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BDI-II

BDI-II Ce questionnaire comporte 21 groupes d'énoncés Veuillez lire avec soin chacun de ces groupes puis, dans chaque groupe, choisissez l'énoncé qui décrit le mieux comment vous vous êtes senti(e) au cours des deux dernières semaines, incluant aujourd'hui



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INVENTAIRE DE BECK POUR LA DÉPRESSION Nom : _____ Date : _____ Résultat : _____ Ceci est un questionnaire contenant plusieurs groupes de phrases



Validation de la version française d’un questionnaire

Validation de la version française d’un questionnaire évaluant les pensées répétitives constructives et non constructives Céline Douilliez Université Lille Nord de France Alexandre Heeren Université catholique de Louvain, Belgique et Fonds National de la Recherche Scientifique, Belgique Nathalie Lefèvre



Politiques enseignantes et résultats dapprentissages en

La version française a été traduite par une équipe coordonnée par Dr Irène Efua AMENYAH, Spécialiste en Éducation, Enseignante he cheu e à l’Unité de Fo mation et de Zeche che en Sciences de l’Éducation, de la Fo mation et du Spo t (UF/SEFS) de l’Univesité Gaston ege (UG) de Saint-Louis, Sénégal



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Traduction française : Mark Freeston (1989) Title: Microsoft Word - INVENTAIRE DE BECK POUR L’ANXIÉTÉ docx Author: Jean Created Date: 8/29/2015 12:27:32 PM

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Validationdela versionfrançaised'un questionnaireévaluantles pensées répétitivesconstructiveset nonconstructives

CélineDouilliez

UniversitéLilleNord deFrance

AlexandreHeeren

Universitécatholiquede Louvain,Belgique etFondsNational delaRecherche Scientifique,Belgique

NathalieLefèvre

Universitécatholiquede Louvain,Belgique

EdwardWatkins

UniversityofExeter, Royaume-Uni

PhilipBarnard

MRCCognition& BrainSciencesUnit, Universityof

Cambridge,Cambridge,Royaume-Uni

PierrePhilippot

Universitécatholiquede Louvain,Belgique

Cetarticleprésente l'adaptationenfrançais etla validationd'unquestionnaire auto-rapportéévaluantles penséesrépétitives,la MiniCambridge-ExeterRepetitive ThoughtScale(Mini-CERTS). Cetteéchellede

16itemsévalue deuxdimensionsde penséesrépétitives :lapensée concrète-expérientielle(PCE)et la

penséeabstraite-analytique(PAA) dontlesconséquences peuventêtreconstructives ounon construc-

tives.Unlarge échantillondeparticipants (N!247)a répondua`laMini-CERTS.Des sous-échantillons

ontégalementrépondu a`desquestionnairesévaluant ladépression, l'anxiétéetla symptomatologie

générale,ainsiqu'a `unemesureconcourante, l'Échellede réponseruminative(RRS). L'analysefacto-

rielleconfirmatoireconfirme lastructure bi-dimensionnelleduquestionnaire. Lesanalysescorrélation- nellesmettenten évidencedespatterns d'associationsdifférentsentre lesscoresde PCEetde PAAet les

mesuresd'anxiété,de dépressionetde symptomatologiegénérale.La PAAétait corréléepositivement

aveclasous-échelle Ressassementde laRRStandis qu'aucunerelationn'a étéobservéeentre lesscores

dePCEet lesscoresde laRRS. Desrésultatspréliminaires suggèrentquela Mini-CERTSestsensible auxstatutset auxchangements cliniques.

Mots-clés:penséesrépétitives, ruminations,psychopathologie cognitive,questionnaire,validation,

analysefactorielleconfirmatoire. SelonWatkins(2008),lespensées répétitives,prolongéeset

récurrentesa`proposdenos préoccupationset denosexpériences personnellesconstituentun processusmentalprésent cheztousles

individus.Ce processusestsouvent initiéautomatiquementet peut n'êtrequepartiellement conscient(voirMcNally,1995 ).Sices penséesrépétitivesconstituent uneexpérience communea`laplu- partdesindividus, certainesd'entreelles peuventégalementêtre associéesa`lapsychopathologie.Ainsi, desrecensionsd'études récentessuggèrentque lespenséesrépétitives contribuentau développementet aumaintiend'au moins13troubles différents, parmilesquelsfigurent ladépression( Nolen-Hoeksema,2004),la phobiesociale( Abbott&Rapee, 2004)ouencore lapsychose (Morrison&Wells, 2007;voir Baeyens,Kornacka& Douilliez,

2012;Ehring&Watkins, 2008,pourdes recensions).À cetitre,

ellespeuvent êtreconsidéréescomme unprocessustransdiagnos- tique(Harvey,Watkins,Mansell &Shafran, 2004). Deuxformes depenséesrépétitives ontétéparticulièrement

étudiées:les ruminationsetles inquiétudes.Lesruminations sontdéfiniescommeétant une"classe depenséesconscientes qui

tournentautour d'unthèmeinstrumental communetqui seré- pètentenL'absence dedemandesenvironnementales immédiates requérantcespensées »(Martin&Tesser, 1996,p.7), tandisque lesinquiétudessont définiescommeune "tentativede s'engager danslarésolution mentaledeproblèmes dontl'issueest incertaine maisqui contiennentlapossibilité d'uneoude plusieursissues CélineDouilliez,LaboratoirePSITEC, UDL3,UniversitéLille Nordde France;Alexandre Heeren,Institutde RechercheenSciences Psychologiques,

Universitécatholiquede Louvain,Belgique etFondsNational delaRecherche Scientifique,Belgique;Nathalie Lefèvre,Institutde Rechercheen Sciences

Psychologiques,Universitécatholique deLouvain,Belgique; Edward Watkins,MoodDisorders Centre,Psychology,College ofLife andEnviron- mentalSciences,University ofExeter,Royaume-Uni; PhilipBarnard,MRC Cognition& BrainSciencesUnit, UniversityofCambridge, Cambridge, Royaume-Uni;PierrePhilippot, InstitutdeRecherche enSciences Psy- chologiques,Universitécatholique deLouvain,Belgique. Larédactionde cetarticlea étéfacilitéepar unfinancementaccordé par l'UniversitéLille3 aupremierauteur (BQR2009)et parunfinancement accordéaudernier auteurparle Fondsnationalde larecherchescientifique deBelgiqueet l'Actionderecherche concertée. Toutecorrespondanceconcernant cetarticledoit êtreadressée a`Céline Douilliez,UniversitéCharles deGaulle -Lille3, UFRdePsychologie, LaboratoirePSITEC,Domaine universitairePont duBois,BP 60149-59650 Villeneuved'Ascq,France. Courriel: celine.douilliez@univ-lille3.fr

CanadianJournalof BehaviouralScience/ Revuecanadienne dessciencesdu comportement©2014 CanadianPsychologicalAssociation

2014,Vol.46, No.2,185-192 0008-400X/14/$12.00DOI:10.1037/a0033185

185
négatives»( Borkovec,Robinson,Pruzinsky &Depree, 1983,p.

9).Denombreux auteurssuggèrentque laruminationest lepro-

cessuscognitifprincipal impliquédansla dépression(parex., Nolen-Hoeksema,2004),tandisque lesinquiétudesjoueraient d'avantageunrôle centraldansl'anxiété généralisée( Borkovec, Alcaine&Behar, 2004).Ilest a`notertoutefoisque cesdeux formesde penséesrépétitivescomportent plusdesimilitudes que dedifférences( Watkins,Moulds& Mackintosh,2005). Danssasynthèse desrecherchesexaminant l'effetdespensées répétitivessur l'ajustementpsychologique,Watkins(2008) amis enévidencela nécessitédedistinguer deuxmodesde pensées répétitives,lemode depenséeconcret-expérientiel (PCE),pouvant êtrequalifiéde constructif,etle modedepensée abstrait- analytique(PAA),pouvant êtrequalifiéde nonconstructif.En effet,seloncet auteur,lefacteur déterminantlesconséquences, positivesounégatives, desruminationsne résidepas dansleur contenu,maisdans lamanièredont l'informationesttraitée (Watkins,2004 ).Lespensées quirésultentd'un modeconcret- expérientielsecaractérisent paruneattention focaliséesur l'expériencedirectede lasituationactuelle danslemoment présent,incluantles émotionsactuelles, lesdétailsdu contexteet lamanièredont lasituationévolue momentaprès moment.Dansle modeabstrait-analytique,les penséesrésultent d'uneattention focaliséesur lescauseset lesconséquencesde l'étatpsychologique del'individuet consisteen desinterrogationssur lesraisonspour lesquellesl'humeur oulesévènements associéssesont produitset enuneanalyse deleursignification pourle soi. Ladistinctionentre cesdeuxmodes depenséeest fondéesurau moinsdeuxsources théoriques:la théoriedessous-systèmes cognitifsen interaction(SCI;interactingcognitivesubsystems theory;Teasdale&Barnard, 1993)etla théoriedela concrétude Danslecadre delathéorie SCI,deux niveauxdetraitement semblentêtrepertinents pourlacompréhension despensées répé- titivesnégatives: leniveaupropositionnel etleniveau implica- tionnel.Le niveaupropositionnelencode lesinformations spécifiquesetconceptuelles quipeuventêtre représentéesverbale- ment.Le traitementdesinformations liéesausoi a`ceniveau mèneraita`unmodede penséeabstrait-analytiquecaractérisé par despenséesévaluatives ausujetdes causes,desconséquences etde lasignificationde l'expérienceémotionnelle.Le secondniveau - leniveauimplicationnel - encode desinformationsimplicites d'ordresupérieur,sous laformede schémasmentauxconstruits sur labasede larécurrencedes expériences.Letraitement desinfor- mationsliéesau soia`ceniveaumènerait a`unmodede pensée concret-expérientiel,nonévaluatif, liéa `l'expériencesensorielleet émotionnelledel'individu aumomentprésent (Watkins,2004). Selonla théorieSCI,ces deuxmodesde traitementde l'informationsontincompatibles (Teasdale&Barnard, 1993).Par ailleurs,lathéorie SCIsuggèreque seulleniveau implicationnel estdirectement impliquédansla générationdesémotions etque c'estdonca `ceniveau queleschangements doiventêtreopérés afindefavoriser untraitementémotionnel efficace.Cettethéorie préditdonc quelemode depenséeconcret-expérientiel auraitdes conséquencesémotionnellesconstructives, tandisque lemodede penséeabstrait-analytiqueaurait desconséquencesnon construc-

2002)suggèreque lesinquiétudessont caractériséesparun mode

depenséeverbale etabstraite,et pauvreenimagerie (Borkovec& crétudeseretrouve égalementdansles ruminationsdépressives (Watkins&Moulds, 2007)etaurait pourconséquences, d'une part,une diminutiondela capacitéa`résoudrelesproblèmes et, d'autrepart,une interférenceauniveau dutraitement de l'informationémotionnelle.À l'inverse,unmode depenséecon- cretetriche enimagerie contribueraita`untraitement adaptéde l'informationémotionnelle( Holmes&Mathews, 2005;Holmes, Mathews,Dalgleish& Mackintosh,2006).Enrésumé, cesdeux théoriessoulignent l'existencededeux modesdetraitement de l'information,telsque nousles avonsévoquésprécédemment (PCEetPAA). Ellessuggèrentque, deparleur natureabstraite,les PAAnepermettraient paslamise enoeuvrede stratégiesde résolutiondeproblèmes efficace,baséesur uneélaborationdé- tailléeet spécifiquedesmoyens a`mettreen oeuvrepourrésoudre leproblème( Watkins&Moulds, 2005).Deplus, cesdeux théories suggèrentqu'unmode depenséeabstrait etévaluatif diminuerait l'imageriegénéréepar lasituationémotionnelle, faisantainsiob- stacleautraitement émotionnel(Teasdale,1999).Soutenantces théories,denombreuses recherchescorrélativeset expérimentales, réaliséesauprèsde populationscliniqueset noncliniques,ont montréque laPAAétait associéea`lavulnérabilité émotionnelle, a`l'humeurdépressiveet a`defaiblescapacités derésolutionde problèmes,tandisque laPCEétait associéea `unemeilleure récu- pérationaprèsl'exposition a`unstresseur, a`uneprotectioncontre lesbaissesd'humeur eta`demeilleurescapacités derésolutionde problèmes(voirWatkins,2008,pourune recension).Récemment, unethérapie cognitivecentréesur lesruminationsvisant a`modifier lemodede penséeanalytique-abstraitet defavoriser lemodede penséeconcret-expérientiela montréson efficacitéa`réduireles symptômesdépressifs résiduelsdepatients précédemmentdépri- més(Watkinsetal., 2007;Watkins,2011). Nousvenonsde soulignerlanécessité dedistinguer deuxmodes depenséesrépétitives quiprésententdes conséquencesdifférentes surleplan del'ajustementet deladifficulté d'ajustementpsy- chologique.Afind'évaluer lapropensiondes individusa`utiliser chacundeces modesdepensée, tantdans lecadrede larecherche queceluide laclinique, ilestnécessaire dedisposerde mesures despensées répétitivesquine sefocalisentpas uniquementsurles aspectspathologiques, maisquiévaluent égalementlesaspects constructifs.Deplus, detellesmesures devraientêtre courteset facilesa`administrerafind'être utiliséesfacilement,tant dansla pratiquecliniqueque danslarecherche. Enfin,ces mesuresde penséesrépétitivesdevraient êtresensiblesau statutcliniqueet au changementthérapeutique.En particulier,cesmesures devraient êtresensiblesa `desinterventions thérapeutiquesciblantles pensées répétitives,directement(par ex.,lathérapie cognitivecentréesur lesruminations; Watkinsetal., 2007)ouindirectement (parex., la thérapiebaséesur lapleineconscience; Segal,Williams &

Teasdale,2002).

Actuellement,ilexiste plusieursmesuresde rumination. L'instrumentle pluslargementutilisé estl'Échellede réponse ruminative(RuminativeResponse Scale;RRS),qui estunesous- échelleduQuestionnaire desstylesde réponses(ResponseStyle Questionnaire;RSQ; Nolen-Hoeksema&Morrow, 1991).La RRS distinguedeuxtypes derumination: leressassement( brooding), définicomme unecomparaisonpassive entrelasituation actuelle etdesstandards quinesont pasatteints, etlaréflexion (reflection), définiecommeune introspectionvolontairepour activementfaire 186

DOUILLIEZETAL.

facea`lasituationafin desoulagerles symptômesdépressifs (Treynor,Gonzalez& Nolen-Hoeksema,2003 ).Treynoretal. ont observéquele ressassementétaitassocié a`laprésencede symptômescliniquesde dépressionlorsde l'évaluation.En outre, cesauteursont égalementobservéque leniveaude ressassement constituaitun prédicteursignificatifdu niveaudesymptomatologie dépressivelorsd'une mesuredeuxans plustardet quelaréflexion étaitlégèrementprédictive delarémission dépressive.Bienque la RRSdistinguedeux modesderumination, prédiseleniveau de dépressionet soitfacilea `administrer,ellen'est passansprésenter diverseslimites.En effet,cetteéchelle n'évaluela ruminationque danslecontexte spécifiquedela dépression.Lesinstructions etles itemsduquestionnaire, largementfocaliséssur latristesse,ne sont paspertinents danslecadre del'évaluationdes penséesrépétitives anxieuses,telles quelesinquiétudes, oudansd'autres contextes émotionnels.Cedernier typedepensées répétitivesest classique- mentévaluépar lequestionnaired'inquiétude dePennState (Penn StateWorryQuestionnaire ;PSWQ;Meyer,Miller,Metzger & Borkovec,1990).Cependant,cette échelleunidimensionnellede

16items,spécifique auxpensées répétitivesanxieuses,n'évalue

paslemode constructifdepensée. Delamême manière,leques- tionnairedesdomaines d'inquiétudes(WorryDomainsQuestion- naire,WDQ;Tallis,Eysenck &Mathews,1992 )évalue lesinquié- tudesdanssix domainesense limitantauxaspects anxieuxnon constructifs. Plusrécemment,Barnard,Watkins,Mackintosh etNimmo- Smith(2007)ontélaboréun questionnaireévaluantles multi- plesfacettesdes penséesrépétitives: l'Échelledepensées répétitivesdeCambridge-Exeter (CambridgeExeterRepetitive pas,a`notreconnaissance,été validéen français,comprendtrois échellesindépendantes: lapremièreévalue lecontextedans lequelsurviennentles penséesrépétitives; ladeuxièmeexamine silespersonnes évaluentleurspensées répétitivescommeétant fonctionnellesounon; latroisième portesurles différents modesdepensées répétitives.Dansle cadredela présente étude,nousnous sommesprincipalementintéressés a`cette dernièreéchelle quiprésentel'avantage dedistinguerles PAA etlesPCE sansfaireréférence a`unétatd'humeur spécifique. Toutefois,cetteéchelle étantassezlongue (40items),nous avonsdécidéd'en sélectionner16 itemsafinde proposerun nouveauquestionnaire.Ce questionnaireaété appeléMini- CERTS,en référenceauquestionnaire dontilest issu.Lesitems delaMini-CERTS ontétésélectionnés surla basedesrésultats d'uneanalysefactorielle réaliséesurla versionoriginaledu CERTS(Barnardetal., 2007):les7itemsaveclessaturations lesplusélevées surlesmodes depenséeconcrets-expérientiels etles9 itemsavecles saturationslesplus élevéessurles modes depensée analytiques-abstraits. Bienquela Mini-CERTSaitdéja `étéutiliséedans plusieurs études(DiSchiena,Luminet& Philippot,2010 ;DiSchiena, Luminet,Philippot &Douilliez,2012 ;Douilliez&Philippot,

2012;Heeren&Philippot, 2011),aucunede cesétudesne visait

a`lavalider.Par conséquent,l'objectifprincipal delaprésente étudeétaitde présenterla structurefactorielleet lesqualités psychométriquesdecette versionfrancophonede laMini- CERTS.Afin devalidercette nouvelleéchelle,nous avons examinélesrelations entrelesscores a`laMINI-CERTSet a`des échellesévaluantla symptomatologiedépressive,anxieuse et générale.LaRRS aégalement étéutiliséepour évaluerla validitéconcourante.

Méthode

Participants

Lesdonnéesde laprésenteétude sontissues d'étudespluslarges danslesquellesles participantsontété recrutéspar différentes stratégiesafinde maximiserleurreprésentativité. Lescritères d'inclusionétaientd'être âgésde 18a`75ans, des'exprimer courammentenfrançais etdene pasprésenter detroublesneu- rologiques.Unestratégie bouledeneige aétéutilisée parles auteursetleurs étudiantsdemaîtrise pourinterroger157 partici- pantsdansune populationgénéralefrancophone enFranceet en Belgique(sous-échantillon 1).Cinquante-quatreparticipants sup- plémentairesontété recrutésausein d'unepopulationd'étudiants francophonesd'une grandeuniversitébelge (sous-échantillon2). Enfin,36participants ontétérecrutés parmidesadultes franco- phonesqui ontpostulépour participera`unprogramme dedéve- loppementpersonnel(entraînement a`lapleine conscience)dansun serviceuniversitairede consultationspsychologiques (sous-

échantillon3)

1 .L'échantillontotal étaitdoncconstitué de247 adultes(140femmes et107hommes). L'âgemoyen étaitde31,64 ans(E .-T.!14,45).

Questionnaires

Mini-CERTS.Laformeabrégée duCambridgeExeterRu- minativeThoughtScale (CERTS;Barnardetal., 2007)a d'abordététraduite enfrançaispar ledernierauteur etaensuite étéretro-traduiteen anglaisdefaçon indépendantepardeux professionnelsbilingues, porteurségalementd'un titrededoc- teurenpsychologie. Lesinconsistancesdans latraductionont étédiscutéeset résoluesavec lesauteursde l'échelleoriginale. Ils'agissaitd'inconsistances mineuresconcernantdes choix entresynonymes. Lesparticipants ontreçul'instruction d'évaluerlesitems afinde refléterleur modehabituelde penséequandils sontconfrontésa ` unesituationdifficile surune échelleallantde 1(presquejamais) a`4(presquetoujours ).Laversion enlanguefrançaise dela

Mini-CERTSsetrouve a`l'annexe1.

Autresquestionnaires.L'indiceglobal desévérité( Global ScoreIndex;GSI)de laliste dessymptômesrévisée (Symptom CheckList-90-R;SCL-90-R; Derogatis,1977)aété utilisépour évaluerleniveau dessymptômespsychopathologiques. L'Inventaired'anxiété-traitet état( State-TraitAnxietyInventory ; STAI;Spielberger,Gorsuch,Lushene, Vagg&Jacobs, 1983)et l'Inventairededépression deBeck, versionII(BDI-II; Beck,Steer &Brown,1998 )ontété utiliséspourévaluer respectivementles symptômesanxieuxet dépressifs.Enfin,l'Échelle deréponse ruminative(RuminativeResponse Scale;RRS;Treynoretal.,

2003)aété utiliséecommemesure concourantederumination.

1 Lesdonnéesdes sous-échantillons2et 3sontissues d'étudesplus larges(respectivementHeeren&Philippot, 2011,etDouilliez&Philippot,

2012).

187

ÉVALUATIONDES PENSÉESRÉPÉTITIVES

Procédure

Lesparticipantsont remplilesquestionnaires individuellement, aucalme,a `leurdomicile oudansun laboratoiredel'université. Touslesparticipants ontremplila Mini-CERTS.Certainspartic- ipantsont ensuiteégalementrempli desquestionnairescomplé- mentaires.Tousles participantsdusous-échantillon 1ontrempli la BDI-II.Deplus, 60participantsont remplilaSTAI, tandisqueles

97autresparticipants decesous-échantillon ontégalementrempli

laRRS. Lesparticipantsdu sous-échantillon3ont également remplilaSCL 90-R.Lesmoyennes etles écart-typesdesscores obtenusauxdifférents questionnairessontprésentés dansle Ta- bleau1.

Résultats

Analysespréliminaires

Lesanalysespréliminaires desitemsde laMini-CERTS ont révélésept valeursextrêmesunivariées (z"3)et 2valeurs extrêmesmultivariées(distance deMahalanobis: # 2 (16)$39,25; voirTabachnik& Fidell,2003).Ces participantsontété exclusdes analysessubséquentes.Par ailleurs,letest deMardiaindiquait que l'hypothèsedenormalité multivariéen'étaitpas respectée(coeffi- cientdeMardia !296,70,p"0,01).

Structurefactorielleet consistanceinterne

Nousavonsréalisé uneanalyse factorielleconfirmatoire,a ` devérifiersi laMini-CERTSprésentait unestructureen deux facteurs(PCE etPAA).Étant donnél'absencede normalitémul- tivariée,desméthodes d'estimationscorrigéespour lanon- multinormalitéont étéutilisées.Les itemsduMini-CERTS réfèrentprincipalementa `dessituations oua`descomportements émotionnelsqui peuventêtreprésents ouabsentsselon unelarge variabilité.Cetype d'échelleestfréquemment associéea `des problèmesdenon-multinormalité (parex.,McDonald&Ho,

2002).Nepas tenircomptede lanon-normalité risqueraitdemener

a`desproblèmesd'estimation dumodèle( Byrne,2001).Différen- testechniques decorrectionont parconséquentété établiesencas d'absencedemultinormalité. Danslecas présent,l'approche la plusappropriéeest l'utilisationd'uneméthode d'estimationquine présupposepasde pré-requisentermes dedistributiondes don- nées,telle quelaméthode d'estimationdesunweightedleast squares(ULS).Eneffet, a`ladifférencede l'estimationdu maxi- mumdevraisemblance, cetteméthodene reposepas sur l'hypothèsedenormalité (Blunch,2008 ).L'approcheULS esttrès comparablea`l'approchetraditionnelledes moindrescarrés(qui minimiselasomme descarrésdes erreurs),sice n'estqu'elle minimiselasomme ducarrédes erreursdansla matricedesrésidus (Browne,1982).

Commele#

2 n'estpasapplicable avecla méthodeULS (Browne,1982),l'adéquationdu modèleaété testéeense référant auxindices suivants:le GoodnessofFit Index(GFI),l' Adjusted Goodnessof Fit(AGFI),leParsimonyGoodness-of-FitIndex (PGFI),etle ParsimonyRatio(PRATIO).Lescritères pourune adéquationacceptabledu modèlesontles suivants:GFI etAGFI $0,90(Cole,1987);PGFI etPRATIO$0,60(Blunch,2008). L'adéquationdes donnéesa`unmodèleen deuxfacteursest ac-

0,75).

Commelemontre leTableau2 ,tousles itemsdumodèle avaient descoefficientssupérieurs a`0,43sur leursfacteursrespectifs, a` l'exceptionde l'item5(" Jemejuge enfonctionde mesvaleurset demescroyances personnelles»),qui présentaituncoefficient faiblesur lefacteurPAA etdansune directionopposéea `celle attendue(0,23). Parconséquent,nous avonsrefaitl'analyse pré- cédentesanscet itemproblématique.Cette nouvelleanalyse a produitunGFI de0,95,un AGFIde0,93, unPGFIde 0,71et un PRATIOde0,75. Lesdeuxmodèles révèlentdes indices d'adéquationacceptables. Afind'évaluerla consistanceinternede laMini-CERTS, nous avonscalculéles coefficientsdeCronbach. Lescoefficientspour leséchelles PAA(0,72)et PCE(0,74)indiquait uneconsistance interneacceptable. Cependant,lecoefficient étaitmeilleurlorsque lescorede l'échellePAAétait calculésans l'item5(0,78). Parconséquent,nous avonsdécidé desupprimerl'item 5de cetteéchelledans lesanalysessubséquentes.

Validitéconcouranteet validitéexterne

Nousavonscalculé descorrélationsde Spearmanentreles sous-échellesdela Mini-CERTSetles scoresaux autresquestion- naires(voirle Tableau3).Lessous-échelles PAAetPCE étaient significativementintercorrélées,r s (234)!0,23,p"0,001.Con- formémenta`nosattentes,la sous-échellePAAétait positivement corréléea`laBDI-II,r s (146)!0,44,p"0,001,a`laSTAI-Trait, r s (54)!0,51,p"0,001,eta `l'indiceGSIde laSCL-90-R, r s (34) !0,41,p"0,05.Lasous-échelle PAAavaitégalement tendance

Tableau1

Tailledeséchantillons, coefficientsdeconsistance interne,moyenneset écarts-typesdes scoresa` laMini-CERTS,RRS, BDI,STAI etSC-L90-R

Questionnairesn%ME

.-T. MINI-CERTS-Pensée abstraiteanalytique238 0,7818,724,44 MINI-CERTS- Penséeconcrèteexpérientielle 2380,7417,25 3,51 RuminationResponseScale -Ressassement 920,6710,26 2,94 RuminationResponseScale -Réflexion92 0,8210,153,66

BeckDepression Inventory-II 1480,898,6 6,9

StateTraitAnxiety Inventory-State 560,9235,57 9,45 StateTraitAnxiety Inventory-Trait 560,9145,52 7,94 SymptomCheck List&90-Revised(indicede sévérité)410,96 0,830,52 188

DOUILLIEZETAL.

a`corrélerpositivementavec laSTAI-État,r s (54)!0,25,p!0,06. Lasous-échellePCE étaitfaiblement maissignificativementet négativementcorréléeavec laBDI-II,r s (234)!0,18,p"0,05. Enfin,conformémenta `nosattentes,la sous-échellePAAmontrait unebonnevalidité concouranteavecla sous-échelleRessassement delaRRS, r s !0,62,p"0,001.Ilest intéressantdenoter queni laPAAni laPCEne corrélaientavecl'échelle Réflexiondela

RRS,respectivementr

s (90)!0,16,nsetr s (90)!0,10,ns.Enfin, lessous-échellesRessassement etRéflexionde laRRSsont sig- nificativementetpositivement corréléesavecla BDI-II,respec- tivement,r s (90)!0,47,p"0,001etr s (90)!0,27,p"0,05.

Discussion

L'objectifduprésent articleétaitde présenterlavalidation francophonedela Mini-CERTSqui évaluelespensées répé- titives,sansspécifier lecontextedépressif ouanxieuxdans lequelellessurviennent, etquidistingue desmodes depensées répétitivesanalytiques-abstraiteset concrètes-expérientielles. Lesdonnéesde laprésenteétude, etenparticulier lesrésultats del'analysefactorielle confirmatoire,soutiennentclairement la validitédecette dernièredistinction.De plus,lesdeux sous- échellesdela Mini-CERTSsontmodérément maissignifica- tivementnégativementintercorrélées, suggérantqueces deux modesdepensée sontpartiellementen compétition.Activerun modedepensée concret-expérientielpourrait doncinhiberle modeanalytique-abstrait,et viceversa.Cependant, cesrésultats doiventêtreinterprétés avecprudence étantdonnéla nature corrélationnelledela présenteétude.Néanmoins, cesdonnées sontenaccord avecles observationsexpérimentaleset cliniques quiontmontré qu'unentraînementa `lapenséeconcrète étaitquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45