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La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème à nos jours Séquence 2 " Des cannibales » Michel de Montaigne
Essais (livre I, chapitre 31) 1595
édition Folioplus classiques
Problématique Comment Montaigne déconstruit-il les préjugés sur " leSauvage » ?
Lectures analytiques (exposé) Lectures cursives (entretien)Textes
Texte 1
" Or je trouve... »p19 " dedit »Texte 2
p.22 " Ils ont leurs guerre... » à p25 " ..en toute sorte de barbarie »Texte 3
p31 " Trois d'entre eux »... à la finLittérature et culture de l'antiquité : le mythe de l'âge d'OrLes Métamorphoses - Ovide
Découvrir Montaigne
Essais I - chapitre L " De Democritus et Heraclitus » Essais I-chapitre XVI " De l'institution des enfants » " Le Cannibale » Nus, féroces et antropophages - Hans Staden 1557Groupement de textes : le " Tahitien »
Voyage autour du monde L. A de Bougainville (1771) Supplément au voyage de Bougainville Denis Diderot (1772)Touriste Julien Blanc-Gras (2011)
Lecture cursive intégrale au choix dans cette listeFiction : argumentation indirecte
Daeninckx D. Cannibale (1998)
Diderot D. Supplément au voyage de Bougainville (1772)Montesquieu Lettres persanes (1721)
Tournier M. Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967)Récits de voyage
Barley N. L'anthropologie n'est pas un sport dangereux (2001)Blanc-Gras J. Touriste (2011)Bouvier N. Chronique Japonaise (1989)
La Condamine C.M Voyage sur l'Amazone (1745)
Michaux H. Un Barbare en Asie (1933)
Léry, Histoire d'un Voyage fait en la terre du Brésil (chapitresVIII, XIV et XV) (1578)
Lévi-Strauss, Tristes Tropiques (" Bororo », " Nambikwara », " Tupi-Kawahib ») (1958)Troost M. La vie sexuelle des cannibales (2012)
Staden Nus, féroces et anthropophages (1557)
Histoire des
arts•extrait du téléfilm La controverse de Valladolid réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe
(1992) •Fatata te miti Paul Gauguin (1892) •repas cannibale, Grands Voyages Théodore de Bry (1592)Synthèses et
pistes de réflexion•découvrir Montaigne : le style de l'essai •le mythe du bon sauvage •représentations du " cannibale » au XVI°sActivités
communes ou personnellesDans le journal de lecture, à partir de la lecture cursive intégrale choisie Vous êtes journaliste et vous rencontrez l'auteur/le narrateur/le personnage principal du récit. Vous l'interrogez sur les rencontres faites avec " ces Autres ». Quelques élèves rédigent des fiches de révisions collectives pour le blog de la classe : l'humanisme, Montaigne Texte 1 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 16-19Or, je trouve, pour revenir à mon propos, qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce
qu'on m'en a rapporté ; sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage. Comme de vrai il
semble que nous n'avons autre mire1 de la vérité, et de la raison, que l'exemple et idée des opinions et
usances2 du pays où nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police3, parfait et accompli
usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelons sauvages les fruits que nature de soi
et de son progrès4 ordinaire a produits : là où à la vérité, ce sont ceux que nous avons altérés par notre
artifice, et détournés de l'ordre commun, que nous devrions appeler plutôt sauvages. En ceux-là sont vives
et vigoureuses, les vraies, et plus utiles et naturelles, vertus et propriétés ; lesquelles nous avons abâtardies
en ceux-ci, et les accommodant au plaisir de nôtre goût corrompu. Et si pourtant5 la saveur même et
délicatesse se trouvent, à notre goût même, excellentes à l'envi des nôtres6 en divers fruits de ces contrées-
là, sans culture, ce n'est pas raison que l'art gagne le point d'honneur sur notre grande et puissante mère
nature. Nous avons tant rechargé7 la beauté et richesse de ses ouvrages par nos inventions, que nous
l'avons du tout étouffée. Si est-ce que8 partout où sa pureté reluit, elle fait une merveilleuse honte à nos
vaines et frivoles entreprises.Et veniunt ederae sponte sua melius,
Surgit et in solis formosior arbutus antris,
Et volucres nulla dulcius arte canunt.
9Tous nos efforts ne peuvent seulement arriver à représenter 10 le nid du moindre oiselet, sa contexture, sa
beauté et l'utilité de son usage : non pas11 la tissure de la chétive araignée. Toutes choses, dit Platon, sont
produites par la nature, ou par la fortune, ou par l'art. Les plus grandes et plus belles par l'une ou l'autre des
deux premières ; les moindres et imparfaites par la dernière. Ces nations me semblent donc ainsi barbares,
pour avoir reçu fort peu de façon de l'esprit humain, et être encore fort voisines de leur naïveté originelle.
Les lois naturelles leur commandent encore, fort peu abâtardies par les nôtres ; mais c'est en telle pureté,
qu'il me prend quelque fois déplaisir de quoi13 la connaissance n'en soit venue plus tôt, du temps qu'il y
avait des hommes qui en eussent su mieux juger que nous. Il me déplaît que Lycurgue et Platon ne l'aient
eue : car il me semble que ce que nous voyons par expérience en ces nations-là, surpasse non seulement
toutes les peintures de quoi14 la poésie a embellie l'âge doré, et toutes ses inventions à feindre 15 une
heureuse condition d'hommes, mais encore la conception et le désir même de la philosophie. Ils n'ont pu
imaginer une naïveté si pure et simple, comme nous la voyons par expérience, ni n'ont pu croire que notre
société se pût maintenir avec si peu d'artifice et de soudure16 humaine. C'est une nation, dirais-je à Platon,
en laquelle il n'y a aucune espèce de trafic ; nulle connaissance de lettres ; nulle science de nombres ; nul
nom de magistrat, ni de supériorité politique ; nul usage de service17, de richesse ou de pauvreté ; nuls
contrats ; nulles successions ; nuls partages ; nulles occupations qu'oisives ; nul respect de parenté, que
commun18 ; nuls vêtements ; nulle agriculture ; nul métal ; nul usage de vin ou de blé. Les paroles mêmes
qui signifient le mensonge, la trahison, la dissimulation, l'avarice, l'envie, la détraction19, le pardon, [sont]
inouïes.1 mire : critère
2 usances : usages
3 police : le parfait gouvernement
4 progrès : processus
5 et si pourtant : et par conséquent si
6 à l'envi des nôtres : rivalisant avec les nôtres
7 rechargé : surchargé
8 si est-ce que : toujours est-il que
9 " Le lierre vient mieux de lui-même dans les grottes
solitaires; l'arbousier croît plus beau et les oiseaux ont un chant plus mélodieux sans travail » (Properce)10 représenter : reproduire11 non pas : pas plus que
12 de quoi : de ce que
13 de quoi : de ce que
14 de quoi : dont
15 feindre imaginer
16 soudure : solidarité
17 service serfs (des esclaves)
18 commun : sinon le respect mutuel
19 la détraction : la médisance
Texte 2 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 22-25 5 10 15 20 2530Ils ont leurs guerres contre les nations qui sont au-delà de leurs montagnes, plus avant en la terre ferme,
auxquelles ils vont tous nus, n'ayant autres armes que des arcs ou des épées de bois, appointées par un bout,
à la mode des langues
1 de nos épieux. C'est chose émerveillable que de la fermeté de leurs combats, qui ne
finissent jamais que par meurtre et effusion de sang : car, de routes2 et d'effroi, ils ne savent [ce] que c'est.
Chacun rapporte pour son trophée la tête de l'ennemi qu'il a tué, et l'attache à l'entrée de son logis. Après
avoir longtemps bien traité leurs prisonniers, et de toutes les commodités dont ils se peuvent aviser, celui qui
en est le maître, fait une grande assemblée de ses connaissants. Il attache une corde à l'un des bras du
prisonnier, par le bout de laquelle il le tient, éloigné de quelques pas, de peur d'en être offensé
3, et donne au
plus cher de ses amis l'autre bras à tenir de même ; et eux deux en présence de toute l'assemblée
l'assomment à coups d'épée. Cela fait, ils le rôtissent, et en mangent en commun, et en envoient des lopins à
ceux de leurs amis qui sont absents. Ce n'est pas, comme on pense, pour s'en nourrir, ainsi que faisaient
anciennement les Scythes4, c'est pour représenter une extrême vengeance. Et qu'il soit ainsi5, ayant aperçu
que les Portugais, qui s'étaient ralliés à leurs adversaires, usaient d'une autre sorte de mort contre eux, quand
ils les prenaient - qui était de les enterrer jusqu'à la ceinture, et tirer au demeurant du corps force coups de
trait6, et les pendre après - ils pensèrent que ces gens ici de l'autre monde7 (comme ceux qui avaient semé la
connaissance de beaucoup de vices parmi leur voisinage, et qui étaient beaucoup plus grands maîtres qu'eux
en toute sorte de malice) ne prenaient pas sans occasion8 cette sorte de vengeance, et qu'elle devait être plus
aigre que la leur, dont ils9 commencèrent de quitter leur façon ancienne pour suivre celle-ci. Je ne suis pas
marri10 que nous remarquions l'horreur barbaresque qu'il y a en une telle action, mais oui bien de quoi
jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveuglés aux nôtres. Je pense qu'il y a plus de barbarie à manger
un homme vivant, qu'à le manger mort, à déchirer, par tourments et par géhennes11 , un corps encore plein
de sentiment, le faire rôtir par le menu, le faire mordre et meurtrir aux12 chiens, et aux pourceaux (comme
nous l'avons non seulement lu, mais vu de fraiche mémoire, non entre des ennemis anciens, mais entre des
voisins et concitoyens et, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion) que de le rôtir et manger après
qu'il est trépassé. Chrysippe et Zénon, chefs de la secte stoïque, ont bien pensé qu'il n'y avait aucun mal de se
servir de notre charogne, à quoi que ce fût, pour notre besoin, et d'en tirer de la nourriture : comme nos
ancêtres, étant assiégés par César en la ville d'Alésia, se résolurent de soutenir la faim de ce siège par les
corps des vieillards, des femmes, et autres personnes inutiles au combat.Vascones (fama est) alimentis talibus usi
Produxere animas.
13Et les médecins ne craignent pas de s'en servir à toute sorte d'usage, pour notre santé ; soit pour l'appliquer
au-dedans ou au-dehors. Mais il ne se trouva jamais aucune opinion si déréglée qui excusât la trahison, la
déloyauté, la tyrannie, la cruauté, qui sont nos fautes ordinaires. Nous les pouvons donc bien appeler
barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de
barbarie.1. langue : des embouts ferrés
2. de routes : déroutes
3. offensé : blessé
4. Peuple antique d'origine iranienne
5. et qu'il en soit ainsi : et pour preuve
qu'il en est ainsi6. trait : flèches
7. l'Europe (vu du Brésil)8. occasion : raison
9. ils : si bien qu'ils
10. marri : affligé, contrarié
11. géhennes : tortures
12. meurtrir aux : tuer par les
13. " Les Gascons, dit-on, s'étant servis de tels aliments, prolongèrent leur vie. » propos
attribué à Juvénal, poète satirique latin du 1er siècle après J.-C. Texte 3 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 31-32 5 10 1520Trois d'entre eux, ignorant combien coûtera un jour à leur repos et à leur bonheur la connaissance des
corruptions de deçà, et que de ce commerce naitra leur ruine, comme je présuppose qu'elle soit déjà
avancée (bien misérables de s'être laissés piper au désir de la nouvelleté, et [d']avoir quitté la douceur de
leur ciel, pour venir voir le nôtre) furent à Rouen, du temps que le feu Roi Charles neuvième y était. Le roi
parla à eux longtemps, on leur fit voir notre façon, notre pompe, la forme d'une belle ville : après cela,
quelqu'un en demanda leur avis, et voulut savoir d'eux ce qu'ils y avoient trouvé de plus admirable. Ils
répondirent trois choses, dont j'ai perdu la troisième, et en suis bien marri ; mais j'en ai encore deux en
mémoire. Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes portant
barbe, forts et armés, qui étaient autour du roi (il est vraisemblable qu'ils parlaient des Suisses de sa garde)
se soumissent à obéir à un enfant, et qu'on ne choisissait plutôt quelqu'un d'entre eux pour commander.
Secondement (ils ont une façon de leur langage telle qu'ils nomment les hommes " moitié » les uns des
autres) qu'ils avaient aperçu qu'il y avait parmi nous des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de
commodités, et que leurs moitiés étaient mendiants à leurs portes, décharnés de faim et de pauvreté ; et
trouvaient étrange comme ces moitiés ici nécessiteuses pouvaient souffrir une telle injustice, qu'ils ne
prissent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons. Je parlai à l'un d'eux fort longtemps ; mais
j'avais un truchement1 qui me suivait si mal, et qui était si empêché à recevoir mes imaginations par sa
bêtise, que je n'en pus tirer rien qui vaille. Sur ce que je lui demandais quel fruit il recevait de la supériorité
qu'il avait parmi les siens (car c'était un capitaine, et nos matelots le nommaient roi), il me dit que c'était
marcher le premier à la guerre. De combien d'hommes il était suivi ; il me montra un espace de lieu, pour
signifier que c'était autant qu'il en pourrait2 en un tel espace, ce pouvait être quatre ou cinq mille hommes.
Si, hors la guerre, toute son autorité était expirée ; il dit qu'il lui en restait cela, que quand il visitait les
villages qui dépendaient de lui, on lui dressait des sentiers au travers des haies de leurs bois, par où il pût
passer bien à l'aise. Tout cela ne va pas trop mal : mais quoi ? ils ne portent point de haut de chausses.
31. commerce : échanges entre les indigènes et la France
2. piper : tromper
3. la pompe : cérémonial somptueux
4. marri : contrarié, fâché
5. un truchement : un traducteur6. imagination : croyance, opinion
7. il en pourrait : qu'il pourrait en tenir
8.haut de chausses : partie de l'habillement masculin allant de
la ceinture aux genoux.L'essai, d'après Montaigne
Au début de ce chapitre, Montaigne explique le sens du mot " essai ». 5 1015Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout. A cette cause, aux essais que j'en fais là, j'y
emploie toute sorte d'occasion. Si c'est un sujet que je n'entende point, à cela même je l'essaie,
sondant le gué de bien loin ; et puis, le trouvant trop profond pour ma taille, je me tiens à la rive ; et
cette reconnaissance de ne pouvoir passer outre, c'est un trait de son effet, voire de ceux de quoi il se
vante le plus. Tantôt, à un sujet vain et de néant1, j'essaie voir s'il trouvera de quoi lui donner corps et
de quoi l'appuyer et étançonner2. Tantôt, je le promène à un sujet noble et tracassé3, auquel il n'a rien
à trouver de soi, le chemin en étant si frayé qu'il ne peut marcher que sur la piste d'autrui. Là, il fait son
jeu à élire la route qui lui semble la meilleure, et, de mille sentiers, il dit que celui-ci ou celui-là, a été le
mieux choisi. Je prends de la fortunequotesdbs_dbs13.pdfusesText_19