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Au plus fort de la crise, la priorité numéro un de la Banque était de rétablir rapidement le fonctionnement des marchés pour que les ménages, les entreprises et les administrations publiques puissent encore accéder au crédit – directement sur les marchés ou en passant par les banques et les coopératives de crédit



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Douh Chauvelin (2018) Rôle de la banque de graines du sol dans la régénération des forêts denses humides d’Afrique centrale Thèse de doctorat Université de Liège - Gembloux Agro-Bio Tech, Belgique 140 pages + annexes Résumé La présente thèse s’intéresse aux moteurs de la régénération des forêts denses humides



L’éveil des Lions: croissance et innovation dans la banque de

important : la pénétration de la banque de détail en Afrique ne représente que 38 du PIB, soit la moitié de la moyenne mondiale des pays émergents Les banques africaines sont confrontées à de nombreux défis, notamment le faible niveau des revenus dans de nombreux pays, l’utilisation généralisée des liquidités dans la plupart des



Le marché monétaire de BAM

peuvent emprunter sans restrictions auprès de la banque centrale,mais,à taux supérieur au taux directeur •Les banques qui ont un excès de liquidité peuvent placer leurs excédents auprès de la banque centrale mais à taux inférieur au taux du marché •Le min de facilité de dépôts est fixé à 10 millions de dirhams

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Rédigé par:

Mutsa Chironga

Luis Cunha

Hilary De Grandis

Mayowa KuyoroGlobal Banking February 2018

L"éveil des Lions:

croissance et innovation dans la banque de détail en Afrique

1L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique1

Sommaire

Executive Summary

3 Vue d'ensemble : Le prochain horizon de croissance pour la banque en

Afrique

6

Chapitre 1. Être au bon endroit

15 Chapitre 2. Les bonnes offres pour les bons segments 22
Chapitre 3. Des services bancaires plus simples et plus lean 29

Chapitre 4. Digital First

36

Chapitre 5. Innover en gestion du risque

47

Conclusion

53

3L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique3

Le marché bancaire africain est parmi les plus

dynamiques du monde. C'est le deuxième marché bancaire au niveau mondial en termes de croissance et de rentabilité ainsi qu'un foyer d'innovation majeur. De nouveaux business models émergent pour répondre aux défis tels que le faible taux de pénétration bancaire, l'utilisation massive des liquidités, la faible couverture par les bureaux de crédit et le faible maillage géographique d'agences physiques et de guichets automatiques, en particulier dans la banque de détail. Dans ce marché complexe et en pleine croissance, il existe de grandes différences de performance entre les banques qui tirent leur épingle du jeu et les autres. Ce rapport se concentre sur les sources de ces différences et explore cinq pratiques gagnantes qui distinguent les vainqueurs des perdants : 1. Être au bon endroit. L'implantation géographique joue un rôle majeur dans la performance des banques. Environ 65 % de la rentabilité des banques africaines (mesurée par le rendement des capitaux propres, ou ROE) et 94 % de la croissance de leurs chiffres d'affaire sont explicables par leur implantation géographique.

On observe actuellement une évolution de

la répartition des montants du produit net bancaire ajusté aux taux de change en faveur de l'Afrique du Nord, de l'Est et de l'Ouest et au détriment de l'Afrique du Sud et de l'Afrique Centrale. D'importantes disparités de croissance et de rentabilité se manifestent au niveau international, avec des pays tels que la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Kenya, le Mali et le Maroc qui s'illustrent positivement. 2.

Les bonnes offres pour les bons segments.

Nos études indiquent que 70 % de la croissance

des produits nets bancaires des banques de détail en Afrique d'ici 2025 proviendront de la classe moyenne (particuliers dont le revenu annuel se situe entre 6 000 $ et 36 000 $). Le marché grand public (particuliers gagnant moins de 6

000 $ par année) ne représentera que 13 % de

la croissance du produit net bancaire, mais il s'agira d'un segment à surveiller car il connaît la croissance la plus importante. Quels que soient les segments que les banques choisissent de servir, il est essentiel qu'elles élaborent des propositions de valeur convaincantes à l'intention de ces consommateurs. Nous avons interrogé 2 500 consommateurs dans six pays africains, et avons constaté que les principaux facteurs influençant le choix de la banque par les clients sont, par ordre d'importance, le

prix, la proximité et la qualité du service.Nous avons également observé un fort potentiel

de croissance en adressant les besoins non satisfaits des clients en matière d'emprunt, d'épargne, d'investissement et de protection du consommateur : moins de 20 % des clients de banques africaines souscrivent aux services bancaires tels que les prêts, les dépôts, les assurances et les placements financiers. 3.

Des services bancaires plus simples et plus

lean.

L'Afrique est la deuxième région la moins

bien classée au monde en ce qui concerne le ratio coût/actif, avec un ratio de 3,6 %. Cette situation s'est dégradée ces dernières années. Les banques africaines ont été protégées d'une déterioration importante des coefficients d'exploitation par des niveaux de marges élevés, mais ces dernières risquent d'être pressurisées dans les années à venir. En prévention, les banques doivent agir dès maintenant pour implémenter des services bancaires plus simples et plus lean. Ce rapport met l'accent sur huit banques africaines qui ont amélioré de manière significative leur ratio coût/ actif grâce à une combinaison de transformation digitale de bout en bout, de productivité des forces de ventes et d'optimisation du back-office. 4.

Digital first. Environ 40 % des clients bancaires

africains que nous avons interrogés préfèrent recourir aux canaux digitaux pour leurs transactions, soit une proportion similaire à ceux qui favorisent les agences physiques. Dans les quatre principaux marchés bancaires africains, la proportion des clients préférant les canaux digitaux est significativement plus élevée que celle des clients préférant les canaux physiques.

Les banques peuvent adopter l'une des quatre

stratégies digitales distinctes : La première est la digitalisation de leurs opérations existantes, afin d'augmenter leur part de ventes digitales de services bancaires et de transactions jusqu'à atteindre une proportion de 60 à 70 % de ventes digitales, à l'instar d'Equity Bank au Kenya. Une deuxième stratégie digitale potentielle pour les banques est d'établir un partenariat avec des opérateurs télécoms ou des Fintechs pour fournir des services financiers mobiles à leurs clients tout en bénéficiant d'un coût inférieur à celui du résea u d'agences bancaires. C'est l'exemple de MShwari au Kenya, une application de prêts sur mobile issue d'un partenariat entre la Commercial Bank ofAfrica et Safaricom.

Executive Summary

4L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique4

La troisième stratégie digitale consiste au

lancement d'une banque digitale ex nihilo, à l'instar de la Wema Bank en 2017 au Nigeria qui a lancé ALAT, la première banque entièrement digitale d'Afrique. Une quatrième option pour les banques est la construction d'un écosystème digital ou d'une plate-forme de services non bancaires. Alipay en Chine et la Commercial Bank of Australia ont déployé cette approche à grande échelle dans les domaines du voyage et de l'hôtellerie (Alipay) ainsi que pour l'achat d'un logement (CBA). 5.

Innover en gestion du risque. Les banques

africaines continuent d'afficher le deuxième coût du risque le plus élevé au monde, notamment en raison de la rareté du recours aux bureaux de crédit combinée à des pratiques de gestion des risques n'ayant pas encore atteint leur maturité dans de nombreuses banques. Un certain nombre d'innovations fascinantes en gestion du risque de crédit voient toutefois le jour. Ainsi, les partenariats entre les acteurs de la Banque et des Telecoms, tels que M-Shwari, en sont un exemple : la plate-forme octroie 80 000 crédits à la consommation par mois avec seulement 1,9 % de prêts non productifs au sein de leur portefeuille.

Une autre option est de conclure un partenariat

avec des Fintechs telles que Jumo, qui regroupe des données et des algorithmes pour permettre

à ses partenaires, comme Barclays Africa et

OldMutual, d'accorder 50 000 prêts par jour.

Une troisième approche de gestion du risque de

crédit est l'utilisation des cessions sur salaires pour garantir les remboursements. Letshego, qui compte plus de 340 000 clients emprunteurs dans

11 pays africains, en est un exemple. De telles

innovations en matière de risque contribueront à libérer les possibilités de crédit à la consommation en Afrique : aujourd'hui, seuls 17 % des clients des banques africaines ont souscrit à un prêt àla consommation, contre plus de 97 % ayant eu recours à un produit transactionnel.La technologie progresse rapidement dans un nombre significatif de domaines liés au secteur bancaire. La robotique offre des moyens toujours plus économiques d'automatiser les processus ; le machine learning peut gérer une grande quantité de données pour augmenter la productivité des forces de ventes ou de l'évaluation des crédits ; la technologie mobile réduit continuellement les coûts marginaux pour servir les clients ; et les cryptomonnaies ouvrent la potentialité d'un coût futur très faible du traitement des paiements. Nous avons la chance de prendre part à l'histoire passionnante de la croissance du secteur bancaire africain. Ce rapport s'appuie sur l'expérience de nos Directeurs Associés et collègues au service des institutions bancaires sur l'ensemble du continent. Il s'appuie également sur la base de données bancaire propriétaire de McKinsey, Global Banking Pools. Pour établir ce rapport, nous avons également regroupé de manière exclusive les informations sur la performance financière de 35 des plus grandes banques africaines suite à une enquête menée auprès des dirigeants de 20 banques et institutions financières en Afrique et nous avons également mené une vaste enquête consommateur auprès de 2 500 clients. Le marché de la banque de détail en Afrique a un fort potentiel et offre d'immenses possibilités d'innovation et de croissance. Ce rapport offre un tour d'horizon de ces opportunités, dans toute leur richesse et leur diversité.

Nairobi, Kenya

1 Le Phoenix s"élève : Refaire la Banque pour un monde écosyst émique, Revue annuelle de l'industrie bancaire mondiale de

McKinsey, octobre 2017.

2 Les monnaies africaines se déprécient généralement au fil du temps par rapport aux monnaies internationales comme le dollar améric- ain et l'euro. Si l'on tient compte de l'incidence des fluctuat ions des devises, le taux de croissance prévu pour 2017-2022, so it 8,5 %, est ramené à 4,5 %. 3 Ces chiffres et taux de croissance sont exprimés en dollars améric ains fixes. Si l'on tient compte de la dépréciation passée e t prévue des monnaies africaines, les taux de croissance seraient plus faibles.

6L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique6

Au niveau mondial, le secteur bancaire est

confronté à des taux de rentabilités décevants et à une croissance faible. Pendant sept années consécutives, le ROE bancaire est limité à une fourchette étroite, oscillant entre 8 % et 10 %, un niveau que la plupart des experts considèrent comme le coût des capitaux propres de l'industrie bancaire. Le rendement des capitaux propres (ROE) a reculé d'un point de pourcentage par rapport à

2015 en s'établissant à 8,6 % en 2016. De plus,

le taux de croissance du chiffre d'affaire mondial du secteur bancaire s'est établi à 3 % en 2016, en régréssant par rapport à la moyenne annuelle de 6 % au cours des cinq années précédentes. 1

Le secteur bancaire africain contraste avec cette

performance mondiale d'une manière saisissante.

Les marchés africains présentent une forte

croissance et une profitabilité presque deux fois supérieure à la moyenne mondiale. Bien que la concurrence s'intensifie et que la réglementation se durcit, la région conserve un potentiel de croissance important : la pénétration de la banque de détail en Afrique ne représente que 38 % du PIB, soit la moitié de la moyenne mondiale des pays émergents. Les banques africaines sont confrontées à de nombreux défis, notamment le faible niveau des revenus dans de nombreux pays, l'utilisation généralisée des liquidités dans la plupart des pays et la faible couverture des bureaux de crédit. Mais certaines banques exploitent déjà les opportunités inhérentes à ces défis, en tirant parti notamment de la couverture étendue de la téléphonie mobile en Afrique pour concevoir des offres à bas prix et adopter des modèles de distribution innovants. Grâce à ces innovations, la croissance du chiffre d'affaires de la banque de détail en Afrique pourrait s'accélérer sensiblement au cours des cinq prochaines années.

Des marchés bancaires rentables présentant

une croissance rapide en Afrique

Les médias mondiaux ont plus souvent

tendance à mettre en avant les problèmes sociaux et politiques de l'Afrique au dépend de son essor en tant qu'acteur économique.Pourtant, l'Afrique est enpleine accélération historique qui extirpe des millions de personnes de la pauvreté, crée une classe de consommateurs émergente et stimule une croissance économique rapide dans de nombreux pays. Compte tenu de ce progrès économique soutenu, l'Afrique est aujourd'hui le deuxième marché bancaire mondial en termes de croissance, combinant la banque de détail et la banque de grande Clientèle. Entre 2012 et 2017, les produits nets bancaires des banques africaines ont augmenté à un taux de croissance annuel moyen de 11 % au taux de change constant de

2017. Nous anticipons que le marché bancaire

Africain demeure leader de la croissance du

secteur à l'avenir, avec une croissance moyenne de 8,5% au cours des cinq prochaines années. 2 L'Afrique est également la deuxième région la plus rentable du secteur bancaire mondial : en

2017, le ROE de ses banques s'élevait à 14,9%,

derrrière l'Amérique latine et comparable à celui d'autres régions telles que l'Asie Émergente et le Moyen-Orient (voir la figure 1). Le ROE des banques africaines représente plus du double des

6 % atteints par les banques des pays développés.

La rentabilité des banques africaines en 2016 a été légèrement supérieure à celle de 2012, tirée par l'amélioration des marges, bien que ces gains aient été largement contrebalancés par la hausse des coûts du risque. En effet, comme nous le verrons plus loin dans le rapport, les banques africaines ont augmenté leurs marges de 0,9point de pourcentage au cours de cette période pour s'établir à 6,8 %, alors que mondialement, les marges sont restées stables à 3,8 %. En termes de taille, le marché bancaire africain représente aujourd'hui environ 86 milliards de dollars de chiffre d'affaire avant l'imputation du coût du risque. La croissance prévue de 8,5 % par an entre 2017 et 2022 pour les produits nets bancaires en Afrique portera le total des revenus bancaires du continent à 129 milliards de dollars. Sur ce total, 53 milliards de dollars proviendront de la banque de détail, soit une croissance en valeur absolue du chiffre d'affaire de la banque de détail de 18 milliards de dollars3 par rapport aux 35 milliards de dollars en 2017 (tableau 2).

Vue d'ensemble: Le prochain

horizon de croissance pour labanque en Afrique

7L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique7

8.0 7.0 9.0 2.0 15

0

0 1.0 25

10

4.0 5.0 6.0 3.0 5 20 Amérique Latine

Afrique

Moyen-OrientMonde DéveloppéAsie Émergente

Eastern Europe

Figure 1

Taille du produit net

bancaire 2017, en milliards de $Rendement des capitaux propres, 2017

Produit net bancaire CAGR 2017-22E

1 1

Chiffres d"affaire liés aux revenus-clients avant coût du risque ; taux de change constant en 2017.

Source: McKinsey Global Banking Pools

Le marché bancaire Africain présente la deuxième meilleure performance mondiale en termes de croissance et de rentabilité

2012-17GrosDétail2017-22E

76
(59%) 51
(59%) 53 (41%)

10.312.1

8.48.6

35
(41%) 31
(61%) 20 (39%)

2022E86

201251129

2017

456171Adultes bancarisés

Million298

4823Taux de bancarisation

% d'adultes358.5% p.a.

11.0% p.a.

Figure 2

Produit net bancaire Africain avant coût du risque 1

Milliards de $CAGR

1 Chiffres d"affaire liés au revenus-clients avant coût du risque ; taux de change constant en 2017

Source: EFInA; Finscope; FSD Kenya; McKinsey Global Banking Pools ; Banque Mondiale Findex Les produits nets bancaires en Afrique devraient croître de 8,5 % par an jusqu'en 2022, avec des taux de croissance similaires pour la banque de détail et la banque de grande Clientèle

8L'éveil des Lions: Croissance et innovation dans l'industrie ba

ncaire de détail en Afrique8

Une autre caractéristique notable du paysage

bancaire Africain est la croissance vertigineuse du nombre d'individus bancarisées. En 2017, il y a près de 300 millions d'africains bancarisés, contre 170 millions en 2012. D'ici 2022, nous estimons que 450 millions d'africains seront bancarisés soit près de la moitié de la moitié de la population, contre un peu plus du tiers aujourd'hui.

La banque africaine est un riche maillage

composée de 54 marchés nationaux. Ci- dessous, nous examinons de près les différents archétypes de marchés.

Des disparités géographiques marquées

Les différents marchés bancaires africains

présentent des différences marquées en termes de taille, d'infrastructure, de bancarisation (ou de taux de pénétration bancaire) et d'utilisation du digital, pour ne citer que quelques variables. Nous avons identifié quatre archétypes parmi les marchés bancaires africains, chacun étant caractérisé par un revenu par habitant, une pénétration bancaire, une croissance du chiffre d'affaire, une rentabilité et une infrastructure financière très différentes (voir figure 3).

Le premier archétype est le

marché relativement mature , qui comprend des pays comme l'Égypte et l'Afrique du Sud, avec un PIB par habitant plus élevé et une meilleure pénétration des actifs. Cesmarchés présentent un maillage géographique d'agences physiques de 17 agences pour 100

000 adultes, largement supérieur à la moyenne

africaine de 5. Ils bénéficient également d'un taux de pénétration des bureaux de crédit plus élevé de 22 % des adultes, soit le double de la moyenne africaine. La banque de détail a tendance à avoir une part plus élevée du produit net bancaire dans ces marchés, et des services financiers plus sophistiqués tels que la gestion d'actifs et les prêts hypothécaires sont également plus répandus. Celas'explique en partie par le fait que la proportion des adultes touchant plus de 5 000 $ par an est de 51% contre une moyenne de 15 % en Afrique.

Le deuxième marché type est le

marché en transition à croissance rapide , qui inclut des pays tels que le Ghana, la Côte d'Ivoire et le Kenya, où la pénétration bancaire est supérieure à la moyenne. Il s'agit de marchés concurrentiels pour la banque de détail, avec des niveaux élevés de services bancaires mobiles et d'innovations diverses. Le taux de croissance est relativement

élevé sur ces marchés, avec une moyenne

annuelle de 14 % entre 2011 et 2016.La rentabilité de cet archétype est également la plus élevée par rapport aux autres groupes, avec un ROE de 17 % en 2016.

Troisièmement, les géants endormis comme

l'Angola et le Nigéria, sont les grands marchés où la pénétration des services bancaires est plus faible que prévue par rapport aux niveaux de revenus. Ces géants endormis sont tous des exportateurs de pétrole. La place prépondérante du pétrole dans l'économie nationale détourne souvent les banques des autres secteurs et du marché de la consommation. Dans ces marchés, nous observons également une couverture des bureaux de crédit de seulement 3%, le taux le plus bas des quatre archétypes, et moins d'innovations dans des domaines tels que le Mobile Money.

Le dernier archétype est le

marché naissant qui comprend des pays tels que l'Éthiopie et la Tanzanie, où le PIB par habitant et la pénétration des actifs sont encore faibles. Ces marchés représentent le plus grand défi pour les acteurs étrangers à la recherche de retours sur investissement positifsquotesdbs_dbs8.pdfusesText_14