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Adverbes de négation - CCDMD

ADVERBES DE NÉGATION 5 LES EXERCICES DE FRANÇAIS DU CCDMD www ccdmd qc ca/ Exercices EXERCICE 1 Mettez les phrases suivantes à la forme négative



Table des mati res

IV Table des mati res R sum III



Le grand vénéréologue Philippe Ricord (1800– ;1889) et la

nomm0 en t~te de la liste Le hasard le d~signa pour rhOpital du Midi II y est rest0 jusqu'4 sa retraite II devint professeur de Clinique m~dicale speciale 4 partir de 1834 C'est 14 qu'il fit les d6couvertes qui ont illustr0 son nom ; 14 que dans I'inextricable confusion qui



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Andrologie 2008, 18, N~ 288-292

Le grand v n r ologue Philippe Ricord (1800-1889)

et la distinction d finitive entre la gonococcie et la syphilis Lazaros VLADIMIROS, Aristea MISIAKOULI, Marianna KARAMANOU,

Georges ANDROUTSOS

Service d'Histoire de la M~decine, Faculte de M~decine, Universit6 d'Ath6nes, Grece

RESUME

Philippe Ricord, c61~bre syphiligraphe fran(;ais, a le mdrite d'avoir fait le premier la distinction entre la syphilis de la blennorragie et d'avoir cr~ la fameuse (~cole fran(;aise de syphiligraphie. Mots cl~s : Philippe Ricord, c~l~bre syphiligraphe frangais, syphilis, b/ennorragie

I. GENERALITES

La confusion la plus totale entre la syphilis et la gonorrh~e a persiste pendant plusieurs si~cles. Cette etrange confusion entre deux maladies pourtant si diff~rentes provenait sans doute de leur coexistence fr~quente durant les 7 derniers si~cles oh la nosologie avait progress6 tr~s lentement [1]. Le m6rite d'avoir 6tabli clairement que la syphilis et ia gonorrhee sont deux maladies distinctes revient & Benjamin Bell (1749-1806) en 1793 [8] eta Joseph Franc,.ois Hemandez (1769-1835) en 1812 [10]. Malgr6 les exp6riences de Hemandez qui avait prouv~ la non identit~ de la syphilis et de la blennorragie, il fallut attendre encore un tiers de siecle, pour que Philippe Ricordjuge~t en dernier ressort. En 1843, Pierre Louis Alph~e Cazenave (1795-1877), m6decin de Saint Louis, ecrivait encore : <~ J'ai vu en un mot, apr~s la blennorragie comme apres le chancre, des syphilides graves. J'ai vu la blennorragie 6tre suivie, comme le chancre, d'ulc~rations des muqueuses, de caries des os, et m~me de cet ~tat tout particulier qu'on appelle la cachexie syphilitique )> [5]. Enfin, en 1838, venait Ricord, etablissant, sans appel possible, que chancre et blennorragie repr6sentent deux entit~s distinctes [15].

I1. VIE ET CARRIERE DE RICORD

Ricord (Figure 1) naquit le 10 d~cembre 1800, ~ Philadelphie des I~tats-Unis, de parents fran(;ais - fran~:ais lui-m~me, tout ce qu'il y a de plus fran(;ais. Ricord commen(;a ses etudes m6dicales en Amerique, chez un herboriste (pharmacien). Mais au bout d'un an, il jugea prudent pour ses ambitions d'aller se former ~ une meilleure ~cole, et, au commencement de I'ann~e 1820, il se faisait inscrire ~1 la

Facult~ de m6decine de Paris.

Huit mois plus tard, il

concourait pour I'externat, un an apr6s pour I'internat oh il etait admis le treizi~me de sa promotion [6] Sa pr6sence d'esprit dans les concours, I'acuit6 de son intelligence, la finesse de ses r~parties, dont quelques unes sont rest~es I~gendaires et se r6p6tent de g~n6rations en generations, le firent aussitSt remarquer. Son internat fut tr~s brillant ; aussitSt sa th~se pass~e, il concourut pour une place de chirurgien des h6pitaux, et fut nomme d'embl6e. Mais une irr~gularit6 commise ~ propos d'un autre candidat fit casser le concours, et Ricord se trouva sur le pav6 de Pads,

Correspondance :

Pr Georges ANDROUTSOS - 1 rue Ipeirou, 10433, Athenes,

Grace - Email lyon 48@otenet.gr

288

Figure 1 : Philippe Ricord.

ayant pour toute fortune, neuf francs en poche. II partit donc, pour revenir un jour en force, et il alia pratiquer la m0decine

4 CroQy-sur-Ourq, dans un village oe il n'avait pour rivaux que

de modestes officiers de santO. Ricord fit, d'abord, beaucoup de visites 4 dix sous, courut sous la pluie les chemins creux, montant un vieux cheval cosaque qu'il avait pay6 soixante francs ; peu 4 peu, il en vint

4 hausser le prix de ses honoraires, renon()ant 4 la client01e

proprement dite, voyant surtout les malades des autres en consultations [3]. Si bien que, vingt mois apr0s son d~part de Paris, il y rentrait avec douze mille francs d'0conomies. M~me dans ses plus durs moments, il n'avait pas oubli0 cette place de chirurgien des hOpitaux qu'il avait une fois gagn0e et qu'il voulait reconqu6rir ; et dans ses tourn0es de m0decin de village, il emportait ses notes et ses cahiers d'0tude dans les fontes 4 pistolets de sa selle. II concourut pour la seconde fois, et fut nomm0 en t~te de la liste. Le hasard le d~signa pour rhOpital du Midi. II y est rest0 jusqu'4 sa retraite. II devint professeur de Clinique m~dicale speciale 4 partir de 1834. C'est 14 qu'il fit les d6couvertes qui ont illustr0 son nom ; 14 que dans I'inextricable confusion qui r0gnait avant lui, il sut faire la lumiere, classer les faits, grouper les sympt6mes, enseigner aux m0decins du monde entier les lois du diagnostic et la mani0re de traiter des maux vraiment terribles dans la premi0re moitie du 19 e si0cle. Vite cel0bre pour ses cours brillants oe affluent 610ves et m0decins fran(;ais et 6trangers, ainsi que pour la client01e priv0e et huppee qui d0file 4 son hStel de la rue de Tournon, il est 4 la fois un mondain brillant et un savant authentique. II va rester pros de trente ans 4 I'hSpital des Ven0riens (qui prendra en 1836 le nom d'h6pital du Midi, Iorsqu'un nouvel h6pital sera cr66 4 Lourcine pour les femmes v0n0riennes) avant de se consacrer exclusivement 4 sa clientele priv0e, de plus en plus nombreuse. M0decin de Napol0on III, combl0 d'honneurs, il meurt en 1889, 4 89 ans. En 1893, I'hSpital du Midi prendra le nom d'h6pital Ricord, lequel sera lui-m0me englob0 dans I'h6pital Cochin en 1903 [14].

III. RICORD : UNE PERSONNALITE HORS DU

COMMUN

Ricord a continu6 4 exercer jusqu'4 ses derniers jours ! En effet, pour quiconque le connaissait un peu, il est 0tait tout 4 fait inadmissible qu'un pareil homme, en ddpit de ses quatre- vingt-neuf ans puisse se r0signer au repos. Non seulement il donnait chez lui chaque jour de nombreuses consultations, mais il allait voir des malades chez eux et retrouvait, pour op6rer, la plus invraisemblable sQrete de main. Quelques jours avant sa mort, il alia en soir0e. (( Seulement, a-t-il coutume de dire, je ne peux plus faire de Iongues marches : aussi, me suis-je d6cid0 4 ne plus suivre d'enterrement, pas m~me le mien, puisque je tiendrai la tote du cortege )). Qui ne connaissait son h6tel de la rue de Tournon ; rantichambre o~, pendant trente ans, le m~me valet de chambre introduisait tant de milliers de patients ; le grand salon, ayant, 4 droite de la chemin6e, le buste d'Ascl~pios,

4 gauche, le buste de Ricord - le dieu grec de la m0decine

faisant le pendant au demi-dieu de la rue de Tournon - et le cabinet du docteur avec sa vaste biblioth~que, et murs tapiss6s des innombrables portraits du maTtre ?... C'est dans cette pi0ce qu'il recevait. Frileusement assis pros de la chemin0e, dans un fauteuil empire 4 cuivres qui tenait du trOne et de la chaise curule, une main s'appuyant 4 la table, rautre main frictionnant un genou, Ricord accueillait le visiteur avec le plus charmant sourire, en s'excusant de ne point se lever. Puis il 6coutait, les paupi0res mi-closes, les 16vres entr'ouvertes, les cheveux frises et grisonnants sous la calotte de soie noire ; sa p41e et grasse figure glabre s'immobilisait inclin6e en avant ; son triple menton rabelaisien s'6crasait un peu sur sa cravate jusqu'4 venir toucher la rouge rosette de sa boutonniere ; et il avait I'air, ainsi, d'un vieux Silene aimable qui allait dormir. Cependant, il ne perdait la moindre parole de ses patients, les interrogeait avec la plus parfaite lucidit0; puis il parlait,

0vitant les gestes 4 ses membres rhumatisants, 0maillant

son discours de ses plus goguenardes plaisanteries. Enfin, il cong6diait ses patients du m~me sourire inoubliable. II faudrait un bon gros volume pour raconter avec d6tails une existence aussi bien remplie ! 289

IV. RICORD : UN GF:ANT DE LA SYPHILIGRAPHIE

Ricord, Iorsqu'il wit son poste en 1830 ~ rhSpital du Midi (Vdn~riens), ne connaissait den ~i la question de la syphilis [21], Au travail, Ricord fait preuve d'une observation clinique dgoureuse, ~tant par exemple I'un des premiers ~ utiliser syst6matiquement le sp6culum. Ricord avait su rejeter hors du cadre de la v6role la blennorragie, la balanoposthite, la vaginite, et les v6getations, puisqu'il s'~criait : ~< II faut en finir avec les vieilles croyances. II faut briser cette unit6 factice des maladies v~neriennes ou syphilitiques. Hors de la syphilis tout ce qui n'est pas la syphilis ! )~ Ce m~me Ricord n'en ecrivait pas moins ailleurs : ~< Dans tous les cas (et ils sont d~j& nombreux) oe I'inoculation d'accidents secondaires ou tertiaires a pu r pratiquee sur des sujets sains, dans les conditions d'une experimentation s6rieuse, elle n'a donn~ lieu qu'~ des r~sultats absolument n~gatifs. )) II croyait

6galement que la maladie rendait le sujet rdfractaire ~ une

nouvelle inoculation : <~ La syphilis ne se double pas. )) [11]. Voil~ comment Ricord, dans ses conclusions, separe nettement blennorragie et syphilis : << Un contagium vdndrien produit toujours des chancres quand on I'a prdlevd sur un premier chancre. L'ecoulement urdtral inocul6 sous la peau ne produit aucune I~sion. II faut donc s~parer la blennorragie du mal vdn6rien mais, n6anmoins, elle est parfois inoculable, comme toute inflammation catarrhale, tel le coryza. )) [15]. Ricord dtablit en outre des propositions revolutionnaires pour I'~poque : la syphilis par bubon d'embl6e n'existe pas ; seule, la syphilis est suivie d'accidents constitutionnels ; elle rend le sujet qui en est atteint refractaire ~ une nouvelle inoculation (~< la syphilis ne se double pas ))) ; sesquotesdbs_dbs4.pdfusesText_8