[PDF] Le protectionnisme est-il favorable à la croissance



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Thème 5 : Le protectionnisme : raisons et risques?

2/ Les raisons et les risques du protectionnisme Le protectionnisme est justifié pour permettre le développement et la relocalisation des industries qui seraient menacées par la concurrence étrangère et qui pourraient se délocaliser, mettant ainsi en péril la oissane et l’emploi su note teitoi e Friedrich LIST



Le protectionnisme : un frein à la croissance économique

économistes classiques, même Karl Marx a fourni des arguments contre l’idée que le protectionnisme sauvera les travailleurs Quelles sont les conséquences négatives pour un pays à opter pour le protectionnisme? Une hausse du protectionnisme a un effet direct négatif sur la croissance du PIB réel d’un pays Selon une estimation du FMI,



Avantages et inconvénients du libre échange et du protectionnisme

Les Avantages comparatifs ne sont pas éternels - Problème d’ajustement entre deux spécialisations = chômage lié aux secteurs en difficulté Dans les PED, le libre échange est facteur de dualisme et donc d’inégalités Favorise les pays qui exploitent le plus leur main d'œuvre notamment en



Doc 1 ‐ PROTECTIONNISME OU LIBRE ECHANGE

protectionnisme 3 Le protectionnisme est souvent contre‐productif Le principal problème soulevé par le protectionnisme est que les mesures arrêtées ne le sont pas toujours en fonction de l'intérêt général, mais en fonction des intérêts de groupes de pression



Le « protectionnisme intelligent » est une imposture

6 Introduction Le Front National se retrouve aujourd’hui au centre de l’espace public et médiatique sur des thématiques comme la sécurité ou l’immigration, sur



ÉTUDE Les périls du protectionnisme vert

dans les crèmes glacées et même dans les savons et les carburants Plusieurs pays tropicaux ont ainsi adapté leur production agricole pour répondre à la demande croissante d’huile de palme Or, la campagne contre l’huile de palme ne se base pas seulement sur des préoccupations environnementales En 2011, la France a lancé un débat



Libre-échange ou protectionnisme ? 1 partie : le protectionnisme

II) Les arguments en faveur du protectionnisme A) L’éclairage théorique 1) La plus célèbre théorie défendant le protectionnisme est celle des « industries naissantes ou dans l’enfance » de l’économiste allemand Friedrich List (1789-1846) C’est un protectionnisme temporaire et éducateur



TOUS UNIS CONTRE LE PROTECTIONNISME DES PAYS DU NORD?

L’union contre le protectionnisme du Nord Le rapport de l’OXFAM et les réactions qu’il a engendrées sont les signes d’une convergence d’opinion entre les sceptiques et les enthousiastes Il est aussi possible de retrouver cette convergence dans les déclarations publiques de différents acteurs du débat sur la mondialisation



Le protectionnisme est-il favorable à la croissance

A Les faits: le protectionnisme a souvent été associé aux périodes de crise et de dépression économique Deux exemples permettent d'illustrer ceci: La crise des années 1930: dès les débuts de la crise, la récession mondiale amène les pays à privilégier les solutions nationales

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Le protectionnisme est-il favorable à la croissance économique ? (Inédit)

Introduction

Après le président Obama aux Etats-

Montebourg, ministre du redressement productif, a même payé de sa personne pour promouvoir le "Made in France". Ces appels

productions réalisées sur le territoire national, est une réaction légitime aux difficultés économiques. Les salariés, notamment les

moins qualifiés, dont les emplois sont menac difficulté exigent une action des pouvoirs , même si, dans

les faits, les consommateurs continuent de plébisciter les prix compétitifs des produits importés. Certains économistes, comme

Jacques Sapir ou le prix

sur une certaine dose de protectionnisme. L'exemple des Etats-Unis est, à cet égard, tout à fait éclairant.

Le libéralisme a pourtant le vent en poupe

remettre aux mécanismes du marché, à une concurrence libre et non faussée. L

années, un argumentaire particulièrement solide en faveur du libre-échange, reléguant le protectionnisme au rang de "maladie

infantile" du capitalisme. Mais n'est-on pas ici en présence d'un utopique level playing field, qui n'existe que dans l'imagination

des économistes libéraux et des dirigeants de l'OMC ? Les conditions du commerce international, où règnent les firmes

multinationales, sont-elles conformes aux canons de l'analyse libérale ? On est donc en droit de se demander si le protectionnisme,

A court terme, il évite des pertes de production et, les marchés ne fonctionnant pas selon les hypothèses de la concurrence parfaite

sous-jacentes aux théories économiques les plus simples, le protectionnisme peut trouver des justifications théoriques sérieuses.

est loin d'aller de soi: les risques de tension et de conflits ne sont pas négligeables.

Nous verrons donc que, si le protectionnisme peut présenter des réponses aux défis de la mondialisation (1e partie) , les leçons de

l'histoire et l'analyse économique de l'échange international imposent la prudence: le protectionnisme peut se révéler néfaste à la

croissance économique (2e partie).

I. Dans un contexte marqué par les difficultés liées à la mondialisation, le protectionnisme

VHPNOH MSSRUPHU GHV UpSRQVHV HP GHV VROXPLRQV "

A. Les faits montrent un retour au protectionnisme, mais sous des formes nouvelles.

Montrer d'abord que les formes traditionnelles du protectionnisme (contingentements et droits de douane) sont en fort recul

depuis l'après-guerre: le niveau moyen des droits de douane dans le monde n'est plus que de 4 %, à comparer aux 40 % de

l'immédiat après-guerre; les formes les plus visibles de contingentements ont été abolies, comme les accords multifibres

concernant le textile, en 2005. Rappeler brièvement le rôle des différents rounds, avec notamment l'Uruguay round, rappeler

aussi l'inclusion de nouveaux domaines comme les services (accords TRIPS ou ADPIC) ou l'agriculture dans les négociations,

rappeler le rôle de l'ORD.

Mais depuis les années 1980, le protectionnisme connaît un renouveau. Si les pratiques traditionnelles ont reculé, des formes

nouvelles de protectionnisme sont apparues: les subventions, tout d'abord, qui constituent une distorsion de concurrence; les

diverses règlementations techniques et sanitaires(expliquer et donner des exemples), les restrictions volontaires d'exportation

umping, notamment par la voie monétaire (politiques de monnaies sous-

évaluées).

Enfin, le débat théorique est relancé, illustré quelques ouvrages très emblématiques:

- La mondialisation et ses ennemis (D. Cohen, 2004) se présente comme une défense de la mondialisation dans le sens

où elle a permis de faire reculer la pauvreté et de faire accéder au développement des sous-continents entiers (Inde,

Chine, Brésil): au fond, nous dit Cohen, c'est plutôt un manque de mondialisation qui explique la persistance de la

pauvreté dans des régions peu insérées dans l'économie mondiale.

- Le protectionnisme et ses ennemis (J. Sapir, 2012) prend l'exact contrepied de l'ouvrage de D. Cohen en montrant que

le protectionnisme dispose désormais de nouvelles bases théoriques, beaucoup plus pertinentes et que, en tout état de

cause, les hypothèses sur lesquels repose le modèle canonique du libre-échange ne sont plus (et n'ont jamais été)

d'actualité: c'est donc une critique en règle du level playing field libéral.

- Dans un esprit de synthèse, on peut citer l'important ouvrage de P. Krugman La mondialisation n'est pas coupable (2000)

dont le sous-titre (Vertus et limites du libre-échange) montre bien le caractère ambivalent de la mondialisation libérale.

B. Les évolutions des caractéristiques de l'échange international ¬

L'évolution des structures économiques mondiales, au tournant des années 1960, a rendu moins pertinentes les théories du

commerce international issues de l'approche ricardienne. Trois évolutions majeures ont amené les économistes à s'intérroger sur la

pertinence du modèle libéral d'inspiration ricardienne.

ƒ La mondialisation des échanges et la circulation internationale des facteurs de production accompagnent la montée en

puissance des firmes multinationales: la Nation n'est plus l'acteur unique du commerce international.

ƒ La domination du commerce intrabranche remet en question l'idée de spécialisation internationale inhérente à la thèse

ricardienne ou, tout au moins, oblige à la préciser et à la reformuler.

ƒ La théorie libérale traditionnelle doit composer avec la montée des formes non concurrentielles dans le commerce international

et avec la notion de rendements croissants. L'argumentation libérale s'est construite sur des hypothèses de concurrence pure et

parfaite (en rappeler les plus importantes) que l'on ne rencontre pas dans la réalité: la notion de level playing field nest pas

pertinente.

C. ¬ semblent redonner vigueur aux thèses protectionnistes: le protectionnisme n'est pas incompatible

avec la croissance économique. Dans un tel contexte, le protectionnisme peut s'avérer efficace.

laisser aux entreprises locales le temps de faire leur apprentissage leur donne la possibilité de devenir concurrentielles. Un

protectionnisme temporaire peut alors être justifié. Cet argument a été développé dès le XIXe siècle sous le nom de

protectionnisme éducateur ou protection des industries naissantes par Friedrich List (1789-1846). L'argumentation de List connaît, depuis les années 1980, une nouvel

avantage qui le conduit au monopole mondial. Dans les années 1980, Barbara Brander et James Spencer ont présenté des

constater que les gouvernements européens et américain utilisent massivement le protectionnisme, sous forme de subventions

Mais nous restons là dans des justifications assez traditionnelles du protectionnisme. D'autres arguments ont été avancés, qui

constituent des arguments plus contemporains:

- Le protectionnisme permettrait de donner plus d'autonomie aux politiques économiques, en réduisant la contrainte

extérieure Î triangle des incompatibilités de Mundell et Fleming.

- Le protectionnisme peut être une composante essentielle de la recherche d'un développement durable, centré sur la

production locale plus respectueuse des contraintes environnementales.

- Pour Jacques Sapir (Le retour du protectionnisme et la fureur de ses ennemis, Le Monde diplomatique, mars 2009), " le

libre-échange entraîne un double effet dépressif, di

rend possible ». Le protectionnisme entraîne donc un nivellement par le bas qui pénalise la croissance. Les auteurs de

l'ouvrage "Le protectionnisme et ses ennemis" (op.cit.) montrent que les périodes protectionnistes n'ont pas été des

périodes de croissance faible. On peut illustrer ceci par deux exemples:

Ö Le cas des Etats-Unis au XIXe siècle et jusqu'aux années 1920: dès l'origine, c'est-à-dire dès la révolte contre l'ordre

colonial imposé par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ont développé une attitude protectionniste, composante

essentielle d'un nationalisme politique naissant, et qui constitue une tendance de fond de l'économie américaine jusqu'à

la Seconde guerre mondiale. Les inspirateurs de ce courant protectionniste sont Alexander Hamilton (1781 1804),

secrétaire d'Etat du président Jefferson et surtout Henry Carey (1793 1879). Ainsi, après 1865, les industries du nord

entendent bien se réserver le bénéfice de la croissance américaine et font voter des tarifs douaniers qui ne vont cesser de

s'alourdir tout au long de la seconde moitié du XIXème siècle, notamment les tarifs Mc Kinley de 1890 (49 % ad

valorem, soit un des plus élevés) et le tarif Dingley (57 % ad valorem) de 1897. Or, ce protectionnisme radical n'a pas

empêché, bien au contraire, le développement et le rattrapage.

Ö Si on prend une approche plus récente dans le temps, on peut également constater que dans les années 60 et 70, alors

que les barrières protectionnistes

II. " PMLV OHV OHoRQV GH O

OLVPRLUH HP O

MQMO\VH pŃRQRPLTXH PRQPUHQP TXH le protectionnisme se révèle souvent néfaste à la croissance économique.

A. Les faits: le protectionnisme a souvent été associé aux périodes de crise et de dépression économique.

Deux exemples permettent d'illustrer ceci:

La crise des années 1930: dès les débuts de la crise, la récession mondiale amène les pays à privilégier les solutions nationales.

Ce mouvement centrifuge trouve son origine en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. En Grande-Bretagne, bastion du libre-

échangisme, les idées protectionnistes ont fait leur chemin à la faveur de la crise. L'établissement d'un tarif douanier général

apparaît de plus en plus comme une solution possible. Avec la mise en place de la préférence impériale l'Empire britannique

devient une zone commerciale protégée, centrée sur le Commonwealth nouvellement créé par le statut de Westminster de

1931. Cette zone commerciale se double d'une zone monétaire. L'abandon de la convertibilité de la livre (1931) conduit à la

mise en place d'une zone d'influence monétaire britannique rassemblant le Commonwealth, les pays scandinaves et quelques

autres pays comme le Portugal, le Brésil ou l'Egypte. Les Etats-Unis, fidèles aux vieux réflexes protectionnistes mettent en

place, dès 1930, le tarif Smoot-Hawley, le plus élevé de l'histoire américaine, qui porte les droits de douane à 52 % ad

valorem. Conséquence: au cours des années 1930, le protectionnisme est devenu la règle. De hautes barrières protectionnistes

ont amplifié la crise et conduit à des politiques de guerre commerciale, que les Anglo-saxons nomment éloquemment des

"beggar my neighbour policies". Il s'agit clairement d'une fuite en avant pour repousser les conséquences de la déflation

mondiale. En conséquence, le commerce international n'a jamais été en mesure de favoriser une sortie de crise: sa progression

entre 1913 et 1938 n'est que de 14 % en volume (surtout dans la période 1913 1929), alors que le PIB global croît de 83 %

sur la même période. Cette véritable balkanisation du commerce international sera sévèrement jugée en 1945.

La crise des années 1970-1980 n'a pas connu de tels blocages et le commerce international a continué à progresser, mais son

rythme de croissance a baissé, ce qui montre un retour à de nouvelles formes de protectionnisme; surtout, ce mouvement est

masqué par le phénomène de régionalisation des échanges, qui est une forme sournoise de protectionnisme, dans la mesure où

elle met un frein au principe essentiel du multilatéralisme. Bien développer ce point essentiel.

B. Des mesures dictées par des intérêts privés. térêt

général, mais en fonction des intérêts de groupes de pression particuliers. Le protectionnisme est souvent justifié par la sauvegarde

a

Le le du fait de la

spécialisationus actifs r les

Cependant, les perdants vont demander

des mesures protectionnistes, plus faciles à obtenir, car moins visibles et pénalisant en apparence les entreprises étrangère

évidemment une illusion : le protectionnisme entraîne la hausse des prix, car des concurrents efficaces sont éliminés du marché ou

pénalisés, et donc un transfert de revenu des consommateurs vers les industries protégées et une perte de bien-être.

C. Des distorsions de concurrence dommageables

méthodes protectionnistes employées sont choisies pour leur discrétion. Mais les méthodes les plus discrètes sont également celles

la concurrence, mais ne la supprime pas. Il rapporte de (il est possible d'illustrer ce point par un graphique montrant les effeys d'un droit de douane). ent très voyante et souvent interdite par les accords

internationaux. Les normes techniques ou sanitaires, au contraire, éliminent les concurrents sans inciter les producteurs locaux à se

mettre à niveau. Quant aux quotas, ils permettent aux importateurs de pratiquer des prix élevés au détriment des consommateurs

plus efficace de distribuer des subventions à la production, qui encoura

de change, ce qui encourage les exportations mais décourage la consommation. Malheureusement, les subventions à la production

sont plus aisément repérées et condamnées que les manipulations d

Une tendance lourde de la mondialisation est la modularisation de la production, appelée aussi DIPP.

Boeing, ce dernier achète pour 4 milliards de dollars chaque année à des entreprises françaises et le

principalement américains. Freiner les échanges par des mesures protectionnistes contrarie cette tendance, pourtant facteur

Conclusion

Il est donc difficile de conclure de manière tranchée, du fait : servant à se ; non coopératif dans une économie de plus en plus

soudée, il peut aussi être une arme destinée à obliger à la coopération. Les politiques protectionnistes peuvent être efficaces mais

la croissance.quotesdbs_dbs16.pdfusesText_22