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Jacques Sternberg, Le plafond, in Contes glacés, 1974

Jacques Sternberg, Le cri, in Contes glacés, 1974 Munch, le cri, 1893 LE BROCHET Je l’avais depuis une semaine



Du côté de limaginaire Contes glacés de Jacques Sternberg

d’étudier en classe des extraits du recueil de Jacques Sternberg, Contes glacés, Édition Marabout 1974, réédité par Mijade en 2008, 184 p et de le faire lire intégralement aux élèves Le recueil a été acheté par l’établissement et sera distribué aux élèves à l’issue de la séquence



Le poisson - ac-aix-marseillefr

« Le poisson » de Jacques Sternberg, Contes glacés, 2006 Le poisson Ce ne fut que vers huit heures du soir, quand la nuit allait lui sauter à la gorge, comme un chat sauvage, que le pêcheur sentit soudain le froid Il était arrivé devant ce plan d’eau à l’aube, il n’avait pas pris le moindre poisson Cela lui parut inquiétant



Fiche contes glacés - Mijade

trains ne s’arrêtent plus 99 contes écrits par l’un des maîtres du fantastique français 1 3 Les attentes que peut susciter la couverture L’iceberg à la fois maison et paquebot indique une tonalité étrange La dominante gris-bleu, une couleur froide et le titre « Contes glacés » suggèrent le frisson et la peur



Jacques Sternberg, , 2008

Jacques Sternberg, Contes glacés , 2008 Questions sur le texte (14 points) 1°) Expliquez le titre du livre d’où est extrait ce texte (1 point)



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Texte : Le poisson Ce ne fut que vers huit heures du soir, quand la nuit allait lui sauter à la gorge, comme Jacques Sternberg, Contes glacés, Espace Nord



Baccalauréat général Enseignement de cinéma-audiovisuel

Jacques STERNBERG, Contes glacés, Collection Espace Nord, Editions Labor, Bruxelles, 1998 Vous adapterez pour l’écran cette nouvelle en accordant une attention particulière aux éléments sonores 2ème partie : Vous rédigerez une note d’intention de une à deux pages qui montrera comment vos choix



ECRIRE UNE SUITE DE TEXTE - Entraînement

Jacques Sternberg, « La Perfection », Contes glacés (1974) 1 P D G : président directeur général 2 Succursale : établissement qui dépend d’un siège central 3 Firme : entreprise Texte Le roman autobiographique d’E M Remarque, soldat allemand durant la Première Guerre mondiale, est un vibrant réquisitoire contre la guerre



Le Poisson - Hachette Education

8 À la lecture de ce texte, on peut éprouver plusieurs sensations Tout d’aord, le leteur est sensile au sentiment d’étrangeté qui se dégage du texte On ne omprend pas ien où onduit cette histoire banale de pêhe à la ligne Puis, le malaise ressenti par le le teur s’a roît au fil de sa leture, l’angoisse monte



Atelier d’écriture siècle - Editis

Texte 6 : Voltaire, Micromégas 152 Texte écho : Jacques Sternberg, Contes glacés 155 Repères: la vision ironique 156 Atelier d’écriture Écrire un récit selon deux points de vue différents 158 La critique sociale au XVIII e siècle L’écriture polémique : formes et enjeux 6 Séquence Outils de la langue Grammaire i L’organisation

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" Le poisson » de Jacques Sternberg, Contes glacés, 2006.

Le poisson

Ce ne fut que vers huit heures du soir, quand la nuit allait lui sauter à la gorge, comme un chat sauvage, que le pêcheur sentit soudain le froid.

Il était arrivé devant ce plan d'eau à l'aube, il n'avait pas pris le moindre poisson. Cela lui parut

inquiétant. Comme tous les pêcheurs, il n'avait que peu de cervelle et peu de faculté de raisonner,

mais il pensa quand même qu'il prenait toujours au moins un poisson, même dans les étangs morts

que l'on prétendait peu poissonneux.

De là à penser à la poisse, il n'y avait qu'un pas. Il le franchit et s'obstina. Il ne voulait pas rentrer

bredouille. Il accrocha un nouvel hameçon à sa ligne, la lança et se mit à penser. Il se demanda

pourquoi il était venu là, qui lui avait indiqué cet endroit, comment il était arrivé jusque-là, pourquoi

il s'obstinait, et il ne trouva pas de réponse à ses questions relativement complexes.

Il en était là quand soudain son bouchon plongea sous l'eau. Il avait enfin accroché un poisson. Un

gros poisson sans doute parce qu'il n'arrivait pas à l'arracher à l'eau. Cela dura longtemps, cette

lutte. Mais le poisson résistait. Et le pêcheur résistait aussi. Comme s'il avait pris dans un bloc de

glaise ou de glace, relié par sa ligne à un autre bloc de glaise, l'homme se paralysait dans son geste

de tirer à lui quelque chose qui ne voulait pas venir à lui et puisque le poisson ne cédait pas, il ne

cédait pas non plus. Un seul fait lui importait : il avait enfin pris quelque chose alors que, depuis ce

matin, il n'avait rien pris. Quelque chose d'énorme puisque ça lui résistait alors qu'il tirait de toutes

ses forces. A minuit, il tirait toujours ; Epuisé, glacé, essoufflé.

A l'aube du lendemain, alors qu'il respirait à peine, il vit enfin le poisson qu'il avait harponné. Il

sortait en effet des eaux. C'était une chose translucide, apparemment molle, qui ne semblait pas

avoir de contours, mais qui pesait de tout son poids alors qu'elle ne semblait pas avoir de réalité. Et

l'homme tirait toujours, alors qu'il n'avait plus de force en lui.

Et il ne voyait jamais qu'une chose qui sortait peu de l'eau, de plus en plus irréelle, de plus en plus

lourde comme sans cesse gorgée de plus en plus d'eau ou d'algues invisibles. Jusqu'au moment où, soudain, il bascula en avant, vers l'eau. On ne retrouva le pêcheur que quelques jours plus tard, noyé, boursouflé entre deux gerbes d'algues, toujours accroché à sa ligne. Ce qu'il avait cru retirer des eaux, c'était la mort.

Pas un simple poisson.

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