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[R]évolution énergétique - Greenpeace France

énergétiques mondiaux d’ici 2050 Le présent rapport, “[R]évolution énergétique Vers un avenir énergétique propre et durable”,montre qu’il est économiquement possible de réduire les émissions mondiales de CO2 de près de 50 au cours des 43 prochaines années Il conclut également



[r]évolution

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SITUATION MONDIALE DE L’ENERGIE

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[R]évolution énergétique VERS UN AVENIR ÉNERGÉTIQUE PROPRE ET DURABLE

EUROPEAN RENEWABLE

ENERGY COUNCIL

2 Greenpeace International, Conseil européen des énergies renouvelables (EREC)

Datejanvier 2007

Institut DLR, Institute of Technical Thermodynamics, Department of Systems Analysis and Technology Assessment, Stuttgart, Allemagne:

Dr.Wolfram Krewitt, Sonja Simon, Stefan Kronshage Ecofys BV,(Demand Projection), P.O. Box 8408, NL-3503 RK Utrecht, Kanaalweg 16-G,

NL-3526 KL Utrecht,The Netherlands:Wina Graus, Mirjam Harmelink

Partenaires régionaux:Amérique du Nord OCDE WorldWatch Institute: Janet Sawin, Freyr Sverrisson; GP Etats-Unis: John Coeguyt Amérique

Arthouros Zervos Economies en transition Vladimir Tchouprov Afrique et Moyen-Orient Projet de référence:"Trans-Mediterranean

Interconnection for Concentrating Solar Power" 2006, Dr. Franz Trieb; GP Méditerrannée: Nili Grossmann Asie du Sud Rangan Banerjee,

Bangalore, Inde; GP Inde: Srinivas Kumar Asie de l'est ISEP-Institute Tokyo: Mika Ohbayashi; GP Asie du Sud-Est: Jaspar Inventor,Tara

Buakamsri Chine Prof. Zhang Xilian, Université de Tsinghua, Beijing; GP Chine: Ailun Yang OCDE Pacifique ISEP-Institute Tokyo, Japon:Mika

Ohbayashi; Dialog Institute,Wellington, Nouvelle Zélande: Murray Ellis; GP Australie Pacifique: Catherine Fitzpatrick, Mark Wakeham; GP

Nouvelle Zélande:Vanessa Atkinson, Philip Freeman Greenpeace International Gavin Edwards, Sven Teske, Steve Sawyer, Jan van de Putte Chef de projetSven Teske, Greenpeace International

RédactionCrispin Aubrey

Graphisme & mise en pageTania Dunster, Jens Christiansen, onehemisphere, Suède www.onehemisphere.se

ÉditionPrimaveraQuint, Pays-Bas

GPI REF JN 035. Publié par Greenpeace International et EREC. Imprimé à 100% sur du papier recyclé sans chlore

photo de couverture PARC D'ÉNERGIE ÉOLIENNE PRÈS DE DAHME. ÉOLIENNE DANS LA NEIGE EXPLOITÉE PAR VESTAS.

photoPETIT ICEBERG DANS LA BAIE FACE A LA VILLE DE NARSAAQ, AU SUD OUEST DU GROENLAND. 3

Il apparaît aujourd'hui de plus en

plus évident que l'avenir énergétique du monde doit impérativement s'inscrire en rupture nette avec les orientations et les modes de production et de consommation

énergétiques du passé. Cet

impératif découle autant de la nécessité de parvenir à une forme de sécurité énergétique que de l'urgence qu'il y a à maîtriser les pollutions locales dues à l'utilisa- tion de divers combustibles mais aussi, bien entendu, le problème grandissant des changements climatiques, qui exigent que l'on réduise les émissions de gaz à effet de serre (GES) et tout parti-

culièrement de dioxyde de carbone. La présente publication analyse de façon stimulante les futures évolutions

possibles en matière d'utilisation de l'énergie, en s'intéressant tout particulièrement à diverses technologies dont on prévoit l'émergence dans les prochaines années et décennies.Il est aujourd'hui universellement admis que l'adoption de nouvelles technologies - et un recours bien plus important à des techniques déjà existantes - offrent des perspectives très prometteuses en matière de réduction des émissions de GES. C'est pour cette raison que l'Agence internationale de l'énergie, qui par le passé fondait ses analyses sur une voie d'évolution unique de la demande et de l'offre énergétique,a aujourd'hui recours à des scénarios alternatifs qui tiennent compte des futures mutations technologiques possibles. De même, dans son quatrième Rapport d'évaluation, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) fait de la technologie un thème transversal, reconnaissant ainsi qu'il est important d'évaluer les possibilités offertes par la tech- nologie face aux changements climatiques, qu'il s'agisse de les atténuer ou de s'y adapter. Les preuves scientifiques de la nécessité d'une action urgente face au problème des changements climatiques sont aujourd'hui plus formelles et convaincantes que jamais. Les solutions d'avenir pourraientrésider dans l'utilisation des technologies énergétiques renouvelables existantes, dans des efforts plus importants en matière d'efficacité énergétique et dans la propagation de technologies et d'alternatives énergétiques décentralisées. La présente publication offre une analyse bien docu- mentée pouvant stimuler la réflexion sur les solutions à adopter dans ces domaines.Nous ne doutons pas que la lecture de cette étude peut être autant profitable aux connaisseurs de la problématique qu'à ceux qui cherchent une meilleure compréhension des sujets abordés dans les pages qui suivent.

Dr. R. K. Pachauri

PRÉSIDENT DU GROUPE D'EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL

SUR L'ÉVOLUTION DU CLIMAT

JANVIER 2007

AVANT-PROPOS

4 D'abord, la bonne nouvelle. Les énergies renouvelables, combinées à un usage intelligent de l'énergie, peuvent fournir la moitié des besoins énergétiques mondiaux d'ici 2050. Le présent rapport, "[R]évolution énergétique. Vers un avenir énergétique propre et durable",montre qu'il est économiquement possible de réduire les émissions mondiales de CO 2 de près de 50 % au cours des 43 prochaines années.Il conclut également qu'un recours massif aux sources d'énergie renouvelables est techniquement possible : seul manque un soutien réglementaire adéquat. La mauvaise nouvelle, c'est que le temps commence à manquer. Les scientifiques s'accordent aujourd'hui très majoritairement sur le fait que des changements climatiques sont en cours, qu'ils sont causés en grande partie par les activités humaines (comme l'utilisation des combustibles fossiles) et que leurs conséquences seront catastrophiques, si l'on ne réagit pas.De plus,des preuves scientifiques sérieuses indiquent qu'il faut agir maintenant.Voilà ce qui apparaît dans les conclusions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec),une institution des Nations unies regroupant plus de 1 000 scientifiques, dont le but est de conseiller les décideurs politiques en la matière. Il est peu probable que son prochain rapport,qui doit sortir courant 2007,dise autre chose. Face à cette menace,le protocole de Kyoto engage les États l'ayant ratifié à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,2 % par rapport à leurs niveaux de 1990 durant une première période qui couvre 2008 à

2012. Cet engagement a conduit à l'adoption d'une série d'objectifs

nationaux et régionaux de réduction. L'Union européenne dans sonensemble s'est par exemple engagée à une réduction de 8 %. Pour par-

venir à cet objectif, l'UE a également accepté d'accroître la part des énergies renouvelables de 6 % à 12 % d'ici 2010. Les signataires du protocole Kyoto sont actuellement en train de négocier sa deuxième phase,couvrant la période 2013-2017.Durant cette période les pays industrialisés devront réduire leurs émissions de CO

2de 18 %

par rapport aux niveaux de 1990, puis de 30 % entre 2018 et 2022. Ce n'est qu'avec de telles réductions que nous avons des chances raisonnables de maintenir la hausse moyenne de la température planétaire en dessous de 2°C, augmentation au-delà de laquelle les effets des changements climatiques seront dévastateurs. Parallèlement au réchauffement global, d'autres problèmes deviennent tout aussi pressants.La demande énergétique mondiale croît à un rythme effréné.Le recours exagéré à des sources d'énergie importées depuis une poignée de pays dont la situation politique est souvent instable,ainsi que la volatilité des cours du pétrole et du gaz,ont mis la sécurité de l'appro- visionnement énergétique au premier rang des préoccupations politiques. Cette situation risque de peser considérablement sur l'économie mondiale. Mais s'il existe un large consensus sur la nécessité de changer notre façon de produire et de consommer l'énergie, il reste des désaccords quant à la façon d'y parvenir.

INTRODUCTION

"POUR PARVENIR À UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUEMENT ATTRACTIVE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES, UNE MOBILISATION RAISONNÉE ET COORDONNÉE DE TOUTES

LES TECHNOLOGIES RENOUVELABLES EST TRÈS IMPORTANTE. CELA DÉPEND DES POSSIBILITÉS TECHNIQUES, DES COÛTS RÉELS, DU POTENTIEL DE RÉDUCTION

DES COÛTS ET DE LA MATURITÉ DES TECHNOLOGIES."

imageTEST D'ÉOLIENNE N90 2500, CONSTRUITE PAR L'ENTREPRISE ALLEMANDE NORDEX, DANS LE PORT DE ROSTOCK. CETTE ÉOLIENNE PRODUIT 2,5 MÉGAWATTS ET EST TESTÉE EN

CONDITIONS OFFSHORE. AU MOINS 10 INSTALLATIONS DE CE TYPE VONT ÊTRE ÉRIGÉES À 20 KM DE L'ÎLE DE DARSS DANS LA MER BALTIQUE EN 2007. DEUX TECHNICIENS TRAVAILLENT

À L'INTÉRIEUR DE LA TURBINE.

NOTRE SCÉNARIO ÉNERGÉTIQUE MONDIAL

Le scénario énergétique mondial présenté dans cette publication a été élaboré par le Conseil européen des énergies renouvelables (Erec) et Greenpeace international. Il se veut une proposition pratique en vue d'atteindre très rapidement les objectifs de réduction de CO

2tout en

garantissant une production énergétique dont le coût reste raisonnable dans le cadre d'un développement économique mondial continu. Ces deux objectifs importants peuvent tout à fait être atteints de concert. L'impérieuse nécessité d'une mutation dans le secteur de l'énergie impliqueque notre scénario ne s'appuie que sur des technologies durables ayant fait leurs preuves, comme l'utilisation de sources d'énergie renouvelables et une cogénération efficace et décentralisée. Les "centrales au charbon sans CO2" et l'énergie nucléaire n'ont donc pas leur place dans notre scénario. La voie de développement énergétique mondial durable d'ici à 2050, que décrit le présent rapport, a été élaborée par le Département d'analyse des systèmes et d'évaluation des technologies (Institut de thermodynamique technique) du Centre aérospatial allemand (DLR) sur une commande de Greenpeace international et du Conseil européen des énergies renouvelables (Erec). Le potentiel des sources d'énergie renouvelables, qui a été évalué en tenant compte de contributions provenant de tous les secteurs de l'industrie des énergies renouvelables à travers le monde, sert de base au scénario [R]évolution énergétique. Les scénarios d'approvisionnement énergétique utilisés dans le présent rapport, qui s'étendent sur une plus longue période que les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) en les extrapolant,ont été réalisés à l'aide du modèle de simulation MESAP/Planet.Ces scénarios ont ensuite été affinés par Ecofys de façon à tenir compte du potentiel des mesures d'efficacité énergétique. L'étude d'Ecofys envisage un développement ambitieux du potentiel d'efficacité énergétique s'appuyant sur les meilleures pratiques actuelles et les technologies qui seront disponibles demain.Résultat :le scénario [R]évolution énergétique prouve qu'il est possible de réduire la demande mondiale d'énergie finale de 47 % d'ici 2050.

LE POTENTIEL DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Le présent rapport démontre que les énergies renouvelables ne sont pas qu'un rêve pour demain : ce sont des technologies réelles, matures et utilisables à grande échelle. Des décennies de progrès technique ont vu des technologies énergétiques renouvelables comme les éoliennes, les panneaux solaires photovoltaïques, les centrales à la biomasse et les collecteurs solaires thermiques entrer progressivement dans la norme. Le marché mondial des énergies renouvelables connaît une croissance phénoménale :son chiffre d'affaires a été de 38 milliards de dollars en

2006, soit 26 % de plus que l'année précédente.

Le laps temps dont nous disposons pour effectuer la transition des combustibles fossiles aux énergies renouvelables est toutefois relative- ment court.Au cours de la prochaine décennie,la plupart des centrales existantes dans les pays de l'OCDE vont arriver en fin de vie et devront être remplacées. Mais décider aujourd'hui de construire une centrale au charbon implique des émissions de CO

2jusqu'en 2050.Par conséquent,

ce que les fournisseurs d'énergie vont décider dans les prochaines années déterminera la configuration de l'approvisionnement énergé- tique de la prochaine génération. Nous sommes convaincus qu'il vaut mieux que ce soit une "génération solaire". Si les pays industrialisés doivent de toute urgence repenser leur stratégie d'approvisionnement énergétique, les pays en développement devraient tirer les leçons des erreurs passées et bâtir leurs économies

dès le départ sur des fondations plus solides,grâce à un approvisionnementénergétique durable.De nouvelles infrastructures devront être mises en

place pour que cela puisse se réaliser. Les énergies renouvelables pourraient satisfaire jusqu'à 35% des besoins énergétiques mondiaux d'ici 2030, pour peu qu'il y ait la volonté politique de promouvoir leur déploiement à grande échelle au niveau mondial,dans tous les secteurs,en le combinant à des mesures d'efficacité énergétique extensives. Le présent rapport souligne que l'évolution des énergies renouvelables dépendra fortement à la fois des choix politiques de la communauté internationale et de ceux de chaque gouvernement. En optant pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique,les pays en développement peuvent quasiment stabiliser leurs émissions de CO

2tout en augmentant leur consommation du fait de leur croissance

économique. Les pays de l'OCDE devront réduire leurs émissions de plus de 80 %. Il ne sera pas nécessaire de "s'éclairer à la bougie"pour y parvenir.Des normes techniques strictes pourront garantir que seuls les réfrigérateurs, les systèmes de chauffage, les ordinateurs et les véhicules les plus économes seront disponibles dans le commerce. Les consommateurs ont droit aux produits qui n'augmentent pas leur facture énergique, ni ne détériorent le climat.

FAIRE DE NOTRE VISION UNE RÉALITÉ

Le présent rapport montre qu'un scénario "business as usual" ("on ne change rien, on continue comme ça"), fondé sur les prévision des Perspectives énergétiques mondiales (World Energy Outlook - WEO) de l'AIE,n'est pas acceptable pour les générations futures.Les émissions de CO

2doubleraient d'ici 2050 et la planète connaîtrait une élévation

des températures bien supérieure à 2°C. Cela aurait des conséquences catastrophiques pour l'environnement, l'économie et les sociétés humaines. De plus, il est opportun de rappeler que l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale, Sir Nicholas Stern, a clairement souligné dans son rapport que ceux qui investissent aujourd'hui dans les technologies efficaces et les énergies renouvelables seront les gagnants économiques de demain.À long terme,ne rien faire sera beaucoup plus coûteux qu'agir dès aujourd'hui. Nous appelons donc les décideurs du monde entier à faire de cette vision une réalité. Les choix politiques des prochaines années vont déterminer la situation environnementale et économique du monde pour de nombreuses décennies. Notre monde ne peut pas se permettre de rester prisonnier de la voie "conventionnelle" de développement énergétique, reposant sur les combustibles fossiles, le nucléaire et d'autres technologies dépassées. Les énergies renouvelables peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan dans l'avenir énergétique du monde. Pour préserver l'environnement, et garantir stabilité politique et prospérité économique, le moment est venu de nous engager en faveur d'un avenir énergétique véritablement sûr et durable : un avenir fondé sur les technologies propres,le développement économique et la création de millions d'emplois. 5

Arthouros Zervos

CONSEIL EUROPÉEN

DES ÉNERGIES RENOUVELABLESSven Teske

GREENPEACE

INTERNATIONAL

JANVIER 2007

6

SYNTHÈSE

"LES RÉSERVES D'ÉNERGIE RENOUVELABLE TECHNIQUEMENT ACCESSIBLES DANS LE MONDE SONT SUFFISAMMENT IMPORTANTES POUR FOURNIR ENVIRON

SIX FOIS PLUS D'ÉNERGIE QUE CE QUE LE MONDE CONSOMME ACTUELLEMENT. ET CE, POUR TOUJOURS."

image"UN HOMME COURT SUR LE REBORD D'UNE PARABOLE SOLAIRE AU SOMMET DE LA CUISINE SOLAIRE D'AUROVILLE,TAMIL NADU, INDE. CETTE PARABOLE CAPTURE SUFFISAMMENT

D'ÉNERGIE POUR GÉNÉRER LA CHALEUR NÉCESSAIRE À L'ALIMENTATION DE 2000 PERSONNES CHAQUE JOUR".

7

MENACES ET SOLUTIONS CLIMATIQUES

Les changements climatiques planétaires, provoqués par l'accumulation constante de gaz à effet de serre dans l'atmosphère de la Terre, ont déjà commencé à perturber les écosystèmes et causent déjà environ 150 000 décès supplémentaires par an. Une élévation moyenne de la température planétaire de 2°C fait peser sur des millions de personnes une menace accrue de famines, d'épidémies de paludisme, d'inondations et de pénuries d'eau.Si nous voulons maintenir la hausse des températures dans des limites tolérables, nous devons considérablement réduire nos émissions de gaz à effet de serre.C'est raisonnable aussi bien d'un point de vue environnemental qu'économique. Le principal gaz à effet de serre est le dioxyde de carbone (CO

2) produit par l'utilisation de combustibles fossiles pour les transports

et la production d'énergie. Ravivée par l'envolée récente du prix du pétrole, la question de la sécurité de l'approvisionnement occupe aujourd'hui le premier rang des préoccupations politiques en matière d'énergie. L'une des raisons de cette hausse des cours s'explique par l'amenuisement des approvisionnements en combustibles fossiles (pétrole, gaz et charbon) et par l'augmentation de leur coût de production. L'époque du pétrole et du gaz bon marché touche à sa fin. L'uranium, le combustible utilisé par la filière nucléaire, est également une ressource en quantité limitée.Au contraire,les réserves d'énergie renouvelable techniquement accessibles dans le monde sont suffisamment importantes pour fournir environ six fois plus d'énergie que ce que le monde consomme actuellement - et ce pour toujours. Les technologies énergétiques renouvelables varient beaucoup dans leur maturité technique et économique, mais les sources sont nombreuses et offrent de plus en plus d'options intéressantes. Ces sources comprennent l'énergie éolienne,la biomasse,l'énergie solaire photovoltaïque et thermique, la géothermie, l'énergie marémotrice et l'hydroélectricité. Elles ont pour point commun de ne produire que peu ou pas de gaz à effet de serre,et d'u- tiliser comme "matière première" des ressources naturelles quasiment inépuisables.Certaines de ces technologies sont déjà compétitives.Leur viabilité économique va s'améliorer encore à mesure qu'elles s'amélioreront techniquement, que les prix des combustibles fossiles continueront de grimper et que les émissions de dioxyde de carbone qu'elles permettront d'éviter se verrontattribuer une valeur monétaire. Dans le même temps, il est possible de réduire énormément notre consom- mation d'énergie, tout en bénéficiant de la même qualité de "services" énergétiques qu'aujourd'hui. Cette étude présente une série de mesures d'efficacité énergétique qui,combinées,peuvent réduire de façon importante la consommation des industries,des ménages,des entreprises et du tertiaire. La solution à nos besoins énergétiques futurs repose sur un plus large recours aux énergies renouvelables aussi bien pour la production de chaleur que d'électricité. L'énergie nucléaire qui expose les populations et l'environ- nement à de multiples menaces n'est pas une solution. Cela comprend les risques et dommages environnementaux - depuis l'extraction de l'uranium, sa transformation en passant par son transport -,les risques de prolifération des armes nucléaires, le problème non résolu des déchets nucléaires et les conséquences d'un éventuel accident grave.La présente analyse écarte donc l'option nucléaire. [R]ÉVOLUTION ÉNERGÉTIQUE Les changements climatiques exigent rien de moins qu'une révolution énergétique. Au coeur de cette révolution se trouve la nécessité de changer la façon dont l'énergie est produite, distribuée et consommée. Les cinq principes fondamentaux de cette mutation sont :

1.La mise en oeuvre de solutions renouvelables, en particulier par des

systèmes énergétiques décentralisés

2.Le respect des limites naturelles de l'environnement

3.La sortie des sources d'énergie sales et non-durables

4.Une utilisation des ressources plus équitable

5.Une croissance économique découplée de la consommation

de combustibles fossiles Des systèmes énergétiques décentralisés, dans lesquels l'électricité et la chaleur sont produites à proximité du lieu de leur utilisation finale, éviteront de gaspiller l'énergie pendant sa conversion et sa distribution comme on le fait actuellement.Ils occuperont une place centrale dans la [R]évolution énergétique,tout comme la nécessité de fournir de l'électricité aux deux milliards de personnes dans le monde qui en sont aujourd'hui privées. Deux scénarios d'évolution d'ici à 2050 sont comparés dans le présent rapport. Le scénario de Référence se fonde sur le scénario "business as usual"("on ne change rien,on continue comme ça") publié par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans ses Perspectives énergétiques mondiales 2004 (World Energy Outlook 2004), en l'extrapolant au-delà de l'année 2030.Par rapport aux prévisions de 2004 de l'AIE,les nouvelles Perspectives énergétiques mondiales 2006 prévoient un taux de croissance annuel moyen du PIB mondial légèrement plus fort :de 3,4 % au lieu de

3,2 % sur la période 2004-2030. Les Perspectives 2006 anticipent une

consommation d'énergie finale en 2030 de 4 % plus élevée que celle retenue dans les Perspectives énergétiques mondiales 2004. Une étude d'impact de la croissance économique sur la demande énergétique dans le cadre du scénario [R]évolution énergétique indique qu'une augmentation du PIB mondial moyen de 0,1 % (sur la période 2003-2050) entraînera une augmentation de la demande d'énergie finale d'environ 0,2 %. Le scénario [R]évolution énergétique vise une réduction des émissions mondiales de 50 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2050, avec des émissions de dioxyde de carbone par habitant réduites à moins de

1,3 tonnepar an, afin que la hausse des températures planétaires reste

en dessous de 2°C.Son second objectif est de démontrer que cela est possible, même en sortant du nucléaire à l'échelle mondiale.Pour parvenir à cela, le scénario se caractérise par des efforts importants en vue d'une exploitation complète de l'immense potentiel d'efficacité énergétique. Parallèlement, toutes les sources d'énergie renouvelables rentables seront utilisées pour la génération de chaleur et d'électricité ainsi que pour la production de biocarburants. Aujourd'hui, les sources d'énergie renouvelables satisfont 13 % de la demande mondiale d'énergie primaire.La biomasse,qui est principalement utilisée pour le chauffage, est la plus importante des sources renouve- lables. La part des énergies renouvelables dans la production d'électricité est de 18 %, alors que leur contribution à la production thermique est d'environ 26 %. Environ 80 % de la production d'énergie primaire sontquotesdbs_dbs12.pdfusesText_18