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Les aventures de Sherlock Holmes de Arthur Conan Doyle 7 les plus extraordinaires, le style, l’écriture, pour employer un mot du métier, reste souvent bien inférieur Doyle, au contraire, parle une langue sobre, ferme, souvent élégante, et se montre toujours écrivain de premier ordre



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de toutes parts, il jeta définitivement la médecine par-dessus bord et se consacra tout entier à la littérature C’est à cette époque que, collaborant au Strand Magazine, il y fit paraître les Aventures de Sherlock Holmes, dont le retentissement fut énorme et qui devait précéder de peu les Mémoires



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toutes sortes de bruit ont couru un peu partout concernant la mort du docteur Grimesby Roylott, tendant à rendre cette affaire encore plus terrible que la vérité Ce fut au début d’avril 1883 que je m’éveillai un matin pour trouver Sherlock Holmes, déjà tout habillé, debout près de mon lit



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observé chez Sherlock Holmes que lorsqu’il déployait toutes ses facultés – Je suis heureux de faire votre connaissance, monsieur, dit-il, en me tendant une main aussi large et aussi plate qu’une nageoire de phoque Partout j’entends parler de Sherlock Holmes depuis que vous vous êtes institué son mémorialiste À propos,



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tout dernièrement, dans les lettres auxquelles je viens de faire allusion L’article et la dépêche étaient extrêmement brefs et les lettres, comme je le montrerai, dénaturent complètement les faits Il m’appartient donc de dire, et pour la première fois, ce qui s’est réellement passé entre le Pr Moriarty et M Sherlock Holmes - 3 -

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Arthur Conan Doyle

1859-1930

L'HOMME À

LA LÈVRE TORDUE

Les aventures de Sherlock Holmes

(décembre 1891)

Table des matières

L'homme à la lèvre tordue ....................................................... 3 Toutes les aventures de Sherlock Holmes............................. 43 À propos de cette édition électronique.................................. 46

L'homme à la lèvre tordue

Isa Whitney, frère de feu Elias Whitney, docteur en théologie, principal du collège de théologie Saint-Georges, s'adonnait for t à l'opium. Cette habitude prit possession de lui, à ce que l'on m'a dit, à la suite d'une sotte fantaisie, alors qu'il était au collège. Il avait lu la description que fait De Quincey de ses sensations et de ses rêves de fumeur d'opium et il avait imprégné son tabac d e laudanum pour essayer d'obtenir les mêmes effets. Il trouva, comme tant d'autres, qu'il est plus facile de contracter cette habitude que de s'en défaire, et pendant de longues années il continua d'être esclave de la drogue, en même temps qu'il é tait, pour ses amis et pour les siens, l'objet d'un mélange de pitié et d'horreur. Même à présent, il me semble le voir encore, épave et ruine d'un noble caractère, tout recroquevillé dans son fauteuil, avec sa face jaune et pâteuse, ses paupières tombantes et ses pupilles réduites comme des pointes d'épingle. Un soir, c'était en juin 1889, quelqu'un sonna à ma porte, à cette heure où l'on commence à bâiller et à regarder l' horloge. Je me redressai sur ma chaise et ma femme posa sur ses genoux son travail à l'aiguille, avec une grimace de déception. - Un malade ! dit-elle. Tu vas être obligé de sortir ! Je ronchonnai, car je venais de rentrer après une dure journée. Nous entendîmes la porte s'ouvrir, puis quelques mots précipités et enfin des pas rapides sur le linoléum. Notre port e s'ouvrit brusquement et une dame, vêtue de sombre et avec un voile noir, entra dans la pièce. - Vous m'excuserez de venir si tard, commença-t-elle. - 3 - Et soudain, perdant toute maîtrise d'elle-même, elle courut vers ma femme, lui jeta les bras autour du cou et se mît à sangloter sur son épaule : - Oh ! j'ai tant de peine ! s'écria-t-elle. J'ai tant besoin qu'on m'aide un peu ! - En quoi ? dit ma femme et, relevant le voile : C'est Kate Whitney. Comme vous m'avez fait peur ! Je n'avais, à votre entrée, pas idée de qui vous étiez. - Je ne savais que faire ; et alors, je suis venue tout droit vers vous. C'était toujours comme cela. Les gens en peine venaient vers ma femme comme les oiseaux vers un phare. - C'est très gentil d'être venue. Maintenant vous allez prendre un peu de vin et d'eau, vous asseoir confortablement et nous raconter tout ça, à moins que vous n'aimiez mieux que j'envoie James se coucher. - Oh ! non, non ! J'ai aussi besoin de l'avis et de l'aide du docteur. C'est à propos d'Isa. Il n'est pas rentré depuis deux jours et j'ai si peur pour lui ! Ce n'était pas la première fois qu'elle nous avait parlé des ennuis que lui causait son mari, à moi comme médecin, à ma femme comme à une vieille amie et camarade de classe. Nous la calmâmes et la réconfortâmes avec les meilleures paroles que nous pûmes trouver. Savait-elle où était son mari ? Nous était-il possible de le lui ramener ? Cela semblait possible. Elle avait des renseignements très affirmatifs. Depuis quelque temps, quand la crise le prenait, son mari se rendait dans un bouge, une fumerie d'opium, tout à fait à l'est de la Cité. Jusqu'ici, ses débauches s'étaient b ornées à une seule journée et il était toujours rentré le soir, chancelant e t épuisé. Mais cette fois la crise avait duré quarante-huit heures et, - 4 - sans doute, il était là-bas, prostré parmi la lie des docks, en train d'aspirer le poison ou de dormir pour en dissiper les effets. C'était là qu'on le trouverait, elle en était sûre, à La Barre d'or, dans Upper Swandam Lane. Mais que faire ? Comment une femme jeune et timide comme elle pouvait-elle s'introduire dans un tel endroit pour arracher son mari à ce monde de gens sans aveu ? Telle était la situation et, naturellement, il n'y avait qu'une issue : ne pourrais-je pas l'accompagner là-bas ? Puis, en y réfléchissant, pourquoi même viendrait-elle ? J'étais le médecin consultant d'Isa Whitney et, en cette qualité, j'avais sur lui quelque influence. Je pourrais m'en tirer, moi, si j'étais seul . Je fis la promesse formelle que je le renverrais chez lui en fiacre d'ici deux heures au plus, s'il était bien à l'adresse qu'elle m'avait donnée. Dix minutes plus tard, ayant quitté mon fauteuil et mon confortable studio, je roulais à toute vitesse en fiacre vers l'es t de la ville, chargé, à ce qu'il me semble, d'une étrange mis sion, encore que l'avenir seul pût me montrer à quel point elle allai t

être étrange.

Mais il ne se présenta guère de difficultés dans la première étape de mon aventure. Upper Swandam Lane est une ignoble ruelle tapie derrière les quais élevés qui longent le côté nord de la rivière, à l'est du pont de Londres. Entre un magasin de confection et un assommoir dont on approche par un perron qui conduit à un passage noir comme la bouche d'un four, j'ai trouvé le bouge que je cherchais. Donnant à mon cocher l'ordre de m'attendre, j'ai descendu les marches creusées au centre par le piétinement incessant des ivrognes et, à la lumière vacillante d'une lampe à huile placée au-dessus de la porte, j'ai trouvé le loquet et je me suis avancé dans une longue pièce basse, toute remplie de la fumée brune, épaisse et lourde de l'opium, avec de chaque côté des cabines en bois formant terrasse, comme le poste d'équipage sur un vaisseau d'émigrants. A travers l'obscurité, on distinguait vaguement des corps gisant dans des poses étranges et fantastiques, des épaules voûtées, des genoux repliés, des têtes rejetées en arriè re, des - 5 - mentons qui se dressaient vers le plafond et çà et là un oeil sombre, vitreux qui se retournait vers le nouveau venu. De ces ombres noires scintillaient de petits cercles de lumière rouge, tantôt brillants, tantôt pâlissants, suivant que le poison brûlait avec plus ou moins de force dans les fourneaux des pipes métalliques. La plupart de ces têtes restaient sans rien dire ; quelques-uns marmottaient pour eux-mêmes et d'autres s'entretenaient d'une voix basse, étrange et monocorde, émettant par saccades des propos qui soudain se perdaient dans le silence ; chacun, en fait, mâchonnait ses propres pensées et ne faisait guère attention aux paroles de son voisin. Tout au bout se trouvait un petit brasier de charbon de bois, à côté duquel était assis, sur un trépied de bois, un vieillard grand et mince, dont la mâchoire reposait sur ses poings et les coudes sur ses genoux.

Fixement, il regardait le feu.

A mon entrée, un domestique malais au teint jaunâtre s'était précipité vers moi, avec une pipe et la drogue nécessaire, tout en me désignant d'un geste une cabine vide. - 6 - - Merci ! dis-je, je ne viens pas pour rester. Il y a ici un de mes amis, M. Isa Whitney, et je désire lui parler. Je perçus un mouvement, j'entendis une exclamation à ma droite et, en tendant les yeux dans l'obscurité, je vis Whitney pâ le, hagard, échevelé, qui me regardait fixement. - Mon Dieu ! c'est Watson, dit-il. Il était dans un lamentable état de réaction ; tous ses nerfs tremblaient. - Dites, Watson, quelle heure est-il ? - Bientôt onze heures. - De quel jour ? - Vendredi 10 juin. - Dieu du ciel ! Je croyais que nous étions mercredi. Mais nous sommes mercredi. Pourquoi voulez-vous me faire peur comme ça ? Il laissa tomber son visage sur ses bras et se mit à sangloter d'une façon aiguë. - Je vous dis que c'est aujourd'hui vendredi. Votre femme vous attend depuis deux jours. Vous devriez avoir honte. - J'en ai honte aussi. Mais vous vous trompez, Watson, car il n'y a que quelques heures que je suis ici ; trois pipes, quatre pipes... Je ne sais plus combien. Mais je rentrerai avec vous, Watson. Je ne voudrais pas faire peur à Kate - pauvre petite Kate.

Donnez-moi la main ! Avez-vous un fiacre ?

- 7 - - Oui, j'en ai un qui attend. - Alors je le prendrai, mais je dois sans doute quelque chose. Demandez ce que je dois, Watson. Je ne suis pas en train du tout.

Je ne peux rien faire.

Je m'avançai dans l'étroit passage qui courait entre les deux rangées de dormeurs, et, tout en retenant mon souffle pour me préserver des ignobles vapeurs de la drogue, je cherchai de ci, de là, le tenancier. Comme je passais près de l'homme grand et mince qui était assis près du brasier, je me sentis soudain tiré par le pan de mon habit et une voix murmura tout bas : - Passez votre chemin, puis retournez-vous et regardez-moi. Les mots frappèrent tout à fait distinctement mon oreille. Je baissai les yeux. Ces paroles ne pouvaient venir que de l'individu qui était à côté de moi, et pourtant il était toujours assis, aussi absorbé que jamais, très mince, très ridé, courbé par la vieillesse, et une pipe à opium se balançait entre ses genoux, comme tombée de ses doigts par pure lassitude. J'avançai de deux pas et me retournai. Il me fallut toute ma maîtrise de moi-même pour ne pas pousser un cri d'étonnement. L'homme avait pivoté de telle sorte que personne d'autre que moi ne pouvait le voir. Ses vêtements s'étaient remplis, ses rides avaient disparu, les yeu x ternes avaient retrouvé leur éclat et c'était Sherlock Holme s qui, assis là, près du feu, riait doucement de ma surprise. Il me fit signe de m'approcher de lui et, en même temps, tandis qu'il tournait à demi son visage vers les autres, il redevenait l'êtr e sénile et décrépit de tout à l'heure. - 8 - - Holmes ! murmurai-je, que diable faites-vous dans ce bouge ? - Aussi bas que possible, répondit-il, j'ai d'excellentes oreilles. Si vous aviez la bonté de vous débarrasser de votre imbécile d'ami, je serais enchanté de causer un peu avec vous. - J'ai un fiacre à la porte. - Alors, je vous en prie, renvoyez-le avec ce fiacre. Vous pouvez l'y mettre en toute sécurité, car il me semble trop flasque pour faire des bêtises. Je vous recommande aussi d'envoyer un mot par le cocher à votre femme pour lui dire que vous avez lié votre sort au mien. Si vous voulez bien m'attendre dehors, je vous rejoindrai dans cinq minutes. Il était difficile de répondre par un refus à n'importe quel le demande de Holmes, car elles étaient toujours très expressément formulées avec un air de profonde autorité. Je sentais d'ailleurs - 9 - qu'une fois Whitney enfermé dans le fiacre, ma mission était pratiquement remplie ; et quant au reste, je ne pouvais rien souhaiter de mieux que de me trouver associé avec mon ami pour une de ces singulières aventures qui étaient la condition normale de son existence. En quelques minutes, j'avais écrit mon billet, payé les dépenses de Whitney, j'avais conduit celui-ci au fiacre et je l'avais vu emmener dans l'obscurité. Quelques instants après, un être décrépît sortait de la fumerie d'opium et je m'en allais dans la rue avec Sherlock Holmes. Dans les deux premières rues, il marcha le dos voûté en traînant la jambe d'un pas incertain. Puis, après un rapide regard aux alentours, il se redressa et partit soudain d'un cordial éclat de rire. - Je suppose, Watson, que vous vous imaginez qu'outre mes injections de cocaïne, je me suis mis à fumer l'opium et que cela s'ajoute à toutes ces autres petites faiblesses à propos desque lles vous m'avez favorisé de vos vues professionnelles. - J'ai certes été surpris de vous trouver là. - Pas plus que moi de vous y trouver. - Je venais chercher un ami. - Et moi chercher un ennemi. - Un ennemi ? - Oui, un de mes ennemis naturels, ou, dirais-je mieux, de mes proies naturelles. En bref, Watson, je suis au beau milieu d'une enquête très remarquable et j'ai espéré trouver une piste dans les divagations incohérentes de ces abrutis, comme je l'ai fait auparavant. Si l'on m'avait reconnu dans ce bouge, ma vie n'aurait pas valu qu'on l'achetât pour une heure, car je me suis servi de ce bouge dans le passé pour mes propres fins et cette canaille de Lascar, qui en est le tenancier, a juré de se venger de moi. Il existe, sur le derrière du bâtiment, près du coin du quai de - 10 - Saint-Paul, une trappe qui pourrait raconter d'étranges histoires sur tout ce à quoi elle a livré passage par des nuits sans lune. - Quoi ! vous ne parlez pas de cadavres ? - Si donc, des corps, Watson. Nous serions riches, Watson, Si nous avions autant de milliers de livres qu'on a mis à mort de pauvres diables dans ce bouge. C'est le plus abject piège à assassinats sur tout le cours de la rivière et je crains fort que Neville Saint-Clair n'y soit entré pour n'en jamais sortir. Mai s notre voiture doit être ici... Il mit ses deux index entre ses dents et siffla d'une façon aiguë, signal auquel, dans le lointain, on répondit par un sifflement pareil et qui fut bientôt suivi d'un bruit de roues et duquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45