[PDF] La conscience - Éditions Ellipses



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Stage : la conscience est-elle le propre de l’homme

Stage : la conscience est-elle le propre de l’homme ? Le but de ce stage est de s’interroger sur la signification du terme de conscience de soi chez l’animal Selon une certaine approche humaniste, l’animal est dépourvu de conscience (de soi) et en conséquence est dépourvu de droits, de sensibilité



LA CONSCIENCE ET LE VIVANT - Education Ethique Animale

La conscience est-elle le propre de l’homme ? Si la conscience n’est pas un attribut un attribut exclusif de l’homme, où situer la frontière entre l’homme et les



La conscience - Éditions Ellipses

conscience peuvent être regroupés en trois catégories D’abord celle qui concerne l’apparition de la conscience elle-même et qui invite à demander : « La conscience est-elle le propre de l’homme ? » ou bien « Que connaît la conscience en dehors d’elle-même ? » Les exemples 1 et 2 permettent d’éclairer de tels sujets



Philo - Conscience

La conscience : Est-ce le propre de l’Homme ? D’une manière générale, la philosophie conserve le rapport de l’Homme à ce qui l’entoure L’Homme a besoin d’instruments pour régler ce rapport La conscience est un de ces instruments L’Homme est doté d’une conscience en ce qu’il est capable d’observer de l’intérieur



CHAPITRE 3 : LA CONSCIENCE ET L’INCONSCIENT

et distincte que l’homme a de lui-même, des actes qu’il pose et du monde dans lequel il est C’est par elle que l’homme se distingue de l’animal et qu’il se pose comme sujet Depuis le cogito de Descartes, une tradition philosophique désigné par « philosophie du sujet » qui identifie l’homme à la conscience



a Conscience théorique et conscience pratique

• La conscience pratique : Comme l’explique notamment Hegel, la conscience n’est pas une capacité seulement passive, une contemplation du fait que l’on existe sans conséquences concrètes Elle est également un principe dynamique d’interaction entre le sujet et le monde L’homme



Maxime T°S 11/01/2005 Devoir de Philosophie

L’homme n’est pas libre face à l’inconscient Rousseau, lui, a déclaré dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes que « l’homme se distingue de l’animal par sa liberté » L’homme et l’animal sont plus exactement séparés par le fait que l’homme a conscience de sa liberté



LE MENSONGE COSMIQUE ET L’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE

La nouvelle conscience interviendra directement dans la formulation de la science de l’invisible ; la connaissance ésotérique, fournie par les plans pour englober l’homme d’une façon encore plus subtile, sera fltrée par cette conscience, à partir du mental supérieur de l’homme en fusion avec sa propre énergie créative



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La conscience

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Présentation

de la notion La conscience désigne originellement un savoir partagé (le mot vient de cum : " avec » et scire : " savoir ») : c"est une connaissance qui accompagne celui qui pense et qui ne se réduit pas à la simple perception, ce pour quoi on l"appelle parfois " aperception ». On distingue la conscience spontanée ou immédiate qui est tournée vers le monde extérieur et la conscience réfléchie où le moi fait retour sur lui-même, se prend lui-même pour objet tout en se distinguant de ses états psychiques. Bien que les Grecs n"aient pas ignoré la question de la conscience (comme en témoigne l"oracle de Delphes qui enjoint de se connaître soi-même), on considère que les philosophies de la conscience (dites aussi philosophies du sujet) naissent au XVII e siècle avec le penseur français René Descartes et marquent le tournant moderne de l"histoire de la philosophie : le savoir sera désormais recentré sur l"homme, sur l"étude de ses facultés de penser, sur la quête de son identité. Mais la conscience a aussi un sens moral : elle est la source du jugement pratique ou encore ce par quoi le sujet peut distinguer le Bien et le Mal. On dira par exemple qu"on agit en conscience ou alors qu"on a mauvaise conscience suite à une faute commise. La philosophie interroge alors la source de cette conscience morale qui peut être le cœur (par exemple chez Rousseau) ou la raison (c"est le cas chez Kant). On parle enfin de conscience collective en sociologie pour désigner la conscience du groupe qui déborde la somme des consciences individuelles et désigne une individualité psychique nouvelle. Ainsi en va-t-il de la conscience de la foule. 15

Le sujet

Problèmes classiques

Les nombreux problèmes que pose la question de la conscience peuvent être regroupés en trois catégories. D"abord celle qui concerne l"apparition de la conscience elle-même et qui invite à demander : " La conscience est-elle le propre de l"homme ? » ou bien " Que connaît la conscience en dehors d"elle-même ? » Les exemples 1 et 2 permettent d"éclairer de tels sujets. Ensuite, celle qui vise à saisir l"intériorité du sujet, son identité, son éventuelle dimension métaphysique comme : " Peut-on ne pas être soi-même ? » ou " La conscience peut-elle nous tromper ? » Les exemples 3 à 5 abordent ces questions. Enfin, celle qui concerne la dimension pratique de la conscience. On demande alors : " D"où vient la conscience morale ? », " Peut- on avoir la conscience tranquille ? » ou encore " La conscience est-elle libératrice ? » Sujets que les exemples 6 à 9 devraient permettent d"illustrer. 16

Exemples

1 Le petit Charles

La découverte de la conscience de soi

se manifeste par le langage.

L"exemple

Pour devenir une personne, il faut pouvoir dire " je ». Or, l"usage de ce pronom n"intervient que tardivement dans l"apprentissage du langage. Comme le remarque le philosophe allemand Emmanuel Kant (1724-1804) à la première page de son Anthropologie d"un point de vue pragmatique (1798) : " L"enfant qui sait parler assez correctement ne commence qu"assez tard (peut- être un an après) à dire Je ; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher, etc.) ». Il y a là comme un éveil progressif de la conscience qui est en fait celui de la raison : " Auparavant il ne faisait que se sentir ; maintenant il se pense ». Mais pourquoi ce retard ? Comment expliquer que le petit Charles mette un an à intégrer le Je dans son usage de la parole. Kant suggère que c"est son entourage immédiat qui, paradoxalement, ralentit sa progression : " Lorsque, cherchant à parler, il écorche les mots, il attendrit sa mère et sa nourrice : elles le cajolent, l"embrassent sans cesse, le gâtent ». Ce serait donc parce que l"éducateur fait " lui-même l"enfant » en s"amusant à babiller avec, en l"occurrence, le petit Charles, que ce dernier, tout entier maintenu dans un état de tendresse où prime la seule sensibilité, peine à atteindre l"expression personnelle de 17

Le sujet

sa propre conscience. Mais une fois que le Je est acquis, l"enfant " ne revient jamais à l"autre manière de parler ». Ainsi peut-on déduire de l"analyse de Kant que l"expression rationnelle de la conscience de soi est un phénomène irréversible.

2 Les coups de l"horloge

La conscience n"est pas instantanée.

Quand l"horloge sonne l"heure, comment peut-on ne

pas se tromper sur l"heure annoncée ? Bergson (1859-1941), dans sa thèse intitulée Essai sur les données immédiates de la conscience (1889) prend cet exemple pour contester le dogme de l"instantanéité de la conscience : si celle-ci n"était attentive qu"à chaque coup sonné, si elle ne s"éveillait que de manière discontinue, elle ne pourrait pas décompter le nombre de sons entendus et elle serait alors incapable de dire l"heure car elle serait comme absorbée par la perception dans les choses. Il faut donc qu"elle retienne à chaque nouveau coup ceux qui l"ont précédée afin d"en assurer l"addition. Mais cette addition, elle la réalise spontanément de sorte que tout se passe comme si les sensations produites par chaque coup de l"horloge, " au lieu de se juxtaposer, s"étaient fondues les unes dans les autres de manière à douer l"ensemble d"un aspect propre ». La durée est donc une donnée immédiate de la conscience et c"est pourquoi Bergson affirme que " la conscience est mémoire », celle-ci ayant le pouvoir de contracter dans une intuition unique des moments multiples et successifs. Mais cette épaisseur temporelle de la conscience n"est pas seulement tournée vers le passé : pour dire, par exemple qu"il est 4 heures, il faut aussi 18 que le quatrième coup de l"horloge entendu ne soit pas suivi d"un cinquième. Il faut donc que l"attente du cinquième coup ne soit pas satisfaite, qu"un silence s"y substitue. La conscience est donc aussi anticipation immédiate de l"avenir.

3 L"homme volant

L"âme n"a pas besoin du corps pour se connaître.

L"exemple

Pour prouver que l"âme peut se saisir elle-même, le médecin et philosophe persan Ibn Sina (980-1037), plus connu sous le nom d"Avicenne, propose dans son Traité de l"âme la fiction suivante : soit un homme né spontanément adulte possédant des yeux mais qu"on a pris soin de voiler pour qu"il ne perçoive pas le monde extérieur. Imaginons, de plus, qu"" il soit créé de telle façon qu"il se déplace dans l"air - ou plutôt dans le vide, pour qu"il ne puisse percevoir la résistance de l"air qui l"affecterait ». Ajoutons enfin à cette fiction que les membres de cet homme soient disjoints afin qu"il ne puisse se toucher lui-même. Bref imaginons un homme qui ne puisse rien voir, rien sentir, pas même son propre corps. Pourra-t-il savoir qu"il existe ? Oui répond Avicenne, cet homme ne doutera pas qu"il existe bien qu"il ne puisse affirmer " ni l"existence de ses membres extérieurs, ni celle de ses organes internes, ni celle de son cerveau ». Mieux encore : si on lui présente sa propre main en enlevant le voile qu"on a mis devant ses yeux, il ne croira pas que c"est la sienne tout en étant certain que lui existe. Il est donc clair que l"âme n"a besoin que d"elle-même pour se connaître car 19

Le sujet

l"âme humaine est une substance spirituelle qui n"est que par accident la forme d"un corps. Bien que tributaire du vocabulaire d"Aristote qu"il passa sa vie à commenter, Avicenne anticipe ici, avec six siècles d"avance, la découverte de l"immatérialité de la conscience dont Descartes, avec le cogito, donnera, en

Occident, la première formulation.

4 Le scarabée dans la boîte

L"intériorité est incommunicable.

L"exemple

Quand j"exprime ce que je ressens les mots que j"utilise correspondent-ils vraiment à mon état psychique réel ? Et lorsque autrui exprime son état de conscience, les mots qu"il emploie me permettent-ils de saisir exactement ce qu"il ressent ? Le philosophe viennois Ludwig Wittgenstein (1889-1951), père de la philosophie analytique, ne le croit pas. Le langage ne permet pas aux intériorités de communiquer entre elles. Pour l"expliquer, Wittgenstein prend dans ses Investigations philosophiques (1953) l"exemple suivant : " Supposez que chacun ait une boîte avec quelque chose dedans : nous l"appelons un "scarabée". Personne ne pourra regarder dans la boîte d"aucun autre, et chacun dira qu"il ne sait ce qu"est un scarabée que pour avoir regardé le sien propre » (§ 293). Ainsi, pour chacun, le mot " scarabée » renvoie à quelque chose de particulier. Pourtant lorsque le mot " scarabée » sera utilisé dans une conversation, il aura bien un sens : il désigne pour tous ce qui se trouve à l"intérieur de la boîte. Seulement ce à quoi le mot " scarabée » se réfère différera 20 d"un individu à un autre. Il est donc tout à fait possible de faire un usage correct du mot en le reliant grammaticalement à d"autres mots. Mais cet usage ne nous apprendra rien sur la chose que désigne le mot " scarabée ». Il en est de même pour le mot " conscience ». Dans le cours ordinaire du langage, son usage ne pose pas de problèmes. Mais dès que le mot est pris comme expression d"un état mental, son usage devient au sens strict " insignifiant ». Pour Wittgenstein les processus intérieurs n"importent pas.

5 Le prince et le savetier

Mon identité réelle se confond

avec la conscience que j"en ai.

L"exemple

Qu"est-ce qui fait mon identité ? Comment savoir si je suis toujours le même dans le temps ? Pour répondre à cette question, le philosophe empiriste anglais John Locke (1632-

1704) imagine, dans son Essai sur l"entendement humain (1690),

l"énigme suivante : si on transplante la mémoire d"un prince dans le corps d"un savetier reste-t-il le prince qu"il se souvient avoir été ou devient-il le savetier observé par les autres ? Dans l"histoire de la philosophie, cette énigme constitue la première formulation du problème de l"identité. Celle-ci constitue bien un problème parce que la " conscience étant constamment interrompue par l"oubli, il n"y a aucun moment de nos vies où nous puissions contempler devant nous, d"un seul coup d"œil, toute la suite de nos actions passées » (II, 17). En particulier,quotesdbs_dbs25.pdfusesText_31