[PDF] Histoire de Lislam - Numilog



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Extrait de la publication

de la laïcité et dans la référence à l’Islam comme culture à sortir de leur isolement et à s’opposer à l’idéologie de l’islamisme Dans la deuxième partie de cet ouvrage, j’expose le contexte qui a donné lieu à la présente déclaration d’insoumission, ainsi que quelques-uns 1



Histoire de Lislam - Numilog

Fethi Benslama,Déclaration d’insoumission À l’usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas Fethi Benslama,La Psychanalyse à l’épreuve de l’islam Adrien Candiard,Comprendre l’islam Ou plutôt : pourquoi on n’y comprend rien Oleg Grabar,La Formation de l’art islamique Oleg Grabar,L’Ornement Formes et fonctions dans



CENTER ON TERRORISM - unistrafr

l'Islam et à sa relation avec l'islamisme Il a publié La psychanalyse à l'épreuve de l'islam (2002) et Déclaration d'insoumission à l'usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas (2005) En 2015, il a publié un ouvrage collectif sur la radicalisation : L’idéal et la cruauté Subjectivité et politique de la radicalisation



AUTRESLIVRESREçUS - SUP

Fethi Benslama, Déclarationd’insoumissionàl’usagedesmusulmanset deceuxquinelesontpas, Champs-actuel, Flammarion, mai 2011, 101 p , 5 € Auteur biculturel (tunisien, psychanalyste professant à l’université de Paris-VII Denis Diderot), cherchant à formuler une porte de sortie pour



Le Corps pris au mot Ce qu’il dit, ce qu’il veut d’Hélène

l'épreuve de l'Islam, Flammarion, 2004 - Déclaration d'insoumission : À l'usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas, Flammarion 2011 Rachid Benzine : Le Coran expliqué aux jeunes, Seuil, 2013 - Les nouveaux penseurs de l'Islam, Albin



Prefazione all’edizione italiana

l’épreuve de l’Islam nel 2002 (La psicoanalisi alla pro - va dell’Islam), Déclaration d’insoumission: à l’usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas nel 2005 (Dichiarazione di non sottomissione A uso dei musul - mani e di coloro che non lo sono) e nel 2014 La guerre des subjectivités en Islam (La guerra delle soggettività



02/04/2007 NUOVE ACCESSIONI Marzo 2007

103075 Sesboüé, Bernard, S I , 1929- "Hors de l'Église pas de salut" : histoire d'une formule et problèmes d'interprétation / Bernard Sesboüé Paris : Desclée, 2004 2-220-05518-3 115346 Krekhovetsky, Jacob Iconography : faith in color / Jacob Krekhovetsky Toronto : The Basilian Press, 2006 124623 Pontifical Academy of social sciences

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HISTOIRE DE L'ISLAMRetrouver ce titre sur Numilog.com

DANSL AM ÊMEC OLLECTION

Élie Barnavi,

Les R eligionsmeur trières

Fethi Benslama,

Déclar ationd 'insoumission.À l 'usagedes

musulmans et de ceux qui ne le sont pas.

Fethi Benslama,

La P sychanalyseà l 'épreuvede l 'islam.

Adrien Candiard,

Compr endrel 'islam.O uplutôt : pour quoi

on n'y comprend rien.

Oleg Grabar,

La F ormationde l 'artislamique.

Oleg Grabar,

L 'Ornement.F ormeset fonctions dans l 'art

islamique.

François Jourdan,

Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans.

Des repères pour comprendre.

Gilles Kepel,

T erreuret mar tyre.R eleverle défi de la civi- lisation.

Farhad Khosrokhavar,

Les N ouveauxM artyrsd 'Allah.

Abdallah Laroui,

I slamet histoir e.E ssaid 'épistémologie.

Bernard Lewis,

Les A rabesdans l 'histoire.

Bernard Lewis,

J uifsen terr ed 'islam.

Maurice Lombard,

L 'Islamdans sa pr emièregr andeur.

Muhsin Mahdi,

La F ondationde la philosophie en islam. La

Cité vertueuse d'Alfarabi.

Nabil Mouline,

Le C alifat.H istoirepolitique de l 'islam.

Antoine Sfeir,

B rèvehistoir ede l 'islamà l 'usagede tous.

Heidi Toelle et Katia Zakharia,

À la découv ertede la littér a-

ture arabe. Du VI esiècle à nos jours.

John Tolan,

Les S arrasins.L 'islamdans l 'imaginationeur o-

péenne au Moyen Âge.

Dominique Urvoy,

A verroès.Les ambitions d 'unintellectuel

musulman.

Dominique Urvoy,

Les P enseurslibr esdans l 'islamclassique.

L'interrogation sur la religion chez les penseurs arabes indé- pendants.Retrouver ce titre sur Numilog.com

Sabrina MERVIN

HISTOIRE DE L'ISLAM

Fondements et doctrines

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© Flammarion, 2000, sous la direction d'Olivier Feiertag. © Flammarion, 2016 pour la présente édition. ISBN : 978-2-0813-8659-4Retrouver ce titre sur Numilog.com

HISTOIRE DE L'ISLAM12

religieux et décrypter les sociétés musulmanes. Dans tous les cas, une connaissance des fondements doctri- naux et des sciences religieuses de l'islam est une base nécessaire.Retrouver ce titre sur Numilog.com 1 De la jâhiliyya

à l 'islam

L'islam est né au Hedjaz, une région qui s'étale, à l'ouest de l'Arabie, le long de la mer Rouge. Un pays désertique, de sable et de rocaille, où vivaient des pasteurs nomades regroupés en tribus - selon le paradigme transmis par la tradition et adopté par les orientalistes

1. Quelques oasis s'y égre-

naient, parallèlement à la côte. C'étaient des palme- raies productrices de dattes, mais aussi des cités commerçantes d'où partaient des caravanes, vers le Croissant fertile, au nord, ou vers l'Arabie heureuse, le Yémen, au sud : ainsi des villes de Khaybar, de

Yathrib et de La Mecque, ou bien de T

â'if,la plus

prospère car son climat clément permettait une agri- culture diversifiée. Des populations sédentaires y vivaient et y exerçaient des activités économiques diverses qui les reliaient au reste de la région.

Ce fut à La Mecque, nous dit la tradition, que

Muh ammad,le P rophètede l 'islam,r eçutses pr e- mières révélations et commença à prêcher ; toutefois,

1. Pour une critique de ce paradigme d'un islam né dans des

tribus arabes, cf. Françoise Micheau,

Les Débuts de l 'islam

chap. II .Retrouver ce titre sur Numilog.com

HISTOIRE DE L'ISLAM14

pour pouvoir véritablement poser les fondations de son oeuvre, regrouper ses partisans autour de lui et faire de nouveaux adeptes, il dut aller s'installer à Yathrib. Là, il allait jeter les bases d'une nouvelle reli- gion et instituer un nouvel ordre moral, juridique et politique. C'est pourquoi la date qui fut ensuite choi- sie comme début de l'ère musulmane est celle de l'émigration ( al-hijra ) du Prophète vers Yathrib, l'hégire : l'événement eut lieu à la fin du mois de sep- tembre 622 mais la date retenue, afin qu'elle coïncidât avec le premier mois du calendrier en vigueur, fut le

16 juillet 622. Quant à Yathrib, elle fut désignée

comme la cité du Prophète ( madînat al-nabî ), la cité par excellence, al-Madîna, Médine.

Le temps de l'islam

Selon la doctrine islamique, le temps historique

dans lequel s'inscrit l'islam succède au temps cyclique de la prophétie. Muh ammads 'insèredans ce cy cleen venant prendre place à la suite de tous les Prophètes que Dieu a envoyés aux hommes, dont Adam, Abra- ham, Moïse, Jésus. Il est présenté comme le sceau des Prophètes (le Coran, 33 : 40), qui vient clore le cycle de la prophétie et assurer l'avènement de l'islam parmi les hommes. Une autre représentation du temps se superpose à celle-là, dans la tradition. C'est celle qui fait précéder l'islam d'un " état d'ignorance », la jâhiliyya , équiva- lent arabe de la gentilité. Déjà dans le Coran, le termeRetrouver ce titre sur Numilog.com

MAKRÂNSINDIRAK

SYRIE

A R A B I E

Assouan

Méroé

AksoumSanaa

AdenDongola

SamarcandeBoukhara

Balkh

Kaboul

Multân

DaybulMerv

Nîchâpûr

Ispahan

SuhârHamadhân

Al-Madâ'inBagdad

KûfaTiflis

Basra

Médine

La MecqueAylaMossoul

Damas

Jérusalem

Fustât

Athènes

Alexandrie

OrihuelaToulouseParis

Pavie

Venise

Ravenne

Rome

Naples

Syracuse

Ceuta

Agadir

Fès

GhadamèsOCÉAN ATLANTIQUE

OCÉAN INDIEN

MER MÉDITERRANÉE

MER

NOIREMER

CASPIENNEMER

D'ARAL

MER ROUGE

HADRAMAOUT

OMANKHORASAN

TABARISTANTRANSOXIANE

IBÉRIE

CHYPRE

NUBIE

Empire romain d'Orient

Zone neutre entre l'Empire romain d'Orient

et l'Empire musulman (688-965)Expansion de l'Empire musulman...

à la mort de Muhammad (632)

sous le califat d'Abû Bakr (632-634) sous le califat de 'Umar (644-661) sous les califats de 'Uthmân et 'Ali (661-750) Qom

1000 km 0 L'EXPANSION DE L'EMPIRE ARABE MUSULMAN (VIIe-Xe siècle)

AlepRetrouver ce titre sur Numilog.com

HISTOIRE DE L'ISLAM16

apparaît pour désigner une situation première, anté- rieure à la révélation, un ordre ancien auquel il ne faut plus se référer (le Coran, 5 : 50 ; 33 : 33 ; 48 : 26). La révélation marque donc bien une césure. Avec elle commence une période sacralisée par les savants musulmans, dont on peut distinguer trois phases. D'abord, celle de la guidance spirituelle et politique que le Prophète exerça dans la cité idéale de Médine, jusqu'à sa mort en 632 ; ensuite, celle du califat des quatre " bien dirigés » ( al-râchidûn ), Abû Bakr, `Umar, `Uthmân et `Alî, qui lui succédèrent, jusqu'au meurtre de ce dernier, en 661 ; enfin, la phase des salaf ,les pieux anciens, c'est-à-dire les compagnons du Pro- phète et les deux générations de musulmans qui suivirent. Cette période sacrée n'est pas un idéal à atteindre ou à imaginer, elle s'est accomplie : il reste à la repro- duire et à la restaurer, dans une opération qui est non seulement un retour sur un passé idéalisé, mais aussi un retour sur le sacré par lequel le croyant tente de retrouver l'islam juste, celui des origines. Après cette période, en effet, l'islam a peu à peu été soumis aux dégradations et aux déviations, les musulmans ont été la proie des dissensions et des divisions. Le discours des militants de l'islam d'aujourd'hui s'ancre encore dans ces représentations. Bien plus, avec eux, la jâhi- liyya ne scinde plus seulement le temps en deux, elle divise aussi l'espace. Une partie est occupée par les adeptes de l'islam qu'ils prônent ; l'autre, par ceux qui dévient de cette voie, même s'ils se disent musulmans : ils sont accusés d'être dans la jâhiliyya , comme s'ils

n'avaient pas reçu la révélation. Selon cette perspective,Retrouver ce titre sur Numilog.com

DE LAJÂHILIY YAÀ L 'ISLAM17

la jâhiliyya est donc susceptible de r essurgirdans le temps historique de l'islam. Faute de sources, il reste difficile, pour l'historien, de décrire la jâhiliyya et l 'Arabiedu VI esiècle qui vit naître le Prophète Muh ammad.Néanmoins, il est évi- dent que le passage de cet état d'" ignorance » à l'islam ne fut pas la cassure radicale suggérée par des représen- tations qui relèvent du dogme islamique et non pas d'une démarche historique. L'Arabie ne passa pas, sans étape ni transition, d'un paganisme débridé au mono- théisme le plus achevé. On connaît assez la situation qui prévalait alors au Hedjaz pour établir que l'avène- ment de l'islam fut favorisé par plusieurs facteurs. D'abord, un certain malaise qui parcourait les sociétés citadines, notamment celle de La Mecque, appelait une réforme des moeurs et des valeurs morales. Les anciens bédouins reconvertis dans le commerce et la finance étaient en mal d'idéaux. Le triomphe d'une société mercantile occupée à accroître ses richesses avait développé l'individualisme au détriment de la solidarité tribale ; certains avaient oublié les vertus car- dinales qui faisaient l'homme d'honneur de la société bédouine : prodigalité, bravoure, patience, per- sévérance 1...

Par ailleurs, l'ancienne religion subissait des

influences et connaissait des changements. Certes, un culte était encore rendu aux pierres dressées et aux arbres sacrés, considérés comme les demeures d'autant

1. C'est la thèse de Montgomery Watt, cf.

M ahomet

, p. 101 sq . Elle est niée par Patricia Crone, dans

M eccanT radeand the

Rise of Islam

, Oxford, Basil Backwell, 1987.Retrouver ce titre sur Numilog.com

DE LAJÂHILIY YAÀ L 'ISLAM23

Ce fut sans doute la première véritable affirmation monothéiste émise par Muh ammad.L 'historieny v oit une rupture avec les notables des clans soucieux de préserver l'ancien culte : la détermination du Prophète à nier les divinités secondaires, son rejet intransigeant du polythéisme coupèrent court à toute tentative d'accord ou de compromis avec eux

1. Une séquence

révélatoire explicite allait en quelque sorte consommer cette rupture :

Dis : " Ô dénégateurs

je n'adore pas ce que vous adorez et vous, n'adorez pas ce que j'adore [...] À vous votre religion, à moi ma religion. » (le Coran, 109 : 1-6) Dès lors, les croyants en cette nouvelle religion durent faire face à des pressions de plus en plus fortes, à des " persécutions » qui se manifestèrent surtout sous la forme d'attaques verbales. Quant à Muh ammad,il lui fallait consolider les bases de ce qui allait devenir l'islam.

Abrahamisme, h

̣anîfisme, islam

La grande différence entre la religion de Muh

am- mad et celle que suivaient la plupart des Mecquois résidait donc dans le refus d'associer à la croyance en un dieu créateur celle de divinités mineures, ses " filles ». Aussi, bon nombre de séquences révélatoires

1. Sur cet épisode, cf. Montgomery Watt,

M ahomet

, p. 133 sq .Retrouver ce titre sur Numilog.com

HISTOIRE DE L'ISLAM24

allaient, d'une part, affirmer l'existence d'un dieu unique et tout-puissant et, d'autre part, fustiger l'asso- ciationnisme ( chirk ) et les associants ( muchrikûn

Le message délivré par Muh

ammadallait désormais promouvoir le culte pur, la religion foncière, en arabe : al-ikhlâs

̣, titre d'une sourate coranique correspondant

à une seule séquence révélatoire, brève autant que forte :

Dis : " Il est Dieu, il est un

Dieu de plénitude

Il n'a pas engendré et il n'a pas été engendré et il n'a point d'égal. » (le Coran, 112) 1 Muh ammadn 'étaitpas le seul à le pr ofesser,ce monothéisme. D'autres que lui célébraient un dieu unique et affichaient une conduite ascétique ; certains portaient des vêtements distinctifs, déclamaient des vers et se disaient prophètes. Comme Muh ammad, c'étaient des h ̣anîf.T ousaffirmaient leur adhésion à la religion d'Abraham ( dîn Ibrâhîm ), l'ancêtre des Arabes, qui n'adorait qu'un seul dieu. Ils observaient les rites du pèlerinage à la Ka`ba de La Mecque qui, croyait-on, avait été fondée par Abraham. Toutefois, les h ̣anîfne formaient pas un mouv ementorganisé, mais poursuivaient individuellement leur quête spiri- tuelle et développaient leurs propres conceptions reli- gieuses. Aussi, certains adhéreront au message de Muh ammad,alors que d 'autresr efuserontde l'entendre, en partie par loyauté envers les Quraych,

1. Denise Masson traduit "

al-I khlâṣ» par " le culte pur » ; Jacques Berque, par " la religion foncière ».Retrouver ce titre sur Numilog.com

DE LAJÂHILIY YAÀ L 'ISLAM25

gardiens de la Ka`ba sacrée, et ils s'inscriront en rivaux contre le Prophète de l'islam 1.

Il semble donc qu'une forme de h

anîfismepouv ait coexister sans heurt avec l'associationnisme. Ce n'était pas le cas dans le message apporté par Muh ammad: Abraham n'était ni juif ni chrétien, mais il était h

̣anîf,

soumis [à Dieu] ( muslim ). Il n'était pas un associant. (le Coran, 3 : 67)

Il est clair, ici, que le h

anîfismed 'Abrahamtel que Muh ammadv oulaitle r estaurern 'admettaitpas de divinités ; d'autres séquences révélatoires montrèrent comment Abraham s'était converti au culte du dieu unique et comment il avait détruit les idoles comme le fera ensuite Muh ammad(le Coran, 6 : 74 sq . ; 19 : 41
sq. ; 21 : 52 sq ., etc.). Par ailleurs, ce passage nous indique que la religion de Muh ammadne se définissait pas seulement par rapport au h anîfisme,mais aussi par rapport aux deux autres religions révélées connues en Arabie, le judaïsme et le christianisme, qui se récla- maient, elles aussi, de l'héritage d'Abraham. Bien plus, la révélation faite à Muh ammadcontiendra bien d'autres récits, ou des bribes de récits, concernant les prophètes de la Bible. En cela, la révélation de l'islam prétend venir confirmer les révélations antérieures pour, finalement, se les approprier

2. Aussi les juifs et

les chrétiens étaient-ils invités à abandonner leurs

1. Cf. Uri Rubin, " H

anifiyya and Ka`ba : an inquir yinto the

Arabian pre-islamic background of

dîn I brâhîm

J erusalemS tu-

dies on Arabic and Islam , n o13, 1990, p. 85-112.

2. Sur cette notion d'appropriation, plus juste que celle

d'emprunt, cf. Jacqueline Chabbi,

Le S eigneurdes tribus

, p. 59.Retrouver ce titre sur Numilog.com

HISTOIRE DE L'ISLAM26

croyances pour embrasser la religion de Muh ammad, présentée comme celle d'Abraham, c'est-à-dire leur véritable religion, qui avait été jusque-là altérée. Elle

était contenue dans

La Mèr edu livr e

Umm al-kitâb

le livre archétypal, céleste, dont cette nouvelle et der- nière révélation était l'émanation.

Les contours de cette nouvelle religion apparais-

saient de plus en plus nettement. Cependant, Muh am- mad continuait de subir les pressions de ses détracteurs mecquois et de débattre avec eux. En fait, ses oppo- sants ne rejetaient pas d'emblée le monothéisme, qui leur était familier, ni une nouvelle révélation, qu'ils étaient prêts à accepter pour peu qu'elle s'inscrivît dans l'idée qu'ils se faisaient des révélations antérieures.

Aussi exigeaient-ils de Muh

ammadles pr euves concrètes, physiques, de la puissance de son dieu. Ils dirent : " Nous ne te croirons pas tant que tu n'auras pas fait jaillir pour nous une source de la terre, Ou que tu ne posséderas pas un jardin de palmiers et de vignes où tu feras jaillir des ruisseaux Ou que tu ne feras pas tomber sur nous le ciel, comme tu l'as prétendu, par morceaux. [...] » (le Coran, 17 : 90-93) Ils lui demandaient de faire apparaître Dieu et les anges, d'avoir une riche demeure, de s'élever dans le par des " signes » (

âyât

). À cela, Muh ammadrépondait que les signes de la puissance divine étaient partout, Son message opposait ainsi aux contestataires une atti- tude qui ne se fondait pas sur des arguments tangibles,Retrouver ce titre sur Numilog.com

DE LAJÂHILIY YAÀ L 'ISLAM27

mais sur l'acceptation, la confiance, la soumission : l'islam 1. Dis : " Moi, j'ai reçu le commandement d'être le pre- mier à me soumettre [...]. » (le Coran, 6 : 14) Ceux qui refusaient de se soumettre à Dieu et qui persistaient à nier les signes divins seraient, désormais, les dénégateurs ( al-kâfirûn ). Or, ils poursuivaient leurs attaques contre Muh ammad.Celui-ci continua de prê- cher à La Mecque tant que son clan et, notamment, son oncle Abû T

âliblui assuraient pr otection.M ais

après la mort d'Abû T

âlib,les B anûHâchim l 'aban-

donnèrent. L'organisation tribale des Arabes était telle qu'un individu ne pouvait demeurer isolé, sans appar- tenir à un clan ou bien être rattaché à un autre. Muh ammadet ses par tisansauraient cer tespu r ester à La Mecque, mais ils n'auraient pas pu s'y imposer.

Après avoir tenté de se replier à T

â'if,M uh

ammad décida de s'expatrier à Yathrib, en 622 : c'est l'hégire.

La fondation d'une communauté nouvelle

Yathrib avait été peu auparavant déchirée par des luttes interclaniques dont elle se relevait à peine ; il se peut que certains de ses habitants aient attendu de l'homme charismatique qu'était Muh ammadun arbi-quotesdbs_dbs45.pdfusesText_45