[PDF] LES POUVOIRS DU SYMBOLE : KANT, NOVALIS, MALLARM I­ K (1724



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Les Saints et leurs attributs - Accueil

l’Église), la couronne et le globe (Saints rois), le glaive ou la lance (saints militaires), une tête coupée (céphalophores), un modèle d'église (saints fondateurs) Mais les Saints ont également des attributs individuels qui peuvent être liés à des données physiques, des éléments vestimentaires, des objets ou bien à des animaux



Садржај Sommaire - heritagegovrs

Représentation des souverains au-dessus du «portail impérial» des Saints-Archanges à proximité de Prizren La symbolique du lys sur le sarcophage de la



La Symbolique des Archétypes dans la Mythologie Phénicienne

mythologie de l’“Orient symbolique”2 de Creuzer que nous irons chercher le vrai sens de nos mythes et symboles Reste à définir le sens même de la “Symbolique” Le dictionnaire des Religions la définit ainsi : “une symbolique” est un état d’équilibre acquis entre



LES ÂMES DES MARTYRS, ESCHATOLOGIE ET RÉTRIBUTION UNE

soupçonnent et admettent la valeur symbolique de la représentation Nous allons nous conservé avec celui de l'église des saints Jean et Paul un peu postérieur (596-597) ^ (figs 5 et 6)



Les religions chrétiennes

Le culte des reliques de saints et le trafic des privilèges religieux devenait une véritable superstition •L’éducation devient plus accessible pour les Européens •L’Église était devenue riche, elle s’éloignait du peuple pour se concentrer sur l’élite •L’invention de l’imprimante, permettant une



LE PATRIMOINE SACRÉ

sont des portraits hiératiques, généralement peints sur bois et recouverts de feuilles d’or Elles sont représentées selon un programme très précis, comprenant plusieurs étages, appelés registres, et représentant le Christ, la Vierge et les saints vénérés par la paroisse L’ÉGLISE ORTHODOXE oceni oumanie)



LES POUVOIRS DU SYMBOLE : KANT, NOVALIS, MALLARM I­ K (1724

gistre symbolique de l’impénétrabilité du noyau de la nature, l’un des symboles les plus célèbres des mythes anciens, celui de la figure de la déesse égyptienne Isis, symbolisant le caractère mysté­ 5 Kant, Critique de la faculté de juger, § 49, p 144



Les animaux sacrés dans lantiquité

La Bretagne des saints et des rois (A ChédeviIle, H Guillotel) La Bretagne Féodale (A Chédeville, N -Y Tonnerre) Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532 (J -P Leguay, H Martin) Histoire de la Savoie en 4 volumes (dirigée par Jean-Pierre Leguay) : La Savoie des origines à l'an mil (J Prieur, A Bocquet, M Colardelle,



Héros et merveilles du Moyen Âge

question ici sont des personnages de haut rang ou de haute volée qui se définissent autrement que comme des saints et des rois Le terme qui, dans le langage médiéval, se rapproche le plus en ancien français de ce que je veux désigner ici est le terme de preux qui, à la fin du XII e þsiècle, d’adjectif devient substantif Le

[PDF] saint représenté avec un mouton

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LES POUVOIRS DU SYMBOLE :

KANT, NOVALIS, MALLARMÉpar

ANDR

É STANGUENNECconf

érence donnée à Nantes,pour la

Société Nantaise de Philosophie,le 12 01 2018

INTRODUCTION

Mon but est de comparer les pouvoirs attribu

ésaux symboles esth

étiques par trois grands théori

ciens et praticiens du symbolisme : le philosophe

Kant, le po

ète romantique allemand Novalis, et lepo

ète Mallarmé, maître à penser et chef de file dusymbolisme litt

éraire français. Kant théorise la né

cessit é de faire usage de symboles sur deux planscompl

émentaires : d'une part, théologique et mo

ral, pour pouvoir parler de Dieu d'une fa

çon an

thropomorphe critiquement autoris

ée, d'autrepart, esth

étique et réfléchissant, pour que nouspuissions à la fois jouir des oeuvres du génie artisteet r éfléchir ce qu'ils nous donnent à penser. Nova lis, s'appuyant sur Goethe et Schelling, veut au contraire attribuer au symbole po

étique la puis

sance magique de nous faire conna

ître mystique

ment et de gu

érir physiquement comme morale

ment les maux de l'homme ; Mallarm é enfin, noussemble tenir des deux positions pr écédentes, sansen avoir eu une connaissance directe, en

élaborantce qu'il nomme " le po

ème critique » qui, commechez Kant, r

écuse toute prétention du symbole es

th étique à nous faire saisir l'Absolu, et qui, néan moins, en reprenant l'id

ée somme toute novali

sienne de l'union fondamentale de l'homme et de la nature sur la base des nouvelles sciences phy siques (l'entropie) et biologiques (l' évolution) prétend inscrire l'autonomie humaine et ses drames tragiques, dans le Livre d'un nouveau Th

éâtre sus

ceptible de refonder en le sacralisant le lien social r épublicain au sein de ce qu'il nomme " le peuplesouverain ».

I. KANT (17241804) ET LE POUVOIR DU

SYMBOLE À USAGE MORAL ET À USAGE

ESTH

ÉTIQUE.

Partons de la

Critique de la raison pure (1781,

1787) dans laquelle il montre que la raison pure

m étaphysique ne peut démontrer l'existence et lespropri étés des Idées transcendantes ou absoluesque pr étend connaître la métaphysique, parexemple la libert

é et l'immortalité de l'âme, l'infi

nit é du monde, l'existence de Dieu. Or selon Kantnous avons n éanmoins un besoin légitime dans ledomaine moral de nous repr

ésenter ces Idées,m

ême si nous ne pouvons pas prouver l'existencede leur contenu, car l'homme est un

être d'imagi

nation en m ême temps que de raison spéculativeet morale. Outre que, selon lui, nous devons pou voir postuler, sinon conna

ître théoriquement, cesr

éalités, notamment celle de la liberté et de Dieu,pour donner un sens à notre action morale. ChezKant, le plus haut de notre esprit rel

ève de la hau

teur sublime de la raison moralement pratique, dont les besoins sont ceux de postuler l'existence d'un Dieu cr

éateur moral, infiniment bon en vo

lont é et infiniment puissant en intelligence créa trice. Ces attributs d

écoulent bien, Kant le recon

na ît, d'une attribution à Dieu de l'intelligence etde la volont

é par analogie symbolique avec les fa

cult és de volonté et d'intelligence humaines donton fait alors un usage anthropomorphe. Mais il s'agit ici, soutient le philosophe, d'un anthropo morphisme critique et non d'un anthropomor phisme dogmatique pr

étendant à la connaissancer

évélée ou rationnelle de Dieu comme volonté etintelligence. Au lieu d'un " anthropomorphisme

dogmatique », il convient d'user d'un " antropo morphisme symbolique »1, anthropomorphisme que la premi

ère Critique qualifiait de " plus sub

1 E. Kant,

Prolégomènes à toute métaphysique future qui pourra se présenter comme science, trad. J. Gibelin, Paris,

Vrin, 1957, § 57, p. 146.

Ce texte est mis

à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Vous devez citer le nom de

l'auteur - Pas d'Utilisation Commerciale Pas de Modification 3.0 France. 2 til »2. Kant reproche l'anthropomorphisme dé monstratif ou dogmatique à Leibniz par exemple.Concernant les attributions de la volont

é et del'entendement

à Dieu, facultés de formes ana

logues à celle de l'homme, Kant écrit : " c'est là (àtitre d'explication) le sch ématisme de l'analogiedont nous ne pouvons nous passer. Toutefois, le transformer en un sch

ématisme de la détermina

tion de l'objet (pour

étendre notre connaissance),c'est l

à de l'anthropomorphisme qui, à l'égard dela morale (en religion) entra

îne les conséquencesles plus f

âcheuses »3. Mais cette théologie morale,qui attribue

à Dieu par symbolisme analogique,des propri

étés semblables à celles de l'homme, luisemble n

écessaire parce qu'il présuppose un dua

lisme entre libert é morale et déterminisme naturelet que c'est seulement en Dieu que ce dualisme est d épassé, puisqu'il est, dans l'unité, le créateur de lanature et de la libert

é.Pour Kant, il est n

écessaire de postuler qu'unaccord transcendant notre savoir rende possible la r

éceptivité de la nature à des lois morales qui sont,selon notre point de vue fini, d'un autre genre

qu'elle. La r

éflexion symbolique de la raison (dif

f érente de l'entendement) sur les Idées métaphy siques de la raison, notamment l'Id

ée de Dieu,s'av

ère légitime et nécessaire pour penser la possi bilit é de la réalisation du souverain Bien dans lemonde, r

éalisation qu'il nous est " permis d'espé

rer ».

Si le symbolisme est d'abord n

écessaire d'unpoint de vue moral pour penser la relation de Dieu avec le monde, il est

également nécessaire, de fa

on complémentaire sur le plan proprement esthé tique pour penser certains produits de l'art qui symbolisent

également, à travers des imagesconcr

ètes cette fois, les significations métaphy

siques et morales des m êmes Idées. Il y a là deuxmouvements inverses de symbolisation qui convergent et se rencontrent. Alors que le symbo lisme moral, celui que construit le philosophe, va des significations m étaphysiques et morales auxsymboles anthropomorphes qui les concr

étisent(d

épassant le déisme en théisme), le symbolismeesth étique que construit le génie artiste va desimages aux Id ées métaphysiques et morales. C'estcette unit

é esthétique de l'image symbolique et de2

E. Kant, Critique de la raison pure, Appendice à laDialectique transcendantale, trad. A. Renaut, Gallimard,

1980, p. 594.

3 E. Kant, La religion dans les limites de la simple raison,Paris, Vrin, 1983, note 1, p. 103.l'Id

ée métaphysique que Kant nomme " Idée es

th étique ». L'art symbolisera cette sorte d'Idée es th étique qui donne trop à penser à l'entendementet à une raison dont, prise en ellemême, on nepeut exposer intuitivement les concepts de l'Abso lu, de l' âme, du monde, de Dieu même. Les Idéesesth étiques sont donc des représentations del'imagination qui exposent de fa çon figurée etanalogique, donc symbolique, les Id

ées ration

nelles m étaphysique (l'âme, le monde, Dieu). Cequi caract érise les Idées esthétiques que produit leg énie artiste, c'est qu'elles ne visent pas à schéma tiser objectivement (dans un jugement que Kant nomme d

éterminant) les Idées métaphysiques ra

tionnelles, ce que cherche

à faire le métaphysicien,tentative vou

ée à l'échec, comptetenu des limitesdu savoir d éterminant. Mais ce que parvient àfaire l'art, c'est

à fournir une image indirecte, pro

prement une analogie symbolique, cette fois figu r ée, de ces Idées transcendantes : " on peut nom mer Idées de telles représentations de l'imagina tion; d'une part parce qu'elles tendent pour le moins vers quelque chose qui se trouve audel

àdes limites de l'exp

érience et cherchent ainsi às'approcher d'une pr

ésentation (Darstellung) des

Id ées de la raison (les Idées intellectuelles), ce quileur donne l'apparence d'une r

éalité objective »4.

Tandis que le contenu des Id

ées rationnelles nepeut

être connu théoriquement, et doit seulementê tre postulé moralement, ce nonsavoir peut êtrecompens é par les Idées esthétiques qui sont desrepr ésentations de l'imagination auxquelles nepeut correspondre aucun concept de l'entende ment savant ou d

éterminant, mais auxquelles cor

respondent pr écisément les Idées de la raison quitrouvent en elles un mode d'" exposition » ( Dars tellung) indirecte ou analogique qui, bien que fi gur é, possède sa rigueur propre. Le poète donnedonc à nous représenter sensiblement et à imagi ner, ce que le philosophe métaphysicien échoue ànous donner à connaître spéculativement et ce quele philosophe critique, lui, nous invite

à postulerpar notre r

éflexion morale et, complémentaire

ment, à penser (mais non à connaître) à partir del'Id

ée esthétique.L'artiste, peintre ou po

ète, par exemple, pro

duit la pr ésentation ou l'exposition extérieure dusymbole (Kant utilise ici le terme

Darstellungqu'on traduit par " pr

ésentation ») et le spectateurou le lecteur, int ériorise à partir de ses sens, puis4 E. Kant, Critique de la faculté de juger, § 49, trad.

A. Philonenko, Paris, Vrin, 1968, p. 144.

3 de son imagination, le symbole dont il se fait alors à son tour une " représentation » (Kant utilisealors le terme de

Vorstellung). Le symbole donne

donc à imaginer, mais aussi à penser, à réfléchirphilosophiquement, de fa

çon critique et prudente,sans pr

étendre connaître : la liberté de l'esprit, lemonde infiniment grand et petit, Dieu cr

éateur etjuge moral de sa cr

éation, etc. Ainsi, écrivait Kant," le po

ète ose donner une forme sensible (versinn

lichen) aux Idées de la raison que sont les êtres in visibles, le royaume des saints, l'enfer, l'

éternité, lacr

éation, etc... »5. Il ose aussi parler " indirecte ment » de ce qu'aucune langue ne peut compl

ète

ment exprimer et rendre intelligible.

On voit donc que les deux mouvements de

symbolisation, celui de la r éflexion philosophiqueet morale, et celui du jugement esth

étique, pro

c èdent à un travail de symbolisation de sens in verse, mais compl émentaire. La contemplation decertaines oeuvres d'art renforce et

élargit notre ré

flexion morale. Que sont ces oeuvres ? Les exemples, peu nombreux, que donne Kant, peuvent faire penser

à de grandes tragédies clas

siques, mais aussi

à l'Enfer de Dante par exemple.

Kant cite aussi un po

ème écrit en français par leroi Fr

édéric II (17121786) qu'il admirait, où leroi compare symboliquement la fin de vie des su jets vertueux

à la fin du jour qu'un soleil resplen

dissant a éclairé continuellement et qui s'achève defa çon heureuse. Il les fait parler tous les deux ain si : " oui, finissons sans trouble et mourons sans regrets, en laissant l'univers combl

é de nos bien

faits ». Kant cite encore à plusieurs reprises dansses oeuvres Albrecht von Haller (17081777), physiologue, naturaliste et po

ète suisse, affirmantque dans l'int

érieur de la nature, on ne pénètre paset que nous ne connaissons que son "

écorce exté

rieure », comme il est dit dans ce po

ème : " dansl'int

érieur de la nature ne pénètre aucun espritcr éé, trop heureux s'il a saisi seulement son écorceext érieure »6 . Kant cite aussi, dans le même re gistre symbolique de l'imp énétrabilité du noyau dela nature, l'un des symboles les plus c élèbres desmythes anciens, celui de la figure de la d

éesseé

gyptienne Isis, symbolisant le caractère mysté

5 Kant,

Critique de la faculté de juger, § 49, p. 144.

6 Kant,

Critique de la faculté de juger, § 49, p. 146, note

1. Il s'agit de A.v.Haller, auteur du po

ème " La faussetédes vertus humaines » dans le recueil

Essai de poèmes

suisses. Kant a déjà cite élogieusement son Ode sur l'éternité (1763) dans la première Critique à propos del'impossibilit é de la preuve cosmologique. rieusement productif, mais inconnaissable en soi, qui est au au fondement des production naturelles7. Ainsi dans la Critique de la faculté de juger,Kant cite les mots c élèbres attribués à la déesseIsis8, donn

és comme l'expression symbolique decette imp

énétrabilité du fondement de la naturepour la raison humaine : " on n'a peut

être jamaisrien dit de plus sublime ou exprim

é une penséeplus sublime que dans cette inscription du temple d'Isis (la m

ère Nature) : " Je suis tout ce qui est,

qui était et sera, et aucun mortel n'a levé mon voile "».

II. NOVALIS

Novalis (17721801, d

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