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Validationdela versionfrançaised'un questionnaireévaluantles pensées répétitivesconstructiveset nonconstructives
CélineDouilliez
UniversitéLilleNord deFrance
AlexandreHeeren
Universitécatholiquede Louvain,Belgique etFondsNational delaRecherche Scientifique,Belgique
NathalieLefèvre
Universitécatholiquede Louvain,Belgique
EdwardWatkins
UniversityofExeter, Royaume-Uni
PhilipBarnard
MRCCognition& BrainSciencesUnit, Universityof
Cambridge,Cambridge,Royaume-Uni
PierrePhilippot
Universitécatholiquede Louvain,Belgique
Cetarticleprésente l'adaptationenfrançais etla validationd'unquestionnaire auto-rapportéévaluantles penséesrépétitives,la MiniCambridge-ExeterRepetitive ThoughtScale(Mini-CERTS). Cetteéchellede
16itemsévalue deuxdimensionsde penséesrépétitives :lapensée concrète-expérientielle(PCE)et la
penséeabstraite-analytique(PAA) dontlesconséquences peuventêtreconstructives ounon construc-
tives.Unlarge échantillondeparticipants (N!247)a répondua`laMini-CERTS.Des sous-échantillons
ontégalementrépondu a`desquestionnairesévaluant ladépression, l'anxiétéetla symptomatologie
générale,ainsiqu'a `unemesureconcourante, l'Échellede réponseruminative(RRS). L'analysefacto-
rielleconfirmatoireconfirme lastructure bi-dimensionnelleduquestionnaire. Lesanalysescorrélation- nellesmettenten évidencedespatterns d'associationsdifférentsentre lesscoresde PCEetde PAAet les
mesuresd'anxiété,de dépressionetde symptomatologiegénérale.La PAAétait corréléepositivement
aveclasous-échelle Ressassementde laRRStandis qu'aucunerelationn'a étéobservéeentre lesscores
dePCEet lesscoresde laRRS. Desrésultatspréliminaires suggèrentquela Mini-CERTSestsensible auxstatutset auxchangements cliniques.
Mots-clés:penséesrépétitives, ruminations,psychopathologie cognitive,questionnaire,validation,
analysefactorielleconfirmatoire. SelonWatkins(2008),lespensées répétitives,prolongéeset
récurrentesa`proposdenos préoccupationset denosexpériences personnellesconstituentun processusmentalprésent cheztousles
individus.Ce processusestsouvent initiéautomatiquementet peut n'êtrequepartiellement conscient(voirMcNally,1995 ).Sices penséesrépétitivesconstituent uneexpérience communea`laplu- partdesindividus, certainesd'entreelles peuventégalementêtre associéesa`lapsychopathologie.Ainsi, desrecensionsd'études récentessuggèrentque lespenséesrépétitives contribuentau développementet aumaintiend'au moins13troubles différents, parmilesquelsfigurent ladépression( Nolen-Hoeksema,2004),la phobiesociale( Abbott&Rapee, 2004)ouencore lapsychose (Morrison&Wells, 2007;voir Baeyens,Kornacka& Douilliez,
2012;Ehring&Watkins, 2008,pourdes recensions).À cetitre,
ellespeuvent êtreconsidéréescomme unprocessustransdiagnos- tique(Harvey,Watkins,Mansell &Shafran, 2004). Deuxformes depenséesrépétitives ontétéparticulièrement
étudiées:les ruminationsetles inquiétudes.Lesruminations sontdéfiniescommeétant une"classe depenséesconscientes qui
tournentautour d'unthèmeinstrumental communetqui seré- pètentenL'absence dedemandesenvironnementales immédiates requérantcespensées »(Martin&Tesser, 1996,p.7), tandisque lesinquiétudessont définiescommeune "tentativede s'engager danslarésolution mentaledeproblèmes dontl'issueest incertaine maisqui contiennentlapossibilité d'uneoude plusieursissues CélineDouilliez,LaboratoirePSITEC, UDL3,UniversitéLille Nordde France;Alexandre Heeren,Institutde RechercheenSciences Psychologiques,
Universitécatholiquede Louvain,Belgique etFondsNational delaRecherche Scientifique,Belgique;Nathalie Lefèvre,Institutde Rechercheen Sciences
Psychologiques,Universitécatholique deLouvain,Belgique; Edward Watkins,MoodDisorders Centre,Psychology,College ofLife andEnviron- mentalSciences,University ofExeter,Royaume-Uni; PhilipBarnard,MRC Cognition& BrainSciencesUnit, UniversityofCambridge, Cambridge, Royaume-Uni;PierrePhilippot, InstitutdeRecherche enSciences Psy- chologiques,Universitécatholique deLouvain,Belgique. Larédactionde cetarticlea étéfacilitéepar unfinancementaccordé par l'UniversitéLille3 aupremierauteur (BQR2009)et parunfinancement accordéaudernier auteurparle Fondsnationalde larecherchescientifique deBelgiqueet l'Actionderecherche concertée. Toutecorrespondanceconcernant cetarticledoit êtreadressée a`Céline Douilliez,UniversitéCharles deGaulle -Lille3, UFRdePsychologie, LaboratoirePSITEC,Domaine universitairePont duBois,BP 60149-59650 Villeneuved'Ascq,France. Courriel: celine.douilliez@univ-lille3.fr
CanadianJournalof BehaviouralScience/ Revuecanadienne dessciencesdu comportement©2014 CanadianPsychologicalAssociation
2014,Vol.46, No.2,185-192 0008-400X/14/$12.00DOI:10.1037/a0033185
185
négatives»( Borkovec,Robinson,Pruzinsky &Depree, 1983,p.
9).Denombreux auteurssuggèrentque laruminationest lepro-
cessuscognitifprincipal impliquédansla dépression(parex., Nolen-Hoeksema,2004),tandisque lesinquiétudesjoueraient d'avantageunrôle centraldansl'anxiété généralisée( Borkovec, Alcaine&Behar, 2004).Ilest a`notertoutefoisque cesdeux formesde penséesrépétitivescomportent plusdesimilitudes que dedifférences( Watkins,Moulds& Mackintosh,2005). Danssasynthèse desrecherchesexaminant l'effetdespensées répétitivessur l'ajustementpsychologique,Watkins(2008) amis enévidencela nécessitédedistinguer deuxmodesde pensées répétitives,lemode depenséeconcret-expérientiel (PCE),pouvant êtrequalifiéde constructif,etle modedepensée abstrait- analytique(PAA),pouvant êtrequalifiéde nonconstructif.En effet,seloncet auteur,lefacteur déterminantlesconséquences, positivesounégatives, desruminationsne résidepas dansleur contenu,maisdans lamanièredont l'informationesttraitée (Watkins,2004 ).Lespensées quirésultentd'un modeconcret- expérientielsecaractérisent paruneattention focaliséesur l'expériencedirectede lasituationactuelle danslemoment présent,incluantles émotionsactuelles, lesdétailsdu contexteet lamanièredont lasituationévolue momentaprès moment.Dansle modeabstrait-analytique,les penséesrésultent d'uneattention focaliséesur lescauseset lesconséquencesde l'étatpsychologique del'individuet consisteen desinterrogationssur lesraisonspour lesquellesl'humeur oulesévènements associéssesont produitset enuneanalyse deleursignification pourle soi. Ladistinctionentre cesdeuxmodes depenséeest fondéesurau moinsdeuxsources théoriques:la théoriedessous-systèmes cognitifsen interaction(SCI;interactingcognitivesubsystems theory;Teasdale&Barnard, 1993)etla théoriedela concrétude Danslecadre delathéorie SCI,deux niveauxdetraitement semblentêtrepertinents pourlacompréhension despensées répé- titivesnégatives: leniveaupropositionnel etleniveau implica- tionnel.Le niveaupropositionnelencode lesinformations spécifiquesetconceptuelles quipeuventêtre représentéesverbale- ment.Le traitementdesinformations liéesausoi a`ceniveau mèneraita`unmodede penséeabstrait-analytiquecaractérisé par despenséesévaluatives ausujetdes causes,desconséquences etde lasignificationde l'expérienceémotionnelle.Le secondniveau - leniveauimplicationnel - encode desinformationsimplicites d'ordresupérieur,sous laformede schémasmentauxconstruits sur labasede larécurrencedes expériences.Letraitement desinfor- mationsliéesau soia`ceniveaumènerait a`unmodede pensée concret-expérientiel,nonévaluatif, liéa `l'expériencesensorielleet émotionnelledel'individu aumomentprésent (Watkins,2004). Selonla théorieSCI,ces deuxmodesde traitementde l'informationsontincompatibles (Teasdale&Barnard, 1993).Par ailleurs,lathéorie SCIsuggèreque seulleniveau implicationnel estdirectement impliquédansla générationdesémotions etque c'estdonca `ceniveau queleschangements doiventêtreopérés afindefavoriser untraitementémotionnel efficace.Cettethéorie préditdonc quelemode depenséeconcret-expérientiel auraitdes conséquencesémotionnellesconstructives, tandisque lemodede penséeabstrait-analytiqueaurait desconséquencesnon construc-
2002)suggèreque lesinquiétudessont caractériséesparun mode
depenséeverbale etabstraite,et pauvreenimagerie (Borkovec& crétudeseretrouve égalementdansles ruminationsdépressives (Watkins&Moulds, 2007)etaurait pourconséquences, d'une part,une diminutiondela capacitéa`résoudrelesproblèmes et, d'autrepart,une interférenceauniveau dutraitement de l'informationémotionnelle.À l'inverse,unmode depenséecon- cretetriche enimagerie contribueraita`untraitement adaptéde l'informationémotionnelle( Holmes&Mathews, 2005;Holmes, Mathews,Dalgleish& Mackintosh,2006).Enrésumé, cesdeux théoriessoulignent l'existencededeux modesdetraitement de l'information,telsque nousles avonsévoquésprécédemment (PCEetPAA). Ellessuggèrentque, deparleur natureabstraite,les PAAnepermettraient paslamise enoeuvrede stratégiesde résolutiondeproblèmes efficace,baséesur uneélaborationdé- tailléeet spécifiquedesmoyens a`mettreen oeuvrepourrésoudre leproblème( Watkins&Moulds, 2005).Deplus, cesdeux théories suggèrentqu'unmode depenséeabstrait etévaluatif diminuerait l'imageriegénéréepar lasituationémotionnelle, faisantainsiob- stacleautraitement émotionnel(Teasdale,1999).Soutenantces théories,denombreuses recherchescorrélativeset expérimentales, réaliséesauprèsde populationscliniqueset noncliniques,ont montréque laPAAétait associéea`lavulnérabilité émotionnelle, a`l'humeurdépressiveet a`defaiblescapacités derésolutionde problèmes,tandisque laPCEétait associéea `unemeilleure récu- pérationaprèsl'exposition a`unstresseur, a`uneprotectioncontre lesbaissesd'humeur eta`demeilleurescapacités derésolutionde problèmes(voirWatkins,2008,pourune recension).Récemment, unethérapie cognitivecentréesur lesruminationsvisant a`modifier lemodede penséeanalytique-abstraitet defavoriser lemodede penséeconcret-expérientiela montréson efficacitéa`réduireles symptômesdépressifs résiduelsdepatients précédemmentdépri- més(Watkinsetal., 2007;Watkins,2011). Nousvenonsde soulignerlanécessité dedistinguer deuxmodes depenséesrépétitives quiprésententdes conséquencesdifférentes surleplan del'ajustementet deladifficulté d'ajustementpsy- chologique.Afind'évaluer lapropensiondes individusa`utiliser chacundeces modesdepensée, tantdans lecadrede larecherche queceluide laclinique, ilestnécessaire dedisposerde mesures despensées répétitivesquine sefocalisentpas uniquementsurles aspectspathologiques, maisquiévaluent égalementlesaspects constructifs.Deplus, detellesmesures devraientêtre courteset facilesa`administrerafind'être utiliséesfacilement,tant dansla pratiquecliniqueque danslarecherche. Enfin,ces mesuresde penséesrépétitivesdevraient êtresensiblesau statutcliniqueet au changementthérapeutique.En particulier,cesmesures devraient êtresensiblesa `desinterventions thérapeutiquesciblantles pensées répétitives,directement(par ex.,lathérapie cognitivecentréesur lesruminations; Watkinsetal., 2007)ouindirectement (parex., la thérapiebaséesur lapleineconscience; Segal,Williams &
Teasdale,2002).
Actuellement,ilexiste plusieursmesuresde rumination. L'instrumentle pluslargementutilisé estl'Échellede réponse ruminative(RuminativeResponse Scale;RRS),qui estunesous- échelleduQuestionnaire desstylesde réponses(ResponseStyle Questionnaire;RSQ; Nolen-Hoeksema&Morrow, 1991).La RRS distinguedeuxtypes derumination: leressassement( brooding), définicomme unecomparaisonpassive entrelasituation actuelle etdesstandards quinesont pasatteints, etlaréflexion (reflection), définiecommeune introspectionvolontairepour activementfaire 186
DOUILLIEZETAL.
facea`lasituationafin desoulagerles symptômesdépressifs (Treynor,Gonzalez& Nolen-Hoeksema,2003 ).Treynoretal. ont observéquele ressassementétaitassocié a`laprésencede symptômescliniquesde dépressionlorsde l'évaluation.En outre, cesauteursont égalementobservéque leniveaude ressassement constituaitun prédicteursignificatifdu niveaudesymptomatologie dépressivelorsd'une mesuredeuxans plustardet quelaréflexion étaitlégèrementprédictive delarémission dépressive.Bienque la RRSdistinguedeux modesderumination, prédiseleniveau de dépressionet soitfacilea `administrer,ellen'est passansprésenter diverseslimites.En effet,cetteéchelle n'évaluela ruminationque danslecontexte spécifiquedela dépression.Lesinstructions etles itemsduquestionnaire, largementfocaliséssur latristesse,ne sont paspertinents danslecadre del'évaluationdes penséesrépétitives anxieuses,telles quelesinquiétudes, oudansd'autres contextes émotionnels.Cedernier typedepensées répétitivesest classique- mentévaluépar lequestionnaired'inquiétude dePennState (Penn StateWorryQuestionnaire ;PSWQ;Meyer,Miller,Metzger & Borkovec,1990).Cependant,cette échelleunidimensionnellede
16items,spécifique auxpensées répétitivesanxieuses,n'évalue
paslemode constructifdepensée. Delamême manière,leques- tionnairedesdomaines d'inquiétudes(WorryDomainsQuestion- naire,WDQ;Tallis,Eysenck &Mathews,1992 )évalue lesinquié- tudesdanssix domainesense limitantauxaspects anxieuxnon constructifs. Plusrécemment,Barnard,Watkins,Mackintosh etNimmo- Smith(2007)ontélaboréun questionnaireévaluantles multi- plesfacettesdes penséesrépétitives: l'Échelledepensées répétitivesdeCambridge-Exeter (CambridgeExeterRepetitive pas,a`notreconnaissance,été validéen français,comprendtrois échellesindépendantes: lapremièreévalue lecontextedans lequelsurviennentles penséesrépétitives; ladeuxièmeexamine silespersonnes évaluentleurspensées répétitivescommeétant fonctionnellesounon; latroisième portesurles différents modesdepensées répétitives.Dansle cadredela présente étude,nousnous sommesprincipalementintéressés a`cette dernièreéchelle quiprésentel'avantage dedistinguerles PAA etlesPCE sansfaireréférence a`unétatd'humeur spécifique. Toutefois,cetteéchelle étantassezlongue (40items),nous avonsdécidéd'en sélectionner16 itemsafinde proposerun nouveauquestionnaire.Ce questionnaireaété appeléMini- CERTS,en référenceauquestionnaire dontilest issu.Lesitems delaMini-CERTS ontétésélectionnés surla basedesrésultats d'uneanalysefactorielle réaliséesurla versionoriginaledu CERTS(Barnardetal., 2007):les7itemsaveclessaturations lesplusélevées surlesmodes depenséeconcrets-expérientiels etles9 itemsavecles saturationslesplus élevéessurles modes depensée analytiques-abstraits. Bienquela Mini-CERTSaitdéja `étéutiliséedans plusieurs études(DiSchiena,Luminet& Philippot,2010 ;DiSchiena, Luminet,Philippot &Douilliez,2012 ;Douilliez&Philippot,
2012;Heeren&Philippot, 2011),aucunede cesétudesne visait
a`lavalider.Par conséquent,l'objectifprincipal delaprésente étudeétaitde présenterla structurefactorielleet lesqualités psychométriquesdecette versionfrancophonede laMini- CERTS.Afin devalidercette nouvelleéchelle,nous avons examinélesrelations entrelesscores a`laMINI-CERTSet a`des échellesévaluantla symptomatologiedépressive,anxieuse et générale.LaRRS aégalement étéutiliséepour évaluerla validitéconcourante.
Méthode
Participants
Lesdonnéesde laprésenteétude sontissues d'étudespluslarges danslesquellesles participantsontété recrutéspar différentes stratégiesafinde maximiserleurreprésentativité. Lescritères d'inclusionétaientd'être âgésde 18a`75ans, des'exprimer courammentenfrançais etdene pasprésenter detroublesneu- rologiques.Unestratégie bouledeneige aétéutilisée parles auteursetleurs étudiantsdemaîtrise pourinterroger157 partici- pantsdansune populationgénéralefrancophone enFranceet en Belgique(sous-échantillon 1).Cinquante-quatreparticipants sup- plémentairesontété recrutésausein d'unepopulationd'étudiants francophonesd'une grandeuniversitébelge (sous-échantillon2). Enfin,36participants ontétérecrutés parmidesadultes franco- phonesqui ontpostulépour participera`unprogramme dedéve- loppementpersonnel(entraînement a`lapleine conscience)dansun serviceuniversitairede consultationspsychologiques (sous-
échantillon3)
1 .L'échantillontotal étaitdoncconstitué de247 adultes(140femmes et107hommes). L'âgemoyen étaitde31,64 ans(E .-T.!14,45).
Questionnaires
Mini-CERTS.Laformeabrégée duCambridgeExeterRu- minativeThoughtScale (CERTS;Barnardetal., 2007)a d'abordététraduite enfrançaispar ledernierauteur etaensuite étéretro-traduiteen anglaisdefaçon indépendantepardeux professionnelsbilingues, porteurségalementd'un titrededoc- teurenpsychologie. Lesinconsistancesdans latraductionont étédiscutéeset résoluesavec lesauteursde l'échelleoriginale. Ils'agissaitd'inconsistances mineuresconcernantdes choix entresynonymes. Lesparticipants ontreçul'instruction d'évaluerlesitems afinde refléterleur modehabituelde penséequandils sontconfrontésa ` unesituationdifficile surune échelleallantde 1(presquejamais) a`4(presquetoujours ).Laversion enlanguefrançaise dela
Mini-CERTSsetrouve a`l'annexe1.
Autresquestionnaires.L'indiceglobal desévérité( Global ScoreIndex;GSI)de laliste dessymptômesrévisée (Symptom CheckList-90-R;SCL-90-R; Derogatis,1977)aété utilisépour évaluerleniveau dessymptômespsychopathologiques. L'Inventaired'anxiété-traitet état( State-TraitAnxietyInventory ; STAI;Spielberger,Gorsuch,Lushene, Vagg&Jacobs, 1983)et l'Inventairededépression deBeck, versionII(BDI-II; Beck,Steer &Brown,1998 )ontété utiliséspourévaluer respectivementles symptômesanxieuxet dépressifs.Enfin,l'Échelle deréponse ruminative(RuminativeResponse Scale;RRS;Treynoretal.,
2003)aété utiliséecommemesure concourantederumination.
1 Lesdonnéesdes sous-échantillons2et 3sontissues d'étudesplus larges(respectivementHeeren&Philippot, 2011,etDouilliez&Philippot,
2012).
187
ÉVALUATIONDES PENSÉESRÉPÉTITIVES
Procédure
Lesparticipantsont remplilesquestionnaires individuellement, aucalme,a `leurdomicile oudansun laboratoiredel'université. Touslesparticipants ontremplila Mini-CERTS.Certainspartic- ipantsont ensuiteégalementrempli desquestionnairescomplé- mentaires.Tousles participantsdusous-échantillon 1ontrempli la BDI-II.Deplus, 60participantsont remplilaSTAI, tandisqueles
97autresparticipants decesous-échantillon ontégalementrempli
laRRS. Lesparticipantsdu sous-échantillon3ont également remplilaSCL 90-R.Lesmoyennes etles écart-typesdesscores obtenusauxdifférents questionnairessontprésentés dansle Ta- bleau1.
Résultats
Analysespréliminaires
Lesanalysespréliminaires desitemsde laMini-CERTS ont révélésept valeursextrêmesunivariées (z"3)et 2valeurs extrêmesmultivariées(distance deMahalanobis: # 2 (16)$39,25; voirTabachnik& Fidell,2003).Ces participantsontété exclusdes analysessubséquentes.Par ailleurs,letest deMardiaindiquait que l'hypothèsedenormalité multivariéen'étaitpas respectée(coeffi- cientdeMardia !296,70,p"0,01).
Structurefactorielleet consistanceinterne
Nousavonsréalisé uneanalyse factorielleconfirmatoire,a ` devérifiersi laMini-CERTSprésentait unestructureen deux facteurs(PCE etPAA).Étant donnél'absencede normalitémul- tivariée,desméthodes d'estimationscorrigéespour lanon- multinormalitéont étéutilisées.Les itemsduMini-CERTS réfèrentprincipalementa `dessituations oua`descomportements émotionnelsqui peuventêtreprésents ouabsentsselon unelarge variabilité.Cetype d'échelleestfréquemment associéea `des problèmesdenon-multinormalité (parex.,McDonald&Ho,
2002).Nepas tenircomptede lanon-normalité risqueraitdemener
a`desproblèmesd'estimation dumodèle( Byrne,2001).Différen- testechniques decorrectionont parconséquentété établiesencas d'absencedemultinormalité. Danslecas présent,l'approche la plusappropriéeest l'utilisationd'uneméthode d'estimationquine présupposepasde pré-requisentermes dedistributiondes don- nées,telle quelaméthode d'estimationdesunweightedleast squares(ULS).Eneffet, a`ladifférencede l'estimationdu maxi- mumdevraisemblance, cetteméthodene reposepas sur l'hypothèsedenormalité (Blunch,2008 ).L'approcheULS esttrès comparablea`l'approchetraditionnelledes moindrescarrés(qui minimiselasomme descarrésdes erreurs),sice n'estqu'elle minimiselasomme ducarrédes erreursdansla matricedesrésidus (Browne,1982).
Commele#
2 n'estpasapplicable avecla méthodeULS (Browne,1982),l'adéquationdu modèleaété testéeense référant auxindices suivants:le GoodnessofFit Index(GFI),l' Adjusted Goodnessof Fit(AGFI),leParsimonyGoodness-of-FitIndex (PGFI),etle ParsimonyRatio(PRATIO).Lescritères pourune adéquationacceptabledu modèlesontles suivants:GFI etAGFI $0,90(Cole,1987);PGFI etPRATIO$0,60(Blunch,2008). L'adéquationdes donnéesa`unmodèleen deuxfacteursest ac-
0,75).
Commelemontre leTableau2 ,tousles itemsdumodèle avaient descoefficientssupérieurs a`0,43sur leursfacteursrespectifs, a` l'exceptionde l'item5(" Jemejuge enfonctionde mesvaleurset demescroyances personnelles»),qui présentaituncoefficient faiblesur lefacteurPAA etdansune directionopposéea `celle attendue(0,23). Parconséquent,nous avonsrefaitl'analyse pré- cédentesanscet itemproblématique.Cette nouvelleanalyse a produitunGFI de0,95,un AGFIde0,93, unPGFIde 0,71et un PRATIOde0,75. Lesdeuxmodèles révèlentdes indices d'adéquationacceptables. Afind'évaluerla consistanceinternede laMini-CERTS, nous avonscalculéles coefficientsdeCronbach. Lescoefficientspour leséchelles PAA(0,72)et PCE(0,74)indiquait uneconsistance interneacceptable. Cependant,lecoefficient étaitmeilleurlorsque lescorede l'échellePAAétait calculésans l'item5(0,78). Parconséquent,nous avonsdécidé desupprimerl'item 5de cetteéchelledans lesanalysessubséquentes.
Validitéconcouranteet validitéexterne
Nousavonscalculé descorrélationsde Spearmanentreles sous-échellesdela Mini-CERTSetles scoresaux autresquestion- naires(voirle Tableau3).Lessous-échelles PAAetPCE étaient significativementintercorrélées,r s (234)!0,23,p"0,001.Con- formémenta`nosattentes,la sous-échellePAAétait positivement corréléea`laBDI-II,r s (146)!0,44,p"0,001,a`laSTAI-Trait, r s (54)!0,51,p"0,001,eta `l'indiceGSIde laSCL-90-R, r s (34) !0,41,p"0,05.Lasous-échelle PAAavaitégalement tendance
Tableau1
Tailledeséchantillons, coefficientsdeconsistance interne,moyenneset écarts-typesdes scoresa` laMini-CERTS,RRS, BDI,STAI etSC-L90-R
Questionnairesn%ME
.-T. MINI-CERTS-Pensée abstraiteanalytique238 0,7818,724,44 MINI-CERTS- Penséeconcrèteexpérientielle 2380,7417,25 3,51 RuminationResponseScale -Ressassement 920,6710,26 2,94 RuminationResponseScale -Réflexion92 0,8210,153,66
BeckDepression Inventory-II 1480,898,6 6,9
StateTraitAnxiety Inventory-State 560,9235,57 9,45 StateTraitAnxiety Inventory-Trait 560,9145,52 7,94 SymptomCheck List&90-Revised(indicede sévérité)410,96 0,830,52 188
DOUILLIEZETAL.
a`corrélerpositivementavec laSTAI-État,r s (54)!0,25,p!0,06. Lasous-échellePCE étaitfaiblement maissignificativementet négativementcorréléeavec laBDI-II,r s (234)!0,18,p"0,05. Enfin,conformémenta `nosattentes,la sous-échellePAAmontrait unebonnevalidité concouranteavecla sous-échelleRessassement delaRRS, r s !0,62,p"0,001.Ilest intéressantdenoter queni laPAAni laPCEne corrélaientavecl'échelle Réflexiondela
RRS,respectivementr
s (90)!0,16,nsetr s (90)!0,10,ns.Enfin, lessous-échellesRessassement etRéflexionde laRRSsont sig- nificativementetpositivement corréléesavecla BDI-II,respec- tivement,r s (90)!0,47,p"0,001etr s (90)!0,27,p"0,05.
Discussion
L'objectifduprésent articleétaitde présenterlavalidation francophonedela Mini-CERTSqui évaluelespensées répé- titives,sansspécifier lecontextedépressif ouanxieuxdans lequelellessurviennent, etquidistingue desmodes depensées répétitivesanalytiques-abstraiteset concrètes-expérientielles. Lesdonnéesde laprésenteétude, etenparticulier lesrésultats del'analysefactorielle confirmatoire,soutiennentclairement la validitédecette dernièredistinction.De plus,lesdeux sous- échellesdela Mini-CERTSsontmodérément maissignifica- tivementnégativementintercorrélées, suggérantqueces deux modesdepensée sontpartiellementen compétition.Activerun modedepensée concret-expérientielpourrait doncinhiberle modeanalytique-abstrait,et viceversa.Cependant, cesrésultats doiventêtreinterprétés avecprudence étantdonnéla nature corrélationnelledela présenteétude.Néanmoins, cesdonnées sontenaccord avecles observationsexpérimentaleset cliniques quiontmontré qu'unentraînementa `lapenséeconcrète étaitquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45