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Les grandes crises politiques en France depuis l’Affaire Dreyfus

Les grandes crises politiques en France depuis l’Affaire Dreyfus Introduction : Les termes clés du sujet : Opinion publique: ensemble des convictions, jugements et croyances qui reflètent les idées de la majorité de la population C’est à elle que s’adressent les médias pour l’influencer dans un sens ou un autre



Les Trois « Grandes Crises

dans les monnaies de second ordre (argent –métal ou papier) Par exemple en 1873 les Banques de New York ont dû, pendant une certaine période ,accepter en toute illégalité ,les paiements interanaires sous forme d’un équivalent de hèques ertifiés, pour ne pas mettre à mal leur réserves d’or



B (II) grandes crises politiques depuis laffaire Dreyfus

Médias et opinion publique en France dans les grandes crises politiques depuis l'affaire Dreyfus Introduction : Définitions de médias et opinion publique > feuille jointe Idem pour crise politique



Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques

crises politiques ébranlent la vie politique et sociale de la nation Les médias peuvent révéler les crises politiques, les nourrir en informant l’opinion, les provoquer aussi parfois losu’ils se trouvent être compromis avec le pouvoir



Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques

Les médias se sont affirmés depuis la fin du XIXe siècle comme des éléments forts qui agissent à la fois pour façonner l'opinion et lui donner la parole Cette ambiguïté apparaît de façon patente lors des grandes crises politiques qu'a connues la France Il n'existe pas de définition précise de la notion de « crise politique »



Chapitre 3 Médias et opinion publique dans les grandes crises

Histoire politique de la France et grandes crises politiques 1870-1940 : IIIe République 1892 : Scandale de Panama 1894-1899 : Affaire Dreyfus 1934 : Émeute de l’extrême-droite le 6 Février 1940-1944 : Régime de Vichy 1940 : Le 10 juillet, les parlementaires votent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain



Cours Médias et opinion publique dans les grandes crises po

1 MÉDIAS ET OPINION PUBLIQUE DANS LES GRANDES CRISES POLITIQUES sur le plan politique 2 La crise du 6 février 1934 : la presse, lieu d’expression des affrontements idéolo-giques •A certains égards, on peut dire que la crise du 6 février 1934 est en quelque sorte une fa-brication de la presse d’opinion



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Mise en œuvre Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus 5 heures Problématique générale : Comment, depuis l'affaire Dreyfus, les crises politiques révèlent-elles l'émergence des médias et de l'opinion publique comme composantes majeures de la démocratie française ?



Guerres mondiales et espoirs de paix - Education

En vous appuyant sur les exemples étudiés au cours de l’année, vous traiterez le sujet suivant : médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l’ Affaire Dreyfus L’é tude critique d’un ou de deux documents (textes, images, cartes ) peut être demandée à l’examen



LES GRANDES ÉTAPES DE L’HISTOIRE ÉCONOMIQUE

les grandes évolutions et les grands enchaînements qui expliquent l’évolution de notre socié-té au cours des deux derniers siècles, qui ont connu un bouleversement total des conditions d’existence Pour des raisons pratiques, il faut bien organiser une suite de chapitres Mais il

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Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus

Cadrage : La période étudiée voit l'avènement et triomphe des médias de masse ; ils jouent un rôle

indispensable dans cadre de la société démocratique en place. Leur modernisation et diversification contribue à accroître leur impact sur l'opinion.

Le thème pose la question des incidences des médias sur opinion publique : les médias aident à la

façonner, la convaincre, voire manipuler... avec plus ou moins de succès.

C'est au travers de crises politiques que se révèlent relations complexes nouées entre médias,

opinion et pouvoir. Les médias se sont affirmés depuis la fin du XIXe siècle comme des éléments forts qui agissent à la fois pour façonner l'opinion et lui donner la parole. Cette ambiguïté apparaît de façon patente lors des grandes crises politiques qu'a connues la France. Il n'existe pas de définition précise de la notion de " crise politique ». On peut considérer qu'elle s'applique ici à des moments clés de l'histoire au cours desquels la France a rencontré soit des situations critiques frappant tous ses citoyens, soit des moments pendants lesquels une partie des Français s'est opposée violemment à une autre, soit encore des périodes où le pays était difficilement gouvernable. Quelle a été l'action des médias face à l'opinion publique lors des grandes crises politiques françaises ? Comment les médias participent-ils à la formation et à l'expression de l'opinion publique notamment durant les grandes crises politiques qui ont secoué la France depuis l'affaire Dreyfus ? I - De l'affaire Dreyfus à la Seconde Guerre mondiale : la suprématie de la presse et concurrence émergente de la radio : A - L'affirmation d'une presse politique des années 1890 à 1914 :

La période peut être considérée comme " l'âge d'or » de la presse auprès de l'opinion : presse

devient un média de masse.

1) Un contexte favorable au développement :

-29 Juillet 1881, loi sur la liberté de la presse. - Progrès de l'alphabétisation encouragés par actions de la Rép.( Lois Ferry )

- Innovations techniques (1885, invention de la linotype permettant de mettre en forme à partir d'un

clavier ) favorisent la production et de diffusion des journaux, tirages des principaux quotidiens

élevés ( ex : Le Petit Journal : 950 000 exemplaires vers la fin des 1880 s), souvent illustrés.

Un partie de la presse - pour ne pas heurter lectorat - adopte positions mesurées : cas du Petit

Journal et du Petit Parisien //

Autres journaux (bénéficiant d'une liberté de ton sans équivalent ailleurs en Europe... sauf au

moment des " lois scélérates » du 12 déc 1893 et du 28 juillet 1894) mènent des campagnes

acharnées.

Médias et opinions, Terminales.

2) L'essor d'une presse d'opinion :

Après les combats des 1870s (entre adversaires et défenseurs de la Rép ), presse devient instrument

de mobilisation politique sur de nvx thèmes ou thèses imprégnant profondément une partie de

l'opinion publique : nationalisme, antisémitisme, antiparlementarisme, anticléralisme... C'est particulièrement le cas pendant l'affaire Dreyfus entre 1894 et 1906 : la presse s'empare

alors de l'affaire, ainsi que de l'opinion ; elle reflète l'opinion d'une grande majorité des Français

convaincue de la culpabilité de Dreyfus.

Bataille médiatique pour la conquête de l'opinion est engagée... car valeurs de la Rép sont mises en

cause ! Ex : L'Action Française, La libre parole de Drumont.

13 janvier 1898, L'Aurore publie " J'accuse » de Zola ; article permet de sortir l'affaire du camp

judiciaire pour la conduire sur le terrain politique : c'est l'opinion que Zola prend à témoin !

Presse d'opinion s'est affirmée durant l'Affaire ; ce qui se poursuit par la suite ( ex : L'Humanité,

créé en 1904 ).

3) La presse accompagne l'enracinement politique et contribue à nourrir les débats :

Ex : sur les lois de séparation des Églises et de l'État en 1905, sur les méfaits du colonialisme

(reportages d'A. Londres ), dénonciation des scandales ( Panama, Affaire Caillaux1 en 1914 ...). Ex : Le Journal organise une consultation sur le droit de vote des femmes en avril 1914 (505 972 réponses favorables ).

La presse devenu un outil de contrôle de l'opinion durant 1ère GM. : 4 août 1914, loi sur " censure

préventive » = retour d'un contrôle de l'État sur info . Centaines de titres apparaissent dans tranchées pour dénoncer les outrances de la propagande ;

1Henriette Caillaux, née Henriette Raynouard (" Rainouard » sur sa pierre tombale) , épouse de est connue pour avoir assassiné en mars 1914 le

journaliste Gaston Calmette , directeur du quotidien Le Figaro. Ayant entamé une relation amoureuse avec Joseph Caillaux alors qu'il était encore

marié à Mme Dupré, née Berthe Gueydan, elle l'épouse après leur divorce. Tandis que Caillaux exerce la fonction de ministre des finances, il subit

des attaques dont Le Figaro, dirigé par Gaston Calmette, se fait un relais actif. Dans un premier temps, ces attaques portent sur la politique, Calmette

s'étant procuré des documents diplomatiques qu'il menace de publier. Puis le journal remet en cause l'honnêteté de Caillaux, l'accusant d'avoir reçu de

diverses sources des sommes pour financer ses campagnes électorales, et lui reproche des interventions auprès de la justice en faveur d'un escroc.

Calmette aurait également soudoyé la femme de chambre d'Henriette Caillaux pour qu'elle subtilise les lettres de Caillaux à son épouse. Il publie dans

son journal plusieurs de ces lettres, écrites avant le mariage des Caillaux. Dans l'une de ces lettres, Caillaux se félicitait d'avoir fait capoter un vote sur

l'impôt sur le revenu en paraissant le défendre. Or, au début de 1914, le même Caillaux a fait adopter par la Chambre un projet d'impôt sur le revenu,

repoussé par le Sénat, et c'est l'un de ses principaux thèmes de campagne de la gauche. Sa publication vise donc à décrédibiliser Caillaux, en pleine

campagne électorale.

Henriette Caillaux, décidée à défendre la réputation de son mari et la sienne, prend rendez-vous avec Calmette le 16 mars 1914 à la direction

du Figaro, où elle se fait conduire en voiture. Après quelques mots, elle tire plusieurs balles à bout portant sur Calmette. Ce dernier en décédera

quelques heures après.

Lors de son procès, Henriette Caillaux et son avocat, Ferdinand Labori, plaident le crime passionnel. Fait exceptionnel, le président de la République

fait une déposition et nombre de membres de la haute société de l'époque doivent aussi s'exposer.

À une époque où le féminisme commençait tout juste à poser son empreinte sur la société française, la défense exploita habilement les stéréotypes

encore bien ancrés. Il convainquit le jury que le crime n'était pas le fait d'un acte mûrement préparé mais d'un réflexe féminin incontrôlé, transformant

le crime prémédité en crime passionnel, et obtint ainsi l'acquittement le 28 juillet 1914. Ce verdict a fait l'objet de critiques, à l'époque : on a avancé

que plusieurs jurés avaient des opinions politiques proches du Parti radical, et des journalistes évoquent une collusion entre Caillaux et Boucard, le

juge d'instruction.

Médias et opinions, Terminales.

presse plus contestataire se développe pour dénoncer le " bourrage de crâne » : ex : Le Canard

enchaîné ( fondé en 1915 ). B - De la puissance de la presse à de l'ascension de la radio dans les années 1930-40 : a) La presse se modernise de 1918 à 1939 et se diversifie : ... dans souci de maintenir son audience auprès du public.

La radio est popularisée dans les 1930s et accompagne écho d'événements traités dans la presse :

radios d'État ( Radio Tour Eiffel, Radio Paris ) et radios privées ( Radiola Radio PTT ). Audience de presse et radio d'autant plus dynamisée que contexte d'ascension des totalitarismes, tensions internat et marche à la guerre, auxquelles l'opinion est sensibilisée. b) Une crise grave : celle du du 6 février 1934 :

= journée d'émeutes antiparlementaires ( fait suite au limogeage du Préfet Chiappe, jugé favorable

aux ligues par gouvernement ; 17 morts et 1400 blessés ) entraînant la démission de Daladier.

Les médias répercutent les tensions politiques animant l'opinion publique :

- Gauche diffuse thèse de menace d'un coup d'État fasciste : L'Humanité en appelle au sursaut

ouvrier ; Le Populaire : " Le coup d'Etat fasciste a échoué ».

- Presse d'extrême-droite lance des campagnes antisémite, xénophobe et anticommuniste, d'une

grande violence. Journaux comme L'Action Française, Gringoire ou Candide aux tirages

importants entretiennent rumeur d'une corruption parlementaire généralisée ( après affaire

Staviski2) : Une de l'Action Française le 7 février 1937, " Après les voleurs, les assassins ».

2 L'Affaire Stavisky est une crise politico-économique française survenue en janvier 1934 , succédant au décès dans des circonstances mystérieuses

d'Alexandre Stavisky, dit " le beau Sacha ». Ce scandale symbolisa la crise d'un régime instable soupçonné de corruption et contribua à la chute du

gouvernement et au déclenchement des émeutes antiparlementaires du 6/02/1934.

Le 25 Décembre 1933, sur ordre du sous-préfet Antelme, le directeur du Crédit Municipal de Bayonnefut arrêté pour fraude et mise en circulation de faux

bons au porteur pour un montant de 25 millions de francs. On découvrit rapidement que Tissier n'était que l'exécutant du fondateur du Crédit communal,

Stavisky, qui avait organisé cette fraude lui permettant de détourner plus de 200 millions de francs) . L'enquête permit de découvrir les nombreuses

relations entretenues par l'escroc dans les milieux politiques, de la police, de la presse et de la justice. Beaucoup de personnalités avaient été du dernier

bien avec " le beau Sacha » et comptaient sur son silence, de sorte que lorsque la police retrouva Stavisky agonisant dans un chalet de Chamonix , on se

demanda à qui le suicide ou le crime (car les circonstances de la mort étaient mystérieuses) profitaient le plus. Le Canard enchaîné de l'époque titra

" Stavisky se suicide d'un coup de revolver qui lui a été tiré à bout portant. » ou encore " Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à 3 mètres. Voilà ce que

c'est que d'avoir le bras long. ». La découverte du corps décapité de l'enquêteur principal ne fit que renforcer la polémique, même si les circonstances de

sa mort (suicide ou assassinat) ne sont toujours pas élucidée.

En résumé, Stavisky avait été couvert par des politiques et cette affaire a déclenché une grande polémique sur le degré de complicité des parlementaires,

polémique comparable au scandale de Panama. ( Le scandale de Panama est aussi une affaire de corruption liée au percement du canal de Panama, qui

éclaboussa plusieurs hommes politiques et industriels français durant la Troisième République et ruina des centaines de milliers d'épargnants, en

pleine expansion internationale de la Bourse de Paris. Le scandale était lié aux difficultés de financement de la Compagnie universelle du canal

interocéanique de Panama, la société créée par Ferdinand de Lesseps pour réunir les fonds nécessaires et mener à bien le projet. Alors que le chantier se

révéla plus onéreux que prévu, Lesseps dut lancer une souscription publique. Une partie de ces fonds fut utilisée par le financier Jacques de Reinach pour

soudoyer des journalistes et obtenir illégalement le soutien de personnalités politiques. Après la mise en liquidation judiciaire de la compagnie, qui ruina les

souscripteurs, le baron de Reinach fut retrouvé mort tandis que plusieurs hommes politiques étaient accusés de corruption).L'affaire Stavisky fit éclater un

scandale politique puisqu'il se révéla que Stavisky était déjà poursuivi par la justice, poursuites étouffées sur intervention de ministres ou de parlementaires

corrompus. Les adversaires du gouvernement affirmèrent que cette mort profitait le plus à la gauche. Un accès d' saisit le pays. Il aboutit à l'émeute du 6

février 1934. Léon Daudet inventa à l'occasion de cette affaire le néologisme de " stavisqueux » pour désigner les complices, ou prétendus complices, de

Stavisky. À l'antiparlementarisme il faut ajouter un regain de la propagande antisémite, dû au fait que Stavisky était issu d'une famille juive.

Médias et opinions, Terminales.

Ces tension se retrouvent à la veille et durant l'expérience du Front populaire : Élections législatives de 1936 = 1ère campagne radiophonique.

Maurras concernant Léon Blum, dans L'AF du 9 avril 1935 : " C'est un homme à fusiller, mais dans

le dos ». Droite dénonce la " TSFIO » durant le Front Populaire. C - La radio, instrument d'information, voire de propagande... et voix de la liberté : a) La radio comme instrument de communication : Radio commence à concurrencer presse écrite dans les 1930s .

Reportages d'actualité en direct permettent de restituer rapidement événements sportifs ( courses

cyclistes au Vel d'Hiv ) et de dimension internat auprès de l'opinion : usage du téléphone pour

rendre compte des conséquences d'une rencontre internationale ( ex : Accords de Münich annoncés

par radio 1 heure après signature ).

Véritable engouement pour TSF de l'opinion et médias se font le relais des sondages d'opinion à

partir de 1938.

Hommes politiques amenés à s'emparer de ce média permettant de s'adresser directement à nation :

voix des hommes politiques deviennent familières (écho des discours de Blum durant le Front

Populaire... ).

b) La radio, comme élément de combat :

La défaite de 1940 amène " une guerre des ondes » : discours de Pétain le 17 juin 1940 / Appel du

Général de Gaulle à la BBC le lendemain. De part et d'autre, on comprend l'importance de mobiliser une opinion déstabilisée par l'invasion allemande.

Belligérants utilisent médias comme instruments de conquête de l'opinion durant 2nde GM : liberté

de presse est supprimée par Vichy; propagande déployée par régime : De Gaulle fustigé comme le

" Général micro » . Vichy : thèses antisémites ; images des actualités cinématographiques dans sens

de politique collaborationniste, réactionnaire de Vichy et du culte de personnalité du Maréchal...

Presse collaborationniste provoque perte de confiance d'une partie des lecteurs et effondrement des

tirages. Nbeux Fr se tournent vers info clandestine alimentée par une presse résistante d'une grande

vitalité ( ex Combat ; 1200 journaux clandestins en France occupée ).

De 1940 à la Libération, résistants, collaborateurs et régime nazi se livrent une guerre par radios

interposées. Malgré efforts déployés par régime de Vichy , audience de certaines émissions ( ex

" Les Français parlent aux Français » à la BBC ) augmente. II - Des médias à la conquête des masses de 1945 à 1960 : A - Évolution des médias et de leur poids sur l'opinion de 1945 aux années 1960 : a) Le secteur de la presse renouvelé :

Restructuré d'abord après la 2nde GM :1944, création de l'Agence France-Presse, fondation du

journal Le Monde ; reparution de L'Humanité.

Presse régionale et magazines d'info se dév durant les Trente Glorieuses : L'Express en 1953, Le

Nouvel Observateur en 1964... ( = newsmagazine )

Méfiance vis-à-vis du pouvoir : dénonciation de torture durant guerre d'Algérie ; rôle de L'Express

dans l'affaire Ben Barka3 qui révèle complicité de police française dans l'enlèvement de l'opposant

3 Ben Barka était un homme politique marocain, principal opposant socialiste au roi Hassan II et leader du mouvement tiers

mondiste et panafricaniste. Le 29 octobre 1965, devant la brasserie Lipp à Paris, Ben Barka fut enlevé et son corps ne fut jamais

retrouvé. Après quarante sept années d'une enquête judiciaire qui n'est toujours pas terminée, l'implication des pouvoirs politiques

marocain et français dans cet enlèvement est toujours un sujet de controverse.

Médias et opinions, Terminales.

au roi du Maroc ; en 1979, affaire dite " des diamants de Bokassa 4» partie d'un article du Canard

Enchaîné.

Grande liberté de ton de certains : ex : Libération, positionnée à l'extrême gauche en 1973, puis

journal de gauche socialiste ensuite. b) Une audience de la radio qui s'élargit : ... grâce à une info immédiate et vivante et aux innovations techniques ( transistor ).

Radios périphériques connaissent un vif succès : ex : de stations comme Europe 1 ( créée en 1955 )

ou radio Luxembourg devenue RTL (1966 ) qui suscitent un grand engouement des auditeurs grâce à l'omniprésence du direct, à l'utilisation de flashes d'info. c) L'avènement de la télévision en France : TV s'installe progressivement dans paysage médiatique français au cours des 1950s : 1er direct télévisé en 1950 en France. Équipement des ménages lent + couverture du territoire incomplète .

État cherche à s'assurer contrôle de ce nouveau média : création de la RTF ( Radiodiffusion-

télévision française créée en 1949 et remplacée par l'ORTF en 1964 ). Journal télévisé apparaît en

1949... et est directement surveillé par gvt.

Taux d'équipement des ménages augmente rapidement dans les 1960s .

Offre se diversifie avec apparition d'une deuxième chaîne en 1964, puis 3ème en 1972. TV devient

source d'info dominante.

B - Des médias instrumentalisés ?

Les actualités véhiculent souvent message officiel du pv : cas de Radio Télévision Française et des

Actualités françaises diffusées dans salles de cinéma.

Importance particulière lors de crises politiques : ex : mai 1958 : Actualités françaises de IVème

République finissante n'évoquent pas l'appel à de Gaulle lancé en mai à Alger. Dans l'opposition de 1947 à 1958, de Gaulle ne peut s'exprimer à la radio publique. De Gaulle, conscient de l'impact des médias, a su utiliser ce moyen... ... pour revenir au pouvoir : communiqué de presse le 15 mai et Conférence de presse radiodiffusée et télévisée du 19 mai . ... dans l'exercice du pouvoir : De Gaulle en fait un outil privilégié de sa communication en.... :

... l'utilisant à des fins politique: ex : discours de De Gaulle le 23 avril 1961 pour déjouer une

tentative de putsch des généraux, diffusé par transistor et entendu par soldats (diffusé par radio et

TV à 20H et rediffusé tous les quarts d'heures dans la nuit du 23 au 24 avril ). ... en le contrôlant : monopole de radiodiffusion sur le sol national dès 1945. ORTF créée en 1964 et placée sous tutelle du ministère de l'information. TV permet à l'opinion de connaître les candidats à l'élection pdtielle de 1965.

De Gaulle d'autant plus soucieux de contrôler les médias audiovisuels, qu'il est persuadé que la

presse écrite lui est hostile (cf : chroniques du Canard Enchaîné " La cour - chronique du

royaume », avec dessins de Moisan).

4 L'affaire des diamants ou affaire des diamants de Bokassa est une affaire politique révélée par Le Canard enchaîné le 10 octobre 1979 et qui

impliquait le président Valéry Giscard d'Estainget l'ancien empereur de Centrafrique, Bokassa Ier, dans les années 1970.

Médias et opinions, Terminales.

C - Des médias, acteurs de la crise de mai 1968 : Médias ici au coeur de la crise et en prise directe avec l'événement.

Crise marquée par une remise en cause de la mainmise de l'État sur la radio et la télévision :

mainmise du pouvoir sur l'ORTF fait l'objet de vifs débats et de contestation en faveur d'une TV moins dépendante du pouvoir... dénonciation vigoureuse en mai 1968.

Images et slogans fustigent ce contrôle : l'image devient le support privilégié des idées et des

slogans dégagés (" Les murs ont la parole » ). Ex : affiches de l'Atelier populaire de l'École des Beaux Arts.

Rôle de radios périphériques joué dans répercussion des mouvements de mai 1968 : Europe 1 et

RTL.

De Gaulle reprend la main avec son discours du 30 mai... prononcé à la radio et non à TV, ce de

manière symbolique... Réaction du pouvoir : grévistes de l'ORTF licenciés en août 1968.

ORTF supprimée ... en 1975 par VGE.

III - De nouveaux rapports entre médias, opinion et démocratie à l'ère de la culture d'écran : A - Libéralisation et évolutions constantes des médias " traditionnels » : a) Défis et recul de la presse écrite :

Presse écrite peut jouer rôle de contre-pouvoir, mais traverse crise depuis les 1970s ( érosion des

tirages ).

Nombreux problèmes : perte de lectorat et difficulté à attirer jeunes ; question de rentabilité ;

concurrence de TV et Internet, journaux gratuits depuis 2002 ...

Subventions de l'État indispensables et investissement de riches hommes d'affaires pose la question

de la liberté et de l'indépendance ( rachat du Figaro par S. Dassault en 2004 ; entrée dans capital de

Libération d'Édouard de Rothschild en 2005 ). b) Libéralisation et diversification des ondes :

Libéralisation dans les 1980s : " radios libres » autorisées à émettre en 1981, mais État attribue

fréquences à chacune pour éviter nuisances : radios entrent dans logique concurrentielle, si bien que

radios indépendantes disparaissent, tandis que grands groupes se constituent ( ex : NRJ ).

Libéralisation de la TV avec création d'une Haute autorité chargée de garantir l'indépendance du

service public.

La télévision devient le média souverain : réflexe du journal télévisé s'est imposé dans les foyers.

TV entrée dans ère des masses avec :

- augmentation du volume horaire d'émissions

- nb de chaînes : PAF ouvert au secteur privé dans les 1980s ( fin du monopole d'État ) : Canal +

( 1984 ) et La Cinq (1985 ), TF1 privatisée en 1987, puis large éventail avec lancement de la TNT

en 2005.

Cadre essentiel pour hommes politiques... qui y délivrent un message, dans un souci de maîtrise des

Médias et opinions, Terminales.

techniques et exigences de communication : ex campagne de 1981 de F. Mitterrand, prise en main par publicitaire J. Séguela. B - Une opinion touchée par la révolution numérique :

Depuis fin des 1990s, temps des Français devant TV fléchit ( après décennies de progression

spectaculaire ).

Recul coïncide avec essor des NTIC lié au développement d'Internet et à la généralisation des

appareils nomades innovant : Smartphone, netbook, tablette tactile...permettant l'accès à des contenus multimédias très divers.

Irruption et succès rapide d'internet ... oblige les médias traditionnels à s'adapter : la plupart des

radios, journaux et chaînes de TV proposent une version en ligne de leurs contenus éditoriaux... de

nouveaux journaux apparaissent même uniquement sur le Web ( Rue89 ou Mediapart ) ; souci de l'interactivité dans émissions politiques....

Internet révolutionne les rapports entre médias, politique et opinion : nouvel espace de débat et de

polémiques.

Effets : brouille distinction entre citoyens et journalistes ; outil à accaparer pour les hommes

politiques ( voeux de certains sur internet ; élections présidentielles de 2002 marquées par l'entrée

d'internet dans débat ; nouveau média pleinement intégré à stratégie de campagne par candidats lors

des élections de 2007 et 2012 ) ; hommes politiques sous surveillance quasi-permanente dans espace public.

Pbs : absence systématique de vérification de données, de sources, peut contribuer à propagation de

fausses nouvelles et de rumeurs/ pas de recul ex : Twitter ... D'où nécessité d'une vigilance redoublée des citoyens face à ce nouveau média... C - Une opinion publique plus " affranchie », méfiante et vigilante ? Les citoyens st désormais confrontés à une offre pléthorique et flot continu d'info.

Citoyens oscillent entre...

... participation directe au débat civique : via forums, blogs, Facebook, Twitter... ( certains aussi

lus que de grands quotidiens ).

... et méfiance envers les médias " traditionnels » placés sous de nouvelles formes de contrôle :

audimat, souci de rentabilité, " tyrannie » des sondages ( cf :" séisme » électoral du 21 avril 2002

ou débat de 2005 pour Traité en vue d'une constitution européenne ). Dénonciation depuis les 1990s de l'uniformisation de l'info ( propagateurs de la " pensée unique » ).

Les accusations de connivence supposée entre journalistes, hommes politiques et grande entreprises

font peser sur principaux médias un soupçon quasi permanent de la part d'une partie de l'opinion.

Ex : Médias accusés d'avoir dramatisé les enjeux sécuritaires lors de l'élection présidentielle de

2002 ( et ainsi avoir favorisé au 2nd tour le candidat d'extrême droite ), de chercher à manipuler par

recours trop fréquent aux sondages ( obsession de la mesure de l'opinion ) ...

Médias et opinions, Terminales.

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