[PDF] Cours n°11 – Activité physique et maladie cardiovasculaires



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Cours n°11 – Activité physique et maladie cardiovasculaires

CCO APSA - Cours 12 Page 1 sur 8 CCO APSA : Sport santé Pr Alain COHEN SOLAL Mercredi 5/12/2018 17h15 à 18h00 Ronéotypeur : Malik MDAINI Ronéoficheur : Shahinez ATTA Cours n°11 – Activité physique et maladie cardiovasculaires Un certain nombre de diapositives n'ont pas été abordées par le prof à la fin du cours



LES BIENFAITS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

salle de sport de montréal munie d’écouteurs sur les oreilles – la musique est motivante et donne le rythme –, elle entame une période d’exercices cardiovasculaires d’une heure, puis des activités de renforcement pendant une vingtaine de minutes et enfin, 10 minutes d’étirement « Je fais du sport depuis l’âge



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mentale du Canada (2012), un Canadien sur cinq sera aux prises avec un problème de santé mentale au cours de sa vie et l’OMS indique que les troubles liés à la santé mentale sont au 2e rang en termes de coût de morbidité derrière les maladies du coeur Parmi les avenues envisagées pour répondre à ce



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Adaptations cardio-vasculaires pendant lexercice

Noyau du faisceau solitaire Centre cardio-pneumo-entérique Centre cardio-accélérateur Centre vaso-presseur Centre vaso-dilatateur Centres vaso-moteurs bulbaires Centres sympathiques médullaires Nerfs sympathiques (artères, artérioles et veines) Effet inotrope Effet chronotrope noeud sinusal Barorécepteurs aortiques et carotidiens Nerfs



TRAVAIL SVT : LES EFFETS DU DOPAGE

sur une liste), on parle alors de dopage Le dopage est la pratique consistant à absorber des substances ou à utiliser des actes médicaux afin d'augmenter artificiellement ses capacités physiques ou mentales (hématocrite dans le sang, battements du cœur, confiance en soi, etc ) Le dopage n'exist e pas qu'au niveau sportif La prise de



Protéger les athlètes contre le harcèlement et les abus dans

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CCO APSA - Cours 12 Page 1 sur 8 CCO APSA : Sport santé Pr Alain COHEN SOLAL Mercredi 5/12/2018 17h15 à 18h00 Ronéotypeur : Malik MDAINI Ronéoficheur : Shahinez ATTA Cours n°11 - Activité physique et maladie cardiovasculaires Un certain nombre de diapositives n'ont pas été abordées par le prof à la fin du cours. Il faut bien comprendre les notions introduites mais inutile d'apprendre chaque étude par coeur. Bonne ronéo ! Abréviations : ATCD = antécédent(s) CV = cardiovasculaire IDM = infarctus du myocarde FC = fréquence cardiaque

CCO APSA - Cours 12 Page 2 sur 8 Sommaire I. Introduction II. Généralités III. Bénéfice de l'activité physique dans la pathologie cardiovasculaire A. Dans la maladie coronaire B. Dans l'insuffisance cardiaque C. Dans l'hypertension artérielle D. Impact sur la mortalité cardiovasculaire E. Pourquoi l'activité physique est elle efficace F. Comment l'activité phy sique se compare-t-elle aux trai tements recon nus de la maladie coronaire IV. Conclusion

CCO APSA - Cours 12 Page 3 sur 8 I. Introduction L'activité physique présente un enjeu thérapeutique majeur et doit être pleinement intégrée au parcours du patient. Il y a plusieurs barrières qu'il faut dépasser : -Du côté des médecins : il faut prendre davantage au sérieux l'arrêt de toute activité physique (autant que l'arrêt d'un traitement médicamenteux) et acquérir une culture de l'activité physique -Du côté du patient : beaucoup de difficultés vont apparaître quand il sera question d'activité physique ("je suis fatigué", "je n'ai pas le temps", etc) mais il faut convaincre et donner envie au patient d'être actif (ne serait-ce que marcher un peu plus plutôt que prendre le métro, prendre l'escalier et pas l'ascenseur, etc) et de continuer à être actif, lui montrer que c'est possible et profiter de l'effet d'entraînement induit par l'entourage. Il faut éduquer et rendre la démarche ludique (utilisation du podomètre sur smartphone, montre connectée, etc) A retenir è De manière plus générale, il est important de construire une vraie culture de l'activité physique dans la société et d'encourager le patient à pratiquer une activité physique et la maintenir. II. Généralités Ø Il y a un bénéfice extraordinaire de l'activité physique sur le plan cardiovasculaire. Il existe une relation linéaire démontrée entre la condition physique et le pronostic. Plus la condition physique est bonne, meilleur sera le pronostic, quel que soit l'état du patient. La puissance de cette relation dépasse toutes les autres (tabagisme, cholestérol, diabète, ...). Exemple : chez un patient avec un ATCD d'infarctus du myocarde, avec lésions coronaires, artères bouchées puis dilatées, l'activité physique reste le facteur pronostic le plus fort. Ø Génétique vs Activité physique Dans la condition physique, il faut séparer ce qui revient à la génétique de ce qui revient à l'activité physique. En effet, certaines personnes sont très favorisées et ont beaucoup plus facilement une meilleure condition physique. Qu'est-ce-qui est le plus important ? On s'en fiche tant que la condition physique est bonne. Ø Difficulté de quantifier la condition physique : Méthodes : - Test d'effort : teste la VO2max sur vélo elliptique ou tapis de course, meilleur test (Gold Standard) mais difficilement réalisable à grande échelle. - Questionnaire d'activité physique : peu objectif mais permet de faire des études épidémiologiques - Podomètre, smartphones, ... : permet au patient de savoir ce qu'il fait, stimule et incite davantage le patient à être actif. Ø Comment faire de l'activité physique ? - Comme on veut car il est préférable de commencer une activité plutôt que de ne rien faire du tout. - En endurance plutôt qu'en résistance (donc plutôt du vélo, jogging, natation, danse, ...) car l'effet bénéfique sur l'appareil cardiovasculaire est nettement plus important. - D'autres sports ont des effets moindres mais tout de même existants (Tai-Chi, yoga) Ø Notion de seuil La notion de seuil minimal pour qu'il y ait un effet bénéfique est très discutée. En réalité, il y a une variabilité des seuils d'activité selon le but recherché : - Améliorer la qualité de vie Seuil d'activité - Améliorer la VO2max modéré - Muscler le coeur : seuil plus élevé Le seuil d'intensité sera donc d'autant plus haut que l'effet recherché est important. }

CCO APSA - Cours 12 Page 4 sur 8 Il existe 2 seuils importants : - Passage de la sédentarité totale à un peu d'activité physique è le bénéfice CV est très important. - Passage d'actif à très actif, puis à très très actif è le bénéfice CV est moindre A noter que plus on est sédentaire, plus le seuil de bénéfice est bas. Exemple classique de seuil : 30 min/jour, 3 fois/semaine à un niveau suffisant, toutefois un seuil de 8000 pas/jour est tout aussi satisfaisant. III. Bénéfice de l'activité physique dans la pathologie cardiovasculaire En pathologie, l'activité physique est bénéfique : - Dans la maladie coronaire - Dans l'insuffisance cardiaque - Dans l'HTA - Dans les troubles du rythme ? A. Dans la maladie coronaire Maladie coronarienne = Sténose des artères coronaires è ischémie du myocarde (angine de poitrine puis IDM lorsque la nécrose irréversible succède à l'ischémie) L'activité physique est toujours bénéfique dans la maladie coronaire, que le patient soit médicamenté ou non, dilaté (dilatation de l'artère sténosée grâce à un ballonnet avec en général pose d'un stent) ou non. La réadaptation et l'activité physique régulière améliorent le pronostic et réduisent le risque d'IDM dans la maladie coronaire. B. Dans l'insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque = coeur "fatigué", diminution des volumes d'éjection, ... secondaires à un infarctus, une hypertension, etc. Le repos prolongé a longtemps été le premier traitement de l'insuffisance cardiaque et l'activité physique contre-indiquée. Néanmoins, à l'heure actuelle l'activité physique fait partie des recommandations de type Ia (càd les plus élevées) de l'OMS pour la prise en charge de l'insuffisance cardiaque. On recommande, à côté du traitement, la pratique d'une activité physique régulière. A terme, on constate une amélioration extraordinaire des symptômes et de la qualité de vie des patients , amélioration nettement moindr e lorsqu'on l'évalue sur des paramètres objectifs (échographie cardiaque : fraction d'éjection, taille du coeur, ...). Il y a une discordance totale entre l'extraordinaire amélioration fonctionnelle et l'amélioration objective qui est plus modérée. Retenir que grâce à l'activité physique il y a: • amélioration des symptômes • amélioration de la qualité de vie • diminution des risques de rechute et de réhospitalisation • très probablement amélioration du pronostic Elle fait partie des recommandations Ia de l'OMS dans la prise en charge. C. Dans l'hypertension artérielle Dans la prise en charge de l'hypertension artérielle et notamment chez le patient borderline (début d'HTA légère), on peut recommander un régime modérément salé (recommandation générale de l'HTA) et la pratique d'une activité physique régulière plutôt qu'un traitement médicamenteux à vie, puis contrôler à 6 mois l'évolution de la pression artérielle. On peut ainsi faire perdre jusqu'à 5 mmHg à la pression artérielle (systolique ou diastolique).

CCO APSA - Cours 12 Page 5 sur 8 D. Impact sur la mortalité cardiovasculaire Le professeur a dit au détour d'une phrase qu'il ne nous interrogera pas sur la partie qui suit. Comme les études présentées apportent à la connaissance globale du sujet, je vous les mets quand même. Sachez simplement qu'elles ne sont présentées qu'à titre indicatif. • Plusieurs études on constat é le bénéfice d'un programme de réadaptation physique versus la prise en charge classique seule sur la mortalité CV. On observe une mortalité CV diminuée en moyenne de 26%. • Une étude dans la région de Chicago chez des patients ayant récemment eu un infarctus, pr ogramme de réadaptation physique versus prise en charge classique seule : à tous les âges, on observe une mortalité à 3 ans diminuée considérablement chez les p articipants au programme. • Dans la continuité, on constate une mortalité à 5 ans significativement diminuée chez les patients ayant suivi le programme de réadaptation (- 43%).

CCO APSA - Cours 12 Page 6 sur 8 E. Pourquoi l'activité physique est-elle efficace ? Ø Il y a en premier lieu une amélioration de l'équilibre énergétique du myocarde associée au sport. L'activité physique permet la dilatation des artères coronaires et donc l'augmentation de la perfusion en O2 du myocarde. En parallèle, les besoins en O2 vont être diminués, ceux-ci étant essentiellement dépendants de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle qui sont toutes les deux diminuées par la pratique sportive (vasodilatation, ...). Les deux effets sont cumulés et réparent le déséquilibre énergétique responsable de la maladie ischémique myocardique. Ø Il existe également une notion de préconditionnement associé à l'activité physique car on met le coeur en conditions d'ischémie modérée lors du sport, ce qui "prépare" le coeur; on observe alors une atteinte moins étendue du myocarde en cas d'IDM. Ø L'activité physique a une action anti-inflammatoire. L'inflammation intervient à tous les stades dans la maladie athéromateuse (formation de la plaque d'athérome, rupture, formation du thrombus) et sera diminuée par la pratique d'une activité physique. Ø Enfin il y a une diminution du cholesterol, une action anti-coagulante et une action anti-adrénergique (diminution du tonus adrénergique et augmentation du tonus vagal chez les sportifs ce qui aurait un effet protecteur contre les troubles du rythme). F. Comment l'activité physique se compare-t-elle aux traitements reconnus de la maladie coronaire ? De la même façon, cette partie présente des études montrant globalement que l'activité physique est efficace, plus ou moins égale voire parfois supérieure à la prise en charge standard. Le but ici n'est pas de retenir toutes les études mais de comprendre les idées générales. Une étude allemande sur des patients qui présentaient des sténoses coronariennes objectivées par scintigraphie et qui ont été pris en charge aléatoirement soit pas le traitement standard (dilatation + stent) soit par un programme d'entraînement uniquement a montré que dans la dilatation comme dans l'activité physique, les patients ont repoussé leur seuil de douleur angineuse après 6 mois. De plus, l'exploration par scintigraphie à 6 mois a montré une perfusion en O2 augmentée dans les deux cas. C'est là, la preuve subjective (symptômes) et objective (exploration fonctionnelle) qu'un programme d'entraînement seul est aussi efficace qu'une dilatation avec un stent. Concernant la survie à 12 mois, c'est même l'activité physique qui l'emporte sur la dilatation (88% vs 70%). Il faut comprendre que la maladie athéromateuse touche TOUS les vaisseaux et donc qu'une dilation et un stent n'en répare qu'un parmi tous. Par contre, l'activité physique elle, permet de limiter la progression globale de la maladie coronaire notamment en : - développant une circulation collatérale qui court-circuite l'artère sténosée - dilatant le vaisseau sténosé en faisant régresser la plaque d'athérome - stimulant la production de cellules souches endothéliales qui vont former de nouveaux vaisseaux. Une dernière étude montre chez des sujets jeunes ayant fait un infarctus ce qui se passe en terme de facteurs de risques. On constate une réduction de la masse grasse, de la CRP (protéine inflammatoire), de la FC de repos, de la TA, du score de dépression, d'anxiété, une augmentation du HDL ("bon cholestérol") et de la qualité de vie. Toutefois, on ne retiendra pas que l'activité physique seule est suffisante mais simplement que le bénéfice de la pratique sportive est énorme dans la prise en charge des maladies CV.

CCO APSA - Cours 12 Page 7 sur 8 IV. Conclusion Au niveau mondial, l'OMS projette de réduire la mortalité CV de 25% d'ici 2025, parallèlement à une réduction de 10% de l'activité physique insuffisante. Le risque de mortalité global diminue avec l'activité physique et cela est particulièrement notable dans les pathologies CV. Le sport doit donc prendre de plus en plus de place dans les stratégies thérapeutiques, au côté des thérapeutiques traditionnelles. Aujourd'hui en France, un amendement récent (2015) permet de prescrire du sport (même si ce n'est pas encore remboursé par la sécu). Citation : "Vous devriez avoir un examen médical complet avant de mener une vie sédentaire [...] [car] le mode de vie le plus dangereux est de rester assis immobile et de manger en excès. Vous devez être en parfaite santé pour survivre à ce mode de vie !!!" P.O. Åstrand Take Home Message : La sédentarité se combat L'activité physique se prescrit !

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