L’histoire du salaire minimum au Québec
L’histoire du salaire minimum au Québec est ici divisée en cinq sections qui renvoient aux cinq grandes lois qui ont structuré les relations individuelles de travail depuis 1885 : l’Acte des manufactures (1885-1918), la Loi du salaire minimum des femmes (1919-1937), la Loi sur les
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES
le rythme annuel moyen de progression est d'environ 0,4 Le XIXème siècle fait apparaître une progression importante du salaire réel des ouvriers Mais cette progression a lieu en fait uniquement sur la seconde moitié du siècle En 1820, le salaire annuel d'un ouvrier représente environ 11750 de nos francs, soit un
La Grève du Textile dans le Québec en 1937
un salaire moyen de $15 00 par semaine pour 60 heures de travail Aussi, cela se passa-t-il en temps où le chômage dans l'industrie textile était à son pire D'autre part les manufacturiers de cette industrie pressaient le gouvernement fédéral de hausser le tarif sur les marchandises japo naises et britaniques
JOURNAL OFFICIEL - gouvernement
du Gouvernement en Conseil ; Arrêtons : Art 1er Les coefficients adaptant le salaire, traitement ou revenu moyen des années 1937, 1938 et 1939 aux rémunérations payées depuis le 1er octobre 1944 sont fixés pour l’exercice 2018 comme suit : Groupe I 76,0 Groupe II 76,0 Groupe III 76,0 Art 2
« Simulation d’un passage à un salaire annuel moyen
1- Méthode 1 : Salaire trimestrialisé sur l’ensemble de la carrière Imaginons le cas de deux assurés nés en 1933 et donc soumis à un salaire annuel moyen (SAM) calculé sur les 10 meilleures années de salaire ; ces individus auraient un salaire global égal à 100 000 euros, mais résultant d’une carrière très différente
Statistiques historiques - La Chaux-de-Fonds
En 1904, le salaire moyen atteint à peine 41 centimes à l’heure, tandis que le prix du kilo de pain est de 32 centimes Le syndicat des maçons et manoeuvres avait obtenu la signature de conventions collectives en 1896 et 1897
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Statistiques historiques
Au cours du XXe siècle, le mouvement syndical a connu un développement qui s'insère dans l'histoire neuchâteloise et dans celle du
mouvement ouvrier.Dès le XIXe siècle, les Montagnes neuchâteloises s'affirment comme une pépinière pour le mouvement ouvrier. La profonde crise
économique qui affecte la région dès 1876 contribue à démanteler les associations de travailleurs. Il faut attendre la fin du siècle pour
que des syndicats ouvriers importants se reconstituent, notamment dans l'horlogerie.Au cours des années 1910, les effectifs syndicaux augmentent considérablement. La période marquée par la grève générale est celle
d'une vague d'adhésions qui va ensuite refluer au cours de la crise des années 1920.Dès l'entre-deux-guerres, les statistiques de l'Union syndicale suisse montrent que Neuchâtel se place en tête des cantons suisses selon
le taux de syndicalisation. La proportion des membres des syndicats par rapport aux effectifs professionnels y est particulièrement
élevée.
Années FOMH
(en 1900 et 1910, estima-tions)Industrie horlogère et
bijouterie Industrie des machines Industrie métallurgique1900 env. 2.000 18.059 814 1.119
1910 env. 5.000 16.443 1.929 1.054
1920 13.891 19.529 3.685 1.110
1930 10.415 16.335 3.126 1.329
1941 7.821 12.137 5.473 1.499
1950 10.661 15.763 5.610 1.745
1960 12.379 19.254 7.692 2.674
1970 11.376 20.603 9.624 3.550
1980 9.506 14.265 6.868 3.515
1991 [en 1989] 7.632 8.449 2.316 2.890
La grève des maçons et manoeuvres en 1904 à La Chaux-de-Fonds de 32 centimes.Le syndicat des maçons et manoeuvres avait obtenu la signature de conventions collectives en 1896 et 1897. En juillet 1904, il demande
une augmentation des salaires : 35 centimes au minimum pour les porte-mortier et 65 centimes pour la catégorie la mieux payée. Les
revendications portent aussi sur les conditions de travail et les droits syndicaux. Les entrepreneurs refusent de céder.
millier de militaires. Finalement, le 10 août, les grévistes sont cernés par la troupe et les animateurs du mouvement sont expulsés de
Suisse. Des incidents opposent la troupe à la population.Ce conflit aboutira à une amélioration des salaires et des conditions de travail. Il restera dans les mémoires et contribuera à développer
Les suites de la grève générale
En novembre 1918, le mouvement ouvrier a montré sa force et son impact. Les années suivantes sont caractérisées par une polarisation
sociale et politique. Les conditions économiques sont marquées par une crise extrêmement grave : environ 80% de la population active
est au chômage partiel ou total en 1921. Les baisses de salaires se multiplient.Redoutant un essor de luttes ouvrières, les bourgeois sont actifs : le Conseiller fédéral Haeberlin veut imposer une " loi sur la protection
direction et le personnel soient organisées sans que le syndicat puisse intervenir. en votation populaire.Les débats sur la crise horlogère animent la région. Le Cartel syndical cantonal propose un " Plan de Restauration horlogère » en 1923.
Cet ensemble de mesures sera rejeté par les patrons, mais inspirera les négociations qui aboutissent en 1937 à la " paix du travail ».
En 1930, les organisations ouvrières du canton de Neuchâtel ont innové en réalisant un film de propagande en faveur de la " trilogie
et de travail.la Maison du Peuple de La Chaux-de-Fonds. On y évoque notamment les figures de Pierre Coullery (1819-1903) et de Charles Naine
(1874-1926).douloureuse du prolétariat neuchâtelois et de montrer au prix de quels efforts tenaces et de sacrifices les ouvriers des Montagnes ont mis
sur pied des organisations puissantes, intelligemment conduites vers le but final : la transformation du régime en une société plus
belle affirmation du sens constructeur de nos populations. Un film politique qui est une affirmation, sans plus, et qui ne dit pas un mot
des adversaires. »une version synthétique qui a été sonorisée par un pianiste, puis transférée sur un support vidéo en 1995.
Le chômage dans les années 1920
La fin de la guerre entraîne l'effondrement des débouchés qui avaient permis un essor économique dans la région horlogère. La
fabrication des munitions diminue et provoque la fermeture de nombreuses entreprises. Le chômage atteint des proportions sans
précédent: en février et mars 1922, le Conseil d'Etat recense 13'190 personnes au chômage, dont 7'600 sans le moindre travail. Les
fermetures d'usines se multiplient et les baisses de salaires atteignent 20 à 25 %. Cette crise se traduit par une baisse de la population
qui ne sera compensée que dans les années 1950.Seule une partie des sans-travail peut recevoir des secours de caisses de chômage qui sont organisées par les entreprises ou les
associations. C'est ainsi que les milieux philanthropiques organisent en 1921 des journées en faveur des chômeurs.
Le 19 mars 1922, le Cartel syndical cantonal réunit plus de 8'000 personnes, venues à Neuchâtel avec 8 trains spéciaux, pour manifester
contre la réduction des secours aux chômeurs. En fait, l'aide aux chômeurs est improvisée par les autorités politiques qui ouvrent
quelques chantiers et cherchent à limiter le montant des secours.Il faut attendre 1924 pour qu'une loi fédérale prévoit des contributions aux secours de chômage. Une loi cantonale de 1926 rend
obligatoire l'affiliation à une caisse de chômage. Les salariés peuvent cotiser soit à la Caisse publique, soit aux caisses syndicales, soit
aux caisses gérées par les patrons.La crise des années 1930
Comme de 1920 à 1923, le Canton de Neuchâtel est particulièrement frappé par la crise.Dès la fin de 1929, la chute des exportations horlogères entraîne un chômage qui atteindra des proportions dramatiques: à la fin de
janvier 1933, sur les 24'791 personnes assurées, 14'258 sont au chômage, soit 6'634 complètement, 7'418 partiellement et 206 occupés
aux travaux organisés par les autorités. Ces chiffres maxima représentent le 57,5% des personnes assurées et le 11,7% de la population
du canton qui continue à diminuer.Afin d'aider les familles dans le besoin, on organise la "Semaine du kilo": des volontaires récoltent les dons en nature. Les syndicats sont
dans une situation très difficile: les caisses de chômage doivent secourir de nombreuses personnes; il faut donc augmenter les cotisations
des membres et obtenir des financements publics.Dans ce contexte, il faut lutter contre la crise économique, mais aussi contre les menaces politiques: sur les banderoles des
manifestations, on peut lire "A bas le fascisme" et "Baisser les salaires, c'est aggraver la crise."La baisse des revenus ouvriers détériore les conditions de vie. Les autorités parviennent à attirer des "industries nouvelles" qui créent
environ 300 emplois, mais les salaires y sont fort bas. En 1939, dans l'horlogerie, les hommes reçoivent entre 1.57 et 1.96 franc, alors
que les femmes touchent entre 1.18 et 1.50 franc ; tandis que le salaire horaire dans les "industries nouvelles" est de 1.11 à 1.47 franc
pour le personnel masculin et de 0.57 à 0.85 pour le personnel féminin. La "paix du travail" dans l'horlogerie dès 1937 décidée en septembre 1936.La FOMH réunit un congrès horloger à La Chaux-de-Fonds qui adopte une série de revendications afin de compenser les pertes subies
Fonds. Environ 800 ouvrières et ouvriers empêchent ainsi la production complète des montres.
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Envisagés au début comme des décisions provisoires, ces accords seront renouvelés constamment par la suite.
Le long combat pour l'assurance-vieillesse
Dès la fin du XIXe siècle, le mouvement ouvrier réclame une assurance pour les personnes âgées.
En 1918, parmi les neuf revendications principales dans l'Appel à la Grève générale, figure l'assurance vieillesse et invalidité. Les
autorités reconnaissent par la suite la nécessité de cette institution sociale, mais la question du financement provoque des discussions et
bloque la réalisation de ce projet.Dans les années 1920, le mouvement ouvrier critique les partis bourgeois et le Conseil fédéral qui retardent sans cesse la création d'une
assurance en faveur des personnes âgées.En 1931, un projet soutenu par le gouvernement est refusé en votation populaire. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, les milieux
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HIIRUŃHQP GH QH SMV SURYRTXHU GH PHQVLRQV VRŃLMOHV MILQ G compensation sont organisées pour les soldats mobilisés.A la fin de la guerre, cette expérience est utilisée pour élaborer un système d'assurance-vieillesse. Soutenu par les organisations
ouvrières et par les partis gouvernementaux, ce projet est accepté en votation populaire en juin 1947. En même temps, des "articles
économiques" sont introduits dans la Constitution afin de donner aux autorités la compétence de légiférer en matière économique et
sociale.Les luttes des locataires
Le droit au logement est une des revendications constantes du mouvement ouvrier. Les revendications portent aussi bien sur le montant
des loyers, sur les conditions d'hygiène et de confort et sur la construction de logements à loyers modérés.
Fondée en 1913 à La Chaux-de-Fonds par des militants syndicaux, la Ligue des Locataires multiplie les interventions et les démarches.
Elle dénonce publiquement l'attitude des propriétaires d'immeubles qui restent inflexibles. Les militants qui agissent bénévolement sont
débordés par les demandes; le soutien du secrétariat de l'Union ouvrière est donc indispensable.
Or, le mouvement créé par les adversaires de la grève générale de 1918 lance en 1919 un référendum pour empêcher la Commune de
subventionner l'Office social de l'Union ouvrière. Cette décision aggrave les conditions pour les locataires victimes de la spéculation
immobilière.Les activités en faveur des locataires ne sont pas seulement des interventions de cas en cas, mais aussi des propositions politiques pour
demander que le Conseil fédéral contrôle le marché immobilier ou pour proposer que les Communes construisent des logements à loyers
modérés.Quelques personnalités importantes
Charles Naine (1874-1926) lors du 1er mai 1923 à La Chaux-de-FondsNé à Nods, ouvrier-mécanicien, puis avocat, Naine est une personnalité particulièrement respectée. En 1903, il est condamné pour refus
SXNOLŃMPLRQV GRQP XQH NURŃOXUH LQPLPXOpH ³ 6XUSURGXŃPLRQ HP ŃO{PMJH ´ HP XQH SOMTXHPPH VXU OM JUqYH GHV PMoRQV HP PMQ°XYUHV de 1904
Comité de la grève générale de 1918 au LocleLes trois dirigeants de la grève générale au Locle sont de personnalités caractéristiques : on reconnaît, de droite à gauche, Henri Perret
(1885-1955), Edouard Spillmann (1884-1934) et Marc Inaebnit (1887-1977).ès sciences. Directeur du Technicum du Locle dès 1918, il est à la tête du Technicum des Montagnes neuchâteloises de 1933 à 1950. Très
actif dans les organisations ouvrières, il est militant socialiste et siège au Conseil national dès 1928.
Ouvrier mécanicien, Spillmann milite dans les syndicats à La Chaux-de-Fonds, à Saint-Imier, puis au Locle. En 1918, il y devient
secrétaire permanent de la FOMH. Dès 1923, il préside le Cartel syndical cantonal neuchâtelois. Il milite aussi dans les rangs socialistes.
Ernest Montandon (1876-1963), administrateur de la FOMH à La Chaux-de-Fonds de 1924 à 1936Cette photographie est extraite du film réalisé en 1930 par les organisations ouvrières. Cette prise de vue est commentée ainVL ³ IHV
FOMH à Saint-Imier dès 1918, puis à La Chaux-de-Fonds. Il doit gérer les secours au chômage pendant la crise des années 1930, tout en
militant dans les rangs socialistes et coopérateurs.Premier Mai 1935 à La Chaux-de-Fonds
On remarque Fritz Eymann (1880-1949), 3e personnage depuis la gauche, et Armand Renner (1883-1952), 2e personnage depuis la
deux oXYUMJHV GRQP ³ GH OM QRŃH MX PXUNLQ ´ HQ 1E32B HO \ GpŃULP OHV ŃRQGLPLRQV GH YLH HP GH PUMYMLO OM PHQPMOLPp HP OHV PUMGLPLRns des
milieux horlogers. Instituteur, Eymann, militant socialiste et coopérateur, devient gérant des Coopératives réunies, conseiller national
(1919-1935), conseiller aux Etats (1945-1949).pWUDQJHUVquotesdbs_dbs5.pdfusesText_9