ROMANCES SANS PAROLES - Poetescom
ROMANCES SANS PAROLES par PAUL VERLAINE ARIETTES OUBLIÉES I Le vent dans la plaine Suspend son haleine (Favart) C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le chœur des petites voix O le frêle et frais murmure Cela gazouille et susurre,
VERLAINE : ROMANCES SANS PAROLES
VERLAINE : ROMANCES SANS PAROLES Verlaine par Monet « Le génie ne fait ni l’ange ni la bête Il se mesure à l’homme Du « Socrate morne » et du « Diogène sali » qui tient « du chien et de l’hyène », au « meilleur poète de son temps », « un poète comme pas deux dans un siècle », Verlaine occupe
32 Lecture cursive de Romances sans paroles
Romances sans paroles a été utilisé par plusieurs compositeurs, et notamment Félix Mendelssohn, pour de courts morceaux pour piano non chantés (1829-1845) Le choix de ce titre révèle donc que Verlaine a cherché ici, par la musique des vers, à créer une atmosphère sentimentale de rêverie et de douce mélancolie
Research on the Compositions of Claude Debussy, Gabriel Fauré
Brunetto discusses the setting of poems from Paul Verlaine’s works, Fêtes galantes and Romances sans paroles set by Gabriel Fauré and Claude Debussy Despite using the same texts, these works include significant differences in their treatment of said texts Brunetto
VERLAINE « Spleen - LeWebPédagogique
VERLAINE « Spleen » (Romances sans paroles, « Aquarelles ») Intro: Parues dans les Romances sans Paroles, les aquarelles constituent un ensemble de poèmes écrits par Verlaine, à Londres, de janvier à avril í ô ó ï L’année préédente, il s’est enfui avec Rimbaud, en abandonnant sa femme, Mathilde, et son fils
FÊTES GALANTES ROMANCES SANS PAROLES POÈMES SATURNIENS AIGNE
Poèmes saturniens, Fêtes galantes et Romances sans paroles sont les plus connus, les plus lus et étudiés, au détriment d’autres œuvres qui sont pourtant tout aussi importantes : La Bonne Chanson, Sagesse, Amour, Parallèlement, Bonheur Par ailleurs, Verlaine est trop grand poète pour ne pas savoir quand il fait du « mauvais
International Conference on Contemporary Education, Social
Verlaine’s Romances Sans Paroles, Il Pleure Dans Mon Coeur was included in song-cycle Ariettes Oubliees which had the lyrics with good music and rhythm and four stanzas and sixteen lines The first and third stanzas rhymed babb while the second and forth stanzas rhymed abaa (“a” denoted masculine
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VERLAINE " Spleen »
(Romances sans paroles, " Aquarelles »)Intro:
Parues dans les Romances sans Paroles, les aquarelles constituent un ensemble de poèmes écrits par Verlaine, à Londres, de janǀier ă aǀril 1873. L'annĠe prĠcĠdente, il s'est enfui avec Rimbaud, en abandonnant sa femme, Mathilde, et son fils. pendant son absence que Verlaine écrit cet ensemble de textes. Le titre " Spleen » est repris à Baudelaire, mais ici avec une résonance plus nette: Verlaine est effectivement en Angleterre (tous les poèmes des Aquarelles portent un titre anglais), et ce terme de Spleen est très nettement relié au sentiment amoureux Quelles sont donc les caractéristiques du Spleen pour Verlaine? De fait, le spleen évoque ici un état de confusion qui mêle les incertitudes du prĠsent ă l'ambiguŢtĠ du passĠ.1 Un présent installé dans la crainte
envisagée comme une " fuite ͩ, c'est-à-dire un départ précipité, sans justification aucune. Crainte amplifiée par
l'emploi de ͨ toujours » au milieu du vers, laissé en suspens un moment, comme si le poète craignait même
grande cruauté). L'indĠfini ͨ quelque » tendrait à suggérer une attitude " habituelle » de la personne aimée. De la
mġme maniğre, l'ambiguŢtĠ grammaticale de ͨ de vous » (marquant soit le complément du nom fuite, soit le
complĠment d'origine de craindre : je crains de vous quelque fuite. Dans ce cas, le danger est justifié par la
personnalité de la personne aimée).Chère, pour peu que tu te bouges,
Renaissent tous mes désespoirs.
Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l'air trop doux.
Je crains toujours, - ce qu'est d'attendre !
Quelque fuite atroce de vous.
Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,
Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !
Ainsi dans le distique 3, " tu » et " mes » sont situés chacun dans un des vers du distique, à peu près à la même
place. Dans le distique 4, " Je » est situé au début, et " vous ͩ ă l'edžtrġme fin. Cette distance s'accroŠt dans la suite͗
2Dès lors, tout déplacement de la personne aimée suscite une inquiétude des plus violente: le poète met en
pas même un déplacement, mais un simple mouvement), et l'ampleur de la rĠaction qui surgit: utilisation du pluriel,
" mes désespoirs » accentuĠe par l'emploi de l'indĠfini ͨ tous ͩ. De plus, l'inǀersion du sujet met en ǀaleur le ǀerbe
extrêmement douloureuse.Mais ce présent est ici opposé au souvenir du passé: les quatre premières strophes sont construites en
correspondance. La répartition en distiques est trompeuse: en fait le système des rimes créent deux quatrains, dont
reviennent au présent.2 Un passé ambigu
mais paysage qui semble connu des deux personnages (utilisation des définis: " les roses », " les lierres »).
La description apparaŠt comme figĠe, le seul ǀerbe utilisĠ Ġtant le ǀerbe ġtre ă l'imparfait (3 emplois).
Par ailleurs, ces deux éléments sont associés par les rimes au " je » et au " tu » du distique 2: " roses rouges » /
" tu te bouges »; " lierres noirs » / " mes désespoirs ». complémentarité du masculin (le lierre) et du féminin (la rose).Cette impression d'entente est confirmĠe par le distique 3: " le ciel bleu », " la mer verte », la tendresse et la
douceur suggğrent un moment priǀilĠgiĠ d'amour partagĠ.Mais ce souvenir se présente de manière ambiguë, car il est associé à des images de violence extrême:
Violence des couleurs (le noir, le rouge), appuyĠe par l'emploi adǀerbial de ͨ tout » et " toutes ».
Mais aussi un ciel " trop bleu », une mer " trop verte ͩ͗ image d'une nature audž contours prĠcis, audž
couleurs agressives. Violence également des sonorités (multiplication des " r », et des " ou »).Les roses étaient toutes rouges
Et les lierres étaient tout noirs.
Le ciel était trop bleu, trop tendre,
La mer trop verte et l'air trop doux.
3Voire même, tendresse et
douceur elles mêmes qualifiées d'edžcessiǀes.Cette violence pourrait traduire de la part
du poète un regret, un remords vis à vis passion suscite l'effroi. Ainsi, l'Ġtat confusion, l'hĠsitation permanente entre des sentiments contradictoires, et c'est bien ce qui, à terme, définit le spleen.3 Le Spleen: la confusion des sentiments
Cette confusion se traduit bien sûr par la
construction très heurtée du poème : on passe du présent au passé sans transition tout au long des quatre premiers distiques. De la même manière, le poème se présente sous la forme de 6 distiques, mais le jeu des rimes met en évidence trois quatrains, fondés sur des rimes croisées.Rouges/noirs/bouges/désespoirs
Tendre/doux/attendre/vous
Vernie/las /infinie/hélas
ressent, le poète entretient la confusion:symboliquement dans le choix des végétaux mentionnés (agressivité de la lumière: " vernie », " luisant »,
couleur sombre des feuillages (le buis ou le houx), voire " piquant » du houx). Sans oublier les sonorités
agressives en " i » et " ui » :Du houx à la feuille vernie
Et du luisant buis je suis las,
Et de la campagne infinie
Et de tout, fors de vous, hélas !
mais en mġme temps l'affirmation d'une ͨ lassitude », plus générale, marquée par la gradation (" feuille »,
" buis », " campagne infinie » (hyperbole), " tout »), elle même accentuée par l'anaphore de " et ».
L'accumulation dans le mġme ǀers des mġme sonoritĠs (ͨ luisant, buis, suis ») appuie cet écoeurement.
Confusion enfin dans ce que le poète souhaite: cette passion est à la fois refusée et ardemment souhaitée.
L'interjection ͨ hélas » marquant le regret, achève le texte et rime avec l'adjectif " las » qui caractérise le poète.
Cependant le poème est directement adressé à la personne aimée, et l'aǀeu amoureux y est de plus en plus net : le
" Chère » du distique 2 est amplifiée par le " fors de vous ͩ. L'emploi de la préposition archaïque " fors de» attire
l'attention, et l'Ġcho de sonoritĠ ͨ tout », " vous » suggère que le " vous » est " tout » pour le poète (cette
4Conclusion:
Spleen ici très différent du spleen baudelairien: non plus cause indistincte, interrogation générale sur la valeur de
l'edžistence, mais malaise associĠ ă la passion et ă la peur de la trahison. CaractĠrisĠ surtout par la confusion et
campagne, non plus tristesse d'un jour maussade, mais au contraire Ġclat du plein ĠtĠ. De fait on peut s'interroger
ici sur le classement du poème dans la série des " Aquarelles ». On n'y retrouǀe guğre les tonalitĠs adoucies propres
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