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Science ne se limitent pas à la seule transmission d’un savoir théorique, mais tendent à donner aux jeunes et moins jeunes le goût des sciences Le choix délibéré d’expériences permettant une familiarisation pratique à des objets et phénomènes scientifiques facilement observables contribue à rencontrer ces objectifs
Comment travailler avec un partenaire scientifique et sa classe
Promu par La main à la pâte depuis sa création en 1995, l’accompagnement scientifique se traduit notamment par la venue en classe d’un scientifique en formation, en activité ou à la retraite Il constitue un levier puissant pour seconder les professeurs et les aider à mettre en œuvre de projets scientifiques concrets avec leurs élèves
ÉDITION 2017 40 - médecine/sciences
à s’en emparer et à pouvoir rapidement les relayer Ce livret pourra être aussi utilisé par les maires de France et les politiques qui cherchent à faire connaître, à leur tour, des talents féminins souvent bien cachés, qu’ils soient contemporains ou du passé
Une exposition
marchands, hommes de lettres ou des arts, ecclésiastiques, résistants -, qui tous à leur manière, ont contribué à forger la ville que nous connaissons Cette présentation est par nature restrictive et ne saurait donc prétendre à l’exhaustivité L’absence de certains illustres ne préjuge pas de leur qualité
Boîte à outils des volontaires
Boîte à outils des volontaires / Remerciements // 3 Remerciements Ce programme de formation est en partie adapté de documents du Center for Communication Programs (CCP) de la Bloomberg School of Public Health (Université Johns Hopkins),
RAPPORT ANNUEL DACTIVITÉ 2019 DU MUSÉE NATIONAL PICASSO-PARIS
tage en tambour sur le châssis, conservé à titre de témoin historique pour trois dessins, a rendu le papier vulnérable à l’éclatement L’éclairage pendant le tournage a en outre contribué à la dégradation chimique du papier journal, par nature instable, et a affaibli sa résis-tance mécanique
Les rapports dactivité 2000 du Groupe BANK OF AFRICA sont
Les rapports d'activité 2000 du Groupe BANK OF AFRICA sont illustrés de textiles issus des pays dans lesquels la BOA est présente Ceci en hommage à une tradition artistique remarquable, faisant appel à des savoir-faire multiples appliqués au coton, à la soie, au raphia ou à la laine selon les ressources naturelles régionales
Thème 2 : La France dans l’Europe des nationalités
Développée à partir de la fin du XVIIIe siècle, celle-ci permet d’imprimer en un grand nombre d’exemplaires des dessins réalisés à l’encre sur une pierre de calcaire La technique de la lithographie a beaucoup contribué à la diffusion d’images à une large échelle, notamment dans des journaux illustrés et des almanachs
Le Mois de l’Histoire des Noirs
et à la technique moderne, était déjà incontestable Mais, dans les colonies, d'histoire, il n'existait que celle imposée par le colon Néanmoins, la liste des scientifiques Noirs de haut vol est longue et d'autant plus remarquable qu'une grande partie de ces personnalités illustres ont vécu au XIXe
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Thème 2 : La France dans l'Europe des nationalités : politique et société (1848-1871) (11-13 heures) Chapitre 1. La difficile entrée dans l'âge démocratique : la Deuxième
République et le Second Empire
Objectifs
Ce chapitre vise à montrer que l'instauration du suffrage universel masculin en 1848 ne suffit pas à trancher la question du
régime politique ouverte depuis 1789.On peut mettre en avant :
- Les idéaux démocratiques hérités de la Révolution française qui permettent en 1848 des affirmations fondamentales
et fondatrices (suffrage universel masculin, abolition de l'esclavage...) ;- L'échec du projet républicain en raison des tensions qui s'expriment (entre conservateurs et républicains, villes et
campagnes, bourgeois et ouvriers) ;- Les traits caractéristiques du Second Empire, régime autoritaire qui s'appuie sur le suffrage universel masculin, le
renforcement de l'État, la prospérité économique et qui entend mener une politique de grandeur nationale ;
- Les oppositions rencontrées par le Second Empire et la répression qu'il exerce (proscriptions de Victor Hugo, Edgar
Quinet...).
Points de passage et d'ouverture
• Alphonse de Lamartine en 1848. (Confrontation de documents) • George Sand, femme de lettres engagée en politique. (DM) • Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la République.Introduction :
En février 1848, une troisième révolution nationale éclate et met fin à la Monarchie de juillet. La Deuxième
République est proclamée. Mais très vite l'enthousiasme des Républicains est mis à mal par les mesures prises
par le nouveau gouvernement. L'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1 er en décembre1848 aboutit à la fin de la République et au rétablissement de l'Empire.
Pourquoi et comment la Seconde République n'a-t-elle pas réussi à s'imposer malgré l'héritage de
1789 et comment laisse-t-elle la place à l'Empire ?
I - Les idéaux démocratiques hérités de la Révolution française A - Une Seconde république éphémère (activités 1 et 2)Du 22 au 24 février 1848, une insurrection parisienne (vidéo de présentation 1848 ENT) entraîne l'abdication du roi Louis-
Philippe et la proclamation de la Seconde République. Un gouvernement provisoire est formé, composé de républicains
modérés (Lamartine), radicaux (Ledru-Rollin) ou encore socialistes (Louis Blanc).Les premières mesures du gouvernement sont libérales, démocratiques et sociales, illustrant la nouvelle devise de la France :
" liberté, égalité, fraternité ». Le nouveau gouvernement multiplie les actes symboliques :
- dans le domaine des libertés, le gouvernement provisoire rétablit la liberté d'expression et supprime la peine de mort pour
raison politique.- dans le domaine de l'égalité, le suffrage universel (réservé aux seuls hommes à partir de 21 ans) Activité 1 est proclamé
ainsi que l'abolition de l'esclavage (Victor Schoelcher) Activité 2- dans le domaine de la fraternité, le droit au travail est affirmé. Celui-ci est illustré par la création des ateliers nationaux le
25 février 1848. Ces chantiers publics doivent donner du travail aux chômeurs contre un salaire. Ils vont vite devenir un
gouffre financier et effrayer la bourgeoisie qui y voit un repaire de " rouges ».Activité 1 : Confronter deux opinions
L'instauration du suffrage universel
" Ça c' est pour l'ennemi du dehors, pour le dedans, voici comme l'on combat loyalement les adversaires ... » L'urne et le fusil, gravure de M.L. Bosredon, avril 1848 © BNF Le suffrage universel masculin selon Lamartine (républicain modéré)"Au lever du soleil, les populations recueillies et émues de patriotisme se formèrent en colonnes à la sortie des temples, sous
la conduite des maires, des curés, des instituteurs, des juges de paix, des citoyens influents, s'acheminèrent par villages aux
chefs-lieux d'arrondissement, et déposèrent dans les urnes, sans autre impulsion que celle de leur conscience, sans violences
(...), les noms des hommes dont la probité, la vertu, le talent et surtout la modération leur inspiraient le plus de confiance
pour l'avenir de la République." Extrait de A. de Lamartine, Histoire de la révolution de 1848 Le suffrage universel selon Tocqueville (conservateur libéral)"Du reste, le vote universel avait remué le pays de fond en comble, sans mettre en lumière aucun homme nouveau qui méritât
de paraître. J'ai toujours pensé que, quel que soit le mode suivi dans une élection générale, la plupart des hommes rares que
la nation possède arrivent en définitive à être élus. Le système électoral qu'on adopte n'exerce une grande influence que sur
l'espèce des hommes ordin aires que ren ferme l'Assemb lée et qui forment le fond de tou t corps po litique. Ceux -ci
appartiennent à des rangs très différents et ont des dispositions très diverses, suivant que l'élection a été faite dans un système
ou dans un autre."TOCQUEVILLE Alexis "Souvenirs de 1848Confrontez les deux opinions (d e Tocquevill e et
Lamartine) sur le suffrage universel
• Insistance sur les libertés fondamentales, • Idéal démocrati que en politique (suffrage universel) comme dans la société (mesures favorables aux ouvriers), • Fraternité, • Universalisme Des écrivai ns s'engagent en politique du côté des radicaux et des socialistes : George Sand ou P. 88-89 (DM) Alors que la Révolution française avait montré la voie enabolissant l'esclavage en 1794, le XIXe siècle est marqué par son rétablissement en 1802 puis par une politique timide sous
la pression anglaise (abolition définitive de la traite en 1832). Le mouvement abolitionniste est peu influent ce qui explique
qu'il faille attendre la révolution de 1848 et l'action de Victor Schoelcher pour voir disparaître l'esclavage dans les colonies
françaises.Activité 2 : HDA
Auguste François Biar d (1798-1882) L'a bolition de l'es clavage dans les colonies françaises en 1848, hui le sur toile (Salon
1849) Versailles, musée national du château et de Trianon, MV 7382(C) Photo RMN / © Gérard Blot
Tableau commenté vidéo
Décrivez la scène et montrez que pour le peintre, l'abolition doit permettre la réconciliation entre les anciens esclaves et
leurs anciens maîtres1848.fr.html
Il faut attendre les années 1860 pour que la traite atlantique disparaisse. L'esclavage n'est aboli qu'en 1885 à Cuba et en
1888 au Brésil. De plus, les conditions de vie des anciens esclaves changent peu et, même s'ils sont libres, ils restent victimes
de discrimination.Ces nouveaux principes traduisent l'émergence de nouveaux droits qui ne sont plus politiques mais sociaux. Ces droits
concédés au mouvement ouvrier modifient donc la nature de la République, qui n'est plus le simple héritage des valeurs de
1789. Le mouvement républicain s'ouvre donc désormais aux questions sociales.
La société rêvée par les démocrates-socialistes est donc plus égalitaire : volonté de limiter les inégalités sociales et
économiques. Ils veulent une société d'hommes libres, instruits dans laquelle chacun doit pouvoir travailler.
B - La République est fragilisée par la division dans le camp républicainOpposition entre les modérés (Lamartine) et les socialistes (Louis Blanc) qui veulent donner une orientation sociale à la
république. La bourgeoisie et les classes paysannes ne sont pas encore prêtes pour cette république sociale, et les élections
pour l'assemblée constituante chargée de rédiger une constitution donne la majorité aux républicains modérés le 23 avril
1848.Mais la peur sociale entraîne ainsi la constitution d'un " parti de l'ordre » derrière Adolphe Thiers, regroupant ceux qui
craignent une atteinte à l'ordre et à la propriété. Ce sont désormais les conservateurs qui sont au pouvoir.
Par peur de l'influence socialiste au sein des ateliers nationaux, l'assemblée nouvellement élue décide donc leur fermeture
le 22 juin 1848. Se sentant trahis une nouvelle fois, les classes populaires déclenchent une insurrection ouvrière du 22 au
25 juin 1848. Elle est sévèrement réprimée : plusieurs milliers de morts et 25 000 arrestations. C'est la fin de l'illusion d'une
république sociale. Documents p. 91 Lors de l'élection présidentielle du 10 décembre1848, les conservateurs du parti de l'ordre soutiennent la candidature
de Louis-Napoléon Bonaparte, qui est massivement élu (1 er président de la république) avec 74% des voix. De même, son parti de l'Ordre sort victorieux des législatives de 1849. Des mesur es sont prises constituant un recul par rapport aux conquêtes de 1848 : - En mai 1850, la loi Falloux institue la liberté de l'enseignement favorisant ainsi l'enseignement privé proche de l'Église. - La loi du 31 mai 1850 (l a pl us s ignificativ e) limite l e suffrage universel : en effet, il faut désormais trois ans de résidence dans la même commune pour être inscrit sur les listes électorales. C'est un moyen pour exclure du vote tous les hommes obligés de se déplacer pour des r aisons profes sionnelles, les tr availleurs agricoles et les ouvriers, c'est-à-dire le petit peuple. Cela concerne 3 millions de personnes. Le 2 décembre 1851, un coup d'État est organisé par le Président de la République. En effet, Louis Napoléon Bonaparte veut briguer un second mandat présidentiel, malgré l'impossibilité constitutionnelle. Face au refu s de l'Asse mblée de mod ifier la C onstitution, Louis Napoléon Bonaparte choisit le coup d'État. 2 décembre est une date symbolique : sacre de Napoléon 1 er en 1804 et victoire d'Austerlitz en 1805.Il rétablit totalement le suffrage universel mais les opposants sont traqués et diss out la Chambre des députés en vue de nou velles
élections. Enfin, de nombreux républicains sont arrêtés (Hugo), ainsi que des royalistes. Des élections sont rapidement
organisées qui lui donne une confortable majorité et il fait rédiger une nouvelle constitution.
La République va encore durer un an, mais ce n'est déjà plus la République : s'amorce alors entre décembre 1851 et
décembre 1852 la marche à Second empire. II - Le Second Empire : un régime complexe (1852-1870) A - La marche à l'empire s'opère en plusieurs étapes :Documents p. 94-95
- Par le plébiscite du 21/12/1851 (7,5M oui, 640 000 non, 1M abstentions), le peuple approuve massivement Louis Napoléon Bonaparte, qui se présente comme un rempart contre une possible révolution sociale. - Une nouvelle constitution le 14 janvier 1852 confie au " prince-président » un mandat de 10ans avec la totalité de l'exécutif et l'initiative des lois. Il n'y a donc plus de séparation des
pouvoirs, les 3 assemblées ne sont plus que des chambres d'enregistrement ! Certes le suffrage universel est maintenu, mais le vote populaire est encadré par une propagande musclée et le système des candidatures officielles.- Le Second empire est officiellement proclamé le 2 décembre 1852 après un plébiscite où les
Français ont massivement répondu oui. Louis Napoléon Bonaparte devient Napoléon III.Napoléon III se réclame ainsi de la souverain eté populaire. Pour lui la démocratie do it
s'incarner dans un chef qui peut faire appel directement au peuple par plébiscite : c'est lecésarisme (dictature qui s'appuie ou prétend s'appuyer sur le peuple en référence au régime
créé à Rome par Jules César). B - Un régime paradoxal car il mélange des apparences démocratiques et des pratiques non démocratiques.Analyse d'un tableau
L'illustrateur Gabriel Gostiaux utilise ici la technique de la lithographie. Développée à partir de la fin du XVIII
e siècle, celle-ci permet d'imprimer en un grand nombre d'exemplaires des dessins réalisés à l'encre sur une pierr e de calcaire. La technique de la lithographie a beaucoup contribué à la diffusion d'images à une large échelle, notamment dans des journaux illustrés et des almanachs.Aide pour l'analyse des documents
1. Une image est une source intéressante et
riche d'enseignements pour l'historien, notamment pour des aspects touchant à la vie quotidienne.On voit ici à quoi ressemble un bureau de vote
sous le Second Empire. L'attention portée aux costumes permet de savoir comment les paysans s'habillaient à l'époque.2. Il est toujours intéressant de se demander ce qu'on ne voit pas sur l'image.
Il n'y a pas d'isoloir sur l'image : cela nous renseigne donc sur les pratiques du vote à l'époque. On pourrait également
commenter l'absence de personnages féminins.3. Néanmoins, une image n'est pas neutre et doit faire l'objet d'un regard critique.
On peut par exemple analyser tous les marqueurs du pouvoir : deux gendarmes, un buste de Napoléon III au mur. Le
vote se fait littéralement sous le regard de l'empereur.4. Une image est toujours créée ou composée par un auteur, qui peut avoir des objectifs précis. Il faut donc se
demander ce que l'auteur de l'image veut dire à travers elle.Le suffrage universel masculin est maintenu
Cependant, la liberté électorale est limitée par la pratique des candidatures officielles, imposées par le gouvernement.
La liberté de la presse est muselée par la censure pratiquée par le gouvernement et la pratique de la propagande officielle.
Les libertés publiques sont suspendues et les adversaires réels ou potentiels sont poursuivis : Hugo s'exile.
Le Second empire est durant toutes les années 1850 un empire autoritaire.Dans les années 1860, l'Empire prend un virage plus libéral. Napoléon III perd ses alliés traditionnels. Les catholiques d'une
part, qui s'opposent au rôle de la France dans le soutien à l'unité italienne (qui met en péril les États pontificaux) et d'autres
part les milieux d'affaires, exaspérés par sa politique commerciale de libre-échange avec l'Angleterre. L'empereur recherche
donc des alliés chez les libéraux.Toute une série de mesures traduit ce changement : les condamnés du coup d'État sont amnistiés, le droit de grève est
accordé en 1864, le Corps législatif obtient plus de pouvoirs (régime parlementaire), la presse est moins muselée (1868).
Cette libéralisation du régime a pour conséquence la reprise d'une véritable vie politique. Les oppositions libérale et
républicaine ne cessent de se renforcer, alors que l'assouplissement avait au contraire pour objectif de calmer les critiques.
C - La fin du Second Empire
Pourtant, Napoléon III réussit en mai 1870 à faire plébisciter ses réformes par 68% de oui. L'empire semble donc solide. Si
Paris est acquis aux républicains et vote non, les campagnes et les notables ont approuvé.En 1870, le Second Empire entre en guerre contre la Prusse ; mais l'armée française est mise en déroute par la supériorité
militaire de la Prusse :235 000 Français contre 500 000 Allemands, sans compter les énormes différences de matériels (vieux
fusil français contre les récents canons Krupp), de stratégie (pas de plan pour la France, alors que les plans allemands sont
prêts depuis 1866). La France est envahie et Napoléon III est fait prisonnier le 2 septembre 1870 à Sedan.
La défaite est donc totale pour la France. Enfermé dans Sedan, Napoléon III abdique le 2 septembre 1870 sans signer
d'armistice. Les Parisiens exigent la République. Elle est proclamée le 4 septembre 1870.Devoir maison facultatif
Éléments de correction
Chapitre 2. L'industrialisation et l'accélération des transformationséconomiques et sociales en France
Objectifs
Ce chapi tre vise à montrer que l a société franç aise connaît des mutations prof ondes l iées à l' industrialisation et à
l'urbanisation.On peut mettre en avant :
- Les transformations des modes de production (mécanisation, essor du salariat...) et la modernisation encouragée
par le Second Empire ; - L'importance du monde rural et les débuts de l'exode rural ; - L'importance politique de la question sociale.Points de passage et d'ouverture
• Paris haussmannien : la transformation d'une ville. Projet voyage Paris • Les frères Pereire, acteurs de la modernisation économique. • 25 mai 1864 - Le droit de grève répond à l'une des attentes du mouvement ouvrier. Entrée dans une phase d'industrialisation dans le premier tiers du XIX e siècle, la France est marquée par de profondestransformations économiques et sociales. Alors que le pays reste majoritairement rural, les industries se développent et
commence l'exode rural. Afin d'enrichir le pays, l'État joue un rôle important : il construit des infrastructures de transport
et soutient la création d'entreprises, qui permettent de moderniser le pays. Mais l'État doit aussi prendre en compte
l'affirmation d'une classe ouvrière, qui revendique des droits pour l'amélioration des conditions de vie et de travail.
Quelles mutations la France connaît-elle d'un point de vue économique et social ? I - Transformations et modernités en France sous le Second EmpireA - Les grandes réalisations
Un point de vue sur la transformation de Paris par Haussmann Émile Zola décrit les transformations de Paris observées depuis la butte Montmartre." - Oui, oui, J'ai bien dit, plus d'un quartier va fondre, et il restera de l'or aux doigts des gens qui chaufferont et remueront
la cuve. Ce grand innocent de Paris !Vois donc comme il est immense et comme il s'endort doucement ! C'est bête, ces grandes villes ! Il ne se doute guère de
l'armée de pioches qui l'attaquera un de ces beaux matins, et certains hôtels de la rue d'Anjou ne reluiraient pas si fort sous
le soleil couchant, s'ils savaient qu'ils n'ont plus que trois ou quatre ans à vivre.Angèle croyait que son mari plaisantait. Il avait parfois le goût de la plaisanterie colossale et inquiétante. Elle riait, mais avec
un vague effroi, de voir ce petit homme se dresser au-dessus du géant couché à ses pieds, et lui montrer le poing, en pinçant
ironiquement les lèvres.- On a déjà commencé, continua-t-il. Mais ce n'est qu'une misère. Regarde là-bas, du côté des Halles, on a coupé Paris en
quatre...Et de sa main étendue, ouverte et tranchante comme un coutelas, il fit signe de séparer la ville en quatre parts.
- Tu veux parler de la rue de Rivoli et du nouveau boulevard que l'on perce, demanda sa femme.- Oui, la grande croisée de Paris, comme ils disent. Ils dégagent le Louvre et l'hôtel de Ville. Jeux d'enfants que cela ! C'est
bon pour mettre le public en appétit... Quand le premier réseau sera fini, alors commencera la grande danse. Le second
réseau trouera la ville de toutes parts, pour rattacher les faubourgs au premier réseau. Les tronçons agoniseront dans le
plâtre... Tiens, suis un peu ma main. Du boulevard du Temple à la barrière du Trône, une entaille ; puis de ce côté, une autre
entaille, de la Madeleine à la plaine Monceau ; et une troisième entaille dans ce sens, une autre dans celui-ci, une entaille là,
une entaille plus loin, des entailles partout. Paris haché à coups de sabre, les veines ouvertes, nourrissant cent mille
terrassiers et maçons, traversé par d'admirables voies stratégiques qui mettront les forts au coeur des vieux quartiers. »
Émile Zola, La Curée, 1872.
Questions
1. Présentez le document
2. Rappelez sous quel régime politique ont eu lieu les travaux d'Haussmann.
3. Comment sont décrits les grands travaux entrepris par Haussmann ?
4. Quels sont leurs buts d'après l'auteur ?
5. Quels monuments plus anciens sont mis en valeur par ces travaux ?
De grands travaux sont entrepri s à travers tout le pays. La capi tale est réaménagée, so us la direction du baron
Georges Haussmann (1809-1881), préfet de la Seine de 1853 à 1870. Une nouvelle enceinte fortifiée, plus large, est érigée ;
un système d'éclairage au gaz, un réseau d'adduction d'eau potable et des égouts sont mis en place. De larges avenues sont
percées à travers les vieux quartiers. Elles améliorent la circulation, embellissent la ville mais facilitent aussi la répression en
cas d'insurrection populaire (elles rendent possible l'emploi de la cavalerie et de l'artillerie). Les Halles, construites au centre
de la ville, approvisionnent les Parisiens ; les premiers grands magasins (Au Bon marché, décrit par Zola dans Au bonheur des
dames) concurrencent les petits commerces. L'une des principales initiatives de Napoléon III est la révolution des transports. Six grandes compagnies de chemin de fer sont créées, la longueur des voies ferrées est multipliée par cinq. Le com merce intérieur peut alors s'épanouir dans ce qui apparaît pour la première fois comme un véritable marché national. Des ports déjà relativement importants comme Le Havre, Bordeaux et Marseille sont agrandis, d'autres sont créés, comm e Saint-Nazaire. Ils abritent une flotte moderne et nombreuse. Enfin, les villes les plus importantes sont reliées par le télégraphe. Enfin, le système bancair e français connaît un déve loppement remarquable sous le Second Empire. Les banques familiales comme celle des Rothschild cont inuent de prospé rer mais elles sont concurrencées par de grandes banques de dépôt ou d'affaires, comme le Crédit Lyonnais (1863) ou la Société générale (1864). Elles drainent l'épargne des Français et investissent leurs fonds dans l'industrie et le commerce. Ces banques sont le véritable moteur de la croissance. Sous l'Empire, les Français se familiarisent également avec les chèques et les billets de banques. manuel p. 114-115 B - Les transformations des modes de production et l'essor du salariatLa phase de croissance (1850-1860) :
Les machines-outils se substituent progressivement à la force manuelle et améliorent la productivité, car elles peuvent
fonctionner en continu. Ces machines sont mues par l'utilisation d'une nouvelle forme d'énergie, la vapeur d'eau, produite
par des machines à vapeur. Celles-ci nécessitent l'emploi d'une ressource, le charbon, qui est extrait des mines.
L'industrialisation se développe d'abord dans deux secteurs stimulés par la demande et qui bénéficient d'innovations : le
textile et la sidérurgie, notamment grâce à la mise au point du procédé Bessemer en 1855.
Le recours généralisé au machinisme modifie les formes de travail (division du travail) et de rémunérations. De plus en plus,
les ouvrie rs viennent travailler selon des horaires fixes et son t rémunérés par un salaire. Le s lourds inves tissements
nécessités par les machines favorisent l'émergence de riches patrons qui dominent et contrôlent leurs ouvriers.
Phase de décélération (1860-1870) : concurrence, ralentissement de la production, moins d'innovation.
II - L'importance du monde rural et les débuts de l'exode ruralA - Prospérité agricole
Documents p. 116-117
Programme de grands travaux : as sèchement dans les landes (pins), irrigation en Camargue. Amélioration de l'outillage : faux se généralise dans France du Nord, machine à battre le blé... Amélioration des conditions de mise en valeur : engrais Travaux de Pasteur (chimiste et non médecin) pour lutter contre formation de parasite : recherche sur parasite des vignobles : le phylloxéra ou mildou qui détruit les plans de vignes. D'une manière générale, la production a augmenté : blé en1850 : 87M de tonnes ; 1870 : 127M . E xportations en
Angleterre : eau de vie (cognac)...
B - Un monde rural fidèle à l'Empire
L'empire a apporté aux paysans la prospérité : surtout pour fermier dont le rêve est de devenir propriétaire. Le monde rural = conservateur, mais en 1870 il se rallie à la république.1871 : le 8 février = élections législatives ; majorité monarchiste élue majoritairement par les paysans. Comme Paris est
assiégée, le 13 février 1871 : assemblée à Bordeaux. Monte à la tribune Garibaldi, l'homme de l'unité italienne (étrangers
pouvaient être député), qui se fait huer par les monarchistes ; Gaston Crémieux, d'extrême gauche, dit " majorité rurale,
honte de la France. » Ralliement des notables : à cause de la paix.Le développement économique de la France durant le Second Empire doit être nuancé : la structure économique de la
France conserve ce rtains archaïsmes. Jusqu' au xx e siècle, l'agriculture reste l'activité principale et l'industrie deme uredominée par les vieilles activités textiles au détriment de la métallurgie. Au niveau international, l'Angleterre conserve son
avance sur la France. L'Allemagne et, surtout, les États-Unis connaissent un développement économique beaucoup plus
soutenu que celui de l'Empire. III - L'importance politique de la question sociale.Napoléon III se préoccupe sincèrement de la condition ouvrière, encourageant la charité et l'assistance. En 1864, il autorise
le droit de grève et permet l'existence de certains syndicats. Mais le régime s'oppose à tout trouble de l'ordre et ne parvient
pas à s'attacher le mouvement ouvrier.Manuel p. 120-121
A - Des conditions de vie et de travail difficilesLe monde ouvrier est majoritairement masculin. Mais il compte aussi de nombreuses femmes (fabriques de textile, artisanat
de la mode) et des enfants, qui travaillent très jeunes dans les usines et dans les mines.Des conditions de travail éprouvantes : Les ouvriers et ouvrières sont soumis à une discipline sévère et codifiée (règlements
écrits), symbolisée par le livret ouvrier. Placés sous la surveillance de contremaîtres, ils travaillent souvent plus de dix heures
par jour. Le moindre retard est sanctionné par des amendes voire des licenciements. L'accélération des cadences occasionne
fatigue et accidents, le risque étant accru par l'ignorance des ouvriers face à ces nouveaux dangers.
Des conditions de vie précaires : Les faibles salaires contraignent les ouvriers à vivre dans des quartiers où les équipements
collectifs - réseaux d'eau, égouts - manquent. Les logements, exigus et mal aérés, accueillent des familles nombreuses.
L'insalubrité augmente l'exposition au risque d'épidémies (typhus, choléra)B - L'émergence de la question sociale
Une question héritée du premier XIX
esiècle : Le travail en fabrique, lié à la mécanisation, se généralise, donnant naissance
au prolétariat d'usine. Les contemporains s'intéressent alors aux conséquences sociales et politiques de l'industrialisation.
Alors que ces " classes laborieuses » sont aussi perçues comme des " classes dangereuses », susceptibles de remettre en
cause le droit de propriété, des enquêtes sociales sont menées, (notamment par Frédéric Le Play) tandis que la question fait
désormais l'objet de représentations picturales (Gustave Doré,Gustave Courbet) et romanesques (Victor Hugo).
Les soc ialismes : Les premi ers socialistes (Charles Fourier, Saint-Simon) avaient rele vé dès les années 1820 des dysfonctionnements dans la société i ndustriel le naiss ante. Ils pensaient pouvoir les résoudre par des transformations sociales. La question sociale connaît cependant un renouveau et se politise dans les années 1850, avec le développement d'un socialisme plus radical, incar né notamment par Kar l Marx et FriedrichEngels.
C - Les réponses à la misère ouvrière
L'essor du paternalisme social : Sensibles à la question sociale, des patrons cherchent à améliorer la condition des travailleurs en leur procura nt des avantages matériels (logements, écoles ), exigeant en échange respect et obéissance. Grèves et contestations : Cependant, la contestation ouvrière, qui croît depuis les années 1830, connaît un regain dans les années 1850 face à la politique de répression systématique du Second Empire : les grèves se multiplient entre 1862 et 1864.La législation étatique : En réaction aux grèves, une loi est votée le 25 mai 1864 qui supprime le délit de coalition (loi Ollivier).
Véritable avancée sociale, cette loi reste néanmoins limitée car le droit de réunion n'est toujours pas reconnu.
Ø Faire un schéma de synthèse pour la conclusion p. 128 (à simplifier)