corps encore appelées points vitaux ou centres



Fiche de synthèse : LA MATIÈRE ET L’ESPRIT

Selon Freud, « l’esprit s’exprime à travers le corps » L’esprit est donc réductible à son support matériel Il fait l’objet d’une branche des sciences physiques : la neurobiologie En effet, l’activité cérébrale (de l’esprit) est résumable à des phénomènes biologiques

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LE CORPS, LIEU DE CONFLIT ENTRE L’ESPRIT ANTHROPOLOGIE

ǨǯǢǓdualismes, p. 375-393

LE CORPS, LIEU DE CONFLIT ENTRE L'ESPRIT

ET LA CHAIR.

ANTHROPOLOGIE PAULINIENNE ET DUALISME

daniel Marguerat (université de Lausanne)Abstract. pauline anthropology is of a fundamentally hebrew nature : the body-Ǥ̓ǞǓ is a holistic concept that designates man as creature in the world. the body is the way “i" is present in the world : man does not have a body, he is a body. portraying the whole person, the body is the “temple of the holy spirit", the setting for a sacred presence that transcends humankind (1cor 6 : 12-20). however, this body is also the scene of a conflict between flesh and spirit. the flesh-ǤǎǢǠ concept does not apply to a part of man but to the whole of man as a precarious, fragile and mortal being. as such, the human being stands up as an enemy of God, taking his human condition on as the foundation of his values (rom 8 : 5-8). the spirit-ǟǗ̸ǞǓ is God's sphere of influence in the world, to which one becomes affiliated through his spirit. flesh leads to death while the spirit turns to life. these two forces compete for the human body. Yet, such a dualism is not by nature ontological but historical : one remains capable of choosing between remaining a prisoner of mortal flesh or letting the spirit of God dwell in him (rom 8 :10). "car la chair, en ses désirs, s'oppose à l'esprit et l'esprit à la chair ; entre eux, c'est l'antagonisme ; aussi ne faites-vous pas ce que vous voulez.» (Ga 5,17)Dans le cadre de notre recherche sur le dualisme, mon propos est de m'interroger sur la présence d'une structure dualiste en anthropologie au sein des écrits de l'apôtre Paul. Ma question : la façon dont Paul de Tarse décrit et interprète la condition humaine, notamment au moyen de l'antithèse (chair/esprit), présuppose-t-elle une approche dualiste et si oui, dans quel sens ? danieL MarGuerat376 Mon plan est simple. Je commencerai (1) par configurer ma posture heuristique en trois postulats. J'aborderai ensuite (2) la conception paulinienne du corps sous le thème "humanité et corporéité», puis je me concentrerai (3) sur le corps-Ǥ̓ǞǓ entre la chair et l'esprit. une conclusion (4) synthétisera les résultats. 1.

Mes hypothèses de travail

premièrement, il s'agit de comprendre que le discours de paul de tarse est de nature théologique et non anthropologique. L'intention de l'apôtre est de déployer la signification théologique de l'événement que constituent la vie et la mort de Jésus de nazareth. cependant, toute affirmation théologique reçoit son corrélat anthropologique, dans la mesure où toute parole sur dieu vise à déchiffrer le sens de la condition humaine devant dieu. c'est sous cet angle, c'est-à-dire dans la perspective de ce discours second sur l'humain, qu'il est pertinent de parler d'une anthropologie paulinienne. Mais je précise mon intention ici n'est pas de défendre ou d'illustrer la vérité théologique dont paul se fait le porteur ; elle est uniquement, au sens strict, d'en rendre compte pour ce qui concerne l'aspect anthropologique. deuxième postulat : la conceptualité anthropologique de paul est diversifiée. elle ne peut être ramenée à un schéma rigide, pas plus qu'elle n'émane d'une théorie homogène - paul, faut-il le préciser, n'a pas élaboré une anthropologie "scientifique» 1 . en réalité, l'homme de tarse s'inspire de représentations présentes autant dans la Bible hébraïque (l'ancien testament) que dans la culture juive contemporaine et dans la littérature gréco-romaine. Le discours de paul s'élabore au confluent de la culture juive et de la culture hellénistique. sa double formation, pharisienne à Jérusalem d'une part, stoïcienne à l'école de tarse d'autre part, l'a doté d'une conceptualité qu'on peut dire inter- culturelle. ce caractère composite se vérifie par le fait que d'un côté, paul s'affilie à l'anthropologie hébraïque qui est unitaire, à savoir que les concepts anthropologiques ne désignent pas une partie de l'homme, mais à chaque

1. 1 th 5,23 (il s'agit de la plus ancienne lettre de paul qui nous soit parvenue)

cite, pour la première fois dans l'antiquité, une composition trichotomique de l'humain :

"Que votre esprit, votre âme et votre corps soient parfaitement gardés pour être irréprochables

lors de la venue de notre seigneur Jésus-christ.» ailleurs, paul cite la dualité corps/esprit

ou chair/esprit ou chair/intelligence ou esprit/âme, en fonction des besoins de l'argumen

tation. il reprend ici, de manière peut-être non réfléchie, une formule liturgique basée

sur une anthropologie populaire (a.J. Malherbe,

The Letters to the Thessalonians, new

York, doubleday, coll. "the anchor Bible», 2000, p. 338-339 ; G. haufe, Der erste Brief des Paulus an die thessalonicher, Leipzig, evangelische Verlagsanstalt, coll. "theologischer handkommentar zum neuen testament», n°12/i, 1999, p. 108-109). Le corps, Lieu de confLit entre L'esprit et La chair377 fois l'humain dans sa totalité (l'humain en tant que corps, l'humain en tant que chair, l'humain en tant qu'esprit). d'un autre côté, certaines formulations de l'apôtre rejoignent une structure dualiste, par exemple lorsqu'il différencie "l'homme extérieur» qui s'achemine vers la ruine, la mort, de "l'homme intérieur [qui] se renouvelle de jour en jour» (2 co 4,16). cette dualité extériorité/intériorité rejoint la dualité corps/âme ou corps/esprit connue de la pensée grecque. il s'agit donc de ne pas massifier la pensée de paul à ce sujet en la ramenant à une source exclusive, juive ou hellénistique. troisième postulat : la pensée de paul de tarse est dominée par une expérience de rupture, une expérience de retournement qu'on appelle com- munément sa "conversion» sur le chemin de damas 2 . sans entrer ici dans un examen de la nature de cette expérience spirituelle forte, que paul lui-même ne décrit pas, je la mentionne pour signaler que le renversement radical de son système de valeurs a des répercussions et sur sa théologie et sur son approche de la condition humaine. on ne s'étonnera pas d'observer, dans son argumentation, les traces de cette rupture existentielle. paul est passé (disons pour faire court) de la centralité de la torah à la centralité du christ ; dès lors, la structure même de l'événement christique tel qu'il l'interprète devient déterminante dans sa réflexion sur l'humain - on peut même parler, comme on le verra, d'une "expérience christique». dernière indication : par littérature paulinienne, j'entends la correspon- dance telle que la critique historique en attribue l'origine à l'apôtre lui-même. il s'agit de sept lettres : aux romains, aux corinthiens, aux Galates, aux philippiens, à philémon et la première aux thessaloniciens. Les autres épîtres, plus tardives, émanent de disciples de paul ou mieux encore d'une école paulinienne ; je les maintiens hors du champ de cette étude. 2. Humanité et corporéité : le corps-Ǥ̓ǞǓ ce que le terme corps-Ǥ̓ǞǓ porte au langage chez paul, c'est la condition créaturale de l'homme. Le corps désigne l'humain en tant que créature, c'est-à-dire partie intégrante d'un monde considéré comme émanant de l'activité d'un dieu créateur. Le corps désigne l'homme responsable devant dieu de l'intégralité de sa vie. Ǥ̓ǞǓ représente donc la notion anthropo- logique la plus synthétique dont se serve paul ; elle se situe à la fois sur un registre physique, relationnel et ontologique.

2. cet événement est surtout connu par la recomposition narrative qu'en présente

l'autre des actes des apôtres en ac 9, ac 22 et ac 26. paul lui-même ne le décrit pas, mais en expose l'effet existentiel et théologique (Ga 1,15-16 ; ph 3,7-9). Voir s. Légasse, Paul apôtre. Essai de biographie critique, paris/Montréal, cerf/fides, 1991, p. 59-69. danieL MarGuerat378 est utilisé tout d'abord dans un sens immédiat et factuel : c'est la présence physique, la réalité organique, siège des instincts sexuels, passible de souffrance, de vieillissement et de mort. on dira "neutre» cette dimension de la corporéité. paul peut se dire "absent de corps» (1 co 5,3). comme un athlète, il "traite durement» son corps (1 co 9,27). il parle des rapports sexuels pour dire que dans le couple, le corps de chacun appartient aussi à l'autre (1 co 7,4). Les vierges doivent préserver la sainteté de leur corps (1co9,27). abraham, dit paul, considère le vieillissement de son corps tout comme sarah (rm 4,19). Bref, le corps est envisagé comme une réalité biologique, physique, sensible. cependant, chez paul, le corps ne représente jamais une part de l'individu qui pourrait être distinguée de son moi véritable. Le moi n'est pas opposé ou distingué du corps. nous sommes à l'opposé de la tradition orphique, où le corps est prison de l'âme. ni extériorité du moi, ni infériorité face à un moi profond, le corps représente chez paul le mode de présence du "je» auquotesdbs_dbs2.pdfusesText_3