[PDF] La Farce du cuvier - Collège Joliot-Curie Stains



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La Farce du cuvier - Collège Joliot-Curie Stains

énorme succès à la fin du Moyen Âge C’est ainsi que l’on a retrouvé plus de 150 farces écrites entre 1460 et 1540, mais que leur nombre total dépassait le millier La Farce du cuvier est une œuvre anonyme du XVe siècle, probablement écrite en Picardie, dans le Nord de la France Son auteur interprétait sans aucun doute, comme il



Farces et fabliaux - 1 - i-profs

Le texte de « La farce du cuvier », par la difficulté du lexique et des tournures syntaxiques, demande un accompagnement du maître qui pourra commencer par une lecture magistrale du début (Jacquinot) On s’interrogera sur les procédés pour forcer le jeu des acteurs et amplifier le comique Mise en réseaux possibles



Fabliaux du Moyen Âge - cercle-enseignementfr

Pourquoi la vieille, dans La vieille qui graissa la patte au chevalier, est-elle à la fois touchante et drôle ? b Quels sont les deux traits de caractère opposés dont Jacquinot fait preuve au début de La farce du cuvier, et qui le rendent passablement ridicule ?



Inventaire du fonds Léon Chancerel - Société dHistoire du

La farce du cuvier Les Marins — Route du succès — Route du Trimard Baptème de Clovis Mystère de l’Assomption (15 août 1946) Emission S A D Emissions Radio Catholique (prononcées par le R P Falaize, 21 octobre 1939) Radio - émission scoute (4 mars 1937) - reportage C R et O S Textes divers — Heure de la Jeunesse (Radio Paris)



L FARCE DE M PATHELIN

1Nous reproduisons ici le texte de l’édition établie par F -E Schneegans, Maistre Pierre Pathelin, farce du XVe siècle, Strasbourg, Heitz (Bibliotheca romanica Bibliothèque française, 60-61), 1908 Au titre des dernières éditions du texte, nous devons mentionner notemment : Recueil de farces, 1450-1550, (éd )



017 - N° 65 Grandvilliers

autour de la place Barbier puis se dirigeront vers la rue Frédéric Petit et la rue Cadet Chevalier le samedi 2 septembre, le Théâtre de l’Orage proposera une représentation en plein air, à 20h00, dans le square Fernand Lemaire d’une farce de l’époque médiévale intitulée « la farce du cuvier »



La Farce de Maître Pathelin - Scène 10

4 La Farce de Maitre Pathelin – Scène 1 Scène première Chez Pathelin PATHELIN - Ma foi, Guillemette, j'ai beau me donner du mal, chaparder par ici, et grappiller par là, nous n'en sommes pas riches pour autant Et dire qu'il fut un temps où j'exerçais le beau métier d'avocat GUILLEMETTE



Tristan et Iseut - Numilog

alors que le texte complet devait en compter près de 12 000 C’est malgré tout grâce à lui que nous connaissons aujourd’hui certains épisodes absents du fragment de Béroul, comme la scène du philtre ou le mariage de Tristan avec Iseut aux Blanches Mains Ces versions se sont diffusées dans toute l’Europe et ont



Cette séquence sur les fabliaux a été élaborée par Mme Grare

prêtre) Cette étape est capitale dans la découverte d’un texte, et plus particulièrement pour la littérature de tradition orale, comme les contes ou les fabliaux b) questions de compréhension globale destinées à mettre en évidence : - la présence d’un conteur (relire éventuellement le début et la fin du fabliau)

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La Farce du cuvier

e terme de farce a à voir avec la cuisine. Au Moyen Âge, sur les places de villages ou à la porte des églises, on proposait au public de très longues pièces religieuses dont la représentation pouvait durer plusieurs jours. Pour détendre les

spectateurs, on introduisait de courtes pièces comiques, à la façon dont on introduit une farce

volaille pour la rendre plus savoureuse

genre théâtral, marqué par une très grande liberté verbale, gestuelle et artistique, connaît un

écrites entre 1460 et 1540, mais que leur nombre total dépassait le millier. La Farce du cuvier e siècle, probablement écrite en Picardie, dans le Nord de la France. Son auteur interprétait sans aucun doute, comme il était Une représentation théâtrale au Moyen Âge L

PERSONNAGES

JACQUINOT, le mari

JEANNETTE, sa femme

JACQUETTE, sa belle-mère

Chez Jacquinot,

un cuvier 1, deux tabourets, une plume, du papier.

Scène première

JACQUINOT, seul

JACQUINOT 1

5 10 15 20

Le diable me conseilla bien,

Le jour où, ne pensant à rien,

Je me mêlai de mariage !

Depuis que je suis en ménage,

Ma femme là, sa mère ici.

Comme des démons, me tracassent.

Pas de bonheur, pas de plaisir !

martèle

De cent coups ma pauvre cervelle !

Sa mère commence à gronder.

Jour ouvrier ou jour de fête,

-temps.

Que ces cris de tous les instants.

Parbleu ! Cette existence est dure !

Je serai maître en ma maison.

1

Scène II

JACQUINOT, JEANNETTE, puis JACQUETTE

JEANNETTE, entrant

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUETTE, entrant à son tour

JACQUINOT

1 5 10 15

Quoi ! vous restez à ne rien faire !

Vous feriez bien mieux de vous taire

De quoi ?

La demande est bonne, ma foi !

De quoi devez-vous avoir cure ?

Qui doit soigner votre maison ?

Sachez que ma fille a raison !

Il faut obéir à sa femme :

Peut-être on vous verrait surpris

Si, quelque jour, comme réplique,

-ce pas son droit ?

Me donner du bâton ! À moi !

Vous me prenez pour un autre homme.

Me donner du bâton ! À moi !

JACQUETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUETTE

JACQUINOT

JACQUETTE

JACQUINOT

JACQUETTE

20 25
30
35
40
45

Et pourquoi non ? Veut-elle en somme

Autre chose que votre bien ?

Vous ne la comprenez en rien !

Ne le dit-on pas ? Qui bien aime,

Pour le prouver frappe de même.

Il vaut mieux me le prouver moins ;

Je vous fais grâce de ces soins,

Entendez-vous, ma bonne dame ?

Il faut faire au gré de sa femme,

Jacquinot !

En aurez-vous moindre repas,

Et sera-ce une peine grande

Oui, mais elle commande tant

Que

Je ne sais, ma foi, comment faire !

Eh bien, si vous voulez lui plaire,

Afin de vous en souvenir,

Un registre il faudra tenir,

Où vous mettrez à chaque feuille

Pour avoir la paix,

Vous êtes femme de bon sens,

Maman Jacquette et, somme toute,

Vous pouvez me dicter

Allez chercher un parchemin.

Et de votre plus belle main

Jacquinot va prendre sur la cheminée un rouleau de parchemin, un encrier et une grande

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT, se levant et jetant sa

plume

JEANNETTE

JACQUINOT, se rasseyant

JEANNETTE

JACQUINOT, ramassant sa plume

50
55

Me voici prêt. Je vais écrire.

Toujours, et que toujours ferez

Ce que je vous dirai de faire !

Mais non ! Mais non ! Dame très chère !

J !

Quoi ! C ?

Déjà vous voulez contredire !

Mais non ! Mais non ! Je vais écrire.

Écrivez donc, et taisez-vous !

Parbleu ! Je suis un bon époux !

JEANNETTE

JACQUINOT

60

Taisez-vous !

Dût-on vous déplaire,

Si je veux, je prétends me taire,

Madame, et je me tais. Dictez.

JEANNETTE, tranquillement

JACQUINOT, se levant et jetant

sa plume

JEANNETTE

JACQUINOT, se rasseyant et

ramassant sa plume 60
65
70

En première clause, mettez

(Jacquinot encore !

Vous cuirez le premier repas.

Oui-da !

Faire le feu ! Pour quelle cause ?

Pour tenir ma chemise au chaud.

Entendez-vous bien ? Il le faut.

Je ferai chauffer la chemise !

JACQUETTE

JEANNETTE

Écrivez donc ! -vous ?

Vous allez me mettre en courroux !

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT, secouant son parchemin

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE ET JACQUETTE, ensemble

JACQUINOT

75
80
85

Attendez-donc !

Vous bercerez notre marmot,

Lorsque la nuit il se réveille,

Avant de retourner au lit.

Attendez !

Mon Dieu ! Quel maladroit vous êtes !

! Etes-vous prêtes ?

Dictez vos lois !

Mais ne parlez pas à la fois !

n comprendre :

Vous ne vous ferez pas entendre,

Et je ferai quelque pâté

Dictez vos lois ! Mais ne parlez pas à la fois !

JEANNETTE, à Jacquette

JACQUETTE, à Jeannette

JEANNETTE

90
95

Parlez donc, vous êtes ma mère !

! Je dois me taire ! (À Jacquinot.)

Si notre marmot, en dormant,

Dans la peur de Croquemitaine,

Si sa naïve émotion

JACQUINOT Eh bien ? Pour calmer ses alarmes ?

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE, se rapprochant

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

100
105
110
115
120
125
130

Vous devrez essuyer ses larmes !

Vous le prendrez avec tendresse

Et lui ferez mainte caresse.

Le porterez, fût-il minuit,

De-ci, de-là, faisant risette.

Ma foi ! votre audace est parfaite !

Quels plaisirs et quels instants doux

-vous ?

Comment voulez-vous que je fasse ?

(Il jette sa plume.)

Mettez, ou vous serez frotté 1 !

(Il ramasse sa plume.)

Écrivez donc, car il nous reste

À vous

Eh ! peste !

Il faut la lessive couler.

Préparer pour le four la pâte.

Faire le pain, aller en hâte

Ramasser le linge étendu,

Avez-vous entendu ?

Et vous démener comme un diable !

De grâce, arrêtez-vous un peu !

Et puis mettre le pot-au-feu.

Laver avec soin la vaisselle.

1 Mettez, ou vous serez frotté : écrivez ou vous serez battu.

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

JACQUINOT

JACQUETTE

JACQUINOT

135

Mener la farine au moulin.

Ou sinon, songez à la trique !

Donner à boire à la bourrique.

Je vois que vous songez à vous.

Puis au jardin cueillir des choux.

Tenir la maison propre et nette.

Jacquinot a fait des gestes désespérés pendant que les deux femmes parlaient.

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT, interrompant

JEANNETTE

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JACQUETTE

140
145
150
155
160

Comment voulez-vous que je mette

Tout cela, si, sans arrêter,

Vous ne faites que me dicter ?

Vous parlez avec votre mère,

Cela ne fait pas mon affaire !

Il faut tout dire mot à mot !

Écrivez donc : Faire la pâte,

Cuire le pain, aller en hâte

Ramasser

! Attendez un peu !

Bluter 1

Laver quoi donc ?

Faire reluire,

Sans jamais prendre de repos,

Les écuelles, les plats, les pots !

Tous les pots de notre ménage ?

Ma foi, malgré tout mon courage,

Jamais je ne retiendrai tout !

(Il jette sa plume.)

Voulez-vous nous pousser à bout ?

Pour alléger votre mémoire,

Écrivez !

(Jacquinot se remet à écrire.)

Il vous faut aller au ruisseau

Laver le linge du berceau.

Encore un métier bien honnête !

Que vous avez mauvaise tête !

1 Séparer la farine fine du son.

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JEANNETTE, se rapprochant de lui

JACQUINOT, avec dignité

JEANNETTE

JACQUETTE

165
170
175

Attendez ! Ne vous fâchez pas !

(Écrivant.)

Ma foi, vous ne vous pressez guère !

Dame ! Est-ce vous ou votre mère

? dites-moi !

Vous me voyez tout en émoi 1 !

(Il dépose sa plume.)

Je vais vous battre comme plâtre !

Je ne veux pas me laisser battre !

(Adoucissant le ton.)

Eh bien, sans discours superflus,

Vous mettrez le ménage en ordre,

La lessive auprès du cuvier.

Jeannette fixe Jacquinot et regarde Jacquette

JEANNETTE

JACQUINOT, après un moment

JACQUETTE

JACQUINOT, fâché

JACQUETTE

180
185
190
195

Mais dépêchez- !

Ne doit-il pas, comme il convient,

Vous traiter avec gentillesse,

Et vous témoigner sa tendresse ?

Ah ! P !

On peut bien régler un repas,

Non le menu de mes caresses !

(À sa femme.)

Quoi ! Me fixer les politesses

Que je dois accorder à vous ?

Certes

Qui soit mené de cette sorte !

Je ne vais plus pouvoir dormir,

Car il faudra tout retenir

Dans ma malheureuse cervelle,

Et pour que tout je me rappelle,

Toujours, comme un petit garçon,

Allons ! Pensez-vous que je raille ?

1 Tout en émoi : complètement troublé.

JACQUINOT

JEANNETTE

JACQUINOT

JACQUETTE

JEANNETTE

JACQUETTE

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