Pascal Delahaye 2 f´evrier 2018
1∗ 2 −1
a Les beautés mathématiques de Leys
le triangle de Pascal, les morphismes de mots et toutes sortes de structures direc-tement piochées dans les livres d’algèbre et d’arithmétique On connaît aussi le graveur Maurits Escher qui appuie nom-bre de ses œuvres sur des objets géométri-ques complexes (ruban de Moebius, plan hyperbolique, pavages du plan, etc )
LOGIQUE & CALCUL La suite de Stern-Brocot, sœur de Fibonacci
triangle de Pascal Rappelons que pour le triangle de Pascal , chaque élément est la somme de ses deux voisins sur la ligne au-dessus (par exemple, 35 est le résultat de 15 + 20) On peut le disposer en triangle rectangle ou isocèle Dans l’arbre diatomique de Stern, chaque ligne nouvelle est obtenue en recopiant la
500 Mathématiques, sciences naturelles
Pascal Dupont 2-510-39 T1 40 Mathématique tout-en-un MPSI C Deschamps 2-510-40 41 Exercices de mathématiques : algèbre et Jean -paul delahaye 2-510-73
Feuille de Vigne - u-bourgognefr
L'intelligence et le calcul de Gödel aux ordinateurs quantiques - 2002 Delahaye 3239 La planète IR – voyage au pays des nombres réels – 2002 Bouhalem, Brouzet 3240 Méthodes probabilistes pour l'étude des phénomènes réels Beauzamy 3241
wwwjeuverbal
Pascal, Pensées L 680, B 63 5 Elle m’emmenait é:galement en vacances Queneau, Ma mère m’emmenait 13 Qui remuerait les tour:billons de feu furieux Rimbaud, Qu’est-ce pour nous, mon coeur 12 N'ont pas subi tohu:-bohus plus triomphants Rimbaud, Le bateau ivre 13 Qui remuerait les tour:billons de feu furieux,
Sommaire - Accueil Clermont Auvergne Métropole
imaginaires, le triangle de Pascal, les fractales, les algorithmes, l'infini, les nombres de Fibonacci / rédacteur Richard Brown Courrier du livre, 2012 Introduction à 50 théories mathématiques : triangle de Pascal, algorithmes, nombres de Fibonacci, etc 25 théories mathématiques expliquées en 5 points clés : le calcul infinitésimal
[PDF] Arithmétique exercices
[PDF] Cours de Mathématiques Tronc commun scientifique B I - Achamel
[PDF] rapport d 'activité - Arjel
[PDF] Situation 1 Nantes et le commerce triangulaire
[PDF] Protection des armatures en attente sur les chantiers BTP - OPPBTP
[PDF] Loi sur l 'immatriculation des armes ? feu sans restriction
[PDF] brochure armescdr
[PDF] Epreuve théorique Questions officielles - Zone de police d 'Ath
[PDF] Les philosophes des Lumières et le combat contre l 'injustice
[PDF] La première guerre mondiale
[PDF] SDMO Coffret de commande KERYS TACTIL - S 9000
[PDF] Etre chevalier au Moyen Age
[PDF] Structure et fonction de l 'ARN
[PDF] Transcription - Laboratoire Sequence, Structure et Fonction des ARN
Les Polynˆomes
MPSI Prytan´ee National Militaire
Pascal Delahaye
2 f´evrier 2018
Polynˆome d"interpolation de Lagrange
1 D´efinitions
Dans ce chapitre, (K,+,×) d´esigne un corps commutatif (pour nous ce seraRouC). D´efinition 1 :On appelle polynˆome `a coefficient dansKtout ´el´ement de la forme :P=a0+a1X+a2X2+···+anXno`u?n?N
(a0, a1, ..., an)?Knappel´es "coefficients"1.Xest appel´ee l"ind´etermin´ee.
2.Pest aussi parfois not´eP(X).
3. L"ensemble des polynˆomes `a coefficients dansKest not´eK[X].
Remarque1.
1. En fait, un polynˆome est d´efini comme une suite presque nulle d"´el´ements deK, mais cette d´efinition officielle
n"est pas au programme. Xrepr´esente la suite de termes successifs : 0, 1, 0, 0, ... Il ne s"agit donc pas d"une variable `a laquelle `a pourra donner des valeurs.2. Par d´efinition, l"´ecriture d"un polynˆome sous la formeP=a0+a1X+a2X2+···+anXnest unique.
Ainsi, on aura :P= 0?? ?k?N, ak= 0.
Remarque2.Notation :
On pourra noter un polynˆome sous la formeP=+∞? i=0a iXien sachant que lesaisont nuls `a partir d"un certain rang.D´efinition 2 :Lois de composition interne
SoitA=+∞?
i=0a iXietB=+∞? i=0b iXi. On d´efinit surK[X], les deux lci "+" et "×" suivantes :1.A+B=+∞?
i=0(ai+bi)Xi2.AB=+∞? i=0c iXio`uci=i? k=0a kbi-k 1 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/Remarque3.Ces deux lci correspondent aux notions intuitives de l"addition et de lamultiplication que nous avons.
Th´eor`eme Fondamental 1 :L"anneau des polynˆomes ?K[X],+,×?est un anneau commutatifL"´el´ement neutre pour + est le polynˆomeP= 0 et l"´el´ement neutre pour×est le polynˆomeP= 1.
Preuve 1 :On doit v´erifier une `a une toutes les propri´et´es de d´efinition d"un anneau commutatif ...
Remarque4.(K[X],+,×) ´etant un anneau commutatif, on pourra utiliser la formule du binˆome :
??(P, Q)?K[X]2 ?n?N,on a : (P+Q)n=n? k=0? n k? P kQn-k D´efinition 3 :Une autre lci : la composition des polynˆomesSiP(X) =n?
k=0a kXketQ?K[X]. On d´efinitP◦Q, le polynˆome compos´e par la formule suivante :P◦Q=n?k=0a kQk. Notation :P(X) =P◦X,P(-X) =P◦(-X),P(X2) =P◦X2...etc...Remarque5.Mˆeme si elle lui ressemble fortement,◦n"est pas la loi de composition des applications puisque c"est une
loi portant sur des polynˆomes.Proposition 2 :Op´erations
Pour toutλ?K,P,Q,R?K[X] :
Distributivit´es `a droite
1. (P+λQ)◦R=P◦R+λQ◦R
2. (PQ)◦R= (P◦R).(Q◦R)Autres :
3. (P◦Q)◦R=P◦(Q◦R)
4.X◦P=P◦X=P
Preuve 2 :On s"en dispensera ...
Remarque6.La loi◦n"est pas commutative et n"est pas distributive `a gauche dansK[X]. Chercher des C/ex!
Exemple 1.Prouver qu"un polynˆome pairP?R[X] est de la formeQ(X2) avecQ?R[X]. Un polynˆome pair est un polynˆome qui v´erifieP(X) =P(-X). D´efinition 4 :Degr´e, valuation, terme dominant Soit un polynˆomeP=a0+a1X+···+anXnavecan?= 0.1. L"entiernest appel´e ledegr´edu polynˆomePet est not´e degP.
2. Par convention, le degr´e du polynˆome nul vaut-∞.
3. Le coefficientanest appel´e lecoefficient dominantdu polynˆomeP.
4. Lorsquean= 1, on dit que le polynˆomePestunitaire.
5. Le monˆomeanXnest appel´e leterme dominantdeP.
Th´eor`eme 3 :Degr´e d"un produit, d"une somme, d"une compos´ee1. deg
2. deg
?PQ?= degP+ degQformule valable mˆeme siPet/ouQest nul.3. deg(P◦Q) = degP×degQformule valable uniquement siP?= 0 etQ?= 0.
2 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/Preuve 3 :
On ´ecritPetQsous leur forme g´en´erale et on s"int´eresse aux termes dominants.Remarque7.
1. La somme de polynˆomes de degr´enpeut ˆetre un polynˆome de degr´e strictement inf´erieur `ansi les termes
dominants s"annulent.2. Lorsque degP?= degQ, on a toujours deg(P+Q) = max(degP,degQ).
3. Pour montrer queQ=k?
i=1λ iPi, o`u (P1, ..., Pk) sont tous de degr´en, est aussi de degr´enon pourra : (b) calculer le coefficient deXndu polynˆomeQ, pour justifier qu"il est non nul.Remarque8.Le degr´e est un outil d"analyse performant dans la recherche de polynˆomes v´erifiant une ou des conditions
donn´ees (analyse / synth`ese).Avant d"utiliser la formule deg(P◦Q) = degP×degQ, on prendra soin de s"assurer que les polynˆomes sur lesquels
on travaille sont non nuls. Exemple 2.(?) D´eterminer tous les couples de polynˆomes (P, Q)?K[X]2tels queQ2=XP2. Exemple 3.(?) D´eterminer les polynˆomesP?R[X] v´erifiantP◦P=P.Exercice : 1
(?) Soit (Pn) la suite de polynˆomes d´efinie par la relation de r´ecurrence :?P0= 1 P n+1= 2XPn+X. D´eterminer pour toutnle degr´e et le coefficient dominant dePn. Aide : pour plus d"efficacit´e, on pourra travailler sur les termes dominants. Th´eor`eme 4 :L"anneau des polynˆomes est int`egreSoient trois polynˆomes (P, Q, R)?K[X]3.
1. siPQ= 0, alorsP= 0 ouQ= 0.
2. siPQ=PR, et siP?= 0, alorsQ=R.
Preuve 4 :
1. Par l"absurde en utilisant la fonction degr´e
2. Cons´equence imm´ediate du premier r´esultat
Th´eor`eme 5 :Polynˆomes inversibles
Les ´el´ements inversibles de l"anneauK[X] sont les polynˆomes constants non-nuls. Preuve 5 :On utilise de nouveau la fonction degr´ee. D´efinition 5 :Espace des polynˆomes de degr´e inf´erieur `a n On noteKn[X] l"ensemble des polynˆomes de degr´e inf´erieur ou ´egal `an.Remarque9.On montreraplus tard que cet ensemble est un sous-espacevectoriel deK[X] dont la famille?1, X, X2, ..., Xn?
forme une base appel´eebase canoniquedeKn[X]. 3 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/2 Arithm´etique des polynˆomes
2.1 La division euclidienne
Th´eor`eme Fondamental 6 :Division euclidienne
SoientA, Bdeux polynˆomes deK[X] tels queB?= 0. Alors il existe un unique couple (Q, R) de polynˆomes v´erifiant :?A=BQ+R degROn commence par d´emontrer l"existence deQetR.
1. On peut commencer par remarquer que si degB >degAalorsQ= 0 etR=Aconviennent.
2. On fixeBet on proc`ede par r´ecurrence (forte) sur le degr´e deA.
(a) Si degA= 0 : facile Notonsan+1Xn+1etbpXples termes dominants respectifs deAetB. bp.Xn+1-pB. On applique alors l"hypoth`ese de r´ecurrence `a ce nouveau polynˆome.On d´emontre enfin l"unicit´e de cette d´ecomposition de fa¸con usuelle en utilisant la fonction degr´e.
R´ealisation pratique de la division euclidienne. SoitA=X7-2X+ 1 etB=X2+ 1 deux polynˆomes `a coefficients r´eels.Effectuer la division euclidienne deAparB.
Exemple 4.(?) Entraˆınement!!
Montrer qu"en effectuant la division euclidienne?deA=X5+X4-X3+X-1 parB=X3+X2+ 2on obtient?Q=X2-1R=-X2+X+ 1.
Calcul de congruence
Comme pour les entiers, on pourra utiliser les r`egles de calcul de congruence pour : Rechercher le reste d"une division euclidienneProuver une divisibilit´e
Exemple 5.(?) D´eterminer le reste de la division euclidienne deA=X2000-X3+XparB=X2+ 1.Remarque10.On verra une m´ethode plus efficace dans le paragraphe sur les racines d"un polynˆome.
Proposition 7 :Factorisation dansR[X]
Soient
?A, B?R[X]C, D?C[X]tels que?A=BC+D
degDdivision euclidienne, elle est donc identique `a la d´ecompositionA=BC+D. Par cons´equent,C=QetD=R
et doncC, D?R[X]. Remarque11.Ce r´esultat s"applique en particulier lorsqueD= 0.D´efinition 6 :Divisibilit´e
SoientA, Bdeux polynˆomes deK[X] avecB?= 0.
On dit queBdiviseAssi il existeQ?K[X] tel queA=BQ. (On pourra ´ecrireB/A)Remarque12.Dans ce cas, on dira aussi queAestmultipledeBou que l"on peutmettre en facteurle polynˆomeB
Exercice : 2
(?) D´eterminer une CNS sur les r´eelsλetμpour queX2+ 2 diviseX4+X3+λ.X2+μX+ 2.Th´eor`eme 8 :Polynˆomes associ´es
Soient deux polynˆomes (P, Q)?K[X] non-nuls.
(P/QetQ/P)??(?λ?K\ {0}tqQ=λP) On dit alors que les deux polynˆomesPetQsontassoci´es. Preuve 8 :On montre facilement que siP/QetQ/Palors degP= degQ. Comme il existeR?K[X] tel queQ=R.Palors on a degR= 0. CQFD!!2.2 PGCD et PPCM
Th´eor`eme 9 :Euclide
Soient deux polynˆomes non nulsAetBdeK[X]. La division euclidienne donne :?A=B.Q+R degRDdivise?AB??Ddivise?BR
Preuve 9 :Pas de difficult´e.
Ce th´eor`eme permet, comme pour les entiers, de d´efinir la notionde PGCD et de donner un algorithme pour le
d´eterminer.Algorithme d"Euclide
Soient deux polynˆomes non nulsAetBdeK[X].
1. En effectuant des divisions euclidiennes successives, on construit une suite (Rk) de polynˆomes :
(a)R0=A (b)R1=B (c)R2est le reste de la division euclidienne deR0parR1. (d) et de fa¸con g´en´erale :Rkest le reste de la division euclidienne deRk-2parRk-1.2. (Rk) est une suite de polynˆomes de degr´e strictement d´ecroissant.
Il existe donc un premier entiernpour lequelRn= 0.3. Le polynˆomeRn-1est un diviseur commun `aAetB.
4. Or, d"apr`es le th´eor`eme d"Euclide, siD?K[X] diviseAetB, alorsDdivision tous lesRk. Donc les
diviseurs communs `aAetBsont exactement les diviseurs deRn-1. 5 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/D´efinition 7 :PGCD et PPCM
Soient deux polynˆomesAetBdeK[X] dont l"un au moins est non nul. On appelle :1. PGCD(A,B) tout diviseur commun `aAetBde degr´e maximal.
On noteraA?Ble seul PGCD deAetBunitaire (vu plus loin).2. PPCM(A,B) tout multiple commun `aAetBde degr´e minimal.
On noteraA?Ble seul PPCM deAetBunitaire (vu plus loin).Remarque13.
1. Le dernier reste non nul obtenu dans l"alg. d"Euclide appliqu´e `aAetBest donc un PGCD deAet deB.
On obtient alors LE PGCD en divisant ce polynˆome par son coefficient dominant.2. On peut, de la mˆeme fa¸con, d´efinir le PGCD et le PPCM denpolynˆomesA1, ..., Ano`un?N?.
On note alorsA1? ··· ?Anle PGCD unitaire. Corollaire 10 :Ensemble des diviseurs et des multiples communs1. Les diviseurs communs `a deux polynˆomesAetB(dont l"un est non nul) sont les diviseurs d"un PGCD.
2. Les multiples communs `a deux polynˆomesAetB(dont l"un est non nul) sont les multiples d"un PPCM.
Preuve 10 :
1. Imm´ediat d"apr`es l"algorithme d"Euclide.
2. A l"aide de la division euclidienne
Corollaire 11 :Les PGCD et les PPCM de deux polynˆomes sont des polynˆomes associ´es.Preuve 11 :Ceci provient du fait que les diviseurs communs sont les diviseurs d"unPGCD et que les multiples
communs sont les multiples d"un PPCMProposition 12 :Les lois?et?sont associatives.
Preuve 12 :On compare les ensembles de diviseurs / multiples communs. Exemple 6.(?) D´eterminer le PGCD de?A(X) =X3+ 2X2-X-2 B(X) =X2+ 4X+ 3en vous inspirant de l"algorithme d"Euclide.Exercice : 3
(? ? ?) Soitaetbdeux entiers naturels non nuls aveca≥b. On noteδ=a?b. Montrer, en utilisant l"algorithme d"Euclide que : (Xa-1)?(Xb-1) =Xδ-1.Th´eor`eme 13 :Relation entre PGCD et PPCM
Soient deux polynˆomesAetBdeK[X] unitaires dont l"un est non nul.Nous avons la relation suivante :
(A?B)(A?B) =A.B Preuve 13 :Voir la d´emonstration analogue dans le cas des entiers.Th´eor`eme 14 :Egalit´e de Bezout
Soient deux polynˆomes non nulsAetBdeK[X] etδun PGCD. Alors : Il existe deux polynˆomes (U, V)?K[X] tels que :AU+BV=δ Preuve 14 :Comme dansZ, on d´etermine les polynˆomesUetVgrˆace `a l"algorithme d"Euclide.Pour d´eterminerUetV, on pourra :
Soit calculer les termes des suites (Un) et (Vn) en pr´esentant les calculs dans un tableau de la forme :
6 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/R0=AR1=BR2...Rk...D
Q1Q2...Qk...
10U2...Uk...Un=U
01V2...Vk...Vn=V
Soit ´ecrire les divisions euclidiennes successives et proc´eder par substitution pour d´eterminer la relation voulue.
Remarque14.Le couple de polynˆomes (U, V) n"est pas unique!Pour d´eterminer tous les couples solutions, on utilise le th´eor`emede Gauss, comme lors de la r´esolution des ´equations
diophantiennes dansZ. Exemple 7.(?) D´eterminer une ´egalit´e de Bezout pour les polynˆomes : 1. ?A=X3+X2+ 2B=X2+ 12.?A=X4+X3-2X+ 1
B=X2+X+ 1.
2.3 Polynˆomes premiers entre eux
D´efinition 8 :Polynˆomes premiers entre euxSoitA, B?K[X] dont l"un est non nul.
LorsqueA?B= 1, on dit que les polynˆomesAetBsontpremiers entre eux. Exemple 8.Lorsquea, b?Kaveca?=b, les polynˆomesX-aetX-bsont premiers entre eux.Th´eor`eme 15 :Th´eor`eme de Bezout (bis)
Soient deux polynˆomes non nulsAetBdeK[X]. Alors : A?B= 1??il existe deux polynˆomes (U, V)?K[X] tels queAU+BV= 1Preuve 15 :
?C"est une cons´equence imm´ediate du th´eor`eme de Bezout ?Un diviseur commun `aAetBdivise 1 ... Exemple 9.Lorsquea, b?Kaveca?=b, montrer queX-aetX-bsont premiers entre eux `a l"aide de Bezout.Th´eor`eme 16 :Th´eor`eme de Gauss
Soient trois polynˆomes non nulsA,BetCdeK[X].
Si ?AdiviseBCA?B= 1alorsAdiviseC
Preuve 16 :Application imm´ediate du th´eor`eme de Bezout pr´ec´edent.Exercice : 4
(??) SoitA, B?K[X] non constant. Montrer qu"il existe un unique couple (U, V)?K[X]2tel que :???AU+BV=A?B degUSoientA, B, C, D?K[X].
1. ?A?B= 1A?C= 1?A?(BC) = 1
2.A?B= 1??Ap?Bq= 1
3. ?A|CB|CavecA?B= 1?ABdiviseC4.D=A?B???A=DA?
B=DB?avecA??B?= 1
5. (C.A)?(C.B) =C.(A?B) (Cunitaire)
6. (A?B)k=Ak?Bk
7. ?A|C= 1A?B= 1?B?C= 1
7 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/ Preuve 17 :On pourra proc´eder par analogie avec les propri´et´es ´equivalentes dansZ. Exemple 10.(?) Montrer que siaetbsont deux scalaires distincts, alors pour tout entiers : (p, q)?N?,(X-a)p?(X-b)q= 1Exemple 11.(?) SoientA, BetCtrois polynˆomes premiers deux `a deux. Montrer que (AB+BC+AC)?ABC= 1.
Exemple 12.(?) Soit (A, B)?K[X] non constants. Montrer que :A?B= 1??AB?(A+B) = 1 Th´eor`eme 18 :G´en´eralisation de l"´egalit´e de Bezout Soientn?N?polynˆomesA1, ..., AndeK[X] dont l"un est non nul etδun PGCD. Alors : Il existenpolynˆomes (U1, ..., Un)?K[X]ntels que :A1U1+···+AnUn=δPreuve 18 :Par r´ecurrence.
D´efinition 9 :Polynˆomes premiers entre euxSoientn?N?polynˆomesA1, ..., AndeK[X].
On dira que :
1.A1, ..., Ansontpremiers entre eux dans leur ensemblelorsqueA1? ··· ?An= 1
2.A1, ..., Ansontpremiers entre eux deux `a deuxlorsque?i, j?[[1,n]] tels quei?=j, on aAi?Aj= 1
3 Fonctions polynˆomiales. Racines d"un polynˆome
3.1 D´efinitions
D´efinition 10 :Fonction polynˆomiale
Soit un polynˆomeP=a0+a1X+···+anXndeK[X]. On d´efinit `a partir des coefficients deP, lafonction polynˆomialeassoci´ee :P:K-→K
x?→a0+a1x+···+anxn On pourra noterK[x] l"ensemble des fonctions polynomiales surK.Remarque15.On remarquera que cette d´efinition utilise un "abus de notation" car la notationPd´esigne `a la fois le
polynˆomePet la fonction polynomiale associ´ee. Cet abus se justifie dans la mesure o`u l"on verra plus loin que dans
RouC, l"´egalit´e de deux fonctions polynˆomiales est ´equivalente `a l"´egalit´e des deux polynˆomes associ´es.
D´efinition 11 :Equation alg´ebrique - Nombre alg´ebrique1. L"´equationP(x) = 0 o`u?P?C[X]
x?C, est appel´ee´equation alg´ebriqueassoci´ee au polynˆomeP.2. On dit qu"un nombre complexe est unnombre alg´ebriquelorsqu"il est solution d"une ´equation de la
formeP(x) = 0 o`uP?Q[X]. Ainsi, les nombres, 4,25,⎷3,ietjsont des nombres alg´ebriques.
Les nombres non-alg´ebriques sont ditstranscendants. Par exemple :π,e...etc ... Exemple 13.Justifiez que les rationnels sont des nombres alg´ebriques ainsi queles nombres⎷ no`un?N. Th´eor`eme 19 :Les lois surK[X]correspondent `a celles surF(K,K)Soient (P, Q)?K[X]2.
Pour toutx?K, on a les propri´et´es suivantes :1. (P×Q)(x) =P(x)×Q(x) 2. (P+Q)(x) =P(x) +Q(x) 3. (P◦Q)(x) =P◦Q(x)
8 Cours MPSI-2017/2018 Les Polynˆomes http://pascal.delahaye1.free.fr/Preuve 19 :Pas de difficult´e ...
3.2 Racines d"un polynˆomes
D´efinition 12 :Racine d"un polynˆome
Soit un polynˆomeP?K[X].
On dit qu"un scalaireα?Kest uneracine(ou unz´ero) dePlorsqueP(α) = 0. Remarque16.Les racines d"un polynˆome deK[X] appartiennent au corpsK.Exemple 14.(?) SoitP?C[X] `a
coefficients r´eels etα?C. V´erifier que :αracine deP??¯αracine deP.Th´eor`eme 20 :Factorisation parX-α
Soit un polynˆomeP?K[X] et un scalaireα?K. Alors :αracine deP??(X-α) diviseP
Preuve 20 :Dans le cas o`uP?= 0, on effectue la division euclidienne dePpar (X-α), et on exprime l"´egalit´e
obtenue en terme de fonctions polynˆomiales. On remplace alorsxparα... Corollaire 21 :Factorisation par(X-α1)...(X-αn) Soit un polynˆomeP?K[X],n?R?et (α1, ..., αn)?Kndeux `a deux distincts.