[PDF] La question de lHomme dans les genres de largumentation du



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La question de lHomme dans les genres de largumentation du

Texte 2 « Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p 22-25 5 10 15 20 25 30 Ils ont leurs guerres contre les nations qui sont au-delà de leurs montagnes, plus avant en la terre ferme, auxquelles ils vont tous nus, n’ayant autres armes que des arcs ou des épées de bois, appointées par un bout, à la mode des langues 1 de



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Année scolaire 2015-2016 Corrigé du bac blanc n° 3 Ecriture

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La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation du XVIème à nos jours Séquence 2 " Des cannibales » Michel de Montaigne

Essais (livre I, chapitre 31) 1595

édition Folioplus classiques

Problématique Comment Montaigne déconstruit-il les préjugés sur " le

Sauvage » ?

Lectures analytiques (exposé) Lectures cursives (entretien)

Textes

Texte 1

" Or je trouve... »p19 " dedit »

Texte 2

p.22 " Ils ont leurs guerre... » à p25 " ..en toute sorte de barbarie »

Texte 3

p31 " Trois d'entre eux »... à la finLittérature et culture de l'antiquité : le mythe de l'âge d'Or

Les Métamorphoses - Ovide

Découvrir Montaigne

Essais I - chapitre L " De Democritus et Heraclitus » Essais I-chapitre XVI " De l'institution des enfants » " Le Cannibale » Nus, féroces et antropophages - Hans Staden 1557

Groupement de textes : le " Tahitien »

Voyage autour du monde L. A de Bougainville (1771) Supplément au voyage de Bougainville Denis Diderot (1772)

Touriste Julien Blanc-Gras (2011)

Lecture cursive intégrale au choix dans cette liste

Fiction : argumentation indirecte

Daeninckx D. Cannibale (1998)

Diderot D. Supplément au voyage de Bougainville (1772)

Montesquieu Lettres persanes (1721)

Tournier M. Vendredi ou les limbes du Pacifique (1967)

Récits de voyage

Barley N. L'anthropologie n'est pas un sport dangereux (2001)Blanc-Gras J. Touriste (2011)

Bouvier N. Chronique Japonaise (1989)

La Condamine C.M Voyage sur l'Amazone (1745)

Michaux H. Un Barbare en Asie (1933)

Léry, Histoire d'un Voyage fait en la terre du Brésil (chapitres

VIII, XIV et XV) (1578)

Lévi-Strauss, Tristes Tropiques (" Bororo », " Nambikwara », " Tupi-Kawahib ») (1958)

Troost M. La vie sexuelle des cannibales (2012)

Staden Nus, féroces et anthropophages (1557)

Histoire des

arts•extrait du téléfilm La controverse de Valladolid réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe

(1992) •Fatata te miti Paul Gauguin (1892) •repas cannibale, Grands Voyages Théodore de Bry (1592)

Synthèses et

pistes de réflexion•découvrir Montaigne : le style de l'essai •le mythe du bon sauvage •représentations du " cannibale » au XVI°s

Activités

communes ou personnellesDans le journal de lecture, à partir de la lecture cursive intégrale choisie Vous êtes journaliste et vous rencontrez l'auteur/le narrateur/le personnage principal du récit. Vous l'interrogez sur les rencontres faites avec " ces Autres ». Quelques élèves rédigent des fiches de révisions collectives pour le blog de la classe : l'humanisme, Montaigne Texte 1 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 16-19

Or, je trouve, pour revenir à mon propos, qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce

qu'on m'en a rapporté ; sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage. Comme de vrai il

semble que nous n'avons autre mire

1 de la vérité, et de la raison, que l'exemple et idée des opinions et

usances

2 du pays où nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police3, parfait et accompli

usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelons sauvages les fruits que nature de soi

et de son progrès

4 ordinaire a produits : là où à la vérité, ce sont ceux que nous avons altérés par notre

artifice, et détournés de l'ordre commun, que nous devrions appeler plutôt sauvages. En ceux-là sont vives

et vigoureuses, les vraies, et plus utiles et naturelles, vertus et propriétés ; lesquelles nous avons abâtardies

en ceux-ci, et les accommodant au plaisir de nôtre goût corrompu. Et si pourtant

5 la saveur même et

délicatesse se trouvent, à notre goût même, excellentes à l'envi des nôtres

6 en divers fruits de ces contrées-

là, sans culture, ce n'est pas raison que l'art gagne le point d'honneur sur notre grande et puissante mère

nature. Nous avons tant rechargé

7 la beauté et richesse de ses ouvrages par nos inventions, que nous

l'avons du tout étouffée. Si est-ce que

8 partout où sa pureté reluit, elle fait une merveilleuse honte à nos

vaines et frivoles entreprises.

Et veniunt ederae sponte sua melius,

Surgit et in solis formosior arbutus antris,

Et volucres nulla dulcius arte canunt.

9

Tous nos efforts ne peuvent seulement arriver à représenter 10 le nid du moindre oiselet, sa contexture, sa

beauté et l'utilité de son usage : non pas

11 la tissure de la chétive araignée. Toutes choses, dit Platon, sont

produites par la nature, ou par la fortune, ou par l'art. Les plus grandes et plus belles par l'une ou l'autre des

deux premières ; les moindres et imparfaites par la dernière. Ces nations me semblent donc ainsi barbares,

pour avoir reçu fort peu de façon de l'esprit humain, et être encore fort voisines de leur naïveté originelle.

Les lois naturelles leur commandent encore, fort peu abâtardies par les nôtres ; mais c'est en telle pureté,

qu'il me prend quelque fois déplaisir de quoi

13 la connaissance n'en soit venue plus tôt, du temps qu'il y

avait des hommes qui en eussent su mieux juger que nous. Il me déplaît que Lycurgue et Platon ne l'aient

eue : car il me semble que ce que nous voyons par expérience en ces nations-là, surpasse non seulement

toutes les peintures de quoi

14 la poésie a embellie l'âge doré, et toutes ses inventions à feindre 15 une

heureuse condition d'hommes, mais encore la conception et le désir même de la philosophie. Ils n'ont pu

imaginer une naïveté si pure et simple, comme nous la voyons par expérience, ni n'ont pu croire que notre

société se pût maintenir avec si peu d'artifice et de soudure

16 humaine. C'est une nation, dirais-je à Platon,

en laquelle il n'y a aucune espèce de trafic ; nulle connaissance de lettres ; nulle science de nombres ; nul

nom de magistrat, ni de supériorité politique ; nul usage de service

17, de richesse ou de pauvreté ; nuls

contrats ; nulles successions ; nuls partages ; nulles occupations qu'oisives ; nul respect de parenté, que

commun

18 ; nuls vêtements ; nulle agriculture ; nul métal ; nul usage de vin ou de blé. Les paroles mêmes

qui signifient le mensonge, la trahison, la dissimulation, l'avarice, l'envie, la détraction

19, le pardon, [sont]

inouïes.

1 mire : critère

2 usances : usages

3 police : le parfait gouvernement

4 progrès : processus

5 et si pourtant : et par conséquent si

6 à l'envi des nôtres : rivalisant avec les nôtres

7 rechargé : surchargé

8 si est-ce que : toujours est-il que

9 " Le lierre vient mieux de lui-même dans les grottes

solitaires; l'arbousier croît plus beau et les oiseaux ont un chant plus mélodieux sans travail » (Properce)10 représenter : reproduire

11 non pas : pas plus que

12 de quoi : de ce que

13 de quoi : de ce que

14 de quoi : dont

15 feindre imaginer

16 soudure : solidarité

17 service serfs (des esclaves)

18 commun : sinon le respect mutuel

19 la détraction : la médisance

Texte 2 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 22-25 5 10 15 20 25

30Ils ont leurs guerres contre les nations qui sont au-delà de leurs montagnes, plus avant en la terre ferme,

auxquelles ils vont tous nus, n'ayant autres armes que des arcs ou des épées de bois, appointées par un bout,

à la mode des langues

1 de nos épieux. C'est chose émerveillable que de la fermeté de leurs combats, qui ne

finissent jamais que par meurtre et effusion de sang : car, de routes

2 et d'effroi, ils ne savent [ce] que c'est.

Chacun rapporte pour son trophée la tête de l'ennemi qu'il a tué, et l'attache à l'entrée de son logis. Après

avoir longtemps bien traité leurs prisonniers, et de toutes les commodités dont ils se peuvent aviser, celui qui

en est le maître, fait une grande assemblée de ses connaissants. Il attache une corde à l'un des bras du

prisonnier, par le bout de laquelle il le tient, éloigné de quelques pas, de peur d'en être offensé

3, et donne au

plus cher de ses amis l'autre bras à tenir de même ; et eux deux en présence de toute l'assemblée

l'assomment à coups d'épée. Cela fait, ils le rôtissent, et en mangent en commun, et en envoient des lopins à

ceux de leurs amis qui sont absents. Ce n'est pas, comme on pense, pour s'en nourrir, ainsi que faisaient

anciennement les Scythes

4, c'est pour représenter une extrême vengeance. Et qu'il soit ainsi5, ayant aperçu

que les Portugais, qui s'étaient ralliés à leurs adversaires, usaient d'une autre sorte de mort contre eux, quand

ils les prenaient - qui était de les enterrer jusqu'à la ceinture, et tirer au demeurant du corps force coups de

trait

6, et les pendre après - ils pensèrent que ces gens ici de l'autre monde7 (comme ceux qui avaient semé la

connaissance de beaucoup de vices parmi leur voisinage, et qui étaient beaucoup plus grands maîtres qu'eux

en toute sorte de malice) ne prenaient pas sans occasion

8 cette sorte de vengeance, et qu'elle devait être plus

aigre que la leur, dont ils

9 commencèrent de quitter leur façon ancienne pour suivre celle-ci. Je ne suis pas

marri

10 que nous remarquions l'horreur barbaresque qu'il y a en une telle action, mais oui bien de quoi

jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveuglés aux nôtres. Je pense qu'il y a plus de barbarie à manger

un homme vivant, qu'à le manger mort, à déchirer, par tourments et par géhennes

11 , un corps encore plein

de sentiment, le faire rôtir par le menu, le faire mordre et meurtrir aux

12 chiens, et aux pourceaux (comme

nous l'avons non seulement lu, mais vu de fraiche mémoire, non entre des ennemis anciens, mais entre des

voisins et concitoyens et, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion) que de le rôtir et manger après

qu'il est trépassé. Chrysippe et Zénon, chefs de la secte stoïque, ont bien pensé qu'il n'y avait aucun mal de se

servir de notre charogne, à quoi que ce fût, pour notre besoin, et d'en tirer de la nourriture : comme nos

ancêtres, étant assiégés par César en la ville d'Alésia, se résolurent de soutenir la faim de ce siège par les

corps des vieillards, des femmes, et autres personnes inutiles au combat.

Vascones (fama est) alimentis talibus usi

Produxere animas.

13

Et les médecins ne craignent pas de s'en servir à toute sorte d'usage, pour notre santé ; soit pour l'appliquer

au-dedans ou au-dehors. Mais il ne se trouva jamais aucune opinion si déréglée qui excusât la trahison, la

déloyauté, la tyrannie, la cruauté, qui sont nos fautes ordinaires. Nous les pouvons donc bien appeler

barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de

barbarie.

1. langue : des embouts ferrés

2. de routes : déroutes

3. offensé : blessé

4. Peuple antique d'origine iranienne

5. et qu'il en soit ainsi : et pour preuve

qu'il en est ainsi

6. trait : flèches

7. l'Europe (vu du Brésil)8. occasion : raison

9. ils : si bien qu'ils

10. marri : affligé, contrarié

11. géhennes : tortures

12. meurtrir aux : tuer par les

13. " Les Gascons, dit-on, s'étant servis de tels aliments, prolongèrent leur vie. » propos

attribué à Juvénal, poète satirique latin du 1er siècle après J.-C. Texte 3 " Des Cannibales », Les Essais, Montaigne 1595, Folioplus, p. 31-32 5 10 15

20Trois d'entre eux, ignorant combien coûtera un jour à leur repos et à leur bonheur la connaissance des

corruptions de deçà, et que de ce commerce naitra leur ruine, comme je présuppose qu'elle soit déjà

avancée (bien misérables de s'être laissés piper au désir de la nouvelleté, et [d']avoir quitté la douceur de

leur ciel, pour venir voir le nôtre) furent à Rouen, du temps que le feu Roi Charles neuvième y était. Le roi

parla à eux longtemps, on leur fit voir notre façon, notre pompe, la forme d'une belle ville : après cela,

quelqu'un en demanda leur avis, et voulut savoir d'eux ce qu'ils y avoient trouvé de plus admirable. Ils

répondirent trois choses, dont j'ai perdu la troisième, et en suis bien marri ; mais j'en ai encore deux en

mémoire. Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes portant

barbe, forts et armés, qui étaient autour du roi (il est vraisemblable qu'ils parlaient des Suisses de sa garde)

se soumissent à obéir à un enfant, et qu'on ne choisissait plutôt quelqu'un d'entre eux pour commander.

Secondement (ils ont une façon de leur langage telle qu'ils nomment les hommes " moitié » les uns des

autres) qu'ils avaient aperçu qu'il y avait parmi nous des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de

commodités, et que leurs moitiés étaient mendiants à leurs portes, décharnés de faim et de pauvreté ; et

trouvaient étrange comme ces moitiés ici nécessiteuses pouvaient souffrir une telle injustice, qu'ils ne

prissent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons. Je parlai à l'un d'eux fort longtemps ; mais

j'avais un truchement

1 qui me suivait si mal, et qui était si empêché à recevoir mes imaginations par sa

bêtise, que je n'en pus tirer rien qui vaille. Sur ce que je lui demandais quel fruit il recevait de la supériorité

qu'il avait parmi les siens (car c'était un capitaine, et nos matelots le nommaient roi), il me dit que c'était

marcher le premier à la guerre. De combien d'hommes il était suivi ; il me montra un espace de lieu, pour

signifier que c'était autant qu'il en pourrait

2 en un tel espace, ce pouvait être quatre ou cinq mille hommes.

Si, hors la guerre, toute son autorité était expirée ; il dit qu'il lui en restait cela, que quand il visitait les

villages qui dépendaient de lui, on lui dressait des sentiers au travers des haies de leurs bois, par où il pût

passer bien à l'aise. Tout cela ne va pas trop mal : mais quoi ? ils ne portent point de haut de chausses.

3

1. commerce : échanges entre les indigènes et la France

2. piper : tromper

3. la pompe : cérémonial somptueux

4. marri : contrarié, fâché

5. un truchement : un traducteur6. imagination : croyance, opinion

7. il en pourrait : qu'il pourrait en tenir

8.haut de chausses : partie de l'habillement masculin allant de

la ceinture aux genoux.

L'essai, d'après Montaigne

Au début de ce chapitre, Montaigne explique le sens du mot " essai ». 5 10

15Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout. A cette cause, aux essais que j'en fais là, j'y

emploie toute sorte d'occasion. Si c'est un sujet que je n'entende point, à cela même je l'essaie,

sondant le gué de bien loin ; et puis, le trouvant trop profond pour ma taille, je me tiens à la rive ; et

cette reconnaissance de ne pouvoir passer outre, c'est un trait de son effet, voire de ceux de quoi il se

vante le plus. Tantôt, à un sujet vain et de néant

1, j'essaie voir s'il trouvera de quoi lui donner corps et

de quoi l'appuyer et étançonner

2. Tantôt, je le promène à un sujet noble et tracassé3, auquel il n'a rien

à trouver de soi, le chemin en étant si frayé qu'il ne peut marcher que sur la piste d'autrui. Là, il fait son

jeu à élire la route qui lui semble la meilleure, et, de mille sentiers, il dit que celui-ci ou celui-là, a été le

mieux choisi. Je prends de la fortunequotesdbs_dbs13.pdfusesText_19