OFFICIAL EMBLEMS OF MANITOBA - Province of Manitoba
The animal known zoologically as ison bison bison, Bcommonly known as the North American Plains Bison has long been a symbol of the Province of Manitoba, since the Great Seal of Manitoba in 1870 The bison was used in the Canadian Coat of Arms to represent Manitoba, and has been on the Coat of Arms since 1905
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animal canadien par excellence Avec les monstres marins, que l’on rencontre aux abords du pays et qui viennent effrayer ceux qui les aperçoivent jusque dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, il est l’animal le plus souvent représenté Nous tenterons de montrer qu’il est même l’occasion d’une iconographie spécifiquement canadienne
Quizz : Arbre, qui es-tu? - Pépinière Villeneuve
3 Quel est le nom du rhododendron indigène au Québec ? _____ 4 Qu’est-ce que l’indumentum ? _____ 5 Quelle plante était utilisée comme plante à tabac par les amérindiens ? _____ 6 Quelle plante produit un fruit rouge dont le goût ressemble à celui de la canneberge ? _____ 7 Quelle substance est extraite de l’if du Canada ?
Guide des utilisateurs parc côtier mars 2013
la MRC de Rivière‐du‐Loup et à l’intérieur des limites de la Réserve nationale de faune de la Baie‐ de‐L’Isle‐Verte, du Refuge d’oiseaux migrateurs et du Site ornithologique du marais de Gros‐Cacouna, trois sites gérés par le Service canadien de la faune d’Environnement Canada
Le diable amoureux - La Bibliothèque électronique du Québec
paru tenir beaucoup de celle du fameux Rembrun [sic] Le chien d’Alvare qui, dans le bosquet, le sauve, en déchirant son habit, du précipice où il allait s’engloutir, prouve bien que les gens d’esprit en ont souvent moins que les bêtes La dernière enfin, qui tire assez sur le haché si spirituel de la première, quoique d’une autre
gagne-bellavanceorg
gauche du lecteur et le côté senestre (gauche) fait face au côté droit du lecteur DE GUEULES: Ce mot signifie rouge Il viendrait du mot persan «goul» qui rappelle la gueule sanglante de l'animal Il fallait ici obéir à une loi fondamentale de l'héraldique qui exige de mettre couleur sur métal ou métal sur couleur Donc, on devait
Le travail de la viande
que sur la scénographie machinique qui organise en Amérique la rencontre du travailleur et de l’animal et qui semble avoir fasciné romanciers, dramaturges, cinéastes et dessinateurs de cette période On s’emploiera à traquer deux topoï exemplaires : le premier a trait à l’animalisation du travailleur et le second à
Centre franco-ontarien de ressources en alphabétisation
• Mon tout est un animal, emblème du Canada b) • Mon premier est un aliment de trois lettres • Je ne pourrais vivre sans mon deuxième • Je respire mon troisième • Mon tout coule jusqu’à Canada la mer Tout le monde sait qu’il faut manger moins et faire plus d’exercice Mais pour bien manger, il faut aussi
Discours prononcé par Amélie lors d une activité de levée de
suis fait une amie en France qui a eu un cancer du sein à 25 ans et j’espère pouvoir un jour aller la visiter J’ai appris à apprécier les petits plaisirs de la vie et à vivre au jour le jour J’ai eu de l’amour et du soutien de ma famille et de mon chum, et je suis très reconnaissante d’être bien entourée
Voyage sur le Haut-Missouri 1794-1796
du continent nord-américain ils se disaient déjà « Américains », leur pays devient « America » « L’Amérique » comme le disent de manière un peu insouciante les Français Avec le traité de paris du 10 février 1763, les frontières politiques du continent sont bouleversées mais non la géographie physique on
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IMAGES DU CASTOR CANADIENExtrait de la publicationFrançois-Marc Gagnon
IMAGES DU CASTOR CANADIEN
XVI e - XVIII e siècles Ce livre est édité avec la collaboration du Musée régional de la Côte-Nord, une corporation sans but lucratif subventionnée par le ministère de la Culture du Québec etpar la Ville de Sept-Îles. Voué à l'art et l'histoire, le Musée régional de la Côte-Nord a
été créé en 1976 dans le but de promouvoir la mise en valeur du patrimoine nord-côtier
et de diffuser les travaux en arts visuels des artistes locaux, canadiens et étrangers. Lapublication de cette recherche coïncide avec la présentation à Sept-îles de l'exposition.
Ce castor légendaire, organisée à l'été 1994 par François-Marc Gagnon et coordonnée
par Guy Tremblay, conservateur au Musée régional de la Côte-Nord. Les Nouveaux Cahiers du CÉLAT font état des travaux et des activités scientifiques menés et organisés par les chercheurs du Centre d'études sur la langue, les arts et les traditions populaires des francophones en Amérique du Nord. En lançant cette collection d'ouvrages, le CÉLAT entend se donner un moyen privilégié pour participer aux débats de fond traversant le champ des sciences humaines et sociales, de même que pour approfondir la compréhension de la société qu'il étudie.Comité éditorial
Jocelyn Létourneau, directeur (Université Laval)Marc Angenot (McGill University)
Marie Carani (Université Laval)
François-Marc Gagnon (Université de Montréal) Barbara Kirshenblatt-Gimblett (New York University)Henri Moniot (Université de Paris VII)
Rien T. Segers (Rijksuniversiteit te Groningen)
Laurier Turgeon (Université Laval)
Révision du texte: Jean-Pierre Asselin
Traitement de texte: Dorothée Lachance
Illustration de la couverture:
Dépôt légal - 2
e trimestre 1994Bibliothèque nationale du Québec
© Les éditions du Septentrion
1300, av. Maguire
Sillery (Québec)
G1T 1Z3
Données de catalogage avant publication (Canada)Si vous désirez être tenu au courant des
publications des ÉDITIONS DU SEPTENTRION, vous pouvez nous écrire au1300 av. Maguire, Sillery (Québec) G1T 1Z3
ou par télécopieur (418) 527-4978.AVANT-PROPOS
L'occasion prochaine de l'ouvrage que nous présentons au public a été véritablement la préparation d'une exposition au Musée régional de la Côte-Nord, à Sept-Îles, à l'été de 1994. D'abord conçu comme un catalogue de musée, il a finalement pris la forme d'un petit livre. L'ami- tié que nous porte le directeur de ce musée, monsieur Guy Tremblay, nous a valu non seulement la faveur de faire connaître les anciennes représentations de notre emblème national dans le cadre d'une exposition ouverte au public de la région, mais de publier cet ouvrage sous le haut patronage du CÉLAT, cette dynamique équipe de l'Université Laval, qui nous a déjà donné de nombreuses études de qualité. Nous nous en vou- drions donc de ne pas commencer cet ouvrage en le remerciant tout particulièrement du zèle et des ressources qu'il a mis dans la réalisation de ce double projet. Mais il est vrai que l'idée de présenter une iconographie du castor canadien remonte à plus loin et vient en dernière analyse d'une préoccu- pation que nous partageons avec tous ceux qui se sont penchés sur les arts de la Nouvelle-France et qui ont constaté la part si importante qui y tenait l'art religieux. Ils n'ont pu éviter en effet de se demander ce que devenait l'art non religieux en pareil milieu et à cette lointaine époque des débuts de la colonie française d'Amérique. Se pouvait-il que nos ancêtres aient été insensibles aux beautés des lieux et ne nous aient laissé aucun paysage, aucune vue du fleuve majestueux qui le traverse, aucune représentation des forêts qui le couvre, des collines qui en soulèvent la surface, sauf cette mauvaise gravure dans Hennepin, dont il sera question plus loin, représentant les chutes Niagara? Se pouvait-il que nos sculp-teurs n'aient employé leurs ciseaux qu'à tailler les statues qui ornent nosExtrait de la publication
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églises? N'ont-ils pas été tentés par d'autres sujets? On sait qu'une réponse magistrale a été donnée à cette dernière question dans l'ouvrage de John Porter et Jean Bélisle sur la sculpture ancienne au Québec. Ces auteurs érudits nous ont révélé l'importance des contrats de figures de proue pour les sculpteurs de l'époque. Ce n'est là que le l'aspect le plus frappant de cette production "profane». Il y en a eu bien d'autres qui gagnent à être connus. Qu'en est-il de la peinture, de la gravure et plus généralement des oeuvres sur papier? N'ont-elles servi qu'à illustrer des ouvrages de piété? qu'à décorer des chapelles de mission ou d'humbles églises de rang? qu'à conserver les traits dans de naïfs portraits de quelques-unes de nos premières religieuses et de quelques ecclésiastiques? Pour peu que l'on cesse de chercher du côté des grands genres picturaux - la nature morte, le paysage, le portrait - qui, décidément, sauf le portrait, ne semblent pas avoir intéressé nos premiers peintres ni ceux qui se sont préoccupés en Europe de la représentation de notre pays, avant la fin du XVIII e siècle, on est étonné par le nombre des représentations consacrées aux habitants autochtones de l'Amérique du Nord, à sa faune, à sa flore. Certes, il faut les aller chercher dans les vignettes des cartes géographi- ques, dans les illustrations de récits de voyages, dans des traités d'his- toire naturelle, donc en marge du domaine habituel des beaux-arts. Mais elles y sont et font preuve d'assez d'invention et de fantaisie pour que le projet de présenter un bestiaire illustré de la Nouvelle-France soit tout à fait faisable. Bien plus, il ne faut pas pratiquer longtemps ce genre de documents pour découvrir la place de choix qu'y tient le castor, cet animal canadien par excellence. Avec les monstres marins, que l'on rencontre aux abords du pays et qui viennent effrayer ceux qui les aperçoivent jusque dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, il est l'animal le plus souvent représenté. Nous tenterons de montrer qu'il est même l'occasion d'une iconographie spécifiquement canadienne. Nous nous en voudrions de terminer cet avant-propos sans les remer- ciements d'usage. À nos étudiants du département d'histoire de l'art de l'Université de Montréal d'abord, qui ont souvent eu à nous entendre sur ce plaisant sujet. Plus spécifiquement, à Pierre Simon Doyon, Dorothée Sainte-Marie, Anne-Marie Sioui et Guy Tremblay, déjà nommé, qui ont tous partagé notre enthousiasme pour le "Codex canadiensis» et pour le texte de l'"Histoire naturelle des Indes Occidentales» du père LouisNicolas. À nos collègues du même département, qui, à bon droit,Extrait de la publication
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s'interrogeaient sur les directions que prenaient parfois nos intérêts. Mais aussi à Edward H. Dahl, des Archives nationales du Canada, avec lequel nous avons échangé une correspondance toujours instructive et amu- sante. Il sera heureux de voir que sa patience à notre égard trouve ici sa récompense, sans qu'il soit responsable des erreurs qui ont pu se glisser à notre insu dans ce texte. Je m'en voudrais pour finir de ne pas men- tionner ma compagne de toujours, Pnina, qui a dû endurer la première toutes ces "histoires» de castor, elle qui vient d'un pays où l'idée même de fourrure est étrange.Extrait de la publicationExtrait de la publication
INTRODUCTION
On doit à Michel Foucault d'avoir attiré à notre époque l'attention sur l'intérêt de l'histoire naturelle du XVII e siècle 1 . Parent pauvre de la litté- rature française d'époque classique, ce genre littéraire se révèle, selon lui, avec la grammaire et l'économie, comme l'un des lieux privilégiés d'une entreprise de représentation du monde sans précédent dans l'his- toire des idées. Bien que mal connue, la contribution canadienne à ce genre littéraire particulier n'est pas négligeable. Il n'est guère un récit de voyage de la Nouvelle-France, des récits de Cartier au Journal de Charlevoix, qui ne décrive la flore ou la faune de l'Amérique du Nord. Certes, cette littéra- ture qui s'étend sur deux siècles ne provient pas toute du même horizon. Les plus anciens textes témoignent encore d'un vieux mode du savoir par analogie, qui cherchait dans la ressemblance entre les choses la clé de leur signification. Les autres et, bien sûr, ce sont les plus nombreux, sont plus préoccupés de mesures exactes et de configuration géométrique. Ils paraissent déjà plus objectifs, plus "scientifiques», au sens moderne du terme. Mais, en réalité, comme nous le verrons, les choses ont été moins tranchées, du moins dans le corpus canadien que nous avons examiné. Quelque peu décalés dans le temps par rapport à leurs modèles euro- péens, les textes canadiens donnent parfois l'impression de retarder sur leurs modèles européens, parfois de les imiter. En réalité, ils témoignent du fait que le passage d'un mode de savoir à l'autre n'a pas été si facile, ni si brusque que Foucault le donnait à entendre en parlant de rupture, de faille, de clivage, etc.Les XVI
e et XVII e siècles sont aussi le moment où l'on commenceà donner une importance de plus en plus grande à l'illustration dans lesExtrait de la publication
IMAGES DU CASTOR CANADIEN12
traités d'histoire naturelle. Konrad Gesner, Leonhard Fuchs, Vesalius font partie de ce groupe de savants du XVI e siècle pour qui l'illustration d'après nature était la meilleure façon de sortir de l'impasse créée par le recours exclusif à l'écrit, dans l'indentification des espèces ou des organes, spécialement ceux mentionnés par les anciens. Comme le disait Gesner, dans son De rerum fossilium [...], 1565, ces illustrations aident "à reconnaître plus facilement des objets qui ne peuvent pas être décrits très clairement en mots 2 Mais, lors même qu'elle se prétend faite d'après nature, l'illustration reflète les propriétés du discours. Tantôt, elle paraît plus préoccupée de révéler les parties signifiantes des plantes ou des bêtes que d'en donner des vues objectives qui se rapprocheraient davantage de l'idéal de repré- sentation que nous avons aujourd'hui. Tantôt, elle s'ingénie au contraire à nous les montrer telles qu'elles sont, sans toujours bien se démarquer des représentations de ses devanciers. De tous les animaux canadiens décrits ou représentés dans les récits de voyage ou les traités d'histoire naturelle de l'âge classique, celui qui occupe la première place est sans contredit le castor. Ce n'était pas un animal complètement inconnu en Europe à l'époque de la découverte du Canada et des premiers établissements. Certes, il n'était plus aussi familier qu'il l'avait été au Moyen Âge, comme en témoignaient encore des vieilles toponymies - rivière de la Bièvre - et tout un folklore zoologique. Son nom même, qui vient du grec kastôr, révèle qu'il était déjà connu des anciens. Aristote et Pline en avaient parlé, et leurs écrits n'étaient pas ignorés des premiers voyageurs en terre canadienne, du moins les plus cultivés d'entre eux, comme Marc Lescarbot, Louis Nicolas, le baron de Lahontan et le père Charlevoix. Les moins érudits savaient au moins reconnaître l'animal. Jacques Cartier, qui est le premier à avoir signalé sa présence au Canada, n'avait eu aucun mal à reconnaître sa fourrure. Il le désignait, en 1535-1536 3 , de son vieux nom français de bièvre, mot dérivé du latin fiber, venant à son tour de la racine indo-européenne bhe. C'est à partir de cette racine qu'on avait créé des mots à redoublement, comme beber, feber, fiber, etc., signifiant tous littéralement brun et servant à désigner le castor par la couleur de sa fourrure 4 C'est dire aussi que les premiers voyageurs français venus au Canada ne s'y présentèrent pas sans idée préconçue sur le castor, ses moeurs etson utilité. Ils confrontèrent à ces idées leurs propres observations, tantôtExtrait de la publication
13INTRODUCTION
pour les confirmer, tantôt pour les discréditer. Aussi, affleurent à l'occa- sion dans leurs écrits des opinions qui remontent à une très haute antiquité, quand il ne s'agit pas purement et simplement de citations d'auteurs anciens. Mais, le plus souvent, il s'agit simplement de légendes qu'ils prenaient la peine de dénoncer comme telles, révélant du même coup qu'elles faisaient partie des préconceptions des hommes de leur temps. Notes1. Michel FOUCAULT, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences
humaines, Paris, Gallimard, 1966.2. Cité par Martin J. S. RUDWICK, The Meaning of Fossils. Episodes in the History
of Palaeontology, Chicago, The University of Chicago Press (© 1976), 1985, p. 6.3. Michel BIDEAUX, Jacques Cartier. Relations, Montréal, Les Presses de
l'Université de Montréal, 1986, p. 152, 166 et 182.4. A. ERNOUT et A. MEILLET, Dictionnaire étymologique de la langue latine.
Histoire des mots, Paris, Librairie C. Klincksieck, 1951, p. 412. Des variantes de cet ancien mot se retrouvent dans plusieurs langues européennes autres que le français: beaver en anglais, biber en allemand, et vibré en provençal, etc.Extrait de la publicationExtrait de la publication
ILE CASTOREUM
La silhouette caractéristique du castor est dans toutes les mémoires. Les illustrateurs scientifiques modernes le représentent habituellement dans un décor sauvage, en train de ronger quelques branches ou de lisser sa fourrure, comme s'ils avaient surpris la bête au moment de son repas ou dans un moment d'inattention. Cette façon de représenter le castor qui nous paraît aller de soi est en réalité l'aboutissement d'une longue tradition iconographique. Que l'on compare en effet un dessin de Charles Douglas, illustrateur attaché au Musée d'histoire naturelle du Canada 1à Ottawa avec une
ancienne gravure tirée de l'Historia animalium du grand naturaliste suisse du XVI e siècle, Konrad Gesner 2 . Le castor de l'illustrateur moderne est vivant. Celui de Gesner ne l'est pas. On notera en effet qu'il est représenté la gueule ouverte, la langue sortie, la queue posée à plat dans le plan de la page et, surtout, au lieu d'avoir cette allure ramassée du castor vivant, il a le corps allongé d'un animal mort. Comment expliquer cette différence? Serait-ce simplement qu'il est plus facile de dessiner un castor mort que de le croquer sur le vif dans son environnement naturel? Il faudrait être bien naïf pour croire qu'un dessin aussi minutieux que celui de Charles Douglas ait été fait sur le motif. L'illustrateur moderne travaille à partir de photographies quiExtrait de la publicationIMAGES DU CASTOR CANADIEN16
fixent son sujet aussi efficacement qu'une balle de mousquet. Et si l'observation de l'animal au naturel lui est recommandée, elle ne lui est certainement pas imposée pour produire une représentation convaincante de l'animal. À tout prendre, si l'on pouvait être sûr que le graveur travaillant pour Gesner avait eu un animal mort sous les yeux (et non une autre gravure), on pourrait se demander si ce n'est pas lui qui avait eu la tâche la plus difficile. La mort introduit une sorte de raideur ou d'extension caractéristique dans le corps des bêtes et brouille les rapports entre leurs organes, si bien qu'il faut souvent plus d'imagination au dessinateur d'animaux morts pour donner un semblant de vie à son modèle qu'à celui qui travaille à partir de photographies. Même le grand aquarelliste et naturaliste américain James Audubon n'arrive pas toujours à nous faire oublier que les oiseaux au cou tordu qu'il peint ont été abattus à coups de carabine. Nous serions plus près du compte en partant de l'idée qu'un castor mort est un castor utile. C'est une vérité de Lapalice qu'il faut d'abord le tuer pour pouvoir l'utiliser d'une manière ou d'une autre. Le castor de Gesner nous donne une vue pour ainsi dire utilitaire de l'animal. Sa façon de le représenter entraîne une certaine indifférence à l'égard de la "bonne forme» (gestalt) de l'animal, la forme étant forcément liéeCharles Douglas, "Castor», Musée d'histoire naturelle du Canada, Ottawa.Extrait de la publication