[PDF] CONDUITE A TENIR DEVANT UNE INGESTION DE PRODUIT CAUSTIQUE



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Région académique Normandie Périmètre de Rouen Physique - Chimie

Eau oxwénée C - Corrosil PEROXYDE D'HYDROGÈNE EN SOLUTION 60 ) TABLEAU Principales caractéristiques des solutions de peroxyde d'hydrogène s 28 s 36/39 — FavorÉe rmiYes cwnbus& s - Provoque - C"lsuw dans endroit fT*s - Après cuibct aæc h peau se laver iméditanent et aborúrmmt avec l'eau — Porter vètETMEt de yotecton a»ropñt



Fiche de Données de Sécurité: Eau oxygénée

En cas de contact avec les yeux, paupière ouverte rincer immédiatement à l'eau courante 10 à 15 mi-nutes et consulter un ophtamologiste Fiche de données de sécurité selon le Règlement (CE) no 1907/2006 (REACH), modifié par le règlement no 2015/830/UE Eau oxygénée 30 , Ph Eur , stabilisé numéro d'article: 9681 Suisse (fr) Page 3 / 18



Lésions caustiques du tube digestif

par l’ingestion accidentelle ou volontaire d’un produit corrosif •Eau oxygénée (H2O2) •Eau de javel (NaClO) •Permanganate de potassium (KMnO4)



Les PRODUITs CAUsTIQUes DOssIeR sPéCIAL Définition

concentrées à plus de 10 d’eau oxygénée et les comprimés de l’ingestion de caustiques suicidaires L’ingestion accidentelle de caustiques est rare, elle se voit surtout chez l



CONDUITE A TENIR DEVANT UNE INGESTION DE PRODUIT CAUSTIQUE

• Heure précise de l’ingestion • Circonstances de l’ingestion (accidentelle ou volontaire) • Produit caustique (demander l’emballage) • Notion de prise médicamenteuse ou alcoolique associée - EXAMEN CLINIQUE : Etat de Conscience Constantes vitales (tension artérielle, pouls, fréquence respiratoire, température )



Chapitre - SFMU

L’hypochlorite (eau de Javel) est responsable de 57 137 cas d’intoxications dont 64 ont été jugés graves et aucun mortel Les enfants de moins de 6 ans sont concernés dans 40 des cas Pour toutes les substances citées, la majorité des expositions est accidentelle

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CONDUITE A TENIR DEVANT

UNE INGESTION DE PRODUIT CAUSTIQUE

Pr B. TABETI

E.H.U.Oran

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

• Connaître les produits caustiques • Connaître leurs modes d'action • Connaître les critères de gravité • Connaître les gestes à faire • Connaître les gestes à ne pas faire • Connaître les principes de traitement

1. INTRODUCTION

• Les ingestions de produits caustiques (IPC) sont devenues fréquentes du fait de " l'évolution sociale » : recours fréquent à la tentative d'autolyse et vente libre des produits. • L'IPC est une urgence nécessitant une prise en charge dans une structure d'urgence médico-chirurgicale • Le pronostic est directement fonction de la prise en charge initiale • On distingue : - Les IPC accidentelles, plus fréquentes chez l'enfant (stockage de produits caustiques dans des récipients ordinaires ou dans des endroits accessibles aux petits enfants). - LES IPC volontaires, dans un but d'autolyse (suicide).

2. PRINCIPAUX PRODUITS CAUSTIQUES

- ACIDES FORTS (pH<2) : • Acide chlorhydrique (esprit de sel) • Acide sulfurique (acide de batterie) • Détartrant WC • Antirouille pour textiles - BASES FORTES (pH>12) : • Décapants de fours • Déboucheurs de canalisations (soude) • Potasse (olivette) - OXYDANTS : • Eau de javel concentrée • Eau oxygénée • Ammonium quaternaire • Permanganate de potassium 2

3. MODES D'ACTIONS DES AGENTS CAUSTIQUES :

- ACIDES FORTS (pH < 2) Les ions H+ provoquent une intense déshydratation et une coagulation des protéines entraînant la mort cellulaire. La nécrose de surface est d'emblée maximale et fait obstacle à la progression du caustique conduisant à des brûlures le plus souvent bien limitées, relativement peu profondes, sauf en cas d'ingestion massive. Les atteintes sont surtout gastriques, du fait d'un pylorospasme réflexe qui retient le caustique dans l'estomac. - BASES FORTES (pH > 12,5) Les ions OH- sont à l'origine d'une solubilisation et d'une hydrolyse du collagène et des protéines et d'une saponification des lipides. Cette nécrose de liquéfaction permet une pénétration plus profonde du toxique induisant des lésions initialement sous-estimées mais évolutives, avec d'importants phénomènes inflammatoires. L'atteinte est plus marquée au niveau de l'oesophage.

4. CLINIQUE :

- INTERROGATOIRE : précisera • Age et antécédents du patient • Heure précise de l'ingestion • Circonstances de l'ingestion (accidentelle ou volontaire) • Produit caustique (demander l'emballage) • Notion de prise médicamenteuse ou alcoolique associée - EXAMEN CLINIQUE : i Etat de Conscience i Constantes vitales (tension artérielle, pouls, fréquence respiratoire, température...) i Examen de la bouche

CE QU'IL FAUT FAIRE

• Placer le patient en position demi assise • Placer une voie veineuse • Oxygénothérapie • Intubation si détresse respiratoire • Perfusion de macromolécules si hypovolémie • Oter les vêtements souillés • Nettoyer la peau atteinte • Nettoyer les lésions buccales avec une compresse sèche

NE PAS FAIRE

• Ne pas mettre le patient en décubitus dorsal • Ne pas faire vomir le patient • Ne pas mettre de sonde gastrique • Ne pas faire de lavage gastrique 3 • Proscrire toute absorption de boissons ou de d'agents neutralisants (lait, charbon, etc...) • Il n'y a pas d'antidote • Eviter de mettre une voie centrale jugulaire ou sous clavière gauche (en cas d'intervention en urgence, l'oesophage est abordé par une voie cervicale gauche) - BILAN BIOLOGIQUE • NFS & Groupage Rh • Urée sanguine, créatininémie • Glycémie, ionogramme, gazométrie, lactates • Bilan d'hémostase • Fonction hépatique - BILAN RADIOLOGIQUE • Radiographie thoracique (recherche de pneumomédiastin, broncho- pneumopathie....) • Abdomen sans préparation (recherche de pneumopéritoine) - ENDOSCOPIE DIGESTIVE • L'examen clé doit être réalisé par un endoscopiste entrainé • A réaliser entre la 3

ème et la 6ème heure

CLASSIFICATION DES LESIONS

4 - TOMODENSITOMETRIE • Indiquée en cas de lésions IIIb

Rechercher :

• Absence de visualisation de la paroi oesophagienne et de la graisse péri oesophagienne au temps sans injection • Absence de prise de contraste de la paroi oesophagienne au temps injecté • Nécrose transpariétale oesophagienne - EXAMEN ORL • Apprécier le retentissement sur la sphère ORL et la cavité buccale - ENDOSCOPIE BRONCHIQUE • En cas de signes fonctionnels respiratoires • Prélèvements bactériologiques et fibroaspiration en cas d'atelectasie 5

5. CRITERES DE GRAVITE :

Doivent faire conduire à une intervention en urgence • Ingestion massive (150 ml) d'acide ou de base forte • Signes de péritonite ou de perforation d'organes creux • Etat de choc • Hypoxie sévère • Troubles psychiques (confusion, agitation) • Troubles de la crase sanguine • Stades IIIb étendus & IV

6. CONDUITE THERAPEUTIQUE :

- LESIONS OESOPHAGIENNES : - STADE I : alimentation autorisée - STADE IIa : Jeun 8 jours puis contrôle endoscopique. Continuer le jeun

à 15 jours si mauvaise cicatrisation.

- STADE IIb et IIIa : jeun 21 jours puis contrôle endoscopique. En cas de sténose à l'endoscopie on fera un transit oeso-gastro- duodénal (TOGD) pour situer la sténose et décider de la conduite thérapeutique : dilatation dès la 4

ème semaine si sténose courte (< 3cm)

ou intervention à 06 mois si sténose longue, irrégulière ou échec à la dilatation. - STADE IIIb : faire une fibroscopie trachéo-bronchique Faire une TDM pour évaluer la vascularisation de l'oesophage. En cas d'absence de vascularisation ou de solution de continuité pariétale => intervention en urgence. 6 - LESIONS GASTRIQUES : - STADE I & IIa: alimentation autorisée STADE IIb et IIA : Jeun 8 à 15 jours puis contrôle endoscopique continuer le jeun si mauvaise cicatrisation. En cas de sténose à l'endoscopie on fera un transit oeso-gastro-duodénal (TOGD) pour situer la sténose et décider de la conduite thérapeutique : dilatation ou intervention.

STADE IIIb : si diffus intervention en urgence

7. EVOLUTION :

• Rétrocession pour les lésions mineures • Sténoses oesophagiennes et/ou gastriques nécessitant des dilatations ou des interventions chirurgicales lourdes à 06 mois.

8. PRINCIPE DES INTERVENTIONS EN URGENCE :

- Oesophagectomie ou oesogastrectomie totale avec oesophagostomie cervicale et jéjunostomie d'alimentation. Le rétablissement de continuité digestive est réalisé à 06 mois par un remplacement oesophagien par l'estomac s'il est en place ou le colon. 7

9. PRISE EN CHARGE PSYCHIATRIQUE ET PSYCHOLOGIQUE:

En cas d'ingestion volontaire une évaluation psychiatrique est réalisée dès la prise en charge initiale. La prise en charge psychiatrique et le soutien psychologique doivent être continus tout au long de la prise en charge du patient.

RETENIR

• Urgence médico-chirurgicale • Surveillance en unité se soins intensifs • Equipe multidisciplianire • Pronostic=fonction de la prise en charge initiale • Gestes de réanimation de base • Ne pas aggraver les lésionsquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44