[PDF] L’Oeil Révolté, les Salons de Diderot



Previous PDF Next PDF







Préparer une visite libre - Musée national de la Marine

Joseph Vernet, peintre de marine Biographie de l'artiste Joseph Vernet est né à Avignon, le 14 août 1714 Dès son plus jeune âge, il marque d'étonnantes dispositions Son père, peintre lui-même, lui donne ses premières leçons Vers quinze ans, il quitte l'atelier de son père pour celui du peintre d'Histoire,



HIDA 4 Vernet - College des Flandres – HAZEBROUCK

Brève biographie de l’auteur : Joseph Vernet, peintre, dessinateur et graveur, est né à Avignon en 1714 Il est mort à Paris en 1789 Contexte : La peinture du port de Bordeaux fait partie de la série des ports de France commandée par Louis XV et exécutée de 1754 à 1765 Quinze tableaux seront terminés Cartel de l’œuvre :



Pour toute commande, offrez-vous S’amuser au Moyen Âge

Peinture de Joseph Vernet (1714-1789) Le principe est simple : Cette biographie apporte des éléments de réponse



THEME I LE XV III èm e SIEC LE , EX P ANS ION S, L UMIERES ET

v Biographie de O¶DXWHXU de la peinture : 1) Qui est Joseph Vernet ? 2) Est- il contemporain de Montesquieu ? Justifiez votre réponse C laud e J o sep h V er n et est né à Avignon le 14 août 1714 et est mort à Paris le 3 décembre 1789 (homme du XVIIIème siècle comme Montesquieu)



L’Oeil Révolté, les Salons de Diderot

L’Oeil Révolté, les Salons de Diderot Odile Richard-Pauchet 1 Les Salons de Diderot, oeuvre portée au concours de l’Agrégation de Lettres 2007-20081 puis à celui de l’ENS-LSH cette année, a suscité une floraison d’ouvrages de synthèse ou de



Roland Barthes, lecteur de Paul Chack

simple halte de garnison pour mon père, of“cier de marine marchande mobilisé comme enseigne de vaisseau3 Symétrique de la biographie nale de Roland Barthes par Roland Barthes, un cahier photographique ouvre le volume On y trouve deux photographies du père en tenue d’of“cier de marine – un portrait posé en studio et un



leurope et le monde au XVIII siecle

Biographie extraite de l’Encyclopédie Encarta Montesquieu, Charles de Secondat, baron de (1689-1755), homme de lettres et philosophe, qui fut notamment l'auteur des Lettres persanes et De l'esprit des lois « Issu d'une famille d'importants parlementaires bordelais, Charles de Secondat, baron de La Brède et de



L’Académie de France à Rome et la culture européenne du Grand

l’Apollon du Belvedère et le jeune empereur Joseph II, lui-même, pose avec le grand duc de Toscane, son frère, sur un fond de basilique Saint-Pierre, devant la déesse Rome L’antique Rome légitime ainsi l’Empire qui s’affiche devant papauté Le tableau sera si bien apprécié de la mère des jeunes gens, la



ACTION PÉDAGOGIQUE PRÉSENTÉE

action pÉdagogique prÉsentÉe: « la laÏcitÉ au cycle 3 » dans l’enseignement de l ’emc et dans la globalitÉ du parcours citoyen liaison cm1-cm2-6° thiers , 22 septembre 2016

[PDF] joseph vernet biographie

[PDF] joseph vernet port de la rochelle

[PDF] les nymphéas claude monet histoire des arts

[PDF] le bassin aux nymphéas harmonie rose

[PDF] le pont japonais claude monet histoire des arts

[PDF] les nymphéas claude monet analyse

[PDF] claude monet pont japonais dans le jardin de giverny

[PDF] nymphéas monet orangerie

[PDF] les nymphéas monet analyse

[PDF] le pont japonais monet

[PDF] giverny

[PDF] paroles armstrong nougaro

[PDF] paroles armstrong nougaro pdf

[PDF] armstrong claude nougaro

[PDF] le jazz et la java partition pdf

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie

44 | octobre 2009

Sur un Air d'Encyclopédie

L'Oeil Révolté, les Salons de Diderot

Odile Richard-Pauchet

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/rde/4590

ISSN : 1955-2416

Éditeur

Société Diderot

Édition imprimée

Date de publication : 15 octobre 2009

Pagination : 243-246

ISBN : 978-2-9520898-1-4

ISSN : 0769-0886

Référence électronique

Odile Richard-Pauchet, " L'Oeil Révolté, les Salons de Diderot », Recherches sur Diderot et sur

l'Encyclopédie [En ligne], 44 | octobre 2009, mis en ligne le 13 octobre 2009, consulté le 02 mai 2019.

URL : http://journals.openedition.org/rde/4590

Ce document a été généré automatiquement le 2 mai 2019.

Propriété intellectuellebrought to you by COREView metadata, citation and similar papers at core.ac.ukprovided by OpenEdition

L'Oeil Révolté, les Salons de DiderotOdile Richard-Pauchet

1 Les Salons de Diderot, oeuvre portée au concours de l'Agrégation de Lettres 2007-20081

puis à celui de l'ENS-LSH cette année, a suscité une floraison d'ouvrages de synthèse ou de

travaux collectifs qui,malgré leur sérieux, n'ont pas toujours fait preuve d'une

connaissance approfondie du philosophe lui-même, et de la densité de la pensée critique à

l'oeuvre dans cet ouvrage majeur de l'esthétique européenne.Au sein de cette floraison on retiendra pourtant, comme un futur classique, le travail exceptionnel de Stéphane Lojkine, L'OEil Révolté, les Salons de Diderot.

2 C'est à double titre un des livres les plus aboutis sur les Salons que nous livre Stéphane

Lojkine ; d'une part parce que son interprétation de l'esthétique diderotienne, depuis une thèse volumineuse soutenue en 1993

2, s'est assouplie, resserrée en une démonstration

claire, solide, convaincante ; d'autre part, parce que l'étude se rend presque3 parfaitement

accessible à qui s'interroge sur l'intelligibilité de l'art et l'apport décisif de Diderot en

cette affaire,mais aussi sur la place de cette oeuvre dans l'économie générale du parcours

diderotien. Ce n'est pas en effet l'apprenti critique d'art qui est dévoilé ici, en une fresque

qui retracerait l'erratique carrière de l'encyclopédiste débauché par Grimm (Diderot

" pigiste » à la Correspondance littéraire). C'est une réflexion complexe sur les mobiles qui

ont encouragé chez le philosophe cette écriture inadvertante, au carrefour de la vocation théâtrale et de la voie épistolaire, produisant ce chef d'oeuvre bizarre qui éclaire rétrospectivement et d'une même lumière tous les chemins ouverts auparavant.

3 L'étude s'ouvre avec élégance sur un exposé plein d'érudition concernant les conditions

de possibilité et de pérennité de cette " Biennale des arts » appelée Salon, du nom de la

salle carrée où elle s'expose au Louvre depuis le règne de Louis XIV.Elle établit clairement

ce que sont les enjeux de la peinture à l'époque de Diderot et la crise des genres qu'elle subit, comme la littérature, en cette période de contestation et de mutation. On n'en perçoit que mieux l'urgence, habilement exploitée par Diderot, que peut ressentir un

intellectuel de l'époque à " théoriser empiriquement » les formes de lecture d'une oeuvre

d'art, afin d'éviter qu'une confusion totale des valeurs et des méthodes ne vienne broyer

la perception d'un spectateur égaré entre les théories de la Renaissance, les coups deL'Oeil Révolté, les Salons de Diderot

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 44 | 20091 force d'un Le Brun, dont les préceptes perdurent à travers des conférences pieusement recueillies, et les timides audaces de certains amateurs contemporains.

4 Importance de l'accrochage des tableaux, conditions de rédaction des textes de Diderot à

partir du livret de l'exposition, invention littérale de la description moderne sur le modèle d'un dispositif scénique conçu comme un génial pis-aller, toutes ces données

primitives présidant à l'écriture des Salons sont examinées et décryptées. Stéphane

Lojkine, pour définir au plus juste le projet diderotien, va jusqu'à réactiver l'ancien

concept rhétorique d'ekphrasis, antique évocation de l'oeuvre d'art tenant lieu d'éloge à

l'artiste, et quasi oeuvre d'art à son tour. Loin d'envisager la simple description factuelle, topographique du tableau ou de la statue, dans une attitude de soumission à l'artiste qui

s'apparenterait à notre moderne " objectivité », Diderot conçoit en effet son rôle comme

équivalent au geste créateur, " comme écriture de l'immortalité, comme transfusion d'un

génie dans l'autre, comme performance qui, rendant les oeuvres présentes, les

transmettra à la postérité » 4.

5 L'auteur de l'essai prend le parti de passer en revue, tel le salonnier lui-même, un certain

nombre d'oeuvres, afin d'expliquer les principales méthodes et valeurs picturales à

l'honneur à l'époque de Diderot, que son art poétique contribue à qualifier ou

disqualifier : ainsi le choix du " moment » par le peintre, retenu comme point

d'aboutissement de l'action par la tradition classique, mais redéfini empiriquement par Le Brun (c'est l'exemple de La Manne de Poussin) comme le regroupement d'actions intelligibles à partir d'un instant pertinemment retenu par le peintre. Diderot en vient à disjoindre les techniques dont disposaient respectivement les arts de la représentation et de la narration (dont l'Histoire fait partie), et à s'attaquer au grand mythe de l'Ut Pictura

Poesis autrefois transmis par Horace dans une cacophonie épistémologique assez

spectaculaire : de ce point crucial Lojkine fait avec bonheur l'habile synthèse, tant il est réjouissant d'introduire un peu de clarté au sein du désarroi théorique où se sont enfoncés les artistes du temps. Où l'on apprend que ni la poésie ni la peinture ne constituent le modèle l'une de l'autre, mais se sont successivement instituées, à la faveur

de savoureux quiproquos, l'autorité esthétique et régulatrice des autres arts. Ce qui laisse

toute liberté à un Diderot qui en est avide, d'imaginer de nouvelles constructions et des types d'analyse qui feront école.

6 Le modèle théâtral, à l'époque de Diderot et en partie à son initiative, a déjà pris le relais

de la poésie pour entrer en concurrence avec la peinture. La perception du public est

imprégnée de cette double référence, dont les métaphores se croisent étrangement : on

ne se lasse pas, au théâtre, de voir jouer les " tableaux scéniques » de Voltaire, de même

qu'au quotidien, dans la conversation, l'écriture ou le discours, on " joue à peindre » ses émotions. Mais le théâtre de Diderot, contrairement à celui de Voltaire, travaille consciemment sur ces inversions de registre, et accuse le trait. Stéphane Lojkine montre parfaitement comment ce nouveau théâtre, mieux qu'un réservoir rhétorique de figures

prêtes à l'emploi, fournit une grammaire évolutive à la peinture. Et comment l'écrivain

trouve dans son activité de critique, mieux qu'un exutoire à sa frustration d'auteur dramatique, un cadre esthétique permettant de projeter et de penser des mises en scène, de tester des effets tant spatiaux que temporels, dès lors qu'il a fait l'expérience que le quatrième mur de la scène équivaut à celui du tableau.

7 S. Lojkine évoque alors avec fascination, à travers les tableaux peints et repeints par

Diderot, une société en représentation, parfois même en dépréciation de soi-même. La

disqualification du modèle religieux laisse en effet dans les mises en scène profanes uneL'Oeil Révolté, les Salons de Diderot

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 44 | 20092

béance théorique, où l'unique référence au modèle théâtral creuse un abîme idéologique

sans remède (La Famille de La Rochefoucauld par Roslin). Ce modèle théâtral en revanche fait merveille dans les sujets mythologiques, particulièrement porteurs d'interprétations polysémiques (au bonheur de la psychanalyse), ainsi que dans les scènes de genre qui en

appellent à l'émotion du spectateur. Invité, comme au théâtre, à participer, à se projeter

dans l'action, le visiteur (ou le simple lecteur des Salons) voit naître en lui sa vocation

critique. Séduit ou révolté, son oeil ne reste plus jamais indifférent, plus jamais prisonnier

du credo d'un pouvoir en berne ou d'une religion servile.De ce point de vue, Stéphane

Lojkine décrit les dispositifs extrêmement subtils opérés par les mises en scène picturales,

mais surtout révélés par l'intuition géniale de Diderot qui pense lui-même depuis toujours

ses scénarios littéraires et dialogiques de façon interactive, en faisant la part belle au lecteur, à l'interlocuteur ou au spectateur. Il en est ainsi, chez Fragonard, du procédé du " quart de tour », décrivant l'attitude surprenante d'un personnage autour duquel le peintre a construit toute l'originalité du tableau, et a investi le spectateur du soin de la révéler, à l'aide de cette " clef stylistique » comme à lui tendue5.

8 Dans le même temps où ce génie de l'interprétation qu'est Diderot flatte nos (mauvais)

penchants à l'interprétation géniale, l'on peut soupçonner Lojkine de se livrer un peu trop volontiers à cette activité onirico-critique à laquelle le philosophe s'est plus d'une fois naïvement ( ?) soumis. Mais qui en voudra donc à l'auteur de l'essai, de croire entendre dans ce " coup de battoir » donné par l'une des trois blanchisseuses de Joseph Vernet (Les Occupations du rivage, 1767, tableau mentionné dans la " Promenade Vernet »),

le coup d'arrêt porté par Antoinette Champion (épouse de Diderot et ancienne

blanchisseuse), à une rêverie érotique dont le support serait Sophie, " l'amante idéale » ?

9 De l'auteur de l'essai, ou de Diderot, lequel développe les rêves les plus fous au contact de

la plus sage des peintures ? Il faut probablement combiner plusieurs clefs pour parvenir au sanctuaire complexe que constitue l'imaginaire de l'écrivain. Et si l'on veut résolument prendre appui sur la biographie, repérer notamment ce qui, devant ces trois blanchisseuses, déclenche véritablement la vision onirique. On se rappellera la façon dont le rêve opère, selon Freud, par déplacement et condensation. Sophie Volland a deux soeurs, les trois femmes sont aimées, admirées de Diderot, parfois même fantasmées sous la

forme mythologique des Trois Grâces. Ici, les trois blanchisseuses condensent à la fois le trio

Volland et l'activité de l'épouse, ancienne blanchisseuse, ancienne passion de Diderot, déplaçant Sophie dans un passé lointain, celui de la bohème et de la jeunesse du philosophe, concentrant en un raccourci singulier les émotions les plus fortes de sa vie. Il y a bien là en effet une vision à laquelle Diderot ne pouvait échapper. NOTES

1. Essais sur la peinture, Salons de 1759, 1761, 1763, Hermann, nouvelle édition.

2. Stéphane Lojkine, Le Dialogue et l'image, Essai sur la poétique de Diderot dans les années 1760, sous la

direction de Georges Benrekassa, Paris 7, 1993, 787 p. L'Oeil Révolté, les Salons de Diderot Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 44 | 20093

3. On regrettera en effet l'absence d'index à cet ouvrage foisonnant en noms propres et noms

d'oeuvres, tant littéraires que picturales.

4. L'OEil révolté, op. cit., p. 105-106.

5. Voir ce que Stéphane Lojkine nomme " Le quart de tour du Corésus », op. cit., p. 347, à propos du

morceau de réception à l'Académie de Fragonard, Corésus et Callirhoé, 1765.L'Oeil Révolté, les Salons de Diderot

Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, 44 | 20094quotesdbs_dbs15.pdfusesText_21