[PDF] Macroéconomie Appliquée



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Macroéconomie Appliquée

par

EDHEC1, 2010

Table des matières

éléments de comptabilité nationale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Les nomenclatures et leurs nécessaires évolution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 L"absence d"unité de mesure invariante et les différents systèmes de prix. . . . 4

Indice des prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 5

Prix courant/Prix constant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 5 Prix de base, prix d"acquisition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . 6

Les tableaux de synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Le TES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 7

Le TEE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 7

Le compte financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 8

Le compte de patrimoine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 8

Application empirique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Le partage de la Valeur Ajoutée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . 9

Commentaire d"une fiche de PIB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 9

Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Les ménages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Les déterminants de la consommation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Le revenu disponible courant :yd. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Le revenu permanent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 13

La richesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 14

La fonction de consommation agrégée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Les hypothèses keynésiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . 15

Les hypothèses classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . 15

L"arbitrage consommation- épargne: taux d"intérêt et fiscalité. . . . . . . . . . . 17

L"arbitrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 17

Fiscalité et rendement réel de l"épargne . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . 18

1 Choix d"investissement des ménages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Capital immobilier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 21

Capital humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 22

Capital financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 23

Applications empiriques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

Comparaison des taux d"épargne dans différents pays développés . . . . . . . . . . . . . 24

Compte financier et patrimoine des ménages . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 26

Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 27

Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292Section

1 éléments de comptabilité nationale

La macroéconomie est l"étude des agrégats et des relations entre ces agrégats. Un agrégat est

une grandeur synthétique qui mesure une activité au niveau de l"ensemble de l"économie. Les agrégats sont donc des outils caractéristiques de la macroéconomie, on peut citer comme exemple la consommation, la production ou encore l"investissement. La construction des agrégats se fait dans le cadre de la Comptabilité Nationale. L"objectif

de cette dernière est de " présenter selon un cadre rigoureuxet cohérent toutes les opérations

économiques réalisées chaque année dans une nation ». Ceci suppose un certain nombre de

choix et de convention comptables qui font que la vision économique proposée est partielle, bien que représentative.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) est l"exemple le plus représentatif des agrégats d"une éco-

nomie. Il est la valeur marchande des biens et services finauxproduits dans un pays durant

l"année, en ce sens c"est la somme des richesses crées par lesentreprises. Les principaux résul-

tats de la Comptabilité Nationale annuelles sont publiés par l"INSEE.

Exemple 1.le PIB

Si on appelle Valeur Ajoutée la différence entre la production en valeur d"une entreprise et le montant des Consommations Intermédiares, on peut écrire: VA d"une entreprise = Production - Consommation Intermédiaires = contribution de l"entreprise à la richesse finale. Du point de vue de la Comptabilité Nationale, on écrit: PIB au prix du marché =?VA + TVA + Droits de douane La mesure de l"activité économique d"un pays, et donc le PIB,repose sur la constitution de ses comptes nationaux. Ces derniers montrent que l"activité économique, durant une période de temps, peut être mesurée en termes de :

1. quantité de biens produits, à l"exclusion de celle utilisée dans les étapes intermédiaires

de la production (à savoir les consommations intermédiaires): on parle d"une approche par le produit;

2. revenus touchés par les producteurs : approche par le revenu ;

3. ce qui est dépensé par les acheteurs ultimes de la production : approche par la

dépense. Pour comprendre cette définition, on peut se référer à l"exercice suivant. Exercice 1.Durant une année donnée, les activités suivantes se déroulent:

•Une compagnie minière paie ses ouvriers 75000 euros pour extraire 50 tonnes de minerais, qu"elle

vend à une fabrique de bijoux pour 100000 euros

•La fabrique de bijoux paye ses ouvriers 50000 euros pour fabriquer des colliers, qu"elle vend direc-

tement aux ménages, pour une valeur de 400000 euros a) En utilisant l"approche " productions de biens finaux », calculez la valeur du PIB?

b) Quelle est la valeur ajoutée à chaque stade de production?Calculez la valeur du PIB selon cette

approche.

c) Quelles sont les salaires et profits totaux dégagés par l"activité? En utilisant l"optine " revenu »,

Calculez la valeur du PIB?Table des matières3

1 Les nomenclatures et leurs nécessaires évolutionEtant donnée la multitude de produits et services dans une économie, la varité des branches

et la multiplicité des secteurs, il est difficile d"appréhender le niveau exact de l"activité sans

une classification comptable, selon un ordre et une norme bien définie. En comptabilité

nationale, on fait appel à la Nomenclature des activité et deproduits pour réaliser cette clas-

sifiction. La classification française a connue de nombreuses évolutions, tantôt pour tenir compte des évolutions de certaines activités, tantôt pour converger vers des normes eur-

péennes de classification. La version actuelle de la nomenclature française fait apparaître les

rubriques suivantes:

•NAF : La nomenclature d"activités françaises révision 2 (NAF rév. 2, 2008) est la nou-

velle version de la nomenclature statistique nationale d"activités NAF rév. 1, qui s"est elle-même substituée le 1er janvier 2003 à la NAF de 1993. •NACE : La NACE est la nomenclature d"activités de la communauté européenne. La NAF rév. 2 reprend tous les niveaux de la NACE rév. 2 et y ajouteun niveau national qui éclate les classes de la NACE (niveau le plus détaillé) pour tenir compte des spécificités et des habitudes nationales. Au niveau le plus fin, le code de la NAF comporte cinq positions : les quatre chiffres de la classe NACE complétés par une position alphabétique correspondant au niveau français. •Niveaux : La NAF est définie sous forme de cinq niveaux identifiés soit par leur nom (sections, divisions, groupes, classes et sous-classes) soit par leur nombre d"entrées (Niveau 21, Niveau 88, Niveau 272, Niveau 615 et Niveau 732). →Niveau 21 : composé de 21 sectionsidentifiées par un caractère alphabétique ("A" à "U"). →Niveau 88 : composé de 88 divisionsidentifiées par deux caractères numériques ("01" à "99"). →Niveau 272 : est composé de 272 groupesidentifiés par quatre caractères ("01.1" à "99.0"). →Niveau 615 : composé de 615 classesidentifiées par cinq caractères ("01.11" à "99.00"). →Niveau 732 : est composé de 732 sous-classesidentifiées par six caractères ("01.11Z" à "99.00Z") Niveau 21 Niveau 88 Niveau 272 Niveau 615 Niveau 732

21 sections 88 divisions 272 groupes 615 classes 732 sous-classes

Tableau 1.

•Exemple

C Industrie manufacturière

27 Fabrication électrique

27.5 Fabrication d"appareils ménagers

27.52 Fabrication d"appareils ménagers non électriques

2 L"absence d"unité de mesure invariante et les différents

systèmes de prix Les prix sont indispensables dans le processus d"agrégation d"une grandeur macroécono-

mique. L"indice de prix permet de synthétiser les différentssystèmes de prix d"une économie.

Une variable en volume reflète une quantité. Une variable en valeur reflète la quantié mult-

plié par le prix.4Section 2

1 Indice des prixL"indice des prix est une moyenne pondérée des prix des produits dans une économie à un

moment donné, divisé par les prix des mêmes produits pour uneannées de base ou année de

référence. Deux principaux indices de prix en macroéconomie:

1. L"indice des prix à la consommation (IPC) est un instrument de mesure de l"inflation.

Il permet d"estimer, entre deux périodes données, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C"est une mesure synthétique de l"évolution de prix des produits, à qualité constante.

2. Les indices de prix à la production (IPP) dans l"industriepour le marché français

mesurent l"évolution des prix de transaction, hors TVA, de biens issus des activités de l"industrie et vendus sur le marché français. Les indices deprix à la production dans l"industrie pour les marchés extérieurs traduisent l"évolution des prix de transaction (convertis en euros, donc incluant les effets de change), FAB, de biens issus des acti- vités de l"industrie française et vendus sur les marchés extérieurs. La combinaison de ces deux indices détermine les indices de prix à la production dans l"industrie (marché français et marchés extérieurs). Ces indices sont calculés à partir de relevés de prix mensuels de quelques 24000 produits recueillis auprès d"un échantillon représentatif de 4 200 entreprises dans le cadre de l"enquête Observation des prix de l"industrie et des services aux entreprises. Remarque 2.Il est essentiel de rappeler que l"indice des prix à la consommation n"est pas

un indice du coût de la vie. En effet, l"indice des prix à la consommation cherche à mesurer

les effets des variations de prix sur le coût d"achat des produits consommés par les ménages.

L"indice du coût de la vie cherche à mesurer les variations des coûts d"achat pour maintenir

le niveau de vie des ménages à un niveau spécifié.

2 Prix courant/Prix constant

Les prix courants sont les prix tels qu"ils sont indiqués à une période donnée, ils sont dits en

valeur nominale. Les prix constants sont les prix en valeur réelle c"est-à-dire corrigés de la

hausse des prix par rapport à une donnée de base ou de référence. On utilise de la même

façon les termes euros constants et euros courants. -Le calcul à prix courants : le PIB en valeur ou PIB nominal Le PIB d"une année donnée est évalué aux prix de la même année.Le PIB en 2007 en euro courants est égal à la quantité des biens et services produits en 2007 multiplié par le prix des biens et services en 2007:

PIBnominal=Q2007.P2007

-Le calcul à prix constants: le PIB réel Ce calcul élimine le biais inflationniste entre deux périodes, en cela il mesure " l"enrichissement » effectif ou réel de la nation. La méthode consiste à mesurer le PIB d"une année quelconque, par exemple 2008, en le valorisant au prix d"une autre année

fixée comme année de référence, 1980 par exemple. L"année de référence en question

peut être l"année précédente, 5 ans, 10 ans avant....

PIBreel2008 prix1980=Q2008.P1980

-L "indice de prix du PIB: le prix implicite du PIB ou le déflateur du PIB Le déflateur du PIB est égal au rapport du PIB en valeur de l"annéetau PIB réel de l"annéet-1.

Indicedeprix=PIBenvaleur1982

PIBreel1982auprixde81

=Q1982.P1982 Q

1982.P1981

L"absence d"unité de mesure invariante et les différents systèmes de prix5 - le PIB, les composantes de la dépense et du revenu, la richesse nationale, l"épargne - sont mesurées en termes de valeur marchande courante. De telles variables sont ditesnominales: quantit×prix courant - Un problème: Si la valeur courante de marché des biens et services inclus dans le PIB change dans le temps, on ne peut dire si cette variation reflète des variations dans les quan- tités de biens et services produites, des variations des prix des biens et services, ou une com- binaison de ces deux causes. Par exemple, une forte augmentation de la valeur marchande courante du PIB peut signifier qu"un pays a fortement augmenté sa production de biens et services, ou que ce pays connaît une phase de forte inflation,qui a augmenté le prix des biens et services. - une variable économique mesurée par les prix d"une année debase est appelée variable réelle:quantite×prix constant

Exercice 2.On considère une économie dans laquelle on produit trois biens A, B et C, en années N et

N+1, selon les quantités et les prix suivants:

NNN+1N+1

QtéPrixQtéPrix

A1001011010

B20012001,5

C5000,54501

1. Calculer le PIB nominal en N et en N+1

2. En utilisant N comme année de base, calculer le PIB réel en Net en N+1. De quel pourcentage ce

PIB réel a-t-il évolué entre N et N+1?

3. Mêmes questions en utilisant maintenant N+1 comme année de base. Commentez vos résultats, en

les comparant à ceux de la question précédente.

4. En prenant N comme année de base, calculez le déflateur du PIB en N et en N+1, puis le taux

d"inflation sur la période.

Exercice 3.Supposons qu"un pays ne produise que des voitures et de l"acier. Les quantités et les prix en

2007, 2008 et 2009 sont respectivement les suivantes:

Année

Nombre de voitures produitesPrix des voituresQuantité d"aciers produitsPrix de l"acier

2007500005000020000001500

2008600005500025000001530

2009630005500026000001350

1. Calculer la valeur totale de la production en 2007, 2008 et2009

2. Calculer la valeur de production de 2007 au prix de 2008

3. Comparer l"évolution de la production en volume avec celle en valeur entre 2007 et 2008, expliquer

la différence.

3 Prix de base, prix d"acquisition

Le prix de base est la recette effective du producteur par unité produite. C"est également le

montant reçu de l"acheteur pour chaque unité du produit, exceptés les impôts sur les pro-

duits, plus les subventions sur les produits. Selon l"INSEE, le prix d"acquisition est le montant effectifpayé par l"acheteur par unité de bien ou de service achetée. Il comprend les impôts, la TVA ne comptant que pour sa

partie non déductible, et les subventions sur les produits sont déduites. Il comprend aussi les

frais de transport acquittés séparément par l"acheteur pour prendre possession des produits

au moment et au lieu voulus. Il exclut les intérêts qui viennent s"ajouter en cas d"octroi d"un

crédit.

3 Les tableaux de synthèse

Les principaux tableaux de synthèse sont le TES, le TEE, le compte financier et le compte de patrimoine.6Section 3

4 Le TESLe TES, encore appelé tableauxinput-output, a été inventé par Wassili Leontief. C"est une

présentation simplifiée des équilibres ressopurces/emplois pour chacun des produits de la nomenclature. Le tableau d"entrées-sorties (TES) est un des tableaux des comptes nationaux. Il analyse chacun des produits de la nomenclature selon l"origine (production nationale ou importa- tions) et sa destination (consommation finale, exportations, investissements). Pour chaque produit, le TES établit l"équilibre comptable ressources-emploi. Production + Importations + Droits de douane + Marges commerciales + TVA grevant les produits = Consommations intermédiaires + Consommation finale + Investissement (FBCF) + Exportations + Variation de stocks. Pour chaque branche, le TES établit la valeur ajoutée (brute). Production - Con- sommations intermédiaires = Valeur ajoutée (brute). Une économie nationale peut être dissociée en branches ou ensecteurs. La branche con-

cerne les activités économiques portant sur un produit homogène. Le produit lui-même obéit

à une nomenclature bien définie comme précédement. Une branche (ou branche d"activité)

regroupe des unités de production homogènes, c"est-à-direqui fabriquent des produits (ou rendent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d"activité écono-

mique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur acti-

vité principale. Par exemple le " secteur automobile » comprend les entreprises qui ont pour vocation à fabriquer les voitures. Le TES est fondé sur une classification des activités en branches. C"est une structure en cinq tableaux, tels que: -Le tableau des ressources en produits -Le tableau des entrés intermédiaires -Le tableau des emplois finals -Le compte de production par branche -Le compte d"exploitation par branche L"hypothèse principale est que les entrées intermédiairesd"une branchejde profuitsisont proportionneles à la production de cette branchej. Le coefficient technique de production rapporte les consommations intermédiaires de la branche à la

5 Le TEE

Le TEE consiste en la description de l"équilibre global de l"économie nationale en tenant compte simultanément des opérations de tous les agents.

Il permet plusieurs choses:

1. de savoir d"où vient le revenu national (Valeur Ajoutée)

2. de connaître la répartition de ce revenu national

3. de connaître l"affectation du revenu disponible entre l"épargne (S) et la consommation

(C)

4. de savoir quels sont les agents à besoin ou à capacité de financement

5. de préciser le rôle particulier que joue chaque agent dansl"équilibre macroéconomique

Au total, le TEE mesure concrètement les grands équilibres macroéconomiques mis à jour par l"analyse macroéconomique.

Exercice 4.On dispose des informations suivantes émanant du rapport d"activité de la banqueALPHA:

-Au cours de l"exercice écoulé, les achats de matières premières consommables (fournitures de bureau en

particulier), les dépenses de chauffage, d"éclairage, et les loyers divers, se sont élevés à 600. Les frais du

personnel ont été de 1000. Les impôts liés à la production, constitués pour l"essentiel de la taxe profes-

sionnelle et de la taxe sur les activités bancaires et financières, se sont élevés à 150 (TVA exclue).Les tableaux de synthèse7

-En ce qui concerne son activité d"intermédiation financière, la banque a versé 1100 d"intérêts à ses

clients titulaires de comptes sur livrets et de dépôts à terme, et 15 d"intérêts à d"autres banques et éta-

blissements financiers. ses prêts à court terme à la clientèle lui ont rapporté 2800 d"intérêts, ses crédits

aux entreprises 700 d"intérêts, ses prêts immobiliers 800 d"intérêts et ses prêts inter-bancaires 650

d"intérêts. son portefeuille de titres lui a procuré 50 d"intérêts d"obligations et 40 de dividendes.

-En plus de son activité d"intermédiation financière, la banque a retiré du placement de ses fonds pro-

pres, 5 d"intérêts et 10 de dividendes, et a distribué 90 de dividendes à ses actionnaires sur les bénéfices

de l"exercice précédent.

-La banque a loué des coffres, facturé des relevés de compte payants e des consultations de comptes sur

support électronique (Internet-Minitel-audiotel), converti des devises dans des bureaux de change, etc.

Obtenant ainsi 130 de recettes supplémentaires.

-Au titre de l"impôt sur les bénéfices sur les sociétés, elle a payé 160 au cours de l"année.

A l"aide des éléments ci-dessus, établissez pour cette institution financière: a)Le montant de la Production Imputée de Services Bancaires (PISB) b)Le montant de le production c)Les comptes de production, d"exploitation, de revenu et d"utilisation de revenu. Exercice 5.Soient les données macroéconomiques suivantes:

Produit Nationa Brut 1000

Achats gouvernementaux 200

Déficit budgétaire 50

Epargne nationale 200

Investissement 150

Paiement Net des Facteurs (RDM) 25

Déterminez les variables suivantes:

1. Consommation

2. Epargne privée

3. Revenu Disponible

4. PIB

5. Exportations nette

Exercice 6.On vous donne le TEE incomplet en annexe, et on vous demande determiner de le remplir, sachant que: -Les droits de douanes sont de 100; -la production des administrations est totalement gratuite; -le reste du monde n"intervient que dans les opérations d"exportations et d"importation; -les importations sont à déterminer;

-les rémunérations versées aux salariés par les différents secteurs se composent ainsi:

SQSNFMénagesAdminstr.Total

Salaires bruts4802605401280

Cotisations sociales salariales502060130

Cotisations sociales patronales704060170

Prestations directs totalement500050

fiancées par l"employeur

6 Le compte financier

Le cmpte financier rend compte de l"accumulation de richessedes secteurs institutionnels

(ménages, entreprises etc.) sous forme d"actifs et de passifs financiers. Ce compte présente les

flux en cours d"année et les stocks de fin d"année d"actifs financiers (numéraire, prêts, actions,

obligations etc.) et de passifs financiers (dettes).

7 Le compte de patrimoine,

Le compte de patrimoine rend compte de l"accumulation de richesse des secteurs institution- nels (ménages, entreprises etc.) sous forme d"actifs non financiers ainsi que d"actifs et de pas- sifs financiers. Ce compte présente les encours en fin d"annéeet les variations en cours d"année pour tous les types d"actifs et de passifs.8Section 3

4 Application empirique4.1 Le partage de la Valeur AjoutéeLa question du partage de la valeur ajoutée alimente le débatsur la répartition de la richesse

nationale depuis des décennies. Elle fait l"objet d"une controverse sans précédent entre diffé-

rents protaginistes comme les syndicats, les slariés, les dirigeant, les hommes politiques et les

économistes. Il est nécessaire d"apporter un éclairage objectif sur ce sujet, ceci à partir des

données empiriques récentes, afin de lever toute ambiguité dans ce débat.

En comptabilité nationale, le partage de la valeur ajoutée s"opère entre les entités sui-

vantes:

1. Les salariés, on parle de la rémunération du travail

2. L"excédent brut d"exploitation, on parle de la rémunération du capital

3. L"Etat, à travers l"imposition sur la production

Les données françaises montrent qu"au sein de la valeur ajoutée, la rémunération du travail

comprend tous les versements directs ou indirects aux salariés. En 2007, pour les sociétés non

financières (SNF), l"ensemble de cette rémunération du travail représentait 67% de la valeur

ajouté totale (figure 1). Tableau 2.L partage de la VA en France, 1960-2005. Sources: INSEE Plusieurs phases peuvent être distinguées depuis 1949 (figure 2). La part des salaires est relativement stable jusqu"au premier choc pétrolier, puiselle augmente jusqu"au début des

années 1980. Ceci est suivi d"une baisse qui la ramène, à la findes années 1980, légèrement

en dessous de sa valeur d"avant le choc pétrolier. La hausse consécutive au premier choc

pétrolier est en général attribuée au maintien de règles antérieures de progression des salaires

dans un contexte de croissance ralentie. Les politiques de désindexation et le contrechoc pétrolier ont ensuite conduit au mouvement inverse.

4.2 Commentaire d"une fiche de PIB

On a vu précédemment que le TES puis le TEE permettent d"arriver à un équilbre macroéco-

nomique en terme de ressources et d"emplois. -Les ressources de l"économiereprésentent: la production finale nationale ou PIB (Y) et les importations (M).Les emplois de l"économie sontles dépenes de consommation (C), les dépenses d"investissement (I), les dépenses publi- ques (G) et les exportations (X). Al"équilibrecomptable, on a: Y + M = C + I + G + X

Vérifions cet équilibre comptable pour la France, sur données récentes. La figure suivante

présente la répartition des ressources entre les différentes dépenses de l"économie.

Application empirique9

Figure 1.Le PIB et les opérations sur Biens et services, France 2008. Sources: INSEE

Exercice 7.Soit le tableau 1.1 ci-dessus. Isolez et calculez les différentes composantes de la croissance et

vérifier l"égalité ressourcs-emplois. Commentez la contribution à la croissance des différents facteurs à

partir de la figure 1.2.

Figure 2.

5 Conclusion

Quiz

1. Qu"est ce que l"agrégation, en quoi est-elle importante en macroéconomie?

2. Les prix sont plus élevé en France en 2009 qu"en 1910. Cele signifie t-il que les français

avaient un niveau de bien-être supérieur actuellement qu"en 1910?

3. Comment le déflateur du PIB et l"indice des prix à la consommation sont-ils calculés?

Quelles sont les différences essentielles entre ces deux indices de prix?10Section 5

4. En quoi le contrôle du prix par le gouvernement rend difficile la mesure du PIB, com-

ment peut-on résoudre ce problème?

5. Citez des exemples historiques de contrôle de prix (indice: pensez aux économie plani-

fiées)

2 Les ménages

1 Introduction

•Selon l"INSEE, " est considéré comme un ménage l"ensemble des personnes (apparen- tées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget en commun ». •La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l"habitude de vivre. Font donc partie du même ménage des personnes qui ont un budget commun,c"est-à-dire : 1) qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pourla vie du ménage ; 2) et/ou qui bénéficient simplement de ces dépenses.

•En macroéconomie, le ménage est considéré comme une catégorie d"agent qui a pour

principale fonction de consommer les biens et services produits dans l"économie.

•L"usage du terme ménage est générique, en ce sens qu"il représente autant un individu

qu"un groupe d"individus que pourrait être une famille ou ungroupe de familles. •En théorie de la croissance, on parle de " ménage représentatif » ou " d"individu

représentatif » pour désigner cette unité économique senséavoir pris des décisions de

référence, de nature à représenter l"ensemble des comportements des différents indi- vidus de l"économie. •Les ménages exercent plusieurs fonctions importantes dansl"économie : -consommateurs de biens et services, -fournisseurs de services de main-d"oeuvre, -titulaires de revenus du travail, -propriétaires d"entreprises individuelles et -source d"épargne pour le financement de la formation de capital fixe. •Le ménage consomme grâce à son " revenu disponible » qui comprend : -les revenus d"activité, -les revenus du patrimoine, -les revenus de transfert, en provenance d"autres ménages etde l"Etat (presta- tions sociales y compris les pensions de retraite et les indemnités de chômage), nets des impôts directs.Introduction11

2 Les déterminants de la consommation2.1 Le revenu disponible courant :yd

•On appelle revenu disponible, le revenu dont dispose le ménage dès lors qu"il s"est acquité des différentes taxes qui affectent celui-ci.

•Au niveau agrégé, le revenu disponible est la différence entre le PIB et le montant des

taxes prélevés par l"Etat sur le revenu. •Lorsque le revenu d"une personne augmente, celle-ci se sentplus à l"aise et désire donc consommer plus aujourd"hui. •Mais l"un des bénéfices d"une hausse du revenu courant est que, outre une augmenta- tion de la consommation aujourd"hui, un individu peut aussiprévoir une consomma- tion future supérieure en épargnant une partie de l"augmentation de son revenu. •Doncla consommation et l"épargne devraient augmenter lorsque le revenu courant aug- mente. •Au total si on appelle: -Sl"épargne -Cla consommation -ydle revenu disponible -Tles impôts, forfaitaire (T¯) ou proportionnel (t·Y) •on aura -yd=Y-T, (soitY-T¯ouY-t·Y) -yd=C+S -C=f(yd)12Section 2

2.2 Le revenu permanent

•Des travaux empiriques fondés sur l"économie américaine montrent que les individus effectuent leurs dépenses de consommation aussi bien en fonction de leur revenu cou- rant qu"en fonction de l"anticipation à long terme de celui-ci. •On parle de " revenu permanent » pour désigner cette anticipation de revenu à long terme. •Le revenu permanent représente ainsi le niveau de revenu queles ménages recevraient en moyenne durant leur vie. Cette moyenne est empiriquementestimée en fonction de plusieurs éléments tels que: -le revenu des parents, -l"investissement en éducation, -les anticipations de l"évolution de l"économie, -etc.

•On doit à Modigliani l"idée que la consommation représente une proportion à peu près

constante du revenu des ménages tout au long de leur vie. •Cettethéorie du cycle de vierepose sur le postulat selon lequel quand les revenus sont faibles ou nuls, le ménage s"endette en empruntant, tandis que quand ses revenus sont

élevés, il épargne. A la période de retraite, il peut ainsi puiser dans cet épargne pour

maintenir son niveau de vie.Les déterminants de la consommation13

2.3 La richesse

•Un autre facteur influençant la consommation et l"épargne est le stock de richesse: la richesse d"une entité économique, telle qu"un ménage ou unenation, est égale à ses actifs moins ses dettes. •La richesse est également un argument de la fonction de consommation dans la mesure où plus un individu est riche, plus sa consommation couranteest forte. On appelle " effet de richesse » le fait qu"une richesse plus importante entraîne une consommation plus grande. •Plusieurs types de richesse peuvent entraîner une hausse dela consommation des ménages: les différentes types de rente, les différents typesde patrimoine, etc. •La forme de la richesse qui va nous intéresser ici est celle qui est liée aux revenus de placement. Les ménages étant supposés affecter une partie deleur revenu à l"épargne, celle-ci est susceptible de produire des intérêts, d"oùl"effet de richessse. •Par exemple quand la bourse est en hausse, les ménages qui détiennent des valeurs mobilières voient leurs revenu de placement augmenter. Leur consommation peuvent

en être affectée dès l"instant où l"effet de richesse provoquée est brusque au point de

leur permettre d"encaisser des gains rapides, comme à la fin des années 90. •A l"inverse, une baisse brutale des indices boursiers commeau début des années 2000 est de nature à entraîner une chutte de la consommation. •De nombreux travaux (Odonnant et Rieu, 2003) empiriques mettent en évidence des

effets de richesse liés à la détention d"actions par les ménages. L"impact de la variation

de la richesse nette sur la consommation peut être mesurés dedeux façons: -La propension marginale à consommer la richesse (MPC), qui mesure la varia- tion de la consommation (C) suite à une variation de 1% de la richesse (A) -l"élasticité de la consommation par rapport à la richesse (εc/a) qui mesure la variation en pourcentage de la consommation suite à une variation de 1% de la richesse.

On montre que :εc/a=MPC·A

C

14Section 2

3 La fonction de consommation agrégée3.1 Les hypothèses keynésiennes

•La propension marginale (PMC=a) à consommer représente la quantité supplémen-

taire consommée par le ménage suite à une hausse d"une unité supplémentaire (d"où le

terme marginal) de revenu. •La consommation incompressible (C0) représente la composante autonome de la con- sommation, à savoir celle qui ne dépend pas du revenu. L"idéeest que même quand le revenu disponible est nul, il existe un niveau minimum de consommation, qui fait penser à une consommation de " survie ».quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14