[PDF] S7 : ET, LES BONNES, SYMBOLE DE LA VIOLENCE SOCIALE Ex de



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Les Bonnes – Jean Genet - texte 1

Les Bonnes – Jean Genet - texte 1 5 10 15 20 25 30 35 40 SOLANGE, doucement d'abord: Je suis prête, j'en ai assez d'être un objet de dégoût Moi aussi, je vous hais CLAIRE: Doucement, mon petit, doucement



Jean Genet - POISSY

théâtral faisait la remarque que les bonnes véritables ne parlent pas comme celles de ma pièce: qu'en savez­ vous? Je prétends le contraire, car si j'étais bonne je parlerais comme elles Certains soirs Car les Bonnes ne parlent ainsi que certains soirs : il faut les surprendre, soit dans leur solitude, soit dans celle de chacun de nous



Descriptif Séquence 1 Les Bonnes Genet

Les Bonnes – Jean Genet - texte 1 5 10 15 20 25 30 35 40 SOLANGE, doucement d'abord: Je suis prête, j'en ai assez d'être un objet de dégoût Moi aussi, je vous hais



TEXTE BAC Jean GENET, Les Bonnes - 1947

Je sais Je connais la tirade Je lis sur votre visage ce qu'il faut vous répondre et j'irai jusqu'au bout Les deux bonnes sont là, les dévouées servantes Devenez plus belle pour les mépriser Nous ne vous craignons plus Nous sommes enveloppées, confondues dans nos exhalaisons, dans nos fastes, dans notre haine pour vous



S7 : ET, LES BONNES, SYMBOLE DE LA VIOLENCE SOCIALE Ex de

SOLANGE – infernales Je sais Je connais la tirade Je lis sur votre visage ce qu'il faut vous répondre et j'irai jusqu'au bout Les deux bonnes sont là, les dévouées servantes Devenez plus belle pour les mépriser Nous ne vous craignons plus Nous sommes enveloppées, confondues dans



Objet détude : La question de lhomme dans les genres de l

CLAIRE : Je hais les domestiques J'en hais l'espèce odieuse et vile Les domestiques n'appartiennent pas à l'humanité Ils coulent Ils sont une exhalaison qui traîne dans nos chambres, dans nos corridors, qui nous pénètre, nous entre par la bouche, qui nous corrompt Moi, je vous vomis (Mouvement de Solange pour aller à la fenêtre



Annales zéro - ac-reunionfr

Je vous hais Je vous méprise Vous ne m'intimidez plus Réveillez le souvenir de votre amant, qu'il vous protège Claire vous emmerde Jean Genet, Les Bonnes



texte 3 la représentation théâtrale et le cérémonial tragique

texte de Jean Genet, Les Bonnes, pour que l’on puisse douter de son influence en plus de faire dialoguer ainsi le fait divers réel et la scène, cet extrait montre également une mise en abyme, où les rôles s’échangent entre les sœurs, afinde créer un théâtre dans le théâtre



Aproximación a algunos fenómenos de la traducción teatral

Les Botines de J Genet María Amparo Olivare Pards o Nuestro objetivo es doble En primer lugar, la lectura del texto original (T O ):1 Les Bonnes de Jean Genet nos aporta una serie de características de orden intralingual dad, a la especificidad del discurso teatral y, en segundo



BACCALAURÉAT GÉNÉRAL Session 2017 FRANÇAIS – EPREUVE

l 44 Pour autant il répète ses demandes l 11-12 « je ne vous demande pas de m’écouter bien poliment », « je vous demande de faire un effort pour comprendre ce que je vous dis », « je vous demande un peu moins de respect » l 19-20, « ce n’est pas là ce que je vous demande » l 28 Il déplace donc la relation paternelle, notamment

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S7 : ET, LES BONNES, SYMBOLE DE LA VIOLENCE SOCIALE

Ex de plan de commentaire

Pbq : En quoi la cérémonie des bonnes est-elle ici révélatrice des rapports de force ds la société ?

I. Un jeu malsain

1.Du théâtre ds le th / Une mise en abyme

- Solange joue Claire et Claire joue Mme - Ne sait que c'est un jeu que qd le reveil sonne + allusion à " Mme »

2.frontière trouble entre les bonnes et les rôles qu'elles jouent

- Solange sort de son rôle (erreur prénom + je connais la tirade) - Difficile pr lecteur / spectateur de tjs bien comprendre qui est qui tt du long

3.une violence larvée entre elles

- même si c'est un jeu, des gestes violents, brusques - allusions au laitier (enjeu pr les soeurs plus que pr Mme)

- ph ambiguës : quand dénigre Mme, pourrait croire que dénigre sa soeur (puisque c'est

elle qui est en face) II. Qui traduit des rapports de force sociaux

1.Opposition entre monde des bonnes et celui de Mme

- fleurs, beauté # évier, cuisine, prosaïsme - récurrence des " vous » pr montrer distance, qui s'oppose au " nous/je »

2.Le désir de violence des bonnes

- répété ds tt l'extrait - envie / ce que possède Mme (beauté, vêtement, amant)

3.Une violence réelle mais inaboutie

- montée de la tension : violence vbale et physique, provocation - " tentative » de meurtre à la fin (cou fragile)

- Le retour à la " réalité » : chgt de costume + union des deux soeurs + retour au tutoiement

=> retour à la soumission de leur condition

Ex d'étude linéaire

I. La brutalité déconcertante de Solange Ø une violence exacerbée mais difficilement compréhensible au début

- entre directement dans un affrontement : premiers mots " Je vous hais » répété, début et

fin de la première réplique de l'extrait, amplifié par " je vous méprise » + " robe rouge » =

connotation sang, violence - violence donc vbale (menace d'emblée puisqu'évoque la protection nécessaire de

l'amant " votre amant, qu'il vous protège ») et aussi physique : didascalie (" elle crache »)

- ne sait pas qui est qui : le vouvoiement montre la distance entre les deux femmes + devine une opposition de classe et pas seult de personne (" ivoire, ambre, souffles embaumés »= voc + qui renvoie au luxe)

Ø absence de réaction de Claire

- reste sans réaction dvt violence de S : souffle coupé " suffoquée » + phrase incomplète

(points de suspension, interjection) - seul le " mais » connecteur montre son opposition à S

Ø violence qui redouble de Solange

- reprend les mêmes thèmes que réplique précédente : cherche à impressionner phys et

vbalement (" marche sur elle », sens propre et figuré de " sur » + terme grossier " vous

emmerde ») ; reproche le luxe de Claire (énumération " parfums, poudres... » avec même

pluriel au début pr renforcer ; ajoute qu'elle se sent déposséder (//lutte classes) : " dérober la

beauté du ciel » + hist du laitier " me prendre le laitier » => tjs agressive (anaphore " vous

croyez + avouez » + impératif " avouez »

- confrontation plus claire : " oui Madame, ma belle Madame » = notion de hiérarchie

avec apostrophe, majuscule, S est en situation d'infériorité mais ne l'accepte pas : »ma »

(idée d'appropriation psy m si situation dans la réalité est inversée) II. Un jeu malsain qui s'intensifie

Ø confusion jeu et réalité

- spectateurs et personnages perdus : ne comprend pas forcément réplique de C " Claire !

Claire », suite de répliques rapides qui montrent que les deux femmes jouent à un jeu de rôle => S est sortie de son rôle

- le th ds le th : Solange joue le rôle de Claire (sa soeur) et Claire joue le rôle de Madame ;

sauf que Solange l'oublie et parle d'elle en tant que S et non plus C " Claire, Solange, Claire » = ph nominale qui n'explique pas clairement la situation, tt est ds l'implicite

Ø retour à l'affrontement

- tjs brutalité phys et vbale qui enfle : " C vous emmerde », " elle gifle » ; se met en valeur

/ à Madame (jeu de mot sur claire -prénom et adj-, termes positifs pr se désigner " lumineuse » (seul mot de la ph, ! = mis en évidence)

- tjs incapacité à réagir de C/Mme : même principe qu'avant : interjection, ph entrecoupée

de ... - union des deux perso contre madame : " sans la révolte des bonnes » (complexifie la

situation puisque Claire devient à la fois la victime et le bourreau) => terme de " révolte »

utilisé pr première fois = projet collectif, qui va réussir " la voici qui monte ; elle va crever

et ... »

- 1ère réaction de Madame : coupe la parole avant que prononce mot injurieux " et vous

une.. », la tutoie pr montrer hiérarchie et s'oppose " je t'interdis »

- Conduit à une opposition encore plus marquée : ph sans verbes , !, dénigrement de Mme

" son visage se décompose », provocation " vous désirez un miroir » # C/Mme reste ferme, n'est pas décontenancée :se mire vraiment " se mirant avec complaisance » " j'y suis plus

belle » (hyperbole) une sainte " m'auréole » pr bien faire la distinction avec S lumière #

obscurité (ténèbres »)

- De nouveau, sortie du jeu : " oubli » du texte (" ténèbres... / ...infernales ») = permet

aussi de montrer la dimension diabolique des bonnes ; rque de S " je connais la tirade » et ph suivante mêle réalité et jeu

- Retour à l'affrontement : utilisation de l'ironie " les dévouées servantes » ; chgt de la

situation " nous ne vous craignons plus » (négation ne plus qui montre la rupture) + " nous

prenons forme » ; union qui fait la force (utilisation du " nous », sont une seule

" enveloppées, confondues ») ; pas menace en l'air " ne riez pas. .. Surtout ne riez pas ... »

- Claire veut mettre fin à la discussion : " allez-vous en » chgt de personne " vous » mais

impératif Ø Mise en évidence de l'opposition entre les deux mondes

- le monde des bonnes : elles servent " pour vous servir » " évier, cuisine », prosaïsme de

cert rques " le rot silencieux de l'évier » ; affirme son état " je suis la bonne » - le monde de Madame " fleurs beauté »

- récurrence des " vous » pr montrer distance, qui s'oppose au " nous/je » + construction

des ph " vous avez vos fleurs, j'ai mon évier » bonnes envieuses (beauté, vêtement, amant)

Ø menace de mort

- prête à mourir pr arriver à ses fins " en paradis. J'aimerais mieux vous y suivre que de

- annonce d'une mort probable " et priez vite, très vite » + " au bt du rouleau », violente

" protège sa gorge »+ " découvrez ce cou fragile », certaine (utilisation du présent

" j'opère vite et en silence » + " je termine ma besogne »

III. Le retour à la réalité

Ø rappel de la réalité : le réveil

- dérangée ds son crime " sur le point d'étrangler C » # " soudain un réveille-matin » de

manière subite (" soudain » + succession de ph ou de prop° courtes ds la didascalie + " déjà ? ») Ø retrouvent le rôle de bonnes et de soeurs - se retrouve avec trois perso : les deux soeurs Claire, Solange et " Madame » - chgt de costume " commence à dégrafer sa robe » - retour au tutoiement : " tu n'as pas pu... »

Ø sensation d'inachèvement

- fin précipitée : " déjà fini », " pas pu », " dépêchons-nous » : peur de Madame

- idée de cérémonie inaboutie " tu n'as pas pu aller jusqu'au bout » => idée que cette

cérémonie funeste devra être recommencée ds suite de la pièce SOLANGE - Je vous hais ! Je vous méprise. Vous ne m'intimidez plus. Réveillez le souvenir de

votre amant, qu'il vous protège. Je vous hais ! Je hais votre poitrine pleine de souffles embaumés.

Votre poitrine... d'ivoire ! Vos cuisses... d'or ! Vos pieds... d'ambre ! (elle crache sur la robe rouge) Je

vous hais !

CLAIRE, suffoquée - Oh ! Oh ! Mais...

SOLANGE, marchant sur elle - Oui madame, ma belle madame. Vous croyez que tout vous sera

permis jusqu'au bout ? Vous croyez pouvoir dérober la beauté du ciel et m'en priver ? Choisir vos

parfums, vos poudres, vos rouges à ongles, la soie, le velours, la dentelle et m'en priver ? Et me

prendre le laitier ? Avouez ! Avouez le laitier ! Sa jeunesse, sa fraîcheur vous troublent, n'est-ce

pas ? Avouez le laitier. Car Solange vous emmerde !

CLAIRE, affolée - Claire ! Claire !

SOLANGE - Hein ?

CLAIRE, dans un murmure - Claire, Solange, Claire. SOLANGE - Ah ! Oui, Claire. Claire vous emmerde ! Claire est là, plus claire que jamais.

Lumineuse ! Elle gifle Claire.

CLAIRE - Oh ! Oh ! Claire . . . vous . . . oh !

SOLANGE - Madame se croyait protégée par ses barricades de fleurs, sauvée par un exceptionnel

destin, par le sacrifice. C'était compter sans la révolte des bonnes. La voici qui monte, madame.

Elle, va crever et dégonfler votre aventure. Ce monsieur n'était qu'un triste voleur et vous une...

CLAIRE - Je t'interdis !

SOLANGE - M'interdire ! Plaisanterie ! Madame est interdite. Son visage se décompose. Vous désirez un miroir ? Elle tend à Claire un miroir à main.

CLAIRE, se mirant avec complaisance - J'y suis plus belle ! Le danger m'auréole, Claire, et toi tu

n'es que ténèbres . . . SOLANGE - ...infernales ! Je sais. Je connais la tirade. Je lis sur votre visage ce qu'il faut vous

répondre et j'irai jusqu'au bout. Les deux bonnes sont là, les dévouées servantes ! Devenez plus

belle pour les mépriser. Nous ne vous craignons plus. Nous sommes enveloppées, confondues dans nos exhalaisons, dans nos fastes, dans notre haine pour vous. Nous prenons forme, madame. Ne riez pas. Ah ! Surtout ne riez pas de ma grandiloquence . . .

CLAIRE - Allez-vous-en.

SOLANGE - Pour vous servir, encore, madame ! Je retourne à ma cuisine. J'y retrouve mes gants et

l'odeur de mes dents. Le rot silencieux de l'évier. Vous avez vos fleurs, j'ai mon évier. Je suis la

bonne. Vous au moins vous ne pouvez pas me souiller. Mais vous ne l'emporterez pas en paradis.

J'aimerais mieux vous y suivre que de lâcher ma haine à la porte. Riez un peu, riez et priez vite,

très vite ! Vous êtes au bout du rouleau ma chère ! (elle tape sur les mains de Claire qui protège sa

gorge) Bas les pattes et découvrez ce cou fragile. Allez, ne tremblez pas, ne frissonnez pas, j'opère

vite et en silence. Oui, je vais retourner à ma cuisine, mais avant je termine ma besogne. Elle

semble sur le point d'étrangler Claire. Soudain un réveille-matin sonne. Solange s'arrête. Les deux

actrices se rapprochent, émues, et écoutent, pressées l'une contre l'autre.

CLAIRE - Dépêchons-nous. Madame va rentrer. (elle commence à dégrafer sa robe) Aide-moi.

C'est déjà fini, et tu n'as pas pu aller jusqu'au bout.quotesdbs_dbs16.pdfusesText_22