[PDF] I Une société qui reste majoritairement rurale (XVII-XVIIIe s)



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REPERES dans l’histoire de l’agriculture et de l’AGRICULTURE

Ces présentations de l’histoire de l’agriculture et de l’élevage, sûrement partiales mettent l’accent sur une période considérée comme un « âge d’or » par les précurseurs de l’agriculture biologique même s’ils n’y font pas directement référence, à savoir la période 1850- 1920 Il suffit d’avoir lu « La vie d’un



Lagriculture au fil du temps - Dossier pédagogique élève

L'agriculture au fil du temps - Dossier pédagogique élève Author: Agropolis-Museum - Service Jeune Public Subject: Histoire de l'alimentation et de l'agriculture Keywords: alimentation, histoire, agriculture, pédagogie, enseignement, visite, ÷ :ÎãT Created Date: 11/21/2001 11:48:19 AM



La naissance de l’agriculture dans le monde - CAF-HISTOIRE

La naissance de l’agriculture correspond à la domestication des plantes Jusque là les plantes vivaient à l’état sauvage Parmi celles-ci, quatre céréales bien connues :



La naissance de l’agriculture dans le monde - CAF-HISTOIRE

Premier degré de l’enseignement secondaire Histoire La naissance de l’agriculture dans le monde DOSSIER DE L’ENSEIGNANT Contexte et tâche 1 Compétences sollicitées 1 Modalités 1 Grille d’évaluation pour la première partie 2 Corrigé de la première partie 4 Corrigé de la deuxième partie 5 Tableau de résultats 9



Pour un développement du crédit à l’agriculture : l’option du

difficile de l‘aborder simplement Cependant, compte tenu de son impact majeur sur la question du financement de l‘agriculture et sur la nécessité pour les institutions financières de pouvoir prendre des garanties réelles sur le foncier, il est nécessaire de la traiter Dans une



I Une société qui reste majoritairement rurale (XVII-XVIIIe s)

grande pauvreté de l’immense majorité du monde rural et donc à l’absence de moyens pour acheter des outils performants, l’agriculture du XVIIe s est marquée par de faibles rendements et reste très sensible aux conditions climatiques, entraînant des famines et des disettes comme en 1693-1694, qui causa la mort de 1,5 millions de



LÉducation, son histoire et lÉtat Lexemple français

chargé de l’histoire de l’éducation ", puis, en 1972, d’une " Commission permanente de l’histoire de l’éducation ", présidée par le précédent D’autres comités suivront En 1973, Pierre Laroque, le père de la Sécurité sociale française, fonde le Comité pour l’histoire de la Sécurité sociale En même temps, de

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THEME 4 : DYNAMIQUES ET RUPTURES DANS LES SOCIETES DES XVIIe ET XVIIIe S H4-2 TENSIONS, MUTATIONS ET CRISPATIONS DE LA SOCIETE D'ORDRES

Introduction : Clergé, Noblesse, Tiers État : Les deux premiers ordres sont privilégiés alors que le troisième, le plus

nombreux, paie des impôts. Et au sommet, trône le Roi. Voici l'organisation traditionnelle de la société française

d'Ancien Régime. Mais derrière cette apparente simplicité se dévoilé une société française en pleine mutation, avec

un fossé croissant entre des campagnes, marquées par des tensions et des révoltes nombreuses, et les villes, foyers

de nouvelles hiérarchies sociales. Dans cette nouvelle France qui se dessine, la société d'Ordres ne semble plus

correspondre à la structure sociale et le po uvoir royal cherche, en va in, à dé passer les différents bloc ages et

crispations.

Problématique : Comment la société française, organisée selon une société d'ordres, se transforme-t-elle aux

XVIIe et XVIIIe s ?

I. Unesociétéquirestemajoritairementrurale(XVII-XVIIIes). A. Descampagnesmarquéesparuneorganisationtraditionnelle.

Une société rurale inégalitaire et majoritairement pauvre : La société rurale française est marquée par une grande

diversité de situations allant des journaliers, qui travaillent dans les fermes en échange d'un toit et de nourriture, aux

laboureurs, paysans qui possèdent ce qu'il faut pour labourer (charrue, boeufs ou chevaux) leur terre. La majorité des

paysans sont fermiers, c'est-à-dire qu'ils travaillent une terre en échange d'un loyer versé au propriétaire. Face à la

grande pauvreté de l'immense majorité du monde rural et donc à l'absence de moyens pour acheter des outils

performants, l'agriculture du XVIIe s est marquée par de faibles rendements et reste très sensible aux conditions

climatiques, entraînant des famines et des disettes comme en 1693-1694, qui causa la mort de 1,5 millions de

personnes.

Le modèle de la seigneurie : L'organisation de base de la société rurale française est encore au XVIIe s celle de la

seigneurie. Le seigneur est très majoritairement un membre de la petite noblesse rurale ou une organisation du Clergé

(abbaye). Il possède des terres qu'il divise entre la réserve (partie qu'il conserve) et les tenures, que les paysans

travaillent en échange de divers impôts et taxes (corvées, cens, banalités). La situation est diverse mais la pression

fiscale est très forte sur le monde paysan.

La fiscalité royale, élément sensible : Avec la construction de l'état moderne en France à partir du XVe s, les besoins

financiers ont augmenté, aboutissant à une hausse des impôts royaux :

• Impôts directs comme la taille ou la capitation, mise en place sous Louis XIV pour financer la guerre contre la

Ligue d'Augsbourg.

• Impôts indirects comme la gabelle, impôt sur le sel très impopulaire.

Cette pression croissante sur la population la pousse à de nombreux soulèvements, des révoltes antifiscales qui

témoignent des difficultés du monde rural. B. Unmonderuraltouchéparlesrévoltesetcrises.

Le XVIIe s, période de fortes tensions fiscales : Au XVIIe s, la pression royale est très forte car les guerres sont

nombreuses et très coûteuses. Ainsi, pendant la Guerre de Trente Ans, qui voit la France intervenir, notamment entre

1635 et 1648, la gabelle augmente et pousse les paysans à la révolte dans le Cotentin. Après l'assassinat d'un

lieutenant civil en 1639, un petit noble, Jean Nu-Pieds, prend la tête d'un groupe de révoltés qui se surnomme

" l'armée de souffrance » et qui pille et qui propage la révolte dans l'Ouest de la France. Ce mouvement touche toutes

les catégories sociales, de la petite noblesse, au bas clergé et au monde paysan. Richelieu orchestre une répression

féroce de ce mouvement avec l'envoi de plus de 5 000 hommes avec des exécutions, des privations de libertés. La

population locale doit loger de force les troupes royales, renforçant encore le cycle de contestations et de violences.

Ce mouvement prend fin en 1643.

Des émeutes de subsistance : Face à la fragilité des récoltes, une mauvaise année peut avoir de graves conséquences,

faisant monter le prix du grain et donc du pain, qui est la base de l'alimentation sous l'Ancien Régime. Ainsi, en 1775,

alors que le ministre de Louis XVI Turgot a libéralisé le commerce du grain, une crise de subsistance éclate. La révolte

touche le royaume pendant plusieurs semaines, amenant le pouvoir royal à imposer un contrôle du prix des blés. Les

révoltes restent cependant plus faibles au XVIIIe s et souvent limitées à la levée de l'impôt.

C. LebeauXVIIIesiècle.

Des progrès agricoles : L'hiver 1709-1710 provoque une grande famine, la dernière qu'ait connu la France. Il marque

donc l'entrée dans le beau XVIIIe s marqué par un climat plus favorable et une agriculture qui se modernise sous

l'impulsion de la physiocratie (mouvement économique du XVIIIe s qui insiste sur l'importance de l'agriculture et

incitent donc aux progrès). L'assolement triennal se développe et permet d'obtenir de meilleurs rendements, de

nouvelles productions comme la pomme de terre, dont la production décolle à la fin du XVIIIe s sous l'impulsion

d'Antoine-Augustin Parmentier. La population française passe de 20 millions au début du XVIIe s à 28 millions

d'habitants à la veille de la Révolution.

Un enrichissement qui reste inégal : Les progrès agricoles du XVIIIe s profitent surtout aux catégories sociales qui

dominent le monde rural : la petite noblesse (seigneurs) et les paysans qui sont pr opriétaires de leurs terres,

notamment les laboureurs. Pour le reste de la société rurale, les difficultés restent importantes, notamment pendant

la période de la soudure, entre la fin des récoltes précédentes et les nouvelles récoltes, période pendant laquelle les

tensions sociales et les soulèvements restent nombreux, témoignant des difficultés de vie des populations rurales.

II. Unmondeurbainquiredéfinitlesorganisationstraditionnelles. A. Desespacesmarquésparunecroissanceéconomique.

Les ports français, l'économie de plantation et la traite : Aux XVII et XVIIIe s, la France s'appuie sur un Empire colonial

tourné vers l'Amérique dans lequel l'économie de plantation devient la règle. Elle participe activement à la déportation

d'esclaves africains vers les colonies. Les ports atlantiques de Nantes et de Bordeaux sont les premiers bénéficiaires

de cette route commerciale et voient débarquer sucre, cacao, café. Une bourgeoisie commerçante puissante se met

en place et s'enrichit grâce notamment à la traite négrière. Bordeaux en 1790 est devenue la deuxième ville du

Royaume.

Les villes , centres économiques : Les villes sont caractérisées par l'essor du commerce et sont des carrefours

économiques majeurs ou apparaît une première industrie, incarnée par les manufactures dans lesquelles des milliers

d'ouvriers travaillent comme la fabrique de la soie à Lyon avec les canuts (maîtres tisseurs). Elles concentrent les

principales fortunes et sont des places financières de premier plan. Parmi elles, Paris e une place à part.

Des inégalités fortes : Au XVIIIe siècle, même si le Roi a quitté la ville pour Versailles, Paris reste de loin la ville la plus

dynamique et la plus peuplée avec environ 600 000 habitants à la fin du XVIIIe s. Dans ses rues, coexistent riches et

puissants comme les grands aristocrates proches de la cour, et populations très pauvres, mendiants, ouvriers non

qualifiés. Entre ces deux extrêmes, une foule de métiers composent le petit peuple de Paris, des bourgeois éclairés.

Les écarts de richesse dans les villes sont très forts mais sont compensés par un système complexe de charité et

d'assistance aux personnes les plus pauvres. B. Uneredéfinitiondel'organisationsocialedesvilles.

Une organi sation sociale hiérarchisée : La so ciété urbaine est très o rganisée et hiérarchis ée. Les métier s sont

organisés en corporation qui défini ssent le s règles et limitent les membres (s ystème du compagnonnage). La

bourgeoisie, très puissante dans les villes, y exerce un pouvoir fort. Le clergé est représenté par la présence de l'évêque

dont la cathédrale et l'évêché symbolisent sa puissance. La noblesse d'épée (ou noblesse ancienne) y est aussi

présente même si les villes jouissent d'une autonomie forte et de privilèges qui les rendent indépendantes. La noblesse

de robe, obtenue par l'achat d'une charge par le pouvoir royal, se concentre dans les villes qui hébergent un Parlement

comme Rennes, Grenoble, Dijon ou bien encore Toulouse.

Une mobilité sociale croissante : Les villes permettent davantage que les campagnes une mobilité sociale de plus en

plus importante et qui est symbolisé par cette noblesse de robe, souvent issue de la bourgeoisie et qui par l'achat

d'office, accède aux élites dominantes. Les mariages permettent aussi cette mobilité et témoignent de l'attractivité de

la noblesse dont le statut reste envié. On retrouve cette mobilité au sein des autres classes sociales urbaines,

notamment entre la petite noblesse et la moyenne bourgeoisie (médecins, commerçants...). III. Unesociétéfrançaisemarquéeparlestensionsetlesblocages.

A. Destensionssocialesnombreusesetdivergentes.

Une noblesse qui se replie sur elle-même : Avec l'essor des villes et de la bourgeoisie, le monde rural de la petite

noblesse éprouve des difficultés plus fortes, ce qui pousse de nombreux seigneurs à se montrer plus intransigeants et

rigides dans le respect et le paiement des droits seigneuriaux, quitte à réactiver certains droits tombés dans l'oubli.

C'est ce qu'on appelle la réaction seigneuriale. Les fonctions militaires de commandement restent entre les mains de

la noblesse. Dans les Parlements, la noblesse de robe s'oppose très fortement à la fin des privilèges.

Une bourgeoisie aux aspirations politiques croissantes : Consciente de sa puissance économique, la bourgeoisie

urbaine cherche avant tout à obtenir un titre de noblesse pour avoir une reconnaissance politique et sociale. Mais face

à la crispation de la noblesse et aux difficultés d'intégrer la noblesse de robe, la bourgeoisie s'ouvre aux débats et aux

questions politiques soulevés par les Philosophes des Lumières.

Un salon au XVIIIe s, Mme Geoffrin : Ces idées des Lumières sont discutées et débattues dans des rencontres entre

artistes, philosophes, aristocrates et bourgeois puissants. Ce sont les salons qui se multiplient au XVIIIe s. Parmi ces

salons, celui de Mme Geoffrin est très représentatif. Marie Thérèse Geoffrin est une femme issue de la bourgeoisie

qui ouvre son salon à partir de 1720. Elle accueille toute l'élite parisienne, des ministres aux artistes et aux philosophes

bien sûr. Mme Geoffrin participe au financement de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. B. Unpouvoirroyalquineparvientpasàréformerlasociétéd'ordres.

Les révoltes parlementaires au centre des tensions politiques : La tension politique est très forte dans la deuxième

moitié du XVIIIe s et se concentre dans le rapport de force entre qui s'établit les Parlements (noblesse de robe) et le

pouvoir royal. Les Parlements doivent enregistrer les édits royaux et ont un droit de remontrances envers le Roi. Alors

que Louis XV avait lutté contre le Parlement de Paris, le jeune Louis XVI décide de le convoquer à nouveau. Les

parlements obtiennent de Louis XVI le renvoi de son ministre Turgot qui voulait mettre fin aux privilèges fiscaux. Les

Parlements veulent avant tout devenir un contre-pouvoir sur le modèle de la monarchie anglaise et se posent en

défenseurs de la tradition contre les abus royaux.

L'incapacité à résoudre la crise financière des 1780's : Incapable de lever de nouveaux impôts, le pouvoir royal recourt

aux emprunts pour financer l'aide française à la guerre d'indépendance des États-Unis. Si la France prend sa revanche

sur l'Angleterre, sa situation financière est très grave. Face à l'opposition des Parlements en 1787, le pouvoir royal se

révèle incapable d'imposer une réforme fiscale aboutissant à un impôt " universel ». En 1788, les mauvaises récoltes

ajoutent à l'instabilité et obligent le Roi à convoquer des États Généraux pour le début de l'année 1789. La France

entière rédige des cahiers de doléances...

CONCLUSION : La France du XVII et du XVIIIe siècles est marqué par l'importance du monde rural dans lequel les

difficultés de vie et la pression fiscale très forte aboutissent à des tensions nombreuses, malgré un XVIIIe s marqué par

des progrès agricoles. En face, la France des villes voit s'affirmer une catégorie sociale, la bourgeoisie, qui possède une

puissance économique mais qui peine à s'intégrer dans la noblesse. Noblesse et bourgeoisie côtoient dans les villes

des populations pauvres, dont la subsistance reste l'enjeu majeur. Le Royaume de France est donc à la fin du XVIIIe

siècle, traversé par des tensions très fortes et des blocages dans la mobilité sociale, qui aboutissent à une crise

politique majeure et à la convocation des États Généraux qui marque le début de processus révolutionnaire.

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