[PDF] Objet détude: Le personnage de roman du XVIIème siècle à nos



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THE TREATMENT OF OLFACTORY SENSATIONS IN THE WORKS OF

sans-gene des naturalistes Elle a analyse1 avec une froide 2 E g , "Sido, Claudine, et Colette Ne Sont Plus" by Gerard Caillet, and "Colette et Ses kusiciens" by L Maurice-Amour in the September, 1954 edition of France Illustration; an article by Pierre Brisson in the August, 1954 issue of Figaro 3



Objet détude: Le personnage de roman du XVIIème siècle à nos

Colette, Sido (1930) John Steinbeck, Les raisins de la colère (1939) Jean Giono, Un roi sans divertissement (1947) 3) Manon Lescaut, Abbé Prévost (1731) Analyse des couvertures de quelques éditions



Objet détude: le personnage de roman du XVIIème siècle à nos

Colette, Sido (1930) John Steinbeck, Les raisins de la colère (1939) Jean Giono, Un roi sans divertissement (1947) Lecture cursive: Manon Lescaut, Abbé Prévost Pensez-vous que Manon Lescaut est un grand roman d'amour ou seulement "le roman d'un fripon et d'une catin"? Analyse des couvertures de quelques éditions



ELEMENTS D’AIDE A LA CORRECTION REMARQUES GENERALES

Texte A - Colette, Sido, 1930, le Livre de poche, 2004 Texte B – John Steinbeck, Les raisins de la colère, 1939, traduit de l’anglais par Marcel Duhamel et M -E Coindreau, Folio, 1984 Texte C – Jean Giono, Un roi sans divertissement, 1947, Folio, 2004 Question (4 points)



Guide pédagogique Nouveau programme de français 2012

• des lectures d’images interactives, pour enrichir l’analyse et l’expres-sion personnelle des élèves face aux œuvres d’art, • des textes pour favoriser le plaisir de lire et la compréhension des liens entre œuvres littéraires et artistiques, • des œuvres associées pour vous aider à constituer des dossiers thématiques



Extrait de la publication

Analyse de La Lutte de Jacob avec l’anged’Eu-gène Delacroix (1855-1861) 427 Le texte en perspective 441 Mouvement littéraire: La crise du roman 443 Genre et registre: Le roman l’épreuve du miroir 461 L’écrivain sa table de travail: Un roman car-refour 475 Groupement de textes: La mise en abyme 484 Chronologie: André Gide et son

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Objet dΖĠtude͗ Le personnage de roman du

yVIIğme siğcle ă nos jours.

Séquence 1: Portraits de femmes

Lectures analytiques:

1) Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves (1678): Portrait de Melle de Chartres.

De " HO SMUXP MORUV j OM ŃRXU" » à " pleins de grâce et de charmes ».

2) Abbé Prévost, Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731): Première apparition de

Manon.

De " -·MYMLV PMUTXp OH PHPSV GH PRQ GpSMUP » à " G·XQ JUMQG VHŃRXUV SRXU HOOH HP SRXU PRL ».

Manuel p.368.

3) G. Flaubert, Madame Bovary , II partie chapitre VIII, (1857): Catherine Leroux.

GH ´FMPOHULQH-Nicaise-Elisabeth Leroux » à " ce demi-siècle de servitude ».

4) A. Ernaux, La femme gelée (1981): Les débuts du mariage.

De " Un mois, deux mois que nous sommes mariés » à " et nous dodine, tendrement, innocemment »

Textes et documents complémentaires:

1) Amour et mariage:

Mme de La Fayette: La princesse de Clèves, la dernière entrevue entre Mme de Clèves et M. de Nemours

Molière: L'Ecole des femmes 1662 (Acte III, scène 2), Arnolphe, Agnès. Alfred de Musset: On ne badine pas avec l'amour 1834 (Acte II, scène 5) Camille, Perdican.

1) Femmes libérées?

Montesquieu, Lettres Persanes (1721), Lettre 161 (Manuel, p.370). Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses (1782), Lettre 81 (Manuel, p. 374)

E. Zola, Nana (1880)

De " (P OkŃOMQP OM ŃOHPLVH" » à " une almée dansant la danse du ventre ».

2) Portraits de mères

Colette, Sido (1930)

John Steinbeck, Les raisins de la colère (1939)

Jean Giono, Un roi sans divertissement (1947)

3) Manon Lescaut, Abbé Prévost (1731)

Analyse des couvertures de quelques éditions.

2

1) Texte 1, Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves (1678)

L'apparition de Melle de Chartres

Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté

parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle

était de la même maison que le vidame de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était

mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite

étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant

cette absence, elle avait donné ses soins à l'éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son

esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères

s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Madame

de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ; elle lui montrait ce

qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le

peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les

engagements ; et elle lui faisait voir, d'un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d'une honnête femme, et

combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance. Mais elle

lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même,

et par un grand soin de s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est d'aimer son mari et d'en

être aimée.

Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse,

l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait

presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva,

le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris

avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ;

tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.

2) Texte 2: Abbé Prévost, Manon Lescaut (1731)

Première rencontre (Manuel p.368 et 369)

J'avais marqué le temps de mon départ d'Amiens. Hélas ! que ne le marquais-je un jour plus tôt ! j'aurais porté

chez mon père toute mon innocence. La veille même de celui que je devais quitter cette ville, étant à me promener

avec mon ami, qui s'appelait Tiberge, nous vîmes arriver le coche d'Arras, et nous le suivîmes jusqu'à l'hôtellerie

où ces voitures descendent. Nous n'avions pas d'autre motif que la curiosité. Il en sortit quelques femmes, qui se

retirèrent aussitôt. Mais il en resta une, fort jeune, qui s'arrêta seule dans la cour pendant qu'un homme d'un âge

avancé, qui paraissait lui servir de conducteur s'empressait pour faire tirer son équipage des paniers. Elle me parut

si charmante que moi, qui n'avais jamais pensé à la différence des sexes, ni regardé une fille avec un peu d'attention,

moi, dis-je, dont tout le monde admirait la sagesse et la retenue, je me trouvai enflammé tout d'un coup jusqu'au

transport. J'avais le défaut d'être excessivement timide et facile à déconcerter ; mais loin d'être arrêté alors par cette

faiblesse, je m'avançai vers la maîtresse de mon coeur. Quoiqu'elle fût encore moins âgée que moi, elle reçut mes

politesses sans paraître embarrassée. Je lui demandai ce qui l'amenait à Amiens et si elle y avait quelques personnes

de connaissance. Elle me répondit ingénument qu'elle y était envoyée par ses parents pour être religieuse. L'amour

me rendait déjà si éclairé, depuis un moment qu'il était dans mon coeur, que je regardai ce dessein comme un coup

mortel pour mes désirs. Je lui parlai d'une manière qui lui fit comprendre mes sentiments, car elle était bien plus

expérimentée que moi. C'était malgré elle qu'on l'envoyait au couvent, pour arrêter sans doute son penchant au

3

plaisir qui s'était déjà déclaré et qui a causé, dans la suite, tous ses malheurs et les miens. Je combattis la cruelle

intention de ses parents par toutes les raisons que mon amour naissant et mon éloquence scolastique purent me

suggérer Elle n'affecta ni rigueur ni dédain. Elle me dit, après un moment de silence, qu'elle ne prévoyait que trop

qu'elle allait être malheureuse, mais que c'était apparemment la volonté du Ciel, puisqu'il ne lui laissait nul moyen

de l'éviter

La douceur de ses regards, un air charmant de tristesse en prononçant ces paroles, ou plutôt, l'ascendant de ma

destinée qui m'entraînait à ma perte, ne me permirent pas de balancer un moment sur ma réponse. Je l'assurai que,

si elle voulait faire quelque fond sur mon honneur et sur la tendresse infinie qu'elle m'inspirait déjà, j'emploierais

ma vie pour la délivrer de la tyrannie de ses parents, et pour la rendre heureuse. Je me suis étonné mille fois, en y

réfléchissant, d'où me venait alors tant de hardiesse et de facilité à m'exprimer ; mais on ne ferait pas une divinité

de l'amour, s'il n'opérait souvent des prodiges. J'ajoutai mille choses pressantes. Ma belle inconnue savait bien

qu'on n'est point trompeur à mon âge ; elle me confessa que, si je voyais quelque jour à la pouvoir mettre en

liberté, elle croirait m'être redevable de quelque chose de plus cher que la vie. Je lui répétai que j'étais prêt à tout

entreprendre, mais, n'ayant point assez d'expérience pour imaginer tout d'un coup les moyens de la servir je m'en

tenais à cette assurance générale, qui ne pouvait être d'un grand secours pour elle et pour moi.

3) Texte 3: G. Flaubert, Madame Bovary (1857) Chapitre VIII, Deuxième Partie.

Le portrait de Catherine Leroux

Ce passage se situe pendant les Comices agricoles. Un certain nombre de paysans et de fermiers sont récompensés pour leur production.

Avant cet extrait, MM. Lehérissé et Cullembourg ont remporté ex aequo un prix de 60 francs dans la catégorie "race porcine". Le

président du jury énumère ensuite diverses catégories: Engrais flamand, ² culture du lin, ² drainage, ² baux à longs termes, ² services

de domestiques.

" Catherine-Nicaise-Élisabeth Leroux, de Sassetot-la-Guerrière, pour cinquante-quatre ans de service dans la

PrPH IHUPH XQH PpGMLOOH G·MUJHQP ² du prix de vingt-cinq francs !».

" Où est-elle, Catherine Leroux " ª UpSpPM OH FRQVHLOOHUB(OOH QH VH SUpVHQPMLP SMV HP O·RQ HQPHQGMLP GHV voix qui

chuchotaient :

² Vas-y !

² Non.

² À gauche !

² 1·MLH SMV SHXU !

² Ah A TX·HOOH HVP NrPH !

² Enfin y est-elle " V·pŃULM 7XYMŃOHB

² Oui A" OM YRLOj !

² 4X·HOOH MSSURŃOH GRQŃ !

$ORUV RQ YLP V·MYMQŃHU VXU O·HVPUMGH XQH SHPLPH YLHLOOH IHPPH GH PMLQPLen craintif, et qui paraissait se ratatiner dans

ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, un grand tablier

NOHXB 6RQ YLVMJH PMLJUH HQPRXUp G·XQ NpJXLQ VMQV NRUGXUH pPMLP SOXV SOLVVp GH ULGHV TX·XQH pomme de reinette

flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains, à articulations noueuses. La poussière

GHV JUMQJHV OM SRPMVVH GHV OHVVLYHV HP OH VXLQP GHV OMLQHV OHV MYMLHQP VL NLHQ HQŃUR€PpHV pUMLOOpHV GXUŃLHV TX·HOOHV

VHPNOMLHQP VMOHV TXRLTX·HOOHV IXVVHQP ULQŃpHV G·HMX ŃOMLUH HP j IRUŃH G·MYRLU VHUYL HOOHV UHVPMLHQP HQPURXYHUPHV

ŃRPPH SRXU SUpVHQPHU G·HOOHV-PrPHV O·OXPNOH PpPRLJQMJH GH PMQP GH VRXIIUMQŃHV VXNLHVB 4XHOTXH ŃORVH G·XQH

ULJLGLPp PRQMŃMOH UHOHYMLP O·H[SUHVVLRQ GH VM ILJXUHB 5LHQ GH PULVPH RX G·MPPHQGUL Q·MPROOLVVMLP ŃH UHJMUG SkOHB GMQV OM

IUpTXHQPMPLRQ GHV MQLPMX[ HOOH MYMLP SULV OHXU PXPLVPH HP OHXU SOMŃLGLPpB F·pPMLP OM SUHPLqUH IRLV TX·HOOH VH YR\MLP MX

4

PLOLHX G·XQH ŃRPSMJQLH VL QRPNUHXVH ; et, intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les

PHVVLHXUV HQ OMNLP QRLU HP SMU OM ŃURL[ G·ORQQHXU GX FRQVHLOOHU HOOH GHPHXUMLP PRXP LPPRNLOH QH VMŃOMQP V·LO IMOOMLP

V·MYMQŃHU RX V·HQIXLU QL SRXUTXRL OM IRXOH OM SRXVVMLP HP SRXUTXRL OHs examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait,

devant ces bourgeois épanouis, ce demi-siècle de servitude.

4) Texte 4: Annie Ernaux, La Femme gelée (1981)

Premiers temps

Un mois, trois mois que nous sommes mariés, nous retournons à la fac, je donne des cours de latin. Le soir

GHVŃHQG SOXV P{P RQ PUMYMLOOH HQVHPNOH GMQV OM JUMQGH VMOOHB FRPPH QRXV VRPPHV VpULHX[ HP IUMJLOHV O·LPMJH

attendrissante du jeune couple moderno-LQPHOOHŃPXHOB 4XL SRXUUMLP HQŃRUH P·MPPHQGULU VL ÓH PH OMLVVMLV IMLUH VL ÓH QH

voXOMLV SMV ŃOHUŃOHU ŃRPPHQP RQ V·HQOLVH GRXŃHPPHPHQPB (Q \ ŃRQVHQPMQP OkŃOHPHQPB G·MŃŃRUG ÓH PUMYMLOOH IM

%UX\qUH RX 9HUOMLQH GMQV OM PrPH SLqŃH TXH OXL j GHX[ PqPUHV O·XQ GH O·MXPUHB IM ŃRŃRPPH-minute, cadeau de

mariage si utile vous verrez, chantonne sur le gaz. Unis, pareils. Sonnerie stridente du compte-minutes, autre

ŃMGHMXB )LQLH OM UHVVHPNOMQŃHB I·XQ GHV GHX[ VH OqYH MUUrPH OM IOMPPH VRXV OM ŃRŃRPPH MPPHQG TXH OM PRXSLH IROOH

ralentisse, ouvre la cocotte, passe le potage et revient à ses bouquins en se demandant où il en était resté. Moi.

Elle avait démarré, la différence.

3MU OM GvQHPPHB IH UHVPMX XQLYHUVLPMLUH IHUPMLP O·pPpB 0LGL HP VRLU ÓH VXLV VHXOH GHYMQP OHV ŃMVVHUROHVB -H QH VMYMLV SMV

plus que lui préparer un repas, juste les escalopHV SMQpHV OM PRXVVH MX ŃORŃROMP GH O·H[PUM SMV GX ŃRXUMQPB $XŃXQ

SMVVp G·MLGH-ŃXOLQMLUH GMQV OHV ÓXSHV GH PMPMQ QL O·XQ QL O·MXPUHB 3RXUTXRL GH QRXV GHX[ VXLV-je la seule à me

plonger dans un livre de cuisine, à éplucher des carottes, laver la vaissellH HQ UpŃRPSHQVH GX GvQHU SHQGMQP TX·LO

bossera son droit constitutionnel. Au nom de quelle supériorité. Je revoyais mon père dans la cuisine. Il se marre,

©QRQ PMLV PX P·LPMJLQHV MYHŃ XQ PMNOLHU SHXP-être ! Le genre de ton père, pas le mien !». Je suis humiliée. Mes

SMUHQPV O·MNHUUMPLRQ OH ŃRXSOH NRXIIRQB 1RQ ÓH Q·HQ ML SMV YX NHMXŃRXS G·ORPPHV SHOHU GHV SMPMPHVB 0RQ PRGqOH

j PRL Q·HVP SMV OH NRQ LO PH OH IMLP VHQPLUB IH VLHQ ŃRPPHQŃH j PRQPHU j O·ORUL]RQ PRQVLHXU SqUH OMLVVH VRQ pSRXVH

V·RŃŃXSHU GH PRXP GMQV OM PMLVRQ OXL VL GLVHUP ŃXOPLYp HQ PUMLQ GH NMOM\HU oM VHUMLP ŃRŃMVVH GpOLUMQP XQ SRLQP Ń·HVP

PRXPB PRL G·MSSUHQGUH PM YLHLOOHB GHV PRPHQPV G·MQJRLVVH HP GH GpŃRXUMJHPHQP GHYMQP OH NXIIHP ÓMXQH ŃMQMUL GX

PHXNOp GHV ±XIV GHV SkPHV GHV HQGLYHV PRXPH OM NRXIIH HVP Oj TX·LO IMXP PMQLSXOHU ŃXLUHB )LQL OM QRXUULPXUH-décor

de mon enfance, les boîtes de conserve en quinconce, les bocaux multi-colores, la nourriture surprise des petits

UHVPMXUMQPV ŃOLQRLV NRQ PMUŃOp GX PHPSV G·MYMQPB 0MLQPHQMQP Ń·HVP OM QRXUULPXUH ŃRUYpHB

-H Q·ML SMV UHJLPNp OXUOp RX MQQRQŃp IURLGHPHQP MXÓRXUG·OXL Ń·HVP PRQ PRXU ÓH PUMYMLOOH IM %UX\qUHB 6HXOHPHQP

GHV MOOXVLRQV GHV UHPMUTXHV MŃLGHV O·pŃXPH G·XQ UHVVHQPLPHQP PMO pŃOMLUŃLB (P SOXV ULHQ ÓH QH YHX[ SMV rPUH une

emmerdeuse, est-ŃH TXH Ń·HVP YUMLPHQP LPSRUPMQP PRXP IMLUH ŃMSRPHU OH ULUH O·HQPHQPH SRXU GHV OLVPRLUHV GH SMPMPHV

à éplucher, ces bagatelles relèvent-HOOHV GX SURNOqPH GH OM OLNHUPp ÓH PH VXLV PLVH j HQ GRXPHUB 3LUH Ó·ML SHQVp TXH

Ó·pPMLV SOXV PMOOMNLOH TX·XQH MXPUH XQH IOHPPMUGH HQ SOXV TXL UHJUHPPMLP OH PHPSV RZ HOOH VH IRXUUMLP OHV SLHGV VRXV

OM PMNOH XQH LQPHOOHŃPXHOOH SMXPpH LQŃMSMNOH GH ŃMVVHU XQ ±XI SURSUHPHQPB HO IMOOMLP ŃOMQJHUB OM IMŃ HQ RŃPRNUH

Ó·HVVMLH GH VMYRLU ŃRPPHQP HOOHV Iont les filles mariées, celles qui, même, ont un enfant. Quelle pudeur, quel

P\VPqUH ©SMV ŃRPPRGHª HOOHV GLVHQP VHXOHPHQP PMLV MYHŃ XQ MLU GH ILHUPp ŃRPPH VL Ń·pPMLP JORULHX[ G·rPUH

VXNPHUJpH G·RŃŃXSMPLRQVB IM SOpQLPXGH GHV IHPPHV PMULpHVB 3OXV OH PHPSV GH V·LQPHUURJHU ŃRXSHU VPXSLGHPHQP OHV

ŃOHYHX[ HQ TXMPUH OH UpHO Ń·HVP oM XQ ORPPH HP TXL NRXIIH SMV GHX[ \MRXUPV HP XQ POp LO QH V·MJLP SMV G·rPUH XQH

braque. Alors, jour après jour, de petits pois cramés en quiche trop salée, sans joie, je me suis HIIRUŃpH G·rPUH OM

nourricière, sans me plaindre.

©7X VMLV ÓH SUpIqUH PMQJHU j OM PMLVRQ SOXP{P TX·MX UHVPMX 8 Ń·HVP NLHQ PHLOOHXU Aª 6LQŃqUH HP LO ŃUR\MLP PH IMLUH

un plaisir fou.

0RL ÓH PH VHQPMLV ŃRXOHUB9HUVLRQ MQJOMLVH SXUpH SOLORVRSOLH GH O·OLstoire, vite le supermarché va fermer, les études

SMU SHPLPV NRXPV Ń·HVP GLVPUM\MQP PMLV oM PRXUQH SHX j SHX MX[ MUPV G·MJUpPHQPB -·ML PHUPLQp MYHŃ SHLQH HP VMQV JR€P

XQ PpPRLUH VXU OH VXUUpMOLVPH TXH Ó·MYMLV ŃORLVL O·MQQpH G·MYMQP MYHŃ HQPORXVLMVPHB 3MV Hu le temps de rendre un

5

VHXO GHYRLU MX SUHPLHU PULPHVPUH ÓH Q·MXUML ŃHUPMLQHPHQP SMV OH ŃMSHV PURS GLIILŃLOHB 0HV NXPV G·MYMQP VH SHUGHQP

GMQV XQ IORX pPUMQJHB 0RLQV GH YRORQPpB 3RXU OM SUHPLqUH IRLV Ó·HQYLVMJH XQ pŃOHŃ MYHŃ LQGLIIpUHQŃH ÓH PMNOH VXU

sM UpXVVLPH j OXL TXL MX ŃRQPUMLUH V·MŃŃURŃOH SOXV TX·MYMQP PLHQP j ILQLU VM OLŃHQŃH HP VŃLHQŃHV SR HQ ÓXLQ NRXP GH

projets. Il se ramasse sur lui-PrPH HP PRL ÓH PH GLOXH ÓH P·HQJRXUGLVB 4XHOTXH SMUP GMQV O·MUPRLUH GRUPHQP GHV

nouvelles, il les a lues SMV PMO PX GHYUMLV ŃRQPLQXHUB 0MLV RXL LO P·HQŃRXUMJH LO VRXOMLPH TXH ÓH UpXVVLVVH MX

ŃRQŃRXUV GH SURI TXH ÓH PH ©UpMOLVHª ŃRPPH OXLB GMQV OM ŃRQYHUVMPLRQ Ń·HVP PRXÓRXUV OH GLVŃRXUV GH O·pJMOLPpB 4XMQG

nous nous sommes rencontrés dans les Alpes, on a parlé ensemble de Dostoïevski et de la révolution algérienne.

HO Q·M SMV OM QMwYHPp GH ŃURLUH TXH OH OMYMJH GH VHV ŃOMXVVHPPHV PH ŃRPNOH GH NRQOHXU LO PH GLP HP PH UpSqPH TX·LO M

horreur des femmes popotes.

Intellectuellement, il est pour ma liberté, LO pPMNOLP GHV SOMQV G·RUJMQLVMPLRQ SRXU OHV ŃRXUVHV O·MVSLUMPHXU ŃRPPHQP

me plaindrais-je. Comment lui en voudrais-ÓH MXVVL TXMQG LO SUHQG VRQ MLU ŃRQPULP G·HQIMQP NLHQ pOHYp OH GRLJP VXU

OM NRXŃOH SRXU ULUH ©PM SLPŃORXQH Ó·ML RXNOLp G·HVVX\HU OM YMLVVHOOHBBBª PRXV OHV ŃRQIOLPV VH UMSHPLVVHQP HP V·HQJOXHQP

dans la gentillesse du début de la vie commune, dans cette parole enfantine qui nous a curieusement saisis, de ma

poule à petit coco, et nous dodine tendrement, innocemment. 6

Textes et activités complémentaires:

1) Amour et mariage

I La princesse de Clèves: dernière entrevue entre la princesse de Clèves et M. de Nemours.

"Je crois devoir à votre attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous

OHV OMLVVHU YRLU PHOV TX·LOV VRQPB FH VHUM MSSMUHPPHQP OM VHXOH IRLV GH PM YLH TXH ÓH PH GRQQHUML OM OLNHUPp GH YRXV

les faire paraître ; néanmoLQV ÓH QH VMXUMLV YRXV MYRXHU VMQV ORQPH TXH OM ŃHUPLPXGH GH Q·rPUH SOXV MLPpH GH YRXV

ŃRPPH ÓH OH VXLV PH SMUMvP XQ VL ORUULNOH PMOOHXU TXH TXMQG ÓH Q·MXUMLV SRLQP GHV UMLVRQV GH GHYRLU

LQVXUPRQPMNOHV ÓH GRXPH VL ÓH SRXUUMLV PH UpVRXGUH j P·H[SRVHU j ce malheur. Je sais que vous êtes libre, que je

OH VXLV HP TXH OHV ŃORVHV VRQP G·XQH VRUPH TXH OH SXNOLŃ Q·MXUMLP SHXP-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non

plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais ; mais les hommes conservent-ils de la passion dans

ces engagements éternels ? Dois-je espérer un miracle en ma faveur ? et puis-je me mettre en état de voir

certainement finir cette passion dont je ferais toute ma félicité ? M. de Clèves était peut-rPUH O·XQLTXH ORPPH GX

monde capable de conseUYHU GH O·MPRXU GMQV OH PMULMJHB 0M GHVPLQpH Q·M SMV YRXOX TXH Ó·MLH SX SURILPHU GH ŃH

bonheur ; peut-rPUH MXVVL TXH VM SMVVLRQ Q·MYMLP VXNVLVPp TXH SMUŃH TX·LO Q·HQ MXUMLP SMV PURXYp HQ PRL ; mais je

Q·MXUMLV SMV OH PrPH PR\HQ GH ŃRQVHUYHU OM Y{PUH : je crois même que les obstacles ont fait votre constance ;

vous en avez assez trouvé pour vous animer à vaincre ; et mes actions involontaires, ou les choses que le hasard

YRXV M MSSULVHV YRXV RQP GRQQp MVVH] G·HVSpUMQŃH SRXU QH YRXV SMV UHNXPHUB $O ! madame, reprit M. de Nemours,

ÓH QH VMXUMLV JMUGHU OH VLOHQŃH TXH YRXV P·LPSRVH] YRXV PH IMLPHV PURS G·LQÓXVPLŃH et vous me faites trop voir

ŃRPNLHQ YRXV rPHV pORLJQpH G·rPUH SUpYHQXH HQ PM IMYHXUB -·MYRXH UpSRQGLP-elle, que les passions peuvent me

conduire, PMLV HOOHV QH VMXUMLHQP P·MYHXJOHU ; rien ne me peut empêcher de connaître que vous êtes né avec toutes

les dispositions pour la galanterie et toutes les qualités qui sont propres à y donner des succès heureux : vous avez

déjà eu plusieurs passions ; vous en auriez encore ; je ne ferais plus votre bonheur ; je vous verrais pour une autre

comme vous auriez été pour moi Ó·HQ MXUMLV XQH GRXOHXU PRUPHOOH HP ÓH QH VHUMLV SMV PrPH MVVXUpH GH Q·MYRLU

point le malheur de la jalousie". II A propos du mariage et de l'éducation des filles: Molière, L'Ecole des femmes, 1662

ARNOLPHE, assis.

675
$JQqV SRXU P·pŃRXPHU OMLVVH] Oj YRPUH RXYUMJHB

Levez un peu la tête, et tournez le visage.

Là, regardez-moi là, durant cet entretien :

(P ÓXVTX·MX PRLQGUH PRP LPSULPH]-le-vous bien. Je vous épouse, Agnès, et cent fois la journée 680

9RXV GHYH] NpQLU O·OHXU GH YRPUH GHVPLQpH :

Contempler la bassesse où vous avez été,

Et dans le même temps admirer ma bonté,

Qui de ce vil état de pauvre villageoise,

Vous fait monter au UMQJ G·ORQRUMNOH NRXUJHRLVH : 685

Et jouir de la couche et des embrassements,

G·XQ ORPPH TXL IX\MLP PRXV ŃHV HQJMJHPHQPV ; Et dont à vingt partis fort capables de plaire, IH ѱXU M UHIXVp O·ORQQHXU TX·LO YRXV YHXP IMLUHB Vous devez toujours, dis-je, avoir devant les yeux 7 690
IH SHX TXH YRXV pPLH] VMQV ŃH Q±XG JORULHX[ ; $ILQ TXH ŃHP RNÓHP G·MXPMQP PLHX[ YRXV LQVPUXLVH

PpULPHU O·pPMP RZ ÓH YRXV MXUML PLVH ;

PRXÓRXUV YRXV ŃRQQMvPUH HP IMLUH TX·j ÓMPMLV -H SXLVVH PH ORXHU GH O·MŃPH TXH ÓH IMLV [5] . 695

Le mariage $JQqV Q·HVP SMV XQ NMGLQMJHB

G·MXVPqUHV GHYRLUV OH UMQJ GH IHPPH HQJMJH :

Et vous n·\ PRQPH] SMV j ŃH TXH ÓH SUpPHQGV Pour être libertine [6] et prendre du bon temps.

9RPUH VH[H Q·HVP Oj TXH SRXU OM GpSHQGMQŃHB

700

Du côté de la barbe est la toute-puissance.

Bien TX·RQ VRLP GHX[ PRLPLpV GH OM VRŃLpPp

FHV GHX[ PRLPLpV SRXUPMQP Q·RQP SRLQP G·pJMOLPp : I·XQH HVP PRLPLp VXSUrPH HP O·MXPUH VXNMOPHUQH : I·XQH HQ PRXP HVP VRXPLVH j O·MXPUH TXL JRXYHUQHB 705

Et ce que le soldat dans son devoir instruit

0RQPUH G·RNpLVVMnce au chef qui le conduit,

Le valet à son maître, un enfant à son père,

À son supérieur le moindre petit frère,

1·MSSURŃOH SRLQP HQŃRU GH OM GRŃLOLPp

710
(P GH O·RNpLVVMQŃH HP GH O·OXPLOLPp Et du profond respect, où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur, et son maître.

IRUVTX·LO ÓHPPH VXU HOOH XQ UHJMUG VpULHX[

Son devoir aussitôt est de baisser les yeux ;

715
(P GH Q·RVHU ÓMPMLV OH UHJMUGHU HQ IMŃH

4XH TXMQG G·XQ GRX[ UHJMUG LO OXL YHXP IMLUH JUkŃH

F·HVP ŃH TX·HQPHQGHQP PMO OHV IHPPHV G·MXÓRXUG·OXL :

0MLV QH YRXV JkPH] SMV VXU O·H[HPSOH G·MXPUXLB

Gardez-YRXV G·LPLPHU ŃHV ŃRTXHPPHV YLOMLQHV 720

Dont par toute la ville on chante les fredaines :

Et de vous laisser prendre aux assauts du malin,

F·HVP-à-GLUH G·RXwU MXŃXQ ÓHXQH blondin.

6RQJH] TX·HQ YRXV IMLVMQP PRLPLp GH PM SHUVRQQH ;

F·HVP PRQ ORQQHXU $JQqV TXH ÓH YRXV MNMQGRQQH : 725

Que cet honneur est tendre, et se blesse de peu ;

Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu :

(P TX·LO HVP MX[ HQIHUV GHV ŃOMXGLqUHV NRXLOlantes,

2Z O·RQ SORQJH j ÓMPMLV OHV IHPPHV PMO YLYMQPHVB

Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons : 730
(P YRXV GHYH] GX ѱXU GpYRUHU ŃHV OHoRQVB

6L YRPUH kPH OHV VXLP HP IXLP G·rPUH ŃRTXHPPH

Elle sera toujours comme un lis blanche et nette : Mais V·LO IMXP TX·j O·ORQQHXU HOOH IMVVH XQ IMX[ NRQG

Elle deviendra lors noire comme un charbon.

III A propos de l'amour et de la fidélité: Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour, 1834,acte II,

scène 5 8

CAMILLE: Depuis près de dix ans que nous MYRQV YpŃX pORLJQpV O·XQ GH O·MXPUH YRXV MYH] ŃRPPHQŃp O·H[SpULHQŃH

GH OM YLHB -H VMLV TXHO ORPPH YRXV rPHV HP YRXV GHYH] MYRLU NHMXŃRXS MSSULV HQ SHX GH PHPSV MYHŃ XQ ѱXU HP XQ

esprit comme les vôtres. Dites-moi, avez-vous eu des maîtresses ?

PERDICAN: Pourquoi cela ?

CAMILLE: Répondez-moi, je vous en prie, sans modestie et sans fatuité.

PERDICAN-·HQ ML HXB

CAMILLE:Les avez-vous aimées ?

PERDICANGH PRXP PRQ ѱXUB

CAMILLE: Où sont-elles maintenant ? Le savez-vous ?

PERDICAN: Voilà, en vérité, des questions singulières. Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne suis ni leur mari

ni leur frère ; elles sont allées où bon leur a semblé.

CAMILLE: Il doit nécessairement y en avoir une que vous ayez préférée aux autres. Combien de temps avez-vous

aimé celle que vous avez aimée le mieux ? PERDICAN:Tu es une drôle de fille ! Veux-tu te faire mon confesseur ?

CAMILLEF·HVP XQH JUkŃH TXH ÓH YRXV GHPMQGH GH PH UpSRQGUH VLQŃqUHPHQPB 9RXV Q·rPHV SRLQP XQ OLNHUPLQ HP ÓH

ŃURLV TXH YRPUH ѱXU M GH OM SURNLPpB 9RXV MYH] G€ LQVSLUHU O·MPRXU ŃMU YRXV OH PpULPH] HP YRXV QH YRXV VHULH] SMV

livré à un caprice. Répondez-moi, je vous en prie.

PERDICAN0M IRL ÓH QH P·HQ VRXYLHQV SMVB

CAMILLE: Connaissez-YRXV XQ ORPPH TXL Q·MLP MLPp TX·XQH IHPPH ?

PERDICAN: Il y en a certainement.

CAMILLE: Est-ce un de vos amis ? Dites-moi son nom.

PERDICAN: -H Q·ML SMV GH QRP j YRXV GLUH PMLV ÓH ŃURLV TX·LO \ M GHV ORPPHV ŃMSMNOHV GH Q·MLPHU TX·XQH IRLVB

CAMILLE: Combien de fois un honnête homme peut-il aimer ? PERDICAN: Veux-tu me faire réciter une litanie, ou récites-tu toi-même un catéchisme ?

CAMILLE: -H YRXGUMLV P·LQVPUXLUH HP VMYRLU VL Ó·ML PRUP RX UMLVRQ GH PH IMLUH UHOLJLHXVHB 6L ÓH YRXV pSRXVMLV QH

devriez-vous pas répondre avec franchise à toutes mes questions, et me montrer voPUH ѱXU j QX ? Je vous estime

NHMXŃRXS HP ÓH YRXV ŃURLV SMU YRPUH pGXŃMPLRQ HP SMU YRPUH QMPXUH VXSpULHXU j NHMXŃRXS G·MXPUHV ORPPHVB -H VXLV

fâchée que vous ne vous souveniez plus de ce que je vous demande ; peut-être en vous connaissant mieux je

P·HQhardirais.

PERDICAN: Où veux-tu en venir ? parle ; je répondrai. CAMILLE: Répondez donc à ma première question. Ai-je raison de rester au couvent ?

PERDICAN: Non.

CAMILLE: Je ferais donc mieux de vous épouser ? 9

PERDICAN: Oui.

CAMILLE: Si le curé de votre pMURLVVH VRXIIOMLP VXU XQ YHUUH G·HMX HP YRXV GLVMLP TXH Ń·HVP XQ YHUUH GH YLQ OH

boiriez-vous comme tel ?

PERDICAN: Non.

CAMILLE: 6L OH ŃXUp GH YRPUH SMURLVVH VRXIIOMLP VXU YRXV HP PH GLVMLP TXH YRXV P·MLPHUH] PRXPH YRPUH YLH MXUMLV-

je raison de le croire ?

PERDICAN: Oui et non.

CAMILLE: Que me conseilleriez-YRXV GH IMLUH OH ÓRXU RZ ÓH YHUUMLV TXH YRXV QH P·MLPH] SOXV ?

PERDICAN: De prendre un amant.

CAMILLE: Que ferai-ÓH HQVXLPH OH ÓRXU RZ PRQ MPMQP QH P·MLPHUM SOXV ?

PERDICAN: Tu en prendras un autre.

CAMILLE: Combien de temps cela durera-t-il ?

PERDICAN: -XVTX·j ŃH TXH PHV ŃOHYHX[ VRLHQP JULV HP MORUV OHV PLHQV VHURQP NOMQŃVB LBBB@ PERDICAN: Tu as dix-OXLP MQV HP PX QH ŃURLV SMV j O·MPRXU ?

CAMILLE: Y croyez-vous, vous qui parlez ? Vous voilà courbé près de moi avec des genoux qui se sont usés sur

OHV PMSLV GH YRV PMvPUHVVHV HP YRXV Q·HQ VMYH] SOXV OH QRPB 9RXV MYH] SOHXUp GHV OMUPHV GH ÓRLH HP GHV OMUPHV GH

désespoir PMLV YRXV VMYLH] TXH O·HMX GHV VRXUŃHV HVP SOXV ŃRQVPMQPH TXH YRV OMUPHV HP TX·HOOH VHUMLP PRXÓRXUV Oj

pour laver vos paupières gonflées. Vous faites votre métier de jeune homme, et vous souriez quand on vous parle

de femmes désolées YRXV QH ŃUR\H] SMV TX·RQ SXLVVH PRXULU G·MPRXU YRXV TXL YLYH] HP TXL MYH] MLPpB 4X·HVP-ce

donc que le monde ? Il me semble que vous devez cordialement mépriser les femmes qui vous prennent tel que

YRXV rPHV HP TXL ŃOMVVHQP OHXU GHUQLHU MPMQP SRXU YRXV MPPLUHU GMQV OHXUV NUMV MYHŃ OHV NMLVHUV G·XQH MXPUH VXU OHV

lèvres. Je vous demandais tout à l·OHXUH VL YRXV MYLH] MLPp YRXV P·MYH] UpSRQGX ŃRPPH XQ YR\MJHXU j TXL O·RQ

GHPMQGHUMLP V·LO M pPp HQ HPMOLH RX HQ $OOHPMJQH HP TXL GLUMLP 2XL Ó·\ ML pPp ; puis qui penserait à aller en Suisse,

ou dans le premier pays venu. Est-ce donc une monnaie que YRPUH MPRXU SRXU TX·LO SXLVVH SMVVHU MLQVL GH PMLQV

HQ PMLQV ÓXVTX·j OM PRUP " 1RQ ŃH Q·HVP SMV PrPH XQH PRQQMLH ŃMU OM SOXV PLQŃH SLqŃH G·RU YMXP PLHX[ TXH

YRXV HP GMQV TXHOTXHV PMLQV TX·HOOH SMVVH HOOH JMUGH VRQ HIILJLHB PERDICAN: Que tu es belle, FMPLOOH ORUVTXH PHV \HX[ V·MQLPHQP !

CAMILLE: 2XL ÓH VXLV NHOOH ÓH OH VMLVB IHV ŃRPSOLPHQPHXUV QH P·MSSUHQGURQP ULHQ ; la froide nonne qui coupera

mes cheveux pâlira peut-être de sa mutilation ; mais ils ne se changeront pas en bagues et en chaînes pour courir

les boudoirs LO Q·HQ PMQTXHUM SMV XQ VHXO VXU PM PrPH ORUVTXH OH IHU \ SMVVHUM ÓH QH YHX[ TX·XQ ŃRXS GH ŃLVHMX

HP TXMQG OH SUrPUH TXL PH NpQLUM PH PHPPUM MX GRLJP O·MQQHMX G·RU GH PRQ pSRX[ ŃpOHVPH OM PqŃOH GH ŃOHYHX[ TXH

je lui donnerai pourra lui servir de manteau.

PERDICAN: Tu es en colère, en vérité.

CAMILLE: -·ML HX PRUP GH SMUOHU Ó·ML PM YLH HQPLqUH VXU OHV OqYUHVB Ñ 3HUGLŃMQ ! ne raillez pas, tout cela est triste à

mourir. 10

PERDICAN: 3MXYUH HQIMQP ÓH PH OMLVVH GLUH HP Ó·ML NLHQ HQYLH GH PH UpSRQGUH XQ PRPB 7X PH SMUOHV G·XQH UHOLJLHXVH

qui me paraît avoir eu sur toi une influence funeste PX GLV TX·HOOH M pPp PURPSpH TX·HOOH M PURPSp HOOH-même, et

TX·HOOH HVP GpVHVSpUpHB (V-tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui tendre la main à travers la grille du

parloir, elle ne lui tendrait pas la sienne ? CAMILLE: 4X·HVP-ŃH TXH YRXV GLPHVB -·ML PMO HQPHQGXB

PERDICAN: Es-tu sûre que si son mari ou son amant revenait lui dire de souffrir encore, elle répondrait non ?

CAMILLE: Je le crois.

PERDICAN: HO \ M GHX[ ŃHQPV IHPPHV GMQV PRQ PRQMVPqUH HP OM SOXSMUP RQP MX IRQG GX ѱXU GHV NOHVVXUHV

profondes ; elles te les ont fait toucher ; et elles ont coloré ta pensée virginale des gouttes de leur sang. Elles ont

YpŃX Q·HVP-ce pas ? et elles P·RQP PRQPUp MYHŃ ORUUHXU OM URXPH GH OHXU YLH PX P·HV VLJQpH GHYMQP OHXUV ŃLŃMPULŃHV

comme devant les plaies de Jésus HOOHV P·RQP IMLP XQH SOMŃH GMQV OHXUV SURŃHVVLRQV OXJXNUHV HP PX PH VHUUHV ŃRQPUH

ces corps décharnés avec une crainte religieuse, lorsque tu vois passer un homme. Es-PX V€UH TXH VL O·ORPPH TXL

SMVVH pPMLP ŃHOXL TXL OHV M PURPSpHV ŃHOXL SRXU TXL HOOHV SOHXUHQP HP HOOHV VRXIIUHQP ŃHOXL TX·HOOHV PMXGLVVHQP HQ

priant Dieu, es-PX V€UH TX·HQ OH YR\MQP HOOHV QH NULVHUMLHQP SMV OHXUV ŃOMvnes pour courir à leurs malheurs passés, et

pour presser leurs poitrines sanglantes sur le poignard qui les a meurtries ? Ô mon enfant ! sais-tu les rêves de ces

femmes qui te disent de ne pas rêver ? Sais-tu quel nom elles murmurent quand les sanglots qui sortent de leurs

OqYUHV IRQP PUHPNOHU O·ORVPLH TX·RQ OHXU SUpVHQPH " (OOHV TXL V·MVVRLHQP SUqV GH PRL MYHŃ OHXUV PrPHV NUMQOMQPHV SRXU

verser dans ton oreille leur vieillesse flétrie, elles qui sonnent dans les ruines de ta jeunesse le tocsin de leur

désespoir, et font sentir à ton sang vermeil la fraîcheur de leurs tombes, sais-tu qui elles sont ?

CAMILLE: Vous me faites peur ; la colère vous prend aussi.

PERDICAN: Sais-PX ŃH TXH Ń·HVP TXH GHV QRQQHV PMOOHXUHXVH ILOOH " (OOHV TXL PH UHSUpVHQPHQP O·MPRXU des hommes

comme un mensonge, savent-HOOHV TX·LO \ M SLV HQŃRUH OH PHQVRQJH GH O·MPRXU GLYLQ ? Savent-HOOHV TXH Ń·HVP XQ

ŃULPH TX·HOOHV IRQP GH YHQLU ŃOXŃORPHU j XQH YLHUJH GHV SMUROHV GH IHPPH ? Ah A ŃRPPH HOOHV P·RQP IMLP OM OHoRQ !

FRPPH Ó·MYMLV SUpYX PRXP ŃHOM TXMQG PX P·HV MUUrPpH GHYMQP OH SRUPUMLP GH QRPUH YLHLOOH PMQPH ! Tu voulais partir sans

me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes ;

tu reniais les jours de ton enfance, HP OH PMVTXH GH SOkPUH TXH OHV QRQQHV P·RQP SOMTXp VXU OHV ÓRXHV PH UHIXVMLP XQ

baiser de frère PMLV PRQ ѱXU M NMPPX LO M RXNOLp VM OHoRQ OXL TXL QH VMLP SMV OLUH HP PX HV UHYHQXH P·MVVHRLU VXU

O·OHUNH RZ QRXV YRLOjB (O NLHQ ! Camille, ces femmes ont bien parlé HOOHV P·RQP PLVH GMQV OH YUML ŃOHPLQ ; il pourra

P·HQ ŃR€PHU OH NRQOHXU GH PM YLH ; mais dis-leur cela de ma part OH ŃLHO Q·HVP SMV SRXU HOOHVB

CAMILLE: 1L SRXU PRL Q·HVP-ce pas ?

PERDICAN: Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqX·RQ PH IHUM GH ŃHV UpŃLPV OLGHX[ TXL P·RQP HPSRLVRQQpH

réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux

et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et

dépravées OH PRQGH Q·HVP TX·XQ pJRXP VMQV IRQG RZ OHV SORTXHV OHV SOXV LQIRUPHV UMPSHQP HP VH PRUGHQP VXU GHV

montagnes de fange PMLV LO \ M MX PRQGH XQH ŃORVH VMLQPH HP VXNOLPH Ń·HVP O·XQLRQ GH GHX[ GH ŃHV rPUHV VL

imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime,

et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit -·ML VRXIIHUP VRXYHQP

je me suis trompé quelquefois, maLV Ó·ML MLPpB F·HVP PRL TXL ML YpŃX HP QRQ SMV XQ rPUH IMŃPLŃH ŃUpp SMU PRQ RUJXHLO

et mon ennui.

Il sort.

11

2) Femmes libérées?

Texte 1: Montesquieu, Lettres persanes, lettre 161

Oui, je t'ai trompé; j'ai séduit tes eunuques; je me suis jouée de ta jalousie; et j'ai su de ton affreux sérail faire un

lieu de délices et de plaisirs.

Je vais mourir; le poison va couler dans mes veines: car que ferais-je ici, puisque le seul homme qui me retenait à

la vie n'est plus? Je meurs; mais mon ombre s'envole bien accompagnée: je viens d'envoyer devant moi ces gardiens

sacrilèges, qui ont répandu le plus beau sang du monde.

Comment as-tu pensé que je fusse assez crédule, pour m'imaginer que je ne fusse dans le monde que pour adorer

tes caprices? que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d'affliger tous mes désirs? Non: j'ai pu vivre

dans la servitude; mais j'ai toujours été libre: j'ai réformé tes lois sur celles de la nature; et mon esprit s'est toujours

tenu dans l'indépendance.

Tu devrais me rendre grâces encore du sacrifice que je t'ai fait; de ce que je me suis abaissée jusqu'à te paraître

fidèle; de ce que j'ai lâchement gardé dans mon coeur ce que j'aurais dû faire paraître à toute la terre; enfin de ce

que j'ai profané la vertu en souffrant qu'on appelât de ce nom ma soumission à tes fantaisies.

Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l'amour: si tu m'avais bien connue, tu y aurais trouvé

toute la violence de la haine

Mais tu as eu longtemps l'avantage de croire qu'un coeur comme le mien t'était soumis. Nous étions tous deux

heureux; tu me croyais trompée, et je te trompais.

Ce langage, sans doute, te paraît nouveau. Serait-il possible qu'après t'avoir accablé de douleurs, je te forçasse

encore d'admirer mon courage? Mais c'en est fait, le poison me consume, ma force m'abandonne; la plume me

tombe des mains; je sens affaiblir jusqu'à ma haine; je me meurs. Du sérail d'Ispahan, le 8 de la lune de Rebiab 1, 1720. Texte 2: Choderlos de Laclos, les liaisons dangereuses, lettre 81

0MLV PRL TX·ML-je de commun avec ces femmes inconsidérées " 4XMQG P·MYH]-YRXV YXH P·pŃMUPHU GHV

règles que je me suis prescrites & manquer à mes principes ? je dis mes principes, et je le dis à dessein : car ils ne

sont pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude ; ils sont le

fruit de mes profondes réflexions ; je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.

(QPUpH GMQV OH PRQGH GMQV OH PHPSV RZ ILOOH HQŃRUH Ó·pPMLV YRXpH SMU pPMP MX VLOHQŃH HP j O·LQMŃPLRQ Ó·ML VX

HQ SURILPHU SRXU RNVHUYHU HP UpIOpŃOLUB 7MQGLV TX·RQ PH ŃUR\MLP pPRXUGLH RX GLVPUMLPH pŃRXPMQP SHX j OM YpULPp OHV

GLVŃRXUV TX·RQ V·HPSUHVVMLP GH PH PHQLU ÓH UHŃXHLOOMLV MYHŃ VRLQ ŃHX[ TX·RQ ŃOHUŃOMLP j PH ŃMŃOHUB

Cette XPLOH ŃXULRVLPp HQ VHUYMQP j P·LQVPUXLUH P·MSSULP HQŃRUH j GLVVLPXOHU : forcée souvent de cacher les

RNÓHPV GH PRQ MPPHQPLRQ MX[ \HX[ TXL P·HQPRXUMLHQP Ó·HVVM\ML GH JXLGHU OHV PLHQV j PRQ JUp Ó·RNPLQV GqV ORUV GH

prendre à volonté ce regard distrait que depuis vous avez loué si souvent. Encouragée par ce premier succès, je

tâchai de régler de même les divers mouvements de ma figure. Ressentais-ÓH TXHOTXH ŃOMJULQ ÓH P·pPXGLMLV j

SUHQGUH O·MLU GH OM VpŃXULPp PrPH ŃHOXL GH OM ÓRLH Ó·ML SRUPp OH ]qOH ÓXVTX·j PH ŃMXVHU GHV GRXOHXUV YRORQPMLUHV SRXU

ŃOHUŃOHU SHQGMQP ŃH PHPSV O·H[SUHVVLRQ GX SOMLVLUB -H PH VXLV PUMYMLOOpH MYHŃ OH PrPH VRLQ HP SOXV GH SHLQH SRXU

UpSULPHU OHV V\PSP{PHV G·XQH ÓRLH LQMPPHQGXHB F·HVP MLQVL TXH Ó·ML VX SUHQGUH VXU PM SO\VLRQRPLe cette puissance

dont je vous ai vu quelquefois si étonné.

-·pPMLV NLHQ ÓHXQH HQŃRUH HP SUHVTXH VMQV LQPpUrP PMLV ÓH Q·MYMLV j PRL TXH PM SHQVpH HP ÓH P·LQGLJQMLV

TX·RQ S€P PH OM UMYLU RX PH OM VXUSUHQGUH ŃRQPUH PM YRORQPpB 0XQLH GH ŃHV SUHPLqUHV MUPHV Ó·HQ HVVM\ML O·XVMJH :

QRQ ŃRQPHQPH GH QH SOXV PH OMLVVHU SpQpPUHU ÓH P·MPXVMLV j PH PRQPUHU VRXV GHV IRUPHV GLIIpUHQPHV ; sûre de mes

12

JHVPHV Ó·RNVHUYMLV PHV GLVŃRXUV ; je réglais les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement

suivant mes fantaisies : dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle

TX·LO P·pPMLP XPLOH GH OMLVVHU YRLUB

Texte 3: Emile Zola, Nana

Le roman décrit l'ascension et la chute de la courtisane Nana pendant les trois dernières années du Second Empire. Femme fatale et

" mangeuse d'hommes», celle-ci les collectionne (hauts- dignitaires, aristocrates, bourgeois,...) et les mène immanquablement à leur perte

(faillite, suicide,...). L'extrait proposé met en scène, dans la chambre de Nana, le comte Muffat et son amante. Celui-ci lit un article

de Fauchery, journaliste au Figaro, qui attaque violemment la courtisane. Pendant ce temps, Nana, totalement nue, se contemple dans

le miroir de son armoire à glace.

Et, lâchant la chemise, attendant que Muffat eût fini sa lecture, elle resta nue. Muffat lisait lentement. La

chronique de Fauchery, intitulée la Mouche d'or, était l'histoire d'une fille, née de quatre ou cinq générations

d'ivrognes, le sang gâté par une longue hérédité de misère et de boisson, qui se transformait chez elle en un

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