[PDF] A quoi sert lhistoire aujourdhui? - Raphaëlle Branche



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A QUOI SERT L HISTOIRE - LeWebPédagogique

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A quoi sert lhistoire aujourdhui? - Raphaëlle Branche

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A quoi sert l'histoire aujourd'hui ? Il y a quelques jours j'exposais devant un groupe d'étudiants la manière dont le pouvoir algérien avait, depuis l'i ndépendance du pays , utiliser l 'histoire comme une ressource politique. Le discours officiel sur le passé y fonctionne comme un discours de légitimité. Très éclairante à cet égard est la décennie de la guerre civile : l'attribution par l'Etat d'un caractère " historique » à des individus ou à des lieux a visé à réaffirmer l'importance de la lutte de libération dans l'identité nationale. Mais c'était surtout pour lui une manière de rappeler à qui appartenait le pouvoir de dire les justes causes. La célébration de la guerre d'indépendance, selon les lignes intangibles d'une doxa présentant un peuple uni et solidaire derrière le Front de Libération Nationale, devait accompagner le combat mené contre les islamistes armés. Un passé quarantenaire était utilisé contre un passé plus proche et la politique de concorde civile, parallèlement, devait reléguer dans le passé les déchirements récents par une large politique d'amnistie. Cependant, si cette instrumentalisation - somme toute banale - des discours sur le passé par le pouvoir politique était évidente, la mesure des effets de ces discours dans la société était beaucoup moins aisée. J'esquissai, lors de cette conférence, des pistes et suggérai sans doute que savoir plus justement de quoi avait été fait le passé avait un sens positif et était souhaitable pour une société en général et ses membres en particulier. Or, un étudiant m'interpella en me rappelant que les Algériens étaient très jeunes et que l'histoire était le cadet de leurs soucis. A quoi l'histoire pouvait-elle bien servir quand on s'attachait essentiellement à assurer des conditions de vie décentes aux siens ? L'histoire serait-elle donc un luxe ? En plus d'être un luxe que seules des démocraties peuvent se permettre, serait-elle un supplément d'âme inabordable pour la plupart des individus ? La question dépasse en réalité ici celle des régimes politiques ou des richesses des pays. " A quoi sert l'histoire aujourd'hui ? » amène sans doute à se demander si l'histoire peut servir à tous. Comment est-il possible de se servir de l'histoire quand on est pris dans les urgences du quotidien ? Comment peut-on penser qu'un tel usage est possible quand la conscience du temps qui passe est dominée par celle du présent et de l'avenir qui angoisse ? Ces questions ne sont pas d'un ailleurs : elles sont aussi celles d'aujourd'hui et de chez nous. Là aussi, les usages politiques du passé peuvent donner l'impression que l'histoire est du côté des dominants et qu'il est nécessaire d'être vigilant. Là aussi, rendre audibles des discours alternatifs sur le passé quand il est capté par le pouvoir politique n'est pas aisé. Là encore, imposer la nécessité du droit à l'histoire pour tous est l'objet d'un combat dont l'évidence n'est pas toujours forte. Mais de quoi parlons-nous alors ? D'un droit à la connaissance ? D'un droit à l'accès aux travaux qui la construisent ? ou peut-être même d'abord, avant cela, d'un droit à avoir un passé, c'est-à-dire à pouvoir se penser comme appartenant à des communautés définies et évoluant dans le temps ? Interrogés en début d'année sur leur choix de la discipline historique lorsqu'ils se sont inscrits à l'université, mes étudiants répondent en grande majorité qu'ils attendent de leurs études d'histoire qu'elles les aident à comprendre le monde. Cette vertu de connaissance critique est toujours - il me semble - le minimum que l'on doit pouvoir attendre d'un enseignement en histoire. S'il y a là une vertu, c'est bien parce que la critique est la voie de la liberté, pour les sociétés comme pour les individus.

L'histoire donne non seulement la possibilité de connaître mais aussi de s'approprier le passé et de réfléchir sur les actions des hommes et des femmes qui nous ont précédés. Elle est aussi un apprentissage de la liberté parce qu'elle aide à identifier les contraintes qui ont régi et continuent de régir les ac tions des êtres huma ins et les cont raintes dont ils se sont accommodés, saisis et au sein desquelles ils ont, aussi, agi. L'histoire détache du fatalisme et du sentiment d'irrémédiable. C'est fondamentalement sa manière à elle d'être une force de liberté. D'autres voies existent mais l'histoire a bien ses spécificités. Elle aide à mieux prendre conscience de notre place dans le temps et de nos possibilités d'action ici et maintenant.

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