[PDF] Clin dœil au temps



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CLINS D’OEIL p

CLINS D’OEIL p 1 J’aimais, étant petit, être dans les prés, avec les animaux proches Je dis petit, comme on l’est à dix ans Et dans ces prairies, en folâtrant, j’attendais souvent que la fin d’après-midi arrive



Le clin d’ eil

Clin d’oeil - Septembre 2010 - Numéro 80 Enquête : vos attentes, nos réponses Il apparaît majoritairement que vous souhaitez que le "Clin d'oeil" reste au format papier et que les "Point sur", que nous mettions en ligne sur le site, reviennent à une diffusion papier Ce point a fait l'objet d'une dis-





Le clin d’ eil

Clin d’oeil - Juin 2010 - Numéro 78 Fonction d’abord, grade ensuite A la lecture des demandes d'avis au CTP, nous constatons que de nombreuses collectivités de-mandent des avis de suppressions de grades consécutives à des créations de grades afin de pouvoir nommer des agents lauréats de concours ou bénéficiaires d'un avancement ou d



Clin d’oeil Providentiel - Maison de la Providence

PAGE 4 CLIN D’OEIL PROVIDENTIEL Le premier de tes petits-enfants, c’est le plus beau cadeau que la vie m’a accor-dé J’ai profité de ce temps d’avance pour te séduire et sceller notre amitié dans une relation unique à tout jamais La douceur de ton sourire et la tendresse de tes gestes ont bercé mon enfance



Clin d’œil - Ville de Plabennec

Clin d’œil #11 / octobre 2020 7 Clin d’œil 11 / octobre 2020 La construction de l'extension Pôle associatif et social : lieu d'activités, d'accompagnement et d'échanges Un peu d'histoire : du temps de la maison de retraite Saint-Pierre Les murs de l’extension sont sortis de terre rapidement, entre fin juin et fin septembre de cette



Clin d’oeil Providentiel - Maison de la Providence

Au dé-but les routes n’étaient pas ouvertes l’hiver, il jonglait entre le bétail et divers petits travaux, puis à partir de 1949-1950, il participa au dé-neigement de la route Sembrancher-Verbier avec les camions Bérard Le printemps, lors du dégel, muni d’une pelle et d’une brouette, il nettoyait bordure et talus



un check un clin doeil

un clin d’oeil une danse Un câlin un bonjour du Botswana Author: DGEDIE Created Date: 10/30/2018 5:25:34 PM



Clin dœil au temps

d’une contravention pour avoir dépassé, deux jours plus tôt, la vitesse permise de douze milles à l’heure sur la rue Saint-Denis Le règlement municipal spé-cifiait que l’amende était d’un dollar par mille excé-dentaire Comme il avait roulé à vingt-cinq milles à l’heure, on lui réclamait treize dollars Somme con-

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Clin d'oeil au temps

Souvenirs

Roger Chartrand

LES CA HIE RS DU SE PTE NTR ION LES CA HIE RS DU SE PTE NTR ION Extrait de la publication

CLIN D'OEIL AU TEMPSExtrait de la publication

Roger Chartrand

CLIN D'OEIL AU TEMPS

Souvenirs

Les éditions du Septentrion remercient le Conseil des Arts du Canada et la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour le soutien accordé à leur programme d'édition. Nous reconnaissons également l'aide financièr e du gouvernement du Canada par l'entremise du Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition (PADIÉ) pour nos activités d'édition. Photo de la couverture: L'auteur au lac Plongeon, dans Charlevoix, en 1947.
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Librairie du Québec

30, rue Gay-Lussac

75005 Paris

France

Dépôt légal - 4

e trimestre 2000

Bibliothèque nationale du Québec

ISBN 2-89448-171-3Extrait de la publication

À JudithExtrait de la publication

9 Nombreux sont ceux qui ont raconté le siècle qui se termine, soit en images, soit par des écrits, le plus souvent sur des personn ages ou des événements connus.

Mais la plupart des mortels n'ont pas l'occasion

d'exprimer les faits ou les expé riences qu'i ls ont vécus. S'ils le font, c'est généralement de vive voix avec leurs proches, parents ou amis, et leurs souve- nirs s'éteignent avec eux.

Certes, ce livre perpét uera quel ques-uns des

miens auprès de mes enfants et de mes petits-enfants, mais je voudrais également que les lecteurs puissent y retrouv er un peu d'eux-mêmes et y reconnaître, sinon leurs propres expériences de la vie, du moins des lieux ou même des événements qui font partie de notre patrimoine à tous.Extrait de la publication 10 Contrairement aux enfants de bien des contrées du monde, les mômes d'ici n'ont pas connu, du moins pour la plupart , le cré pitement des balles et les drames sanglants. C'est tant mieux. J'avais neuf ans et, en cet après-mid i de fin décembre 1934, vagabond solitaire, je tirais douce- ment le traîneau que ma grand-mère m'avait donné quelques années auparavant. C'était un traîneau très différent des autres. En fait je n'en ai jamais vu de semblables. Par jalousie sans doute, mes amis se mo- quaient. "Ça doit être un traîneau de filles», disaient- ils. Il était décoré de dessins peints à la main. Les patins étroits recourbés montaient très haut en spirale à l'avant. De chaque côté, tintait au moindre mou- vement, une jolie clochette en laiton. Je l'aimais bien mon traîneau, même si j'éprouvais une certaine peine devant les railleries de mes camarades. Sans permission, je m'étais éloigné de la maison plus que de coutume et je me trouvais maintenant sur la rue B eaubien, un peu à l' est de la rue deExtrait de la publication 11

Chambord. Une succursale de l a Banque Can a-

dienne Nationale occupait l'angle sud-ouest de ces deux artères. Une banque comme on les construisait à cette époque. Les murs du rez-de-chaussée étaient revêtus de pierre et ceux des étages, d'une brique de qualité. La façade n'a jam ais subi les ravages du temps. Mais, comme il ar rive trop souvent de nos jours, on a malheureusement commis l'indécence de la lambrisser de matériaux du plus mauvais goût et d'y installer un commerce tout à fait quelconque. C'était entre Noël et le jour de l'An, durant le congé des fêtes. Il ne faisait pas froid. Soudain, des coups de feu retentirent et le sang gicla dans la vitre de la grande porte d'entrée de la banque. Un indi- vidu avait été atteint à l'oreille et le sang avait pissé. J'ai eu à peine le temps de m'écraser derrière mon traîneau que trois hommes armés sortirent en trombe

Mon traîneau

12 de l'établissement et m'enjambèrent à tour de rôle. Le dernier me passait par-dessus le corps au moment où il tira en direction de ceux qui le précédaient. Un deuxième homme s'écroula, une balle derrière la tête à travers sa casquette. Dans le brouhaha qui suivit, j'ai ramassé mes mitaines et, discrètement, j'ai quitté les lieux non sans jeter un dernier regard sur le sang qui dégoulinait dans la grande vitre. Pas un mot à mes parents, car j'avais peur de me faire gronder. Inutile de dire qu'au souper l'appétit ne venait pas. J'ai pris du temps à m'endo rmir, revoyant sans cesse la coulure de sang dans la porte vitrée. Le lendemain, La Presse relatait les événements à pleine page a vec une grande photo du policier en civil qui s'était trouvé comme moi par hasard sur les lieux du hold-up. Résultat: un mort, un blessé grave et un troisième malfaiteur en fuite. L'agent avait reçu les félicitations de ses supérieurs et le journal ne taris- sait pas d'éloges. C'était un héros, disait-on. Comme ça s'était passé dans notre quartier, ce fut le grand sujet de con versa tion autour de la table, mais mes parents ne surent jamais que j'avais été le principal témoin du drame. Je me suis imaginé un instant que, si j'av ais poussé un peu mon traîneau, j'aurais pu faire tomber le tr oisième cambrioleur qui s'éta it échappé et que j'aurais été un héros moi aussi. Mais, avec une balle dans la tête peut-être... au travers ma casquette.Extrait de la publication 13 Après avoir vu à deux reprises "son moulin à scie» de la rivière Boulé emporté par les glaces lors des crues printanières, mon grand-père abandonna. C yprien Chartrand décida de gagner la métropole avec sa famille. Il emménagea sur la rue Henr i-Julien, tout près du boulevard Saint-Joseph. Son jeune fils Tan- crède convainquit ses parents de le laisser fréquenter l'école Saint-Jacques de la paroisse du même nom où s'est établie depuis l'UQAM, car son ami John Lecas, qu'il avait connu à Saint-Jovite, habitait maintenant ce quartier. À proprement parler, en ce début du vingtième siècle, les Chartrand n'habitaient pas vraiment Mont- réal, du moins pas encore, mais ville Saint- Louis dont le magnifique hôtel de ville, à l'angle du boule- vard Saint-Laurent et de la rue Laur ier, constitue probablement le plus beau joy au architectural qu'a laissé cette municipalité devenue plus tard un quar- tier de la métropole. La rue Mont-Royal séparait alors les deux villes. À l'époque, il n'existait pas vraiment de plans d'ur-Extrait de la publication

14Extrait de la publication

15 L'équipe complète du "moulin à scie" de la rivière Boulé. Cyprien Chartrand est le cinquième à partir de la gauche. Le petit garçon deviendra plus tard mon père, Tancrède Chartrand.Extrait de la publication 16 banisme. En effet, à l'exception des g rands boule- vards et de quelques autres artères, les axes de plu- sieurs rues nord-sud du secteur ne s'alignent pas par- faitement bien quand elles atteignent la rue Mont-

Royal. En somme, chaque corporation municipale n

se préoccupait guère des intentions de sa voisine en ce qui avait trait au lotissement de son territoire. Les bambins dont les parents résidaient de part et d'autre du grand axe qu'était la rue Mont-Royal connaissaient tout à fait les limites territoriales et de juridiction. Et, pour son plus grand plaisir, la bande d'écoliers dont faisaient parti e Tancrède et J ohn invectivaient à tour de rôle les représentants des deux corps policiers durant leurs rondes respectives, en se gardant cependant de franchir la frontière à la fois imaginaire mais bien réelle. Si on ne lançait pas de cailloux, on ne se privait pas du côté des tomates et des autres objets qui ne pouvaie nt blesser sérieu- sement.

Mais, un jour de mars 1903, un gendarme de la

ville de Montréal reçut une balle de neige derrière la tête qui fit voler son képi une dizaine de pieds devant lui. Les garnements riaient et criaient de plus belle. Légèrement étourdi, le représentant de la loi reprit rapidement ses sens et se mit à rugir devant son impuissance. Il jura que les choses n'en resteraient pas là. Le lendemain eut lieu une opération conjointe de grande envergure, comme seuls peuvent en inventer les corps policiers. Pendant que le brave agent de la paix de Montréal s'exposait de nouveau à la fureur populaire, ceux de ville Saint-Louis faisaient discrè-Extrait de la publication 17 tement le guet. Ils n e tardère nt pas à cueillir les jeunes effrontés pour les conduire au poste où on leur fit la morale. On leur donna surtout une frousse dont ils se souviendraient longtemps. C'est depuis ce temps que la paix règne sur la rue Mont-Royal! 18 Une Ford T... La première auto qu'eut mon père. C'était en 1914. Au début, quand il traversait la ville du nord au sud, soit de la rue Villeray jusqu'à ce que l'on appelle aujourd'hui le Vieux-Montréal, il ne ren- contrait que deux ou trois voitures. Le cheval demeu- rait alors le maître incontesté dans les ar tères des grandes villes d'Amérique du Nord et la traction hip- pomobile n'était pas encore menacée de disparition. Tancrède Chartrand n'avait pas été affecté par la conscription. Même si sa santé était loin d'être chan- celante, on avait jugé qu'il ne faisait pas le poids. Ses cent quatorze l ivres le firent paraître c omme trop frêle pour aller au combat et on l'exempta du service militaire. Après une journée chaude de c ette fin d'été

1918, mon père av ait hâte de rentrer à la maison

pour se dépoussiérer et prendre un repas bien mérité. Mais, en arrivant, il prit quand même le temps d'ou- vrir son courrier : deux lettres seulement. Ses cou- sines de Saint-Donat l'in vitaient à passer quelquesExtrait de la publication 19

Mon pèreExtrait de la publication

20 jours au lac Archambault avec ma mère. Le cachet de la deuxième missive l'intrigua davantage. Elle venait du bureau de la police de la ville de Montréal. Quelle ne fut pas sa surprise d e constater qu 'il s'agissait d'une contravention pour avoir dépassé, deux jours plus tôt, la vitesse permise de douze milles à l'heure sur la rue Saint-Denis! Le règlement municipal spé- cifiait que l'amende était d'un dollar par mille excé- dentaire. Comme il avait roulé à vingt-cinq milles à l'heure, on lui réclamait treize dollars! Somme con- sidérable à l'époque. Mais quel m ystérieux radar avait pu pincer le coupable? Bien entendu, les agents de la paix étaient à pied. Alors, comment établir qu'une voiture filait à vingt-cinq milles à l'heure, rue Saint-Denis? Très astucieux, les gendarmes Onésime Belhumeur e t Oscar Latreille se rencontraient le matin, histoire de bien ajuster leurs montres. Contrairement aux insé- parables Dupond et Dupont, les deux "O» - ou zéros comme certa ins malins se plai saient à les appeler - se séparaient pour la journée. Onésime s'installait sur une chaise de paille près de la rue de Bellechasse et Oscar, sur un banc public au coin de l'avenue Mont-Royal. Ils n e quittaient pas leurs postes respectifs. Et chacun enregistrait soigneu- sement, dans son calepin noir, le numéro de plaque de toutes les voitures qui passaient. Ils notaient éga- lement l'heure et la direction du véhicule. Un mille de distance séparait les deux joyeux compères. Et, vers cinq heures de l'après-midi, ils se retrouvaient atta- blés autour d'un pot de bière pour se lancer dans ce qu'ils considéraient comme de sav ants calculs leur

Extrait de la publication

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