[PDF] Une preuve de l’irrationalité de (3)



Previous PDF Next PDF







Article PanaMaths Æ Irrationalité de e

important : l’irrationalité de e C’est le but de cette note de lecture et on verra que les notions et raisonnements utilisés appartiennent tous aux programmes des classes de terminale (S et ES) En fin de collège, on peut facilement établir l’irrationalité du nombre 2 En terminale, on accède à celle du nombre e



Irrationalité de e x est dit rationnel

Irrationalité de e Vous connaissez beaucoup de nombres rationnels : un réel x est dit rationnel s’il est de la forme x = p q pour un certain p 2 Z et un certain q 2 N: Un nombre réel qui n’est pas rationnel est dit irrationnel Vous avez peut-être déjà démontré que si un entier naturel n n’est pas le carré d’un entier, alors p



DM irrationalité de e

Irrationalité de e Quelques notations à connaitre Et pas uniquement pour ce devoir A retenir donc • Pour tout entier naturel n non nul on note n le nombre 1×2×3× ×n



-Correction- Irrationalité de – I – Intégration par parties

– III – Irrationalité de e 1 r0 = ∫ 1 0 e xdx = e 1 0 = e 1 2 r1 = ∫ 1 0 (1 x)ex dx On note u et v les fonctions définies sur [0;1] par u(x) = 1 x et v(x) = ex Ainsi définies, u et v sont dérivables, à dérivée continue sur [0;1] Par intégration par parties : r1 = (1 x)ex 1 0 ∫ 1 0 ( 1)ex dx = 1+ ex 1 0 = e 2 1



L’irrationalité de e par Janot de Stainville, Liouville et

Liouville étend l’irrationalité de e de la manière suivante : « e ne peut pas être racine d'une équation du second degré à coefficients rationnels, en sorte que l'on ne peut pas avoir a e + b/e = c, a étant un entier positif et b, c, des entiers positifs ou négatifs » [Ibid ]



Une preuve de l’irrationalité de (3)

suite de rationnels Ce lemme sera utilisé dans la démonstration de l’irratio-nalité de (2) et (3), nous verrons qu’une approche très directe de ce lemme fonctionne pour l’irrationalité de e, mais qu’il est nécessaire de travailler plus astucieusement pour démontrer l’irrationalité de (2) et (3), ce qui explique



Suites adjacentes, formule de Taylor et irrationalité de

niques de calcul d’intégrale, Séries numériques, Exemples d’utilisation d’un tableur/d’un logiciel de calcul formel (pour la partie approximation de e), Différents types de raisonnement en mathématiques (raisonnements par ré-currenceetparl’absurde) 1 Soit (u n) une suite de nombres réels croissante et majorée, donc en



Approximation d’un réel Suites adjacentes et irrationnalité de

Calculer u11 (valeur exacte sous forme de fraction, puis valeur approchée à 10−7), et véri-fier à la calculatrice que u11 réalise une valeur aprochée de e ☞L’étude de la suite (v′ n) définie par v′n = u + 1 nn permet de montrer que u11 réalise en fait une valeur approchée à 10−8 du réel e Partie D : Étude de la



Irrationalité de ˇ2 - Free

Irrationalité de ˇ2 Jean-François Burnol, 26 novembre 2011 Introduction Le nombre ˇ est irrationnel, un résultat publié en 1768 par Jean-Henri Lambert 1 Euler avait trouvé le développement en fraction continue du nombre e,2 et le simple



Devoirfacultatifn 8

Irrationalité de er Danscettepartie,onadmet quepourtoutentiernatureln,ilexistedespolynômesA n etB n àcoefficientsdansZ etdedegréinférieurouégal

[PDF] pi irrationnel demonstration

[PDF] transcendance de pi

[PDF] irrationalité de e suites adjacentes

[PDF] conjugaison verbes espagnol tableau

[PDF] renouvellement aah 2017

[PDF] renouvellement aah refusé

[PDF] aah 2017 augmentation

[PDF] renouvellement aah formulaire

[PDF] aah renouvellement automatique

[PDF] hic iste ille

[PDF] simplification d'expression

[PDF] la clé de la théosophie pdf

[PDF] theosophie pdf

[PDF] le jeune du mois de ramadan pdf

[PDF] les nafilas du mois de ramadan

Victor RAMBAUD

Une preuve de l"irrationalité de(3)Mémoire d"initiation à la recherche Sous la direction de MonsieurGuillaume VigeralCyclePluridisciplinaire d"EtudesSupérieures

Troisième année (L3)

29 juin 2017

Table des matières

1 Introduction 1

1.1 Historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.2 La fonctionde Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

1.3 Le théorème des nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Démonstration de l"irrationalité d"un nombre par méthodes

arithmétiques classiques 3

2.1 Irrationalité dep2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2.2 Généralisation du résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

3 Irrationalité de. 4

4 Irrationalité dee6

5 Irrationalité de(2)et(3):7

5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

5.2 Quelques lemmes importants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

5.3 Irrationalité de(2). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

5.4 Irrationalité de(3). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

1 Introduction

Dans ce mémoire, nous allons revenir sur différentes approches permettant de démontrer l"irrationalité d"un nombre.

1.1 Historique

Pendant longtemps, les grecs - et plus particulièrement les pythagoriciens - pensaient que tous les nombres étaient rationnels. Cette vision des mathé- matiques perdura jusqu"à ce que l"un d"eux démontre par l"absurde quep2ne pouvait être écrit comme le rapport entre deux nombres entiers premiers entre eux. Cette découverte fut un véritable choc à leurs yeux, en poussant même certains aux suicide selon la légende. Cette découverte a constitué un véritable bond en avant dans l"histoire des mathématiques, puisque d"une part elle est à 1 l"origine de la notion de nombre irrationnel et que d"autre part la preuve asso- ciée est une des premières démonstrations par l"absurde de l"histoire. Découverte fondamentale puisque Georg Cantor montrera deux siècles plus tard que presque tout nombre - au sens de la mesure de Lebesgue - est irrationnel. Bien que le concept d"irrationalité soit simple à comprendre, démontrer qu"un nombre est bien irrationnel l"est cependant beaucoup moins. Beaucoup des grandes constantes des mathématiques, telles queouesont irrationnelles et ont été conjecturées comme telles bien avant la démonstration associée. Nous traiterons ici de ces démonstration.

1.2 La fonctionde Riemann

On a tous entendu parler de la fameuse fonction, rendue célèbre par l"hy- pothèse de Riemann. On rappelle la définition de cette fonction.

8s >1; (s) =+1X

n=11n s: Cette fonction est à priori définie uniquement pour des complexes dont la partie réelle est strictement supérieure à1. Il a été démontré que la fonctionzetade Riemann admet un prolongement analytique sur tout le plan complexe, avec un unique pôle en1, d"où l"ensemble de définition parfois donné deCnf1g. On sait depuis Euler que cette fonction prend des valeurs particulières pour tout entier pair. En effet, pour tout entierkstrictement positif,(2k)2Q2kce qui permet de voir qu"elle y prend des valeurs irrationnelles et même transcendantes en ces points. A l"exception du casn= 3, la situation pour des entiers impairs est totalement obscure. Le but final de ce projet est donc de démontrer l"irrationalité de(3)en dé- taillant la preuve fournie par Fritz Beukers, elle même inspirée de celle donnée à la surprise générale par Roger Apéry en 1978. Apéry n"était pas un mathémati- cien de premier plan sur la scène internationale et personne ne s"attendait à ce qu"une telle montagne soit gravit par lui. Dans cet article, F. Beukers démontre non seulement l"irrationalité de(3)mais aussi celle de(2), ce qui peut sembler étrange puisque la théorie de Fourier permet de montrer que(2) =26 , dont l"irrationalité était connue depuis longtemps. Ce qui nous intéresse ici n"est pas tant l"irrationalité de(2), mais bien la démonstration qui en est faite. Lors de la démonstration de l"irrationalité dee, nous introduiront un lemme disant que seul un nombre irrationnel peut être approché "très vite" par une suite de rationnels. Ce lemme sera utilisé dans la démonstration de l"irratio- nalité de(2)et(3), nous verrons qu"une approche très directe de ce lemme fonctionne pour l"irrationalité dee, mais qu"il est nécessaire de travailler plus astucieusement pour démontrer l"irrationalité de(2)et(3), ce qui explique qu"une démonstration ait mis si longtemps à voir le jour. (D"une façon plus générale, le fait qu"aucune démonstration n"ait été trouvée à ce jour pour(5), (7)... montre la difficulté que peut représenter la démonstration de l"irratio- nalité d"une grandeur donnée). Afin d"arriver à nos fins, nous introduirons des 2 intégrales impropres liées à(2)et(3)tendant "très vite" vers zéro, qui nous permettrons d"utiliser le fameux lemme utilisé dans la démonstration de l"irra- tionalité dee.

1.3 Le théorème des nombres premiers

Théorème 1.3.1.Soitnun entier. On note(n)le nombre de nombres pre- miers inférieurs ou égaux àn. Lorsquentend vers+1on a : (n)nln(n) Ce théorème extrêmement puissant, appelé théorème des nombres premiers, a été démontré simultanément en 1896 par Hadamard et de La Vallée-Poussin. Il ne sera pas démontré dans ce mémoire mais sera utilisé lors de l"une de nos démonstration.

2 Démonstration de l"irrationalité d"un nombre

par méthodes arithmétiques classiques Les deux démonstrations qui vont suivre sont assez élémentaires et sont faites par l"absurde.

2.1 Irrationalité de

p2

Théorème 2.1.1.

p2est irrationnel.

Démonstration.On résonne par l"absurde.

On suppose quep2est rationnel, donc qu"il existep,qdeux entiers naturels premiers entre eux tels que pq =p2: pq =p2 =)p2q 2= 2 =)p2= 2q2 =)p= 2k; k2N =)2q2= 4k2 =)q= 2k0; k02N On en déduit quepetqsont pairs, ils ne sont donc pas premiers entre eux, ce qui est absurde. Doncp2est irrationnel.2.2 Généralisation du résultat Une version plus générale de ce théorème est de montrer que la racine carrée d"un entier est rationnelle si et seulement si celui-ci est le carré d"un autre nombre entier. 3

Théorème 2.2.1.Soitn2N:

pn2Q, 9m2N; n=m2: Démonstration.L"implication réciproque est triviale. On résonne par l"absurde pour l"implication directe. Soitnun entier qui ne soit pas le carré d"un autre et supposons que sa racine soit rationnelle. Il existe donc deux entiers naturels premiers entre eux p et q tels quepn=pq petqétant premiers entre eux, leur décomposition en facteurs premiers ne comporte aucun nombre commun et par hypothèseqest différent de1. On utilise l"unicité de la décomposition en facteurs premiers. On pose : p=Y p ipremiersp ii; q=Y q jpremiersqj jji; j2N; pi6=qj8i; j pn=pq =Y p ipremiersp iiY q jpremiersqj j)n=Y p ipremiersp 2iiY q jpremiersq2j j=2N: On a doncn =2Nce qui est absurde. Doncpnest irrationnel. Ceci conclu la preuve.3 Irrationalité de. On va dans cette partie montrer l"irrationalité deet plus particulièrement celle de2, celle desuivant alors directement. Lemme 3.0.1.Soientg:R!Run polynôme à coefficients entiers etnun entier. On considère h:R!Rx7!xng(x)n!:

Alors pour tout entierk,h(k)(0)est un entier.

Démonstration.Soientkun entier etxun réel quelconques. h(x) =xng(x)n!)h(k)(x) =kX i=0 k i n(n1):::(ni+ 1)n!xnigki(x)

Sii < n, on a bien0ni= 0.

Dès quein,k

i n(n1):::(ni+ 1)n!xnig(ki)(x) =k i g (ki)(x) Orgest un polynôme à coefficients entiers donc pour toutk;pour touti; g (ki)(0)2N:On en conclut queh(k)(0)est bien un entier pour tout entierk.4

Théorème 3.0.1.est irrationnel.

Démonstration.On va ici démontrer que2est irrationnel, il en suivra auto- matiquement queest irrationnel. On résonne par l"absurde. On suppose qu"il existea,bdeux entiers premiers entre eux tels que2=ab

On introduit pour toutn2N

f n: [0;1]!Rx7!xn(1x)nn!: I n=anZ 1 0 f n(x)sin(x)dx:

On remarque que

8k2N;8x2[0;1]; f(2k)n(x) =f(2k)n(1x):

Soitkun entier :

Z 1 0 f(2k)n(x)sin(x)dx= f(2k)n(x)cos(x) 1 0 +1 Z 1 0 f(2k+1)n(x)cos(x)dx f(2k)n(1) +f(2k)n(0) +1 2 f (2k+1)n(x)sin(x) 1 0 |{z} =0 1 2Z 1 0 f(2k+2)n(x)sin(x)dx

2f(2k)n(0)

1 2Z 1 0 f(2k+2)n(x)sin(x)dx

Par récurrence évidente on obtient :

Z 1 0 f n(x)sin(x)dx=2 n1X k=0(1)k

2kf(2k)n(0) +(1)n

2nZquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45