[PDF] Texte 1 : Molière, L’École des Femmes (1662) ARNOLPHE Épouser



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Lécole des femmes

L’École des femmes Avec la création de La Critique de l’École des femmes commençait véritablement la « querelle de L’École des femmes » dont l’instigateur n’était autre que Molière lui-même et qui, loin de le fragiliser, encore moins de remettre en question sa position au sein du champ litté-



LÉCOLE DES FEMMES - Théâtre classique

L'ÉCOLE DES FEMMES COMÉDIE en CINQ ACTES MOLIÈRE 1662 Publié par Gwénola, Ernest et Paul Fièvre, Janvier 2015 - 1 -



« L’école des femmes - Érudit

Assez peu convaincu lui-même de l'infériorité des femmes et justement par peur de la confrontation avec une femme réelle, Arnolphe a préféré s'en fabriquer une, quitte à attendre pendant treize ans l'enfant dont il a dirigé et financé l'éducation



La scène est dans une place de ville - Molière

L'ÉCOLE DES FEMMES Comédie LES PERSONNAGES ARNOLPHE, autrement M DE LA SOUCHE AGNÈS, jeune fille innocente, élevée par Arnolphe HORACE, amant d'Agnès ALAIN, paysan, valet d'Arnolphe GEORGETTE, paysanne, servante d'Arnolphe CHRYSALDE, ami d'Arnolphe ENRIQUE, beau-frère de Chrysalde ORONTE, père d'Horace et grand ami d'Arnolphe



L’École des femmes - Comédie-Française

L’École des femmes MOLIÈRE A DÉJÀ conquis le public lorsque est créée en 1662 L’École des femmes, reprenant notamment les thèmes du cocuage et de l’éducation féminine traités dans L’École des maris En écho aux idées débattues dans les salons,L’École des femmes approfondit la problématique de la condition féminine



L’École des femmes - Cercle Gallimard de lenseignement

L’École des femmes de Molière Au fil de la séquence Séances Supports Activités Séance 1 Acte I, scène I Analyse d’une scène d’exposition Entraînement à l’entretien oral Séance 2 Acte II, scène V, v 558 à 587 Lecture analytique d’une scène de comédie Entraînement à l’écriture d’invention



Texte 1 : Molière, L’École des Femmes (1662) ARNOLPHE Épouser

Texte 1 : Molière, L’École des Femmes (1662) ARNOLPHE Épouser une sotte, est pour n’être point sot : Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sage ; Mais une femme habile est un mauvais présage, Et je sais ce qu’il coûte à de certaines gens, Pour avoir pris les leurs avec trop de talents



L’École des femmes - Odéon-Théâtre de lEurope

de L’École des femmes Bien loin d’être l’histoire d’un amant trop âgé, L’École des femmes est le drame d’un homme trop jeune pour son emploi Molière nous découvre, sous les théories et les gesticulations dérisoires de la volonté, le jeu aveugle des impulsions : ce qui meut les hommes, ce qui



Molière revisité : LÉcole des femmes - corrigés

Réécrire Molière : L’École des femmes, 27/02/2020 Rédactrice : Fanny Kablan Molière revisité : L’École des femmes Activité 2 : Je m’exprime 1 Avec vos propres mots, comment qualifieriez-vous Arnolphe ? Arnolphe est un homme autoritaire et méprisant envers les femmes, considérées comme des êtres inférieurs 2



Texte n°15 : MOLIERE, Lécole des femmes, Acte II, scène 3

Texte n°15 : MOLIERE, L'école des femmes, Acte II, scène 3 (extrait) Alain, Georgette GEORGETTE Mon Dieu, qu’il est terrible Ses regards m’ont fait peur, mais une peur horrible, Et jamais je ne vis un plus hideux Chrétien ALAIN Ce Monsieur l’a fâché, je te le disais bien GEORGETTE Mais que diantre est-ce là, qu’avec tant

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Texte 1 : Molière, L'École des Femmes (1662) ARNOLPHE Épouser une sotte, est pour n'être point sot : Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sage ; Mais une femme habile est un mauvais présage, Et je sais ce qu'il coûte à de certaines gens, Pour avoir pris les leurs avec trop de talents. Moi j'irais me charger d'une spirituelle, Qui ne parlerait rien que cercle, et que ruelle ? 12Qui de prose, et de vers, ferait de doux écrits, Et que visiteraient marquis, et beaux esprits, Tandis que, sous le nom du mari de Madame, Je serais comme un saint, que pas un ne réclame ? Non, non, je ne veux point d'un esprit qui soit haut, Et femme qui compose, en sait plus qu'il ne faut. Je prétends que la mienne, en clartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon 3Et qu'on vienne à lui dire, à son tour : "Qu'y met-on ?" Je veux qu'elle réponde, "Une tarte à la crème" ; En un mot, qu'elle soit d'une ignorance extrême ; Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre, et filer. CHRYSALDE Une femme stupide est donc votre marotte ? ARNOLPHE Tant, que j'aimerais mieux une laide, bien sotte, Qu'une femme fort belle, avec beaucoup d'esprit. cercle littéraire1 réception où l'on discute arts et littérature2 jeu qui consiste à trouver des rimes en on3

Texte 2 : Jean-Jacques Rousseau, Émile ou De l'Éducation (1762) Dans son trait é sur l'éducation, Jean-Jacques Rousse au, après avoir donné des conseils pour l'éducation des garçons, consacre une partie de son ouvrage à l'éducation des filles. Les femmes, de leur côté, ne cessent de crier que nous les élevons pour être vaines et coquettes, que nous les amusons sans cesse à des puérilités pour rester plus facilement les maîtres ; elles s'en prennent à nous des défauts que nous leur reprochons. Quelle folie ! Et depuis quand sont-ce les hommes qui se mêlent de l'éducation des filles ? Qui est-ce qui empêche les mères de les élever comme il leur plaît ? Elles n'ont point de collège : grand malheur ! Eh ! Plût à Dieu qu'il n'y en eût point pour les garçons ! ils seraient plus sensément et plus honnêtement élevés ! Force-t-on vos filles à perdre leur temps en niaiseries ? Leur fait-on malgré elles passer la moitié de leur vie à leur toilette, à votre exemple ? Vous empêche-t-on de les instruire et faire instruire à votre gré ? Est-ce notre faute si elles nous plaisent quand elles sont belles, si leurs minauderies nous séduisent, si l'art qu'elles apprennent de vous nous attire et nous flatte, si nous aimons à les voir mises avec goût, si nous leur laissons affiler à loisir les armes dont elles nous subjuguent ? Eh ! Prenez le parti de les élever comme les hommes, ils y consentiront de bon coeur. Plus elles voudront leur ressembler, moins elles gouverneront, et c'est alors que nous serons vraiment les maîtres. Toutes les facultés communes aux deux sexes ne leur sont pas également partagées ; mais prises en tout, elles se compensent. La femme vaut mieux comme femme et moins comme homme ; partout où elle fait valoir ses droits, elle a l'avantage ; partout où elle veut usurper les nôtres, elle reste au-dessous de nous. On ne peut répondre à cette vérité générale que par des exceptions ; constante façon d'argumenter des galants partisans du beau sexe. Cultiver dans les femmes les qualités de l'homme, et négliger celles qui leur sont propres, c'est donc visiblement travailler à leur préjudice. Les rusées le voient trop bien pour en être les dupes ; en tâchant d'usurper nos avantages, elles n'abandonnent pas les leurs ; mais il arrive de là que, ne pouvant bien ménager les uns et les autres parce qu'elles sont incompatibles, elles restent au dessous de leur port ée sans s e mettre à la nôtre et perdent la moitié de leur prix. Croyez-moi, mère judicieuse, ne faites point de votre fille un honnête homme, comme pour donner un démenti à la nature ; faites-en une honnête femme, et soyez sûre qu'elle en vaudra mieux pour elle et pour nous. S'e nsuit -il qu'elle doive être élevée dans l'ignorance de toute chose, et bornée aux seules fonctions du ménage ? L'homme fera-t-il sa servante de sa compagne ? Se privera-t-il auprès d'elle du plus grand charme de la société ? Pour mieux l'asservir l'empêchera-t-il de rien sentir, de rien connaître ? En fera-t-il un véritable automate ? Non, sans doute ; ainsi ne l'a pas dit la nature, qui donne aux femmes un esprit agréable et si délié ; au contraire, elle veut qu'elles pensent, qu'elles jugent, qu'elles aiment, qu'elles connaissent, qu'elles cultivent leur esprit comme leur figure ; ce sont les armes qu'elle leur donne pour suppléer à la force qui leur manque et pour diriger la nôtre. Elles doivent apprendre beaucoup de choses, mais seulement celles qu'il leur convient de savoir.

Texte 3 : Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe (1949) On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revê t au sein de la socié té la femelle humaine ; c'es t l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin. Seule la médiation d'autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu'il existe pour soi, l'enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. [...]. En vérité, l'influence de l'éducation et de l'entourage est ici immense. [...] Ai nsi, la passivité qui caractérisera essentiellement la femme " féminine » est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c'est là une donnée biologique ; en vérité, c'est un destin qui lui est imposé pa r ses éducateurs et par la société. L'immense chance du garçon, c'est que sa manière d'exister pour autrui l'encourage à se poser pour soi. Il fait l'apprentissage de son existence comme libre mouvement vers le monde ; il rivalise de dureté et d'indépendance avec les autres garçons, il méprise les filles. Grimpant aux arbres, se battant avec des camarades, les affrontant dans des jeux violents, il saisit son corps comme un moyen de dominer la nature et un instrument de combat ; il s'enorgueillit de ses muscles comme de son sexe ; à travers jeux, sports, luttes, défis, épreuves, il trouve un emploi équilibré de ses forces ; en même temps, il connaît les leçons sévères de la violence ; il apprend à encaisser les coups, à mépriser la douleur, à refuser les larmes du premier âge. Il entreprend, il invente, il ose. Cert es, il s'éprouve aussi comme " pour autrui », il met en question sa virilité et il s'ensuit par rapport aux adultes et aux camarades bien des problèmes. Mais ce qui est très important, c'est qu'il n'y a pas d'opposition fondamentale entre le souci de cette figure objective qui est sienne et sa volonté de s'affirme r dans des projets concrets. C'est en fai sant qu'il s e fait être , d'un seul mouvement. Au contraire, chez la femme il y a, au départ, un conflit entre son existence autonome et son " être-autre » ; on lui apprend que pour plaire il faut chercher à plaire, il faut se faire objet ; elle doit donc renoncer à son autonomie. On la traite comme une poupée vivante et on lui refuse la liberté ; ainsi se noue un cercle vicieux ; car moins elle exercera sa liberté pour comprendre, saisir et découvrir le monde qui l'entoure, moins elle trouvera en lui de ressources, moins elle osera s'affirmer comme sujet [...].

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