[PDF] 201312 P10CH1 DOSSIER GRANDS DESEQUILIBRES II- LE CHOMAGE



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II) Quelles sont les politiques de l’emploi pour lutter

B) Les politiques d’allègement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique 1°) Le chômage classique a- Rappel : L’analyse classique du marché du travail (cf Chap 10) Le marché du travail désigne le lieu où se rencontre l’offre et la demande de travail L’offre de travail émane de la



Emploi et chômage

1 Le chômage classique 1 1 La détermination du salaire et de l’emploi Selon les néoclassiques, le salaire (ω) et le niveau d’emploi (N) sont tous deux déterminés par la confrontation de la demande et de l’off e de travail sur un marché : le marché du travail (cf graphique 8 1 a)



B) Des politiques d’allègement des coûts du travail pour

B) Des politiques d’allègement des coûts du travail pour lutter contre le chômage classique Document 2 p 342 – Le chômage « classique » : une contrainte d’offre



201312 P10CH1 DOSSIER GRANDS DESEQUILIBRES II- LE CHOMAGE

P10CH1 II)’Le’chômage’ Document’5 Chômage’keynésien,’chômage’classique’ L'échecdespolitiquesderelancepourfairefaceàlamontéedu



RAPPEL : Taux de chômage, taux d’activité, taux d’emploi : de

Q8) Le chômage « classique » est qualifié de volontaire car sont au chômage ceux qui refusent de travailler au taux de salaire d’équilibre, alors que le chômage keynésien est qualifié de d’involontaire car il est indépendant de la volonté des actifs et est causé par l’insuffisance de la demande de biens et de services



CHAPITRE 4 LA LUTTE CONTRE LE CHOMAGE I - LES SOURCES DU

1 - Le chômage classique, un problème de cout du travail 2 - Les rigidités du marché du travail II – LES POLITIQUES DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE A – Combattre le chômage conjoncturel 1 - La Politique Economique Conjoncturelle 2 - La politique de relance B – Combattre le chômage structurel



Plan du chap 11 : Quelles politiques pour l’emploi ? Quelles

contre le chômage classique •Comprendre comment les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage Etudier pourquoi le chômage est source d’exclusion •Etudier pourquoi le développement des emplois atypiques remet en cause l’intégration sociale ®Notions à connaître :



Sur l’analyse macroéconomique du chômage

sous-emploi classique s'accroisse avec le temps quand la profitabilité est faible Seule une formulation dynamique du problème peut cependant permettre de vérifier la force de cet argument 3 Même pour une analyse de court terme, toutefois, il est un peu trompeur de se concentrer sur les deux situations opposées de chômage

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P10CH1.II-LechômageDocument5.Chômagekeynésien,chômageclassiqueL'échecdespolitiquesderelancepourfairefaceàlamontéeduchômagesuiteaupremierchocpétroliervaameneràuneseconderemiseencausedespolitiqueskeynésiennes.Pourmieuxcomprendrelesmécanismesàl'oeuvre,certainséconomisteschangentderéférentielthéoriqueparrapportàl'approchemacroéconomiquekeynésienne,enrevenantàl'analysedescomportementsdesagents(ménages,entreprises)auniveaumicroéconomique.L'enjeuestderetrouverles"fondementsmicroéconomiquesdelamacroéconomie»,danslecadred'uneapprocheen termesd'équilibregénéral, prenant doncencomptenon seulementlemarchédutravail maisaussi celuidesbiensetser vices.Mais ,contrairementaumodè lewalrassieninitial,lestenantsdela"théoriedudéséquilibre»oudel'"équilibregénéralàprixfixes»,appe llationplusadéquate,partentde l'hypothèseque lesprix(ycomprislessalaires)sontrigidesàcourttermeetnes'ajustentpaspourrésorberlesdéséquilibresentreoffreetdemandesurlesdifférentsmarchés.Unepremière situationrésulted'une insuffisancededemandesolva ble(ou,end'autrestermes,d'unniveaude prixtropéle véparrapportaure venudes ménages).Face àunedemandetropfaible, lesentreprisesréduisent leuremploi,etlechôma gequienrésulteentretientlui-mêmeenret ourlapé nuriededébouchés. C'estla situationdechômagekeynésien.Faceàcettesituation,lespolitiquestraditionnellesderelanceparlademandesontefficaces.Unesecondesituationpossibleestcelleoùlesentreprises,étantdonnéleniveaudesalaireréel,fixentunniveaudeproductioninférieuràceluiquelesménagesseraientprêtsàconsommer,etenmêmetempsunniveaud'emploiinférieurauniveaudepleinemploi.Cettesituation,résultantd'unsal aireréeltropélevé,estcelled'unchômageclassique.Danscesecondcasdefigure,lesménagessouffrentduchômagedufaitquelesentreprisesbutentnonpassurune contraintededébouchés,commedansla situationkeyn ésienne, maissurunecontraintederentabilité.Danscettesituation,lespolitiquestraditionnellesdesoutienàlademandesontinefficaces.Cettetypologieal'intérêtdedistinguer,auniveaumacroéconomique,différentessituationsdechômage,appelantdifférentespolitiques.Ainsi,enFrance,suiteaupremierchocpétrolier,c'estbienlasituationdechômageclassiquequisembledominer,commeenattestelafortebaissedutauxdemarg edesen treprises(mesur épar lerapportde leurexcédent brutd'exploitationàleurvaleurajoutée).Aumil ieude sannées1990, aucontraire,lapar tduchômagekeynésiensembleimportante,cequiamènecertainséconomistesàpréconiserunepolitiquederelance.Maiscettetypologiepermetaussi,àunniveauplusmicroéconomique,d'envisagerquetouteslesentreprisesnefontpasforcémentfaceaumêmetypedecontrainteetque,auseind'unemêmeéconomie,peuventcoexisterdeschômagesdetypeskeynésienetclassique.Source:J.Gautié,Lechômage,Ladécouverte(disponibleauCDI).Document6.Duchômagenaturelau"NAIRU»Àlafindesannées1950,l'économistePhillipsavaitmisenlumièreunecorrélationempiriquenégativeentreleniveauduchômageetletauxdecroissancedusalairenominal,quipouvaittrouveruneexplicationévidente:quandlechômageestfaible,lesentreprisesontplusdemalàrecruteretcestensionspoussentlesalaireàlahausse.Aucontraire,enpériodedechômageélevé,lerapportdeforcen'estplusenfaveurdessalariés,lamodérationsalarialeprévaut.Sionétablitunliendirectentreletauxdecroissancedessalairesnominauxetletauxd'inflation,

ilendécouleunerelationnégativeentretauxdechômageettauxd'inflation-c'estlacourbedePhillips.Celle-ciaétéinterprétée,entermesdepolitiqueéconomique,commemettantenlumièreunarbitrage entrechô mageetinflation:lespouvoirs publicspeuventchoisirlecouple(niveaudechô mage,niveaud'inflation ),lase ulecontrainteétantqu 'untauxde

chômagefaiblesepayeparuntauxd'inflationélevé.C'estjustementcetarbitragequeremettentencause,àlafindesannées1960,PhelpsetFriedman,touslesdeuxfutursprixNobel.Eneffet,l'expérienceaméricainedeladécennieécouléeavaitmontréquelespolitiquesn'avaientpasréussiàdurablementdiminuerletauxdechômageendessousd'uncertainseuil,semblantrelativementincompressibleàmoyenterme-del'ordrede4à5%.Enrevanche,ellessemblaientresponsablesd'uneaugmentationcontinuedutauxd'inflationaucoursdelamêmepériode.Lespolitiquesdepleinemploisemblaientdoncbutersurunt auxdechômage"naturel».Leq ualificat ifpeutsemblerétonnant,ils'opposesimplemen tà"monétaire»:c'estletauxdec hômagein sensible,àmoyenterme,àu nepolitiquemonéta iree xpansionnist e.Conformémentàlacourbede Phillips,cettedernièrepeutfairebaisserlechômageàcourttermeenaugmentantl'inflation,àconditionquelessalairesnominauxs'ajustentavecretardsurlesprixdanscecas,lessalairesréelsvontbaisse rdansunpremie rtemps,etlesentrepri sesvontaugmen terleur niveaud'emploi-leur"demandedetravail»étantsupposéed'autantplusimportantequelesalaireréelestfaible.Cependant,dèsquelessalariésaurontobtenuunrattrapagedeleursalairesurl'inflation,lesalaireréeletdoncl 'emploiv ontreveniràleurnive auinitial.Le chômageretrouveradoncsonniveau"naturel».Laseulefaçond'essayerdemaintenirlechômageàunniveauplusbasestd'accroîtredenouveauletauxd'inflation-maisl'effetnepeutêtrequedecourtterme,letempsques'ajustentlessalaires.End'autrestermes,lechômagenepeutêtremaintenuàunniveauinf érieur àsonn iveau"naturel»qu'auprix d'uneinflationnon seulementplusélevée(comme l'indiquaitPh illips),maisconstammen tcroissante. Symétriquement,tantquelechômageestau-dessusdesonniveaunaturel,l'inflationdoitcontinûmentbaisser.Onpeutdéduiredel'analysefriedmaniennequ'ilexisteuntauxdechômagecompatibleavecuneinflationstable,soituntauxdechômagequin'accélèrepasl'inflation,enanglaisleNonAcceleratingInflationRateofUnem ployment,leNAIRU.Dansl 'espritdeJame sTobin,quiintroduitcettenotionda nslesannées1970,loin derendrecaduquesles politiqueskeynésiennes(commelevoulaitFriedman), leNAIRUvaau contrair eleurfourniruninstrumentprécieux,enpermettantdedistinguerlapartconjoncturelleduchômagedesapartstructurelle.LetauxdechômageconjoncturelestsimplementladifférenceentreletauxdechômageeffectivementconstatéetleNAIRU.Sicettedifférenceestpositive,lespolitiquesconjoncturellesdoiventintervenirjusqu'àcequelechômagerejoigneleNAIRU-d'autantplusque,selonleséconomisteskeynésiens,etcontrairementàlaconceptionfriedmaniennedu"chômagenaturel»,rien n'assurequel'économierevienne automatiquementauniveaud uNAIRU.Source:J.Gautié,Lechômage,Ladécouverte(disponibleauCDI).Document7.Lesdéterminantsduchômagestructur el:lanotion dechômaged'équilibrePoursimplifier,onpeutclasserlesmécanismesgénérateursduchômaged'équilibreendeuxcatégories:ceuxquiagissentsurleniveaud'emploioffertparlesentreprises,etceuxquijouentsurlamiseenrelationentreleschômeursetcesemplois.Ladéterminationduniveaud'emploi:rigiditédessalairesréelsetautresfacteursaffectantlarentabilitédesentreprises.-Nousavonsvu plusha utqu'un niveaudesalaireréeltrop élevépouvaitentraîner duchômage.Sicettesituat ionperd ure,cechômagedetype"classique»peut lui-mêmeconstituerun"chômaged'équilibre»depluslongterme.L'enjeuestalorsdecomprendrepourquoilesalaireréelp eutdurab lementsefixeràunniv eausupérieur àsonniveau"walrassien»,oùoffreetdemandedetravails'égalisentetlechômages'annule(sionfaitabstractionduchômagepurementfrictionnel).C'estl'objectifquesesontfixéàpartirdesannées1980les "nouvellesthéo riesdumarchédutravail».Ainsi ,selonlathéori e

insiders/outsiders,lessalariés enplacebénéficientd'une rente(s ousformed'un salairesupérieurausalairewalrassien)dufaitdel'existencedecoûtsd'embaucheetdelicenciement.Danslesthéoriesdusalaired'efficience,cesontlesentreprisesqui,dansuncontexteoùleurinformationsurlaqualitéoulecomportementdestravailleursestimparfaite,ontintérêtàfixerunsalaireréelsupérieurausalairewalrassien.Cecileurpermetnotammentd'attireretretenirlestravailleursdequalité,delesinciteràl'effortunefoisembauchés,etderéduirelescoûtsderotation(turn-over).Lesmodèlesp récédentsenrestent àunedéterminationdusalairer éel(et duchômagecorrespondant)résultantdemécanismesd'ajust ementsurleseulmarchédutra vail(approche"enéquilibrepartiel»).Audébutdesannées1990,Layard,NickelletJackman[1991]proposentuncadregénéraloùlesalaireréelrésultenonseulementducomportementdestravailleursqui(vialeursyndicat)fixentlesalairenominalpouratteindrelesalaireréelsouhaité,maisaussiducomportementdemargedesentreprisessurlemarchédesproduits,quifixentleprixpouratteindrelesalaireréelcompatibleavecletauxdemargerecherché.Danscemodèlededéterminationdessalairesetdesprix(wagesetting/pricesetting,soit"WS/PS»)lechômaged'équilibreestalorsleniveaudechômagequirendcompatiblesleniveaudesalaireréelsouhaitéparlessalariésetceluisouhaitéparlesentreprises.Ilrésultenotammentdetoutescesapprochesquelesalaireréeld'équilibre(et,parlà,lechômaged'équilibre)estd'autantplusélevéquelepouvoirdenégociationdessalariés,auniveaucollectifcommeauniveauindividuel,estimportant.Orcelui-cidépendnotamment,àniveaudechômagedonné,d'unensembledevariablesinstitutionnelleslessyndicatsetlesmodalitésdenégociationscollectives,maisaussil'indemnisationduchômage(pluselleestgénéreuse,plusleschômeurspeuventêtreexigeantsentermesdesalaires),laréglementationdeslicenciements(quirenforcelepouvoirdenégociationdessalariésenplace,lesinsiders).Au-delàdesseulssalairesréels,lesdéterminantsduniveaudechômaged'équilibresontenfaitnombreuxilsrenvoientnotammentàtouslesfacteursquiaffectentdurablementlescoûtsdesentrepriseset,parlà,leurrentabilité.Ainsi,unehaussedesprélèvementsobligatoiressurletravail(cotisationssocialesoutaxessurlessalaires)ousurlesbénéfices,unehaussedestauxd'intérêt réel,unebaissedurabledes gainsdeproduct ivité(liés parexempleauralentissementduprogrèstechnique)peuvententraîner,s'ilsnesontpascompensésparunebaissedusalaireréel,uneaugmentationduchômaged'équilibre.Ledegrédeconcurrencesurlemarchédesproduitspeutégalementjouer:ensituationdeconcurrenceimparfaite,lesentreprisesonttendanceàfixerunniveaudeprixsupérieur,etdesniveauxdeproductionetd'emploiinférieursàceuxobtenusenconcurrenceparfaite.Desréglementationsdelaconcurrencesetraduisantpardes"barrièresàl'entrée»(c'est-à-diredesobst aclesàl'entréedenouvellesent reprisessurlemarché) peuventdoncellesaussientraînerunchômaged'équilibreplusélevé.Lapriseencompteduprocessusd'appariement.-Nousnoussommesintéresséjusqu'iciauxdéterminantsduniveaud'emploioffertparlesfirmes,ouencore,entermesdeflux,auxfacteursquiaffectentlescréationsetdestructionsd'emplois.Cependant,pourêtr ecomplète,l'analyseduchômaged 'équilibredoi taussiprendreencompteleprocessusd'appariemententrechômeursetemplois.Lespremièresanalysesduchômage"naturel»l'avaientinterprétécommeunchômagedenaturefrictionnelle.Dèsledébutdesannées1970,lesthéoriesdela"prospectiond'emploi»(jobsearch)ontcherchéàmodéliserlecomportementduchômeurdansunenvironnementoùl'informationsurlesemploisdisponiblesetlessalairescorrespondantsestimparfaite.Lebutestdedéte rminerla duréeduchômage,et,parcons équent, leniveaudec hômagede prospection.Laduréedechômageestnotamment,seloncetteapproche,d'autantpluslonguequel'indemnisationduchômageestgénéreuse-cettedernièrerendantleschômeursplus"exigeants»entermesdesalaire.Au-delàduchômagefrictionneldeprospection,quipeutêtreconsidérécomme"volontaire»,

carrésultantduchoixdeschômeurs,leprocessusd'appariementrenvoieauproblèmedel'adéquationentrel'offreetlademandedetravail,entermesdeniveaudeformation,detypedemétier,maisaussidelocalisation.Lechômage d'équilibreestd'a utantplusélevéquecetteadéquati onestmauva ise.Unemauvaiseadéquationpeutrésulterdemultiplesfacteurs:systèmedeformationinadaptéauxbesoinsdel'économie,Servicepublicdel'emploidéfaillant,coûtsdemobilitégéographiquetropélevés(dufait,parexemple,d'unmarchédulogementtroprigide),etc.Lechômaged'inadéquation(mismatch)entrel'offreet lademandedetravailes tlacompo santedu chômagestructurelquitraduitlamauvaisequalitéduprocessusd'appariementsurlemarchédutravail.SelonSne essensetShadman-Mehta[1995],l' inadéquationdesqualifi cations(aggravéeparlarigiditéàlabaissedusalairerelatifdestravailleurspeuqualifiés)auraitjouéunrôleimportantdanslamontéeetlapersistanceduchômageeuropéendesannées1960àlafindesannées1980,etplusparticulièrementenFrance.Source:J.Gautié,Lechômage,Ladécouverte(disponibleauCDI).Document8.LeprixNobel d'économi erécompe nsetroisthéoricie nsdumarchédutravailMM.Diamond, MortensenetPissarides ontétablilelienentrechô mageetmo ntantdesallocationsPourretrouver dutravail,unchômeurn'abe soinque d'uneseuleoffred'emploi, pourvu qu'ellesoitlabonne.Maispourtrouverlaperlerare,ildevraparfoisrépondreàdescentainesdepropos itionsd'emploi.Illuifaudraaussif airedeschoix,refuserce rtaineso ffres,enaccepterd'autres.Rechercherunemplois'apparenteàuntravaildemineurdefond,etl'unedesdifficultésdecetteprospection incertaineestdesavoiroùl'arrê ter.Commentdécidersitelleoff reestacceptableettelleautrenel'estpas,décisionquivadétermineràlafoisladuréepasséeauchômageetlaqualitédel'emploiretrouvé?C'estpouravoirthéoriséladémarcheindividuelledudemandeurd'emploietenavoirfaitunepartieintégrantedelathéoriemacroéconomiqueduchômage,quedeuxAméricains,PeterDiamond(MIT)etDaleMortensen(NorthwesternUniversity),etunBritannique,ChristopherPissarides(LondonSchoolofEconomics),sontdevenuslestroislauréats2010duprixdelaBanquedeSuèdeenscienceséconomiquesenmémoired'AlfredNobel.Lacrisedel'emploiquisévitaujourd'huienEuropeetplusencoreauxEtats-Unisn'estsansdoutepasétrangèreauchoixdujury,mêmes'ilrécompenseavanttouttrenteannéesdetravauxcohérentsquiontmodifiéenprofondeurnosreprésentationsdufonctionnementdumarchédutravail.Lestroisauteursontétudiélesimperfectionsinformationnellesdesmarchésqu'ilsdésignentdefaçongénériquesousletermede"frictions".Celarecouvrel'existencedecoûtsdecollecteetdetraitementdel'information,lesasymétriesd'informationentreoffreursetdemandeurs,voirelaprisededécisiondansunenvironnementincertain.Leursintuitionss'appliquentauxdemandeursd'emploitoutautant qu'auxpersonnesquir echerchentun logement,unedestinationtouristique,etmêmeunconjoint.Pourtoutescesactivités,lemarchén'estpastransparent,l'informationn'estniparfaitenidisponiblesanscoût.Surlemarché dutrav ail,l'apportdes troisPr ixNobelestd'avoirrévol utionnélesreprésentationsétabliesenimposantlesmodèlesdeflux.Avanteux,onexpliquaitleniveaudessal airesparletauxdechômage etcelui -ciparle stockd'empl ois.Pou rparveniràaugmenterlessalaires,ilfallait,selonlarelationdePhillips,réduirelenombredechômeurs,cequisupposaitaccroîtrelenombred'emplois.DepuislestravauxdeMM.Diamond,MortensenetPissarides,lesreprésentationsontgagnéenréalis meetendynamisme.Lesni veauxde l'emploi etduchômagesontsupposés désormaisrésulterd'unerencontreentreunfluxd'offresdesalaireémanantdesentreprises

etunfluxdedemandesd'emploi.Pourdécrirec etéquilibredeflux,l a"fonction d'appariementagrégée"formal isemathématiquementlarencontreentrelesemplo isvacan tsetlesdemandesd'emploi.La qualitédecetterencon tre,lap ossibilitédephé nomènesdecongestionsurlemarch édutravail,lacoexistenceen treunni veauélevéd'emploisvacantsetde demandesd'emploi,représentéeparlacou rbedeBeveridge,devienn entpartiespren antesd'unea nal yseduchômagecohérenteaveclesprérequisdelamacroéconomiecontemporaine(anticipationsrationnelles,fondementsmicroéconomiques,environnementincertain).S'ilssontrenomméspourl'élégancedeleursmodélisations,àlafoissimplesetgénérales,MM.Diamond,MortensenetPi ssaridessontdesthéoriciens quireve ndiquentuneapprocheorientéeversl'aideàladécisionpublique.Leurdémarcheestdepartirdebonnesquestionsquitteàprendreàcontre-piedlesrepr ésentationsétablies, etd'arriveràdesrecommandationsdepolitiquepubliquesouventinédites.Ilsontparexemplemontréquedefaiblesallocationschô mageaugmententl'intensitéduretou ràl'emploi,maisqu'e llesréduisentaussilapérennitédelareprised'emploi.Leniveauoptimaldesallocationsprocèdeainsid'unarbitrageentrequalitéetvitesseduretouràl'emploi.Parailleur s,ilsontmisenévidencel'i mportancede sinstitutio nsencha rgedel'intermédiation,cequiapporteunejustificationàdesréformescommecelledePôleEmploien2009.Enfin,ilsontbeaucoupétudiélesliensentrelescycleséconomiquesetladynamiqueduchômage,enexpliquantparexemplepourquoiunerécessionpouvaitàlafoismodérerlessalaires,réduirelesemplois vacantsetaccroîtrele chômage,ce quidécritdefaçon prémonitoirelasituationactuelledesmarchésdutravail.Source:Ya nnickL'Horty(professeurà l'universitéParis-Est,Marne-la-Vallée;chercheurassociéauCentred'étudesdel'emploi),LeMonde,13octobre2013.Document9.LadynamiqueduchômagestructurelLerôledesdifférents"chocs»quiaffectentl'économie.-(...)Unchocd'offredésigneunchangementqu ientraîn euneaugmentationdescoûtsdeproductiondesentrepris esetdonc(tout eschoseségalesparailleurs) unebaissede leurrentabilité-et,parlà,lesamèneàlimiterleuroffredebiensetservices.Réagirparunerelancedelademandedanscecasestinadapté:celle-cirisquedesetraduireavanttoutpardel'inflation(d'autantplusvitequelessalairess'ajusterontrapidementauxprix,sidumoinslesentreprisesontunecertainemargepouraugmentercesderniers)sansbaisserlechômage.Lespremieretsecondchocspétroliers(1973et1979),s'ilsontponctionnélepouvoird'achatdesménages,ontsurtoutconstituédesformidableschocsd'offre.Lasituationdestagflationquiacaractérisécettepériode,setraduisantparlacroissanceparallèledel'inflationetduchômage,peutêtreinter prétéecommeles igned'uneaugmentation duchômagenaturel(identifiéiciau"NAIRU»).De fait,unchocd'offredoit setr aduirepar unehausse duchômaged'équilibres' iln'estpascompenséparunebaiss e(ouunemoindr ehausse)dusalaireréel.Remarquons qu'unemodificati onbrutal edepolitiqueéconomiquepeutaus siengendrerunchoc :ainsi,l'adoptionauxÉtats -Unisàpart irde1979 d'unepolitiquemonétairetrèsrestrictive pourjugulerl' inflationaentraînéunefortehaus sedestauxd'intérêtréelquiafortementpesésurlarentabilitéfinancièredesentreprises.Chocsdedemandeetchocsd'offreconstituentdes"chocsagrégés»quiaffectentl'ensembledel'économie.Ilssedistinguentdeschocsderéallocation-telsqu'unchoctechnologique,oul'ouvertureàlaconcurrenceinternationale-quitouchentplusparticulièrementcertainesprofessions,certainssecteursoucertaines régions,obl igeantparlààdesréllocationsdetravailleursetd'activités.Detelschocspeuventengendrerduchômaged'inadéquation,etparlàaussiaugmenterlechômaged'équilibre.Duchômageconjoncturelauchômagestructurel.-Mêmesilech ômagepeu têtred' origineconjoncturel le(découlantp arexempled'un

ralentissementtemporairedel'activité),cedernierpeutsetransformerenchômagedenaturestructurelle.C'estlephénomèned'hystérèse-ceterme,empruntéàlaphysique,désignantlapersistanced'unphénomènealorsquelescausesinitialesquil'ontfaitapparaîtreontdisparu.Plusieursfacteurspeuventêtreàl'origined'untelprocessus.L'hystérèsepeutd'aborddécoulerdesmodalitésdeformationdessalaires.Silessalariésenplace,lesinsiders,sontrelativementindifférentsausortdeschômeurs,lesoutsiders,lorsquel'activitérepart,ilsvontnégocierdeshaussesdesalaires,audétrimentd'unaccroissementdel'emploi.L'hystérèsepeutensuiteêtreliéeaufaitque,quandlechômageaugmente,auboutd'uncertaintemps,lapartdeschômeursdelongueduréepeutelle-mêmes'accroître.Orcesdernierspeuventsedécourageretrecherchermoinsactivementunemploi(cequiaccroîtlechômagefrictionnel),ouvoirleuremployabilitédiminuer,lecapitalhumainsedégradantaucoursdutemps(lechômaged'inadéquations'entrouvealorsaccru).Cesmécanismesauraientjouéunrôleimportantdanscertainspayseuropéens(etnotammentJeRoyaume-Uni)aucoursdesannées1980.Cecisoulignec ombienilpeutêtredangere uxdelaisseraugment erlech ômage-celui-cirisquantalorsde"s'enkyster»danslasociétépartoutunensembledecerclesvicieux:perted'employabilité,découragement,relégationdesc hômeursdansdesquart ierséloignésdel'emploi,oùsecumulentlesdifficultéséconomiquesetsociales.Lapolitiqueéconomiquedoitdoncêtreréact ive,etnepas laisserlasituationdel'emp loised égraderl orsd'unretournementdeconjoncture.Source:J.Gautié,Lechômage,Ladécouverte(disponibleauCDI).Document10.Unconceptopératoire?Ladifficilemesureduchômaged'équilibreLegra ndintérêtdel'ap procheentermesdechômaged'équi librees tqu'elleapermis dedonnerunfondementthéoriqueauxdéterminantsstructurelsduchômage,etdeproposeruncadrerelativement unifiépouressayerdecomprendrel eurrôlerespectif.Au niveauempirique,cependant,malgréleraffinementcroissantdesméthodeséconométriques,ilestdifficiled'estimerleniveau duchômaged'équilibre,dan sunpays donnéàunepériode donnée.Ilestencorep lusdélic atdemesure rquelleestlapart respective,da nssadétermination,desdifférentsfacteurspotentielsquipeuventl'affecter.Defait,laplupartdesinstitutionsquiconseillentoudéterminentdirectementlespolitiqueséconomiques(ministèresdel'Écono mie,Banquescentrales,instituti onsinter nationalescommel'OCDE,leFMIoulaCommissioneuropéenne)continuentàessayerdemesurerlechômagestructur elenestimantle"NAIRU»-c'est-à-direensefond antsimpl ementsur l'évolutioncomparéedutauxdechômageetdutauxd'inflation.PourlecasdelaFrance,ilrésultedecestravauxquelechômagestructurelauraitaugmentécontinûmentdelasecondemoitiédesannées1970aumilieudesannées1990(pouratteindreplusde10%),avantdedécroîtrejusqu'àenviron8%en2007.Siladynamiquedessalairesajouéunrôleimportantaucour sdesannées19 70,lafortehaussedestaux d'int érêtréel-liéeàl'adoptiond epolitiquesmonétairesrestrictivespourjugulerl'inflation-aétéunfacteurdéterminantdelapersistanceduchômageàunniveauélevéaucoursdesannées1980.Celle-ciaeneffetralentifortementl'accumulationde capital,avecdeseffetsnégatifsdurabl essurle sniveauxdeproductionetd'emploi.Àpartirdumilieudesannées1990,uneconjonctiondefacteurs-baissedestauxd'intér êtréels,baissedu coûtrelatif dutr availpeuqualifié liéauxexonérationsdecotisationssociales,baisseduprixrelatifdesmatièrespremièresimportées-afavorisélabaisseduchômagestructurel.Cependant,sionconnaîtàpeuprèslesgrandesévolutionsduchômagestructureldanslepassé,l'estimationdesonniveauàchaquepérioderesterelativementimprécise.Parexemple,pouruntauxdechômageglobalde8,7%fin2006enFrance,letauxdechômagestructurel(identifiéau"NAIRU»)étaitestiméà8,3%-maisavecunintervalledeconfianceà90%comprisentre7,2%e t9,4%,soitune margerelati vement important e.Lesestima tions

dépendentdeplusdesméthodesutilisées.Commeenoutrelechômagestructurelprésentestestiméàpartirdesévolutionspasséesduchômageetdel'inflation,cecipeutamener,dansdesenvironnementstrèschangeants,àlesurestimerousous-estimerdefaçonimportante.Ainsiparexemplea udébutdesannées1 990,sel onlesestimations delaBanqu ecentraleaméricaine(laFed)établiesàpartirdesévolutionsduchômageetdel'inflationconstatéesaucoursdesannées1980,leNAIRUsesituait,auxÉtats-Unis,entre6%et6,2%.Quandlechômageacommencéàdescendreendessousdeceseuilàpartirde1994,denombreuxéconomistesdelaFedontplaidépourunepolitiquemonétaireplusrestrictive,parcraintedel'inflation.LesconseillersdugouvernementétaientaucontrairepourleurpartpersuadésqueleNAIRUétaitplusbas,dufaitdetransformationsstructurellesimportantesetrapidesdepuislesannées19 80(haussedu niveaud'éducation,hauss edelaconcurrencelié eàladérégulation,flexibilitéaccruedumarchédutravaildueàl'affaiblissementdessyndicats,croissancedelaproductivitéliéeauxinnovationstechniques...).LaFedn'afinalementpasaugmentésestauxd'intérêt,etlechômageabaissécontinûmentpourpassersouslabarredes4%àlatoutefindesannées1990,sanscréerdetensionsinflationnistes:leNAIRUavaitdoncbienétéfortementsurestimé.Autotal,l'imprécisiondansl'estimationduniveauduchômagestructureletlefaitqu'ilbougeaucoursdutempssousl'effetdemultiplesfacteursouvrentlavoieàdesdébatsrécurrentssurlanatureduchômage.S'opposentnotammentceuxquipensentquecedernierestavanttoutlaconséquencedefacteursstructurels(ensefocalisantgénéralementsurlesinstitutionsdumarchédutravail)etceuxquipensentaucontrairequ'ildécouleengrandepartiedepolitiquesmacroéconomiquesconjoncturellesinadéquates.Source:J.Gautié,Lechômage,Ladécouverte(disponibleauCDI).

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