Candide de voltaire - 9alami
Le Parcours narratif de Candide Le quatrième chapitre de Candide de Voltaire, relate un moment important du parcours narratif de Candide, qui retrouve à nouveau son maître Pangloss dans un état affreux : « Vous mon cher maître, vous dans un état horrible » Il n’arrive plus à identifier son maître
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3M – Collège Candide - Voltaire Français Séquence XVIIIème siècle Le conte philosophique La FORME 1) Il a une structure narrative qui suit le schéma narratif traditionnel du conte avec plus ou moins de liberté dans le traitement chronologique du déroulement de l’intrigue : Une situation initiale, Un élément perturbateur,
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Candide est obligée de fuir et de se réfugier avec son serviteur Cacambo vers les jésuites, où ils trouvent le fils du baron (14) Candide s’enfuit après avoir transpercé le frère de Cunégonde avec son épée (15) Prisonniers des oreillons, une tribu anthropophage, Candide et Cacambo s’échappent
CONTROLE DE LECTURE : Candide
Pourquoi Candide ne ment-il pas à Don Fernando ( ) y Souza qui l’interroge sur ses liens avec Cunégonde : Candide a peur de Don Fernando / l’âme de Candide est trop pure pour trahir la vérité / le cœur de Candide est trop tendre pour se dresser contre un grand seigneur 47
MICROMEGAS ZADIG CANDIDE
Candide «Il faut être très court, et un peu salé, sans quoi les ministres et madame de Pompadour, les commis et les femmes de chambre, font des papillotes du livre » Brièveté et mordant, telles sont les princi pales qualités de Micromégas, Zadig et Candide, les trois contes de Voltaire les
1) Comment Voltaire souligne-t-il le caractère esthétique du
4) Que choisit de faire Candide ? Il décide de partir Le départ de Candide 1) Comment apparaît Candide ici ? Il quitte un village rûlé, ’est un héros mais un héros triste, Voltaire se livre à une démystification de l'héroïsme guerrier 2) Comment Candide quitte-t-il les Bulgares ?
revue de presse - La Filature
Lefi narratif du conte de Voltai- re, Candide ou l'optimiste, est respecté et ('on passe par e baiser à Cunégonde au chateau, a sortie du jardin d'Eden h, l'enrôlement dans les troupes bulgares qui vont violer a jeune filte, ['arrivée à Lisbonne [e jour du tremblement de terre, le meurtre des deux maitres de Cunégonde, la découverte de
Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine
L’âne représente la personne simple et candide que l’on peut désigner comme étant les paysans La Peste est personnifiée « faisait aux animaux la guerre » au vers 6 ce qui démontre le Mal parmi les connotations mélioratives Cependant, elle est aussi évoquée au présent de vérité générale « Un mal qui répand la
Extrait de la publication
Présentation 7 Je veux qu’un conte soit fondé sur la vraisemblance, et qu’il ne ressemble pas toujours à un rêve Je désire qu’il n’y ait rien de trivial ni d’extravagant
Zadig, chapitre III - « Le chien et le cheval
Zadig, chapitre III - « Le chien et le cheval » I Satire de la justice - Critique de la société - Une accusation infondée - Erreur judiciaire et justice non rendue
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VOLTAIRE
Zadig ou la destinée Présentation, chronologie, notes et dossier parCHARLOTTE MAURISSONExtrait de la publication
© Éditions Flammarion, 2007.
ISBN : 978-2-0812-0505-5
ISSN : 1269-8822
Le siècle des Lumières
dans la même collectionBERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Paul et Virginie
DIDEROT, Le Neveu de Rameau
Supplément au Voyage de Bougainville
MONTESQUIEU, Lettres persanes
PRÉVOST, Manon Lescaut
ROUSSEAU, Les Confessions
Trois Contes philosophiques (Madame de La Carlière, Ziméo, Histoire des voyages de Scarmentado) VOLTAIRE, Candide
L'Ingénu
Jeannot et Colin. Le monde comme il va
Micromégas
Extrait de la publication
? Présentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Voltaire, le polygraphe des Lumières 7
Zadig, un texte en mouvement 10
Une histoire orientale 12
Le conte selon Voltaire 15
En contant, en philosophant 18
Portrait du lecteur voltairien 21
? Chronologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Zadig ou la destinéeApprobation 33
Épître dédicatoire 34
Chapitre I. Le Borgne 37
Chapitre II. Le Nez 42
Chapitre III. Le Chien et le Cheval 45
Chapitre IV. L'Envieux 50
Chapitre V. Les Généreux 56
Chapitre VI. Le Ministre 59
Chapitre VII. Les Disputes et les Audiences 62
SOMMAIRE Extrait de la publication
Chapitre VIII. La Jalousie 66
Chapitre IX. La Femme battue 71
Chapitre X. L'Esclavage 75
Chapitre XI. Le Bûcher 79
Chapitre XII. Le Souper 82
Chapitre XIII. Les Rendez-vous 86
Chapitre XIV. Le Brigand 91
Chapitre XV. Le Pêcheur 96
Chapitre XVI. Le Basilic 100
Chapitre XVII. Les Combats 108
Chapitre XVIII. L'Ermite 114
Chapitre XIX. Les Énigmes 122
Appendice
La Danse
126Les Yeux bleus 129
Développements du chapitre VI 134
? Dossier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139Les Lumières et l"Orient 141
Échos intertextuels de Zadig 148
Repères bibliographiques 155
Extrait de la publication
7Présentation
Je veux quun conte soit fondé sur la vraisemblance, et quil ne ressemble pas toujours à un rêve. Je désire quil ny ait rien de trivial ni dextravagant. Je voudrais surtout que, sous le voile de la fable, il laissât entrevoir aux yeux exercés quelque vérité fine qui échappe au vulgaire 1 Écrit par Voltaire en 1747, Zadig est un récit composé de dix- neuf courts chapitres, présentant l"itinéraire d"un jeune Oriental qui, s"il possède des qualités dignes d"un héros (jeune, beau, riche et intelligent), connaît une série de déconvenues et de malheurs dans sa découverte du monde. Publié au cur du XVIII e siècle, ce conte philosophique est à la fois le récit des aventures de Zadig et une satire féroce des murs et des institutions du siècle des Lumières. Insufflant sa verve critique dans une histoire à la forme ludique, Voltaire pose un regard lucide sur la société et les hommes de son temps.Voltaire,
le polygraphe des Lumières De Zadig au Dictionnaire philosophique en passant par Le Siècle de Louis XIV, le Traité sur la tolérance et Zaïre, l"uvre de Voltaire se caractérise par sa diversité générique et par sa cohérence. Voltaire est tout à la fois philosophe, historiographe, dramaturge, conteur1. Voltaire, Le Taureau blanc, 1773, chapitre IX.
PRÉSENTATIONExtrait de la publication
8Zadig
et intellectuel engagé. Auteur phare des Lumières, il a traversé le XVIII e siècle, laissant derrière lui une somme impressionnante décrits. François Marie Arouet, qui prend à lâge de vingt-quatre ans le nom de Voltaire, anagramme formée sur AROVET l[e] I[eune] 1 naît en 1694 à Paris dans une famille bourgeoise et reçoit une éducation solide chez les jésuites. Il abandonne rapidement ses études de droit pour se consacrer à la littérature et sessaie aux genres nobles que sont la tragédie et lépopée : sa pièce dipe, écrite en 1718, rencontre un grand succès et lui permet de se faire un nom sur la scène littéraire ; La Henriade, dont il compose la pre- mière version en 1723, est un poème épique à la gloire d"Henri IV, dénonçant les guerres de Religion. Après ces débuts prometteurs, Voltaire rédige d"autres pièces de théâtre. Mais, en 1726, une altercation avec le chevalier de Rohan le contraint à quitter la France et à embarquer pour l"Angle- terre. Son séjour sur le sol anglais lui permet de découvrir un pays où souffle un vent de liberté aussi bien sur les plans politique et économique que sur celui des idées. Voltaire s"enthousiasme pour des auteurs anglais comme Shakespeare, Newton, Bacon ou Locke, qui ont une influence décisive sur sa formation philoso phique, scientifique et littéraire. De ces deux ans et demi d"exil naissent les Lettres philosophiques qui rassemblent ses réflexions sur l"Angleterre et qui, publiées en 1734, sont interdites pour outrage à la religion et aux bonnes murs. Cet écrit subversif contraint Voltaire à s"éloigner à nouveau de la capitale et il s"installe à Cirey- en-Champagne, chez Mme du Châtelet. Pendant dix ans, entre1734 et 1744, il partage son temps entre les voyages en Europe
et l"écriture - ouvrage de vulgarisation scientifique comme Les Éléments de la physique de Newton (1738), conte en prose comme Micromégas (1739). Après ces années itinérantes, il rentre à Paris1. Reprise de l"alphabet latin : V pour U et I pour J.
9Présentation
et triomphe à la cour : nommé historiographe de Louis XV en1745, il est élu à lAcadémie française en 1746. Cependant, cette
accalmie ne dure pas. Voltaire trouve refuge en Prusse auprès de Frédéric II, despote éclairé avec qui il entretient une relation épistolaire depuis 1736. Cette amitié prend fin en 1753. Voltaire achète alors une propriété située à la frontière suisse, le château de Ferney, où il sinstalle. Il développe une intense activité intellec- tuelle et compose quelques grandes pièces de son oeuvre : contes philosophiques ... Candide (1759), L"Ingénu (1767) - et textes phi- losophiques - Poème sur le désastre de Lisbonne (1756), Traité sur la tolérance (1763), Dictionnaire philosophique portatif (1764). Voltaire engage aussi sa grande croisade contre les injustices et le fanatisme religieux, symbolisée par l"un de ses mots d"ordre : " Écrasons l"infâme ». Il prend la défense de Calas, de Sirven et du chevalier de La Barre 1 , et donne naissance à la figure de l"intellec- tuel engagé. Composite, l"uvre de Voltaire mêle des textes philoso- phiques, historiques, littéraires, et se déploie dans tous les genres - théâtre, discours, épopée, conte en vers ou en prose, lettres, dic- tionnaires - en prenant souvent des formes hybrides où littérature et philosophie s"entremêlent. Touche-à-tout génial, polygraphe effréné, Voltaire nous a laissé une uvre aussi diverse dans son architecture que cohérente dans ses fondations.1. Voir chronologie, p. 28.
9PrésentationExtrait de la publication
10Zadig
Zadig,
un texte en mouvementUne genèse mouvementée
Une première version du texte est imprimée par Voltaire à Amsterdam en juillet 1747 sous le titre Memnon, histoire orien- tale. L"été suivant, en 1748, Voltaire décide de retravailler son texte : il rebaptise son héros en lui donnant un nom à consonance plus orientale - Zadig -, changeant le titre du conte ; il supprime un développement du chapitreVI et ajoute trois chapitres à l"intri-
gue initiale (" Le Souper », chapitreXII, " Les Rendez-vous », cha-
pitre XIII, " Le Pêcheur », chapitre XV). Cette nouvelle version est publiée en France en septembre 1748. Voltaire remanie encore son texte en 1752 puis en 1756, date à laquelle il supprime un second développement du chapitreVI et scinde celui-ci en deux.
L"édition posthume de Kehl (1784) réintègre les passages suppri- més 1 et reproduit également deux autres chapitres, " Les Yeux bleus » et " La Danse », que Voltaire avait rédigés en 1756 mais qu"il n"avait pas adjoints à son texte pour une raison que nous ignorons 2 La genèse de Zadig permet de retrouver dans la forme même de l"uvre l"une des idées majeures qu"elle développe : la vie (l"uvre) est une succession de heurts et de malheurs qui la trans- forment. Situés à la fin du récit, les deux chapitres additionnels semblent indiquer que Voltaire peut écrire à l"infini des épisodes de la vie de Zadig. Le conte ne paraît jamais s"achever. Et le lecteur1. Nous les reproduisons p. 126.
2. Les éditeurs de Kehl les ont d"abord insérés à la suite du chapitre
XIII avant de les
placer à la fin du conte.Extrait de la publication11Présentation
de se demander à la fin du texte si Zadig ne perdra pas son trôneUn itinéraire coloré
Zadig raconte les pérégrinations d"un jeune Babylonien qui s"emploie à trouver le bonheur et qui rencontre des obstacles tout au long de son parcours, comme s"il était victime d"une des- tinée malheureuse, comme si l"univers était gouverné par des forces aveugles s"acharnant sur un homme sage, intelligent et bon. Chacun des chapitres du conte décrit un épisode de ce voyage, qui conduit le héros de Babylone aux frontières de la Syrie et de l"Égypte. Tour à tour époux de la volage Sémire, ministre du despote Moabdar, amoureux de la belle reine Astarté, esclave, conseiller du brillant brigand Arbogad et roi comblé de Babylone, le jeune Zadig suit un parcours initiatique au cur d"un monde chaotique. Traversant les différentes couches sociales d"une société orientale aux aspects très occidentaux, il est victime des abus de la justice et du pouvoir politique. Voltaire se plaît à multi- plier les péripéties, les coups de théâtre, et à mélanger les registres - le comique ou le pathos flirtant souvent avec une ironie féroce. Il s"amuse à juxtaposer des scènes aux tons contrastés : scène de reconnaissance romanesque entre Astarté et Zadig, pastiche biblique lorsque Zadig se transforme en Salomon 1 , franche rigo- lade dans la scène grotesque d"Itobad sur son cheval. Ce mélange des tons donne au texte sa saveur colorée et son rythme allègre.1. Voir aussi le dossier, p. 148.
11Présentation
12Zadig
Une histoire orientale
La mode de l"époque
Dès les premières pages du texte, Voltaire plonge son lec- teur dans un univers oriental, conformément à de nombreux textes des Lumières et aux habitudes littéraires de son siècle. Le XVIII e siècle fait de la terre d"Orient un de ses thèmes favoris. Les voyages se multiplient, les explorateurs rapportent de leurs périples des descriptions précises des paysages et des murs qu"ils découvrent. En 1745, deux ans avant la publication de Zadig, toute la cour se déguise à la turque pour le mariage duDauphin. Le
XVII e siècle avait livré les premières traductions de la littérature orientale. Les poèmes de Sadi 1 furent traduits en1634. Dès 1704, Antoine Galland fait connaître Les Mille et Une
Nuits en les traduisant en français ; Pétis de la Croix fait de même pour Les Mille et Un Jours, en 1710. En 1721, Montesquieu publie ses Lettres persanes puis consacre des développements au des- potisme oriental dans De l"esprit des lois en 1748 ; Crébillon fils écrit Le Sopha, conte oriental érotique en 1745 ; Rameau compose l"opéra Zoroastre en 1749. Ainsi le goût pour la matière d"Orient est-il à son comble lorsque Voltaire rédige Zadig. Jamais autant qu"entre 1740 et 1750 on n"aura publié en France un aussi grand nombre de textes aux couleurs orientales. Voltaire ne se contente pas de répondre à une mode du moment. L"Orient constitue un univers de prédilection pour le philosophe et traverse son uvre, soit comme décor narratif (Babouc ou Le monde comme il va, 1748 ; La Princesse de Babylone,1768), soit comme objet d"études (Essai sur les murs, 1756).
1. Voltaire fait de Sadi le signataire de l"épitre dédicatoire inaugurant Zadig, voir
p. 34.13Présentation
Au moment où il écrit Zadig, Voltaire travaille également à une tra- gédie orientale, Sémiramis, et à un Essai sur les murs dans lequel il consacre de longs développements au monde arabe. L"écriture de ces deux textes le conduit à effectuer de nombreuses lectures sur la culture, les religions et l"histoire des pays orientaux. Parmi elles, la somme de Thomas Hyde, Histoire de la religion des anciens Perses et de leurs mages (publiée en latin en 1700), est décisive. Cet évêque anglican avait compilé toutes les connaissances sur l"ancienne religion des Perses et son uvre permet de compren- dre les nombreuses allusions faites dans Zadig à Zoroastre, le dieu prophète, ainsi qu"à l"ensemble du panthéon mazdéen.La construction du décor oriental
Pour composer cette " histoire orientale » et donner un cachet exotique à sa fiction, Voltaire utilise différents procédés qui plongent son lecteur dans un univers proche de celui des Mille et Une Nuits. Dès l"épître dédicatoire, il présente son conte comme la traduction d"un livre écrit par un ancien sage chaldéen et offre ainsi une origine lointaine et mythique à son texte. Ensuite, il situe l"essentiel de l"action à Babylone 1 . Le choix de cette capitale est déterminant dans la construction de l"imagi- naire oriental : Babylone évoque la splendeur antique des jardins suspendus, l"une des sept merveilles du monde ; mais c"est aussi la ville biblique où fut construite la tour de Babel, source de la colère divine racontée dans l"Ancien Testament (Genèse, 11). À lui seul, le nom de la ville suggère au lecteur un décor, une cartographie1. Le conte est construit à la manière d"un triptyque : premier pan à Babylone avec
les premières expériences de Zadig (du chapitreI au chapitre VIII) ; deuxième pan
avec le voyage de Zadig entre l"Arabie, l"Égypte et les frontières de la Syrie (du cha- pitre IX au chapitre XV) ; troisième pan avec le retour de Zadig à Babylone et ses environs (du chapitre XVI jusqu"à la fin). Voir la carte, p. 30. Aujourd"hui, les ruines de Babylone sont à 150 kilomètres de Bagdad, en Irak.13PrésentationExtrait de la publication
14Zadig
exotiques : son efficacité poétique est immédiate et Voltaire na nul besoin de donner de longues descriptions de larchitecture de la ville ou de ses bâtiments. Un second élément participe à la construction dun espace oriental : le choix du nom des personnages. Non seulement ils évoquent lOrient par leurs consonances, mais aussi ils constituent des clins doeil à la culture perse. Les prénoms des protagonistes superposent ainsi une série de significations, conformément aux habitudes littéraires de lépoque. En effet, ce procédé est familier aux écrivains des Lumières, qui attribuent à leurs personnages des noms aux étymologies grecque ou latine et proposent au lecteur un jeu de décryptage dont il est coutumier. Pour le lecteur qui la percé à jour, ce procédé, qui enrichit la narration, établit à lorée du récit un horizon dattente. Le nom Zadig, que Voltaire a subs- titué à Memnon ... qui figurait dans la version initiale du conte et dont les accents étaient beaucoup plus socratiques quorien- taux ..., évoque les noms orientaux Zaïre et Zoroastre. Par ailleurs, sur lui rejaillissent les significations des noms arabes et hébreux dont il se rapproche. En arabe, Sadiq signifie " le véridique », " le loyal », " le fidèle ». En hébreu, Tsadiq signifie " le juste », " celui qui a raison ». Enfin, Voltaire distille dans son texte les clichés qui composent la matière d"Orient durant le siècle des Lumières. L"écrivain s"amuseà employer l"ensemble du folklore que le
XVIII e siècle associe aux ter- res orientales. Zadig et Astarté portent des babouches, le person- nel politique est composé d"eunuques, de vizirs et autres satrapes, et la figure de Zoroastre ponctue le texte. Le lecteur retrouve aussi des situations et des protagonistes propres aux Mille et Une Nuits : le bûcher de veuvage, le despote oriental, la bande de voleurs ou la figure du nain muet. Voltaire est semblable à un dramaturge qui distribue costumes et accessoires pour asseoir la vraisemblance de son propos.Extrait de la publication15Présentation
Le conte selon Voltaire
Conte de fées, conte oriental, conte moral, conte philoso- phique, en vers ou en prose... le conte est un genre à la mode durant tout le XVIII e siècle. Les contemporains de Voltaire se pas- sionnent pour l"univers merveilleux des Contes de Perrault parus en 1697, ils plongent avec enchantement dans la magie orientale des Mille et Une Nuits et dévorent les contes libertins de Crébillon fils. Même les philosophes content : Saint-Lambert écrit Ziméo (1769), Diderot Les Deux Amis de Bourbonne (1770), Madame deLa Carlière (1773) et bien d"autres.
Pourtant, face à cet engouement, Voltaire adopte une attitude ambiguë, teintée d"ironie et de cynisme. Il est tout imprégné de la hiérarchie des genres littéraires qui réduit encore au XVIII e siècle les contes et romans au statut de genres mineurs face aux genres nobles que sont la tragédie et l"épopée. S"il pratique le conte assez tôt (dès 1715), c"est comme amusement mondain (Le Crocheteur borgne, Cosi-Sancta). C"est seulement à partir de 1745 que le phi- losophe inaugure ce que la critique littéraire a appelé " conte philosophique » et qui a pour modèles Zadig, Micromégas (1749) ou Candide (1759). Mais l"écrivain ne désigne jamais ses textes comme des " contes ». L"Ingénu est une " histoire véritable », Zadig une " histoire orientale » et Micromégas une " histoire philosophique ». Longtemps d"ailleurs les contes seront appelés " romans ». Si aujourd"hui ce corpus est unanimement qualifié de " conte philosophique », c"est parce que chacun des textes qui le composent répond à un même principe : Voltaire y utilise la structure (canevas) du conte traditionnel mais la détourne en y insufflant un contenu philosophique. Il joue donc à raconter une histoire qui est le prétexte à un développement philosophique. En alliant fiction et réflexion, Voltaire exploite un mélangepropre au conte traditionnel dont l"objectif, énoncé à l"époque Extrait de la publication