[PDF] LExil en littérature Tristan Savin



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DISSERTATION EPREUVE ECRITE DU BAC SUJET : La littérature a-t

Enfin, la littérature n’a pas seulement pour but de divertir, mais aussi de permettre au lecteur de réfléchir et, par conséquent, de changer son comportement Pour commencer, la littérature a pour rôle de nous instruire La littérature essaie de nous éduquer en nous faisant passer un message Nous pouvons le constater dans l'une des



L’argumentation dans les sujets de dissertations en 1°

Selon vous, la littérature a-t-elle le pouvoir de nous décentrer de notre propre culture pour découvrir une autre civilisation ? En vous appuyant sur vos lectures et les textes du corpus, vous direz si la littérature, de l’Encyclopédie à la presse et au roman, peut contribuer à la construction d’une société plus juste



Folie et littérature - Érudit

La folie est un thème récurrent dans la littérature mondiale La littérature québécoise n'a pas échappé à ce thème Déjà au XIX e siècle Féli, x Poutre, dans Échappé à la potence Souvenirs d'un prisonnier a" État canadien (1862) feint la folie pour tromper les gardiens de la prison où il a été amené à la suite de sa



LExil en littérature Tristan Savin

La curiosité naturelle de l'écrivain, son intérêt pour l'ailleurs, l'amène peut-être plus aisément que d'autres à l'exil Il n'en souffrira pas moins du mal du pays mais en compensation trouvera matière à nourrir son œuvre Dans l'histoire de la littérature, on ne compte plus les exilés La France, longtemps terre d'accueil,



EXEMPLE DE DISSERTATION REDIGEE (partiellement) en gris

l’avaient vécue, d’exorciser un tel enfer Ainsi, la littérature a-t-elle une valeur salutaire, pour la société et pour l’homme La littérature se révèle donc une tribune opportune et efficace pour dénoncer les injustices et les méfaits de la société [PARTIE II]



La culture nous rend-elle plus humains

Doit-on définir la culture comme un processus permettant à l’homme de développer toutes les qualités qui le définissent en tant qu’homme ou, au contraire, comme le processus ce qui tend à le rendre moins humain voire complètement inhumain ? La culture permet-elle à l’homme d’être simplement humain ou favorise-t-elle en lui la



Maximilien LAROCHE (1981)

Maximilien Laroche, La littérature haïtienne Identité • langue • réalité (1981) 7 [127] La littérature haïtienne identité • langue • réalité Table des matières Quatrième de couverture Introduction [7] I Littérature et identité [17] L'émergence de la voix populaire [19] De l'oraliture à la littérature [31] II



Afrique Paroles décrivains

vouvoiement, ceci afin de conserver l'atmosphère de la rencontre La littérature francophone existe-t-elle ? Il est vrai que les choses commencent à changer et que la litté-rature africaine a un public plus vaste Il y a eu, pour la première fois en 2006, le Salon du livre de Paris, consacré à la littérature francophone



Humanisme et Renaissance: une nouvelle vision de lHomme

Il est attaché à la traduction des textes anciens qui représentent à ses yeux la perfection en matière de littérature et de philosophie Il aime le beau qui est une voie directe vers le divin Il croit enfin en la bonté et en la liberté de l’Homme, au centre de ses préoccupations La croyance en l'Homme

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L'Exil en littérature

Tristan Savin

Il y a plusieurs sortes d'exil. Il peut être politique ou économique. Dans tous les cas, c'est une sorte de renaissance, doublée d'un deuil. L'exil n'est pas une fuite, il demande de l'audace et du courage. Pour l'écrivain, l'exil devient un matériau, une réflexion sur soi, sur les autres, sur son pays, sur le monde. D'abord exclusion (de son pays d'origine), cette séparation physique amène dans le meilleur des cas à l'intégration (au pays d'accueil)... Elle entraine, surtout, une perte de repères. On devient apatride, voire "citoyen du monde". On s'intéresse à une nouvelle culture. On apprend une autre langue. On se politise encore plus (d'autant plus, évidemment, dans le cas de l'exil politique).

L'exilé voit son pays d'origine avec du recul. D'une certaine manière, il le comprend mieux - en

tous cas différemment. Il nous apprend ainsi à mieux le percevoir.

La curiosité naturelle de l'écrivain, son intérêt pour l'ailleurs, l'amène peut-être plus aisément que

d'autres à l'exil. Il n'en souffrira pas moins du mal du pays mais en compensation trouvera

matière à nourrir son oeuvre.

Dans l'histoire de la littérature, on ne compte plus les exilés. La France, longtemps terre d'accueil,

en a recueilli un grand nombre : Rilke et Jünger (Allemands), Joyce et Beckett (Irlandais), Cioran

et Ionesco (Roumains), Michaux et Yourcenar (Belges), Oscar Wilde (Anglais, mort à Paris),

Cortazar (Argentin), Kundera (Tchèque)...

La plupart des grands écrivains américains s'exilèrent en France pour y trouver l'inspiration :

Hemingway, Fitzgerald, Faulkner, Henry Miller... Leur exil n'était pas politique mais économique

: en leur temps, la vie était meilleur marché à Paris. Et, avouons-le, ils fuyaient la prohibition de

l'alcool... Lawrence Durrell s'était retiré en Grêce, avant de finir ses jours en Provence. Joseph Conrad, un Polonais, d'abord exilé en France, s'est établi en Grande Bretagne et devint l'un des plus grands écrivains de langue anglaise.

A l'inverse, l'Ecossais Robert Louis Stevenson, malade des poumons, dû se retirer dans le

Pacifique, où il mourut.

Le grand écrivain chilien Luis Sepulveda, chassé de son pays par la dictature de Pinochet, a successivement résidé en Suède, au Nicaragua, en Allemagne et vit désormais en Espagne.

La France elle-même compte, parmi ses plus grands écrivains, des exilés célèbres : Victor Hugo (à

Bruxelles, Jersey puis Guernesey, pendant 20 ans), Stendhal (en Angleterre, en Italie), Chateaubriand (un peu partout), Céline (en Allemagne puis au Danemark - pour des raisons moins nobles)... De nos jours, la tradition se perpétue, non pas pour raisons politiques mais

fiscales, amoureuses ou par simple curiosité : Michel Déon réside en Irlande, JMG Le Clezio vit

une partie de l'année au Nouveau Mexique, Michel Houellebecq, après l'Irlande, s'est installé en

Espagne, Simon Leys (mort récemment) vivait en Australie, Mathias Enard habite Berlin... Le thème de l'exil rejoint celui du nomadisme. En s'interrogeant sur la distance, l'errance, le

déplacement, le voyage, l'écrivain en vient souvent à s'intéresser à nos ancêtres - et à ces peuples

premiers, aborigènes, Maoris, Touaregs ou Amérindiens - pour lesquels il était naturel de se

déplacer, pour suivre le gibier, fuir de mauvaises conditions de vie, une menace quelconque,

commercer, ou simplement obéir à notre condition de bipèdes : marcher, se déplacer dans

l'espace. L'exil, comme le nomadisme, comme le voyage, permet de renouer avec nos plus vieilles racines. Le mouvement entraine la réflexion comme la marche draine le cerveau ; l'apprentissage d'une

nouvelle langue donne l'occasion de penser différemment ; la distance donne du recul. Ces

efforts, ces contraintes, permettent le développement de la pensée, la circulation de la culture et

de l'intelligence. Paradoxalement, le déracinement permet de retrouver ses racines...

Respectueux de sa tradition, le paysage littéraire français a continué à accueillir, aux cours des

dernières décennies, des exilés de tous horizons (pas seulement francophones) : Algérie, Maroc,

Congo, Cambodge, Chili, Cuba, Egypte, Espagne, Bosnie, Italie, Russie, Japon, Liban, Rwanda,

Somalie...

En s'appropriant notre langue, ces exilés la réinventent, l'enrichissent, la transmettent. Ils sont de

plus en plus nombreux à en être récompensés par les prix littéraires les plus prestigieux

(Goncourt, Renaudot, Médicis). Et, reflet de cette révolution, certains d'entre eux ont même

obtenu l'immortalité en étant intronisés à l'Académie française, comme la Belge Marguerite

Yourcenar puis l'Algérienne Assia Djebbar et le Libanais Amin Maalouf.

Il ne serait pas exagéré de dire que l'exil - volontaire ou involontaire - a enrichi la littérature

française - mais également la littérature mondiale. En 2015, le Festival Interbibly Champagne-Ardenne sera le reflet de ce phénomène culturel, de

cette diversité. Cette édition s'ouvrira à ces paroles d'ailleurs. A la réflexion de ces auteurs venus

des quatre coins du monde (Afrique noire, Japon, Algérie, Etats-Unis, Amérique latine, etc.)pour

nous apporter d'autres manières de voir, d'écrire et de penser.quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18